Optimal Sup-Spé. Le n°1 en Sup-Spé
DM n°3 : Circuits
Électriques dans l’ARQS
Préparation ITPE Interne - Concours 2016-2017
Correction
Exercice I : Circuit LC Réel
Les deux premières questions sont cruciales dans la compréhension des phénomènes physiques que l’on rencontre
en électronique. Bien souvent, comprendre la non-idéalité des composants utilisés permet de résoudre les problèmes
simples et pratiques que l’on rencontre partout sur le terrain (puisque l’électronique est omniprésente).
1) La bobine est dite idéale lorsqu’elle n’est contitutée d’une inductance pure : RL0. Cependant en réalité,
une bobine est composée d’un long enroulement de fils conducteurs. Ces derniers, même si de bonne qualité, ne
peuvent empêcher des pertes par effets Joules. On doit donc tenir compte de ces éléments dissipatifs, ce que l’on
fait grâce à la résistance RL.
On modélise donc les pertes par effets Joules avec RLą0.
Typiquement, il y a souvent plus de fils conducteurs utilisées dans une bobine de grande inductance que dans le
reste de vos circuits en Travaux Pratiques. Le bobinage se compte souvent en mètres pour les grosses bobines.
2) Dans le modèle idéal de condensateur, on associe au condensateur une capacité pure. Pour enlever la branche
en parallèlle, il faut avoir RCÝÑ 8. En réalité, le diélectrique n’est pas parfaitement conducteur, il laisse passer
des électrons. Cela augmente le temps de charge du condensateur du fait de ces « fuites ». Lorsque ces fuites ne
peuvent plus négligées, on les modélise par une résistance RCă 8 en parallèle.
On modélise donc les fuites de courant, causées par un isolant non-parfait, avec RCă 8.
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Rappel de cours
Il faut être capables désormais de comprendre ce que sont deux dipôles en parallèle. Remarquez par
exemple que deux résistances identiques Ren parallèle sont équivalentes à une résistance R{2ăR.
Pouvez-vous l’expliquer qualitativement ?
Le branchement en parallèle offre le choix aux électrons de passer soit dans une branche soit dans l’autre.
Ils choisiront bien sûr le trajet le plus facile ! Ainsi, la branche possédant la plus grande impédance, se
verra le centre d’un courant moins intense. Si bien que si une résistance de très grande valeur est mise en
paralléle d’un autre dipôle, le courant qui la travers sera négligeable : tout se passe comme si elle n’est
pas présente.
Dans le cas de deux chemins identiques (deux résistances R), deux fois plus d’électrons peuvent passer
à la fois (deux passage) ce qui résulte d’une intensité totale plus forte : une résistance équivalente plus
faible.
3) (COURS) τreprésente la constante de temps caractéristique d’un circuit RCCet d’un circuit RLL: c’est donc
un temps .
4) On commence par reprendre le schéma pour ajouter des notations afin d’appliquer les lois de Kirchhoff.
E
L
iRL
C
i1
K
uCptqRC
i2
Loi de nœuds : ii1`i2
Loi des Mailles : EuC`RLi`Ldi
dt
Caractéristique 1 : uCRCi2
Caractéristique 2 : i1CduC
dt
On en déduit donc que iptq “ CduC
dt`uC
RC
que l’on remplace dans la loi des nœuds. On obtient alors :
LC d2uC
dt2`´L
RC`RLC¯duC
dt`´RL
RC`1¯uCE.
On remarque alors que LC L
RL
CRC¨1
r2τ2
r2; en divisant par LC, on obtient donc :
d2uC
dt2`2
τ
duC
dt`r2`1
τ2uCr2
τ2E.
5) Pour la solution particulière, la fonction constante upptq “ r2
r2`1Econvient.
Pour l’équation homogène associée, le discriminant vaut (et c’est ici que supposer la même constante de temps
simplifie énormément les calculs) :
4´1
τ2´r2`1
τ2¯“ ´4r2
τ2“ ´´2r
τ¯2
.
3
L’équation caractéristique possède donc deux solutions, complexes conjuguées l’une de l’autre r1,21
τ˘ir
τ,
d’où la solution dans le cas général :
uptq “ ´Acos ´rt
τ¯`Bsin ´rt
τ¯¯e´t{τ`r2
r2`1E,
avec Aet Bdes constantes réelles.
Enfin comme d’habitude, les constantes sont déterminées par les conditions initiales.
Rappel de cours
Les deux seules relations de continuités de l’on possède à la fermeture d’un interrupteur sont :
La tension aux bornes d’un condensateur est continue.
Le courant traversant une bobine est continu.
Le condensateur étant initialement déchargé, on peut écrire uCpt0`q “ uCpt0´q “ 0. De plus, ipt0`q “ 0
car le circuit est ouvert pour des temps négatifs, mais alors CduC
dtp0`q` uCp0`q
RCip0`q “ 0ce qui nous donne
au final les conditions initiales :
uCpt0`q “ 0 et : duC
dtpt0`q “ 0.
En remplaçant uCpar son expression, on en déduit :
A“ ´ r2
r2`1Eet : BA{r.
On peut résumer tout ce qui précède par :
uCptq “ r2
r2`1E´1´cos ´rt
τ¯e´t{τ´1
rsin ´rt
τ¯e´t{τ¯.
6) On sait qu’en régime établi, une inductance pure est comparable à un fil, et une capacité pure à un interrupteur
ouvert. Il ne reste en régime établi qu’une maille, ce qui nous donne aisément par un pont diviseur de tension :
UuCptÝÑ 8q “ RC
RC`RL
Er2
r2`1Ecomme attendu !
7) Le constructeur donne RL7.5 Ω et L70 mH, on a donc τL
RL»9.3 ms.
Lorsque t!τ, on s’approche du cas idéal : les fuites de courant dans le condensateur ne sont pas encore trop
grave et les pertes par effets Joules sont négligeables. En remarquant que r
τ1
?LC , la solution devient dans
ce cas :
uCptq “ r2
r2`1E´1´cos ´t
?LC ¯´1
rsin ´t
?LC ¯¯.
On retrouve le cas idéal lorsque r"1c’est à dire RC"RLce qui est en accord avec la première question on
l’on a trouvé que RLétait petit (correction de 0) et RCtrès grand (correction de 8).
Remarque
On retrouve le cas idéal uidptq “ E´1´cos t
?LC ¯, lorsque les éléments du circuit sont de bonne qualité
(proche de l’idéalité) – r"1– et sur des temps où les pertes ne sont pas encore visibles – t!τ.
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Exercice II : Pont de Wheatstone et Application
Le pont de Wheatston est utilisé dans la mesure de très petites variations de résistance électriques.
E
R1
R2
R4
R3
A
B
C
D
V
1) Lorsque V0, c’est à dire que le pont est équilibré, le potentiel en Best le même qu’en D. La tension aux
bornes de R1est donc la même que celle aux bornes de R3. En utilisant deux pont diviseurs de tension, on en
déduit :
R1
R1`R2
EuBÑAuDÑAR3
R3`R4
.
Finalement, l’égalité entre les deux membres extrêmes de cette équation conduit aisément au résultat voulu :
R1R4R2R3.
Attention !
On rappelle que le pont diviseur de tension ne peut être appliqueé que pour deux résistance traversées
par la même intensité. Ici, R1et R2sont bien traversées par le même courant ; tout comme R3et R4.
On ne pourrait pas utiliser la même technique si un dipôle était branché entre Bet D.
2) On cherche le générateur de tension équivalent à notre système :
ET h RT h
B D
(a) Le théorème de Thévenin, rappelé dans le sujet, nous indique que Eth V. On peut se resservir des ponts
diviseurs utilisés à la question précédente pour calculer Vsi l’on remarque que :
VuBÑA´uDÑA.
En réutilisant les expressions précédentes, on obtient alors :
ET h E´R1
R1`R2´R3
R3`R4¯.
(b) Lorsque E0, la branche située la plus à gauche sur le schéma peut être remplacée par un fil. On peut
déterminer la résistance équivalente au système en dessinant le schéma à nouveau dans ces conditions :
A
BCD
R1
R2
R3
R4
5
La résistance RT h est donc égale à R1kR2`R3kR4, soit :
Rth R1R2
R1`R2`R3R4
R3`R4
.
A- Balance de Précision
On utilise une jauge de contrainte, un matériaux dont la résistance varie avec la déformation de la jauge, pour
mesurer le poids d’un objet. On accroche cet objet à la jauge, qui est elle-même insérée dans le pot de Wheatston, à
la place de la résistance R1.
On choisit les paramètres du système tels que R2R3R4R0et que lorsque l’élongation de la jauge est nulle,
on ait R1R0. On branche un voltmètre de grande résistance interne entre Bet D, de telle sorte que l’intensité dans
le circuit soit nulle.
3) Lorsque la masse accrochée à la jauge est nulle, toutes les résistances valent R0, le pont est donc trivialement 1
équilibré.
4) On reprend le résultat précédent donnant Ven fonction des résistances et de Een utilisant les valeurs des
résistances :
VE´R0`KM R0
2R0`KM R0´1
2¯ER0
KM R0
4R0`2KM R0
.
Finalement, on obtient une variation de tension
VE
2
KM
2`KM .
5) On peut ré-écrire cette relation comme M4∆V
KpE´2∆Vq. Pour une sensibilité de l’ordre de 1 mV on peut
mesurer une masse :
Mmin 3 mg pour une jauge semi-conductrice.
Remarque
En réalité, on se soucie peu de la masse la plus petite que peut mesurer un appareil de mesure, mais on veut
connaître sa sensibilité, c’est à dire le nombre de chiffres significatifs que peut afficher l’appareil de mesure. De
manière générale, la sensibilité des appareils de mesure se calcule empiriquement après fabrication et figure dans
la notice de l’instrument. Cependant, on peut théoriquement arriver à des ordres de grandeur de notre sensibilité
en utilisant la transmission des erreurs. Ici, le voltmètre – de moindre qualité – n’est capable d’afficher que des
tension éloignées de δV 1 mV. La sensibilité de la balance en est diminuée d’autant. La formule générale se
trouve être, pour une formule Mfpx1, x2q:
δM c´δx1Bf
Bx1¯2
`´δx2Bf
Bx2¯2
avec δxil’erreur sur la mesure de xi.
Dans notre cas, la sensibilité est donc simplement
δM 4δV
K
E
pE´2∆Vq2ce qui se trouve aussi être 3.3 mg.
1. C’est en effet la façon la plus simple d’équilibrer le pont.
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