1 cancer l N AD comprendre s u s s ti noyau n o i is div Cellule Tout organisme vivant, à l’exception des virus, est constitué d’au moins une cellule. La cellule est une véritable usine. Elle assure une fonction déterminée, tout en étant capable, en cas Ne on ur e levure est constituée d’une cellule, l’Homme de plusieurs milliards. Les cellules de même type s’organisent en tissus qui à leur tour peuvent former les organes. Au sein de chaque cellule, on trouve un noyau. Il contient le matériel génétique sous forme de molécules d’ADN (ou Acide DésoxyriboNucléique). Chaque cellule possède ses caractéristiques p ro p r e s e t a s s u r e u n e fo n c t i o n déterminée : fabriquer de la matière osseuse, transporter de l’oxygène… L es cellules, au sein des tissus ou des organes, communiquent entre elles de manière coordonnée par contact ou grâce à des molécules circulantes. P our assurer la croissance, le renouvellement dans les tissus ou encore la cicatrisation, chaque cellule peut se diviser en deux « cellules filles ». C’est ce que l’on appelle la mitose. De manière naturelle, les cellules sont programmées pour mourir : c’est l’apoptose. m o h ! e m C l’ z he © BSIP ED RES La CHKE de besoin, de se diviser ou de mourir. noyau cytoplasme mitochondrie membrane cellulaire Plus de 200 types de cellules constituent notre organisme : par exemple les neurones, les globules blancs ou encore les cellules de la peau. Elles n’ont ni la même forme, ni la même fonction. Reconnue d'utilité publique 2 cancer e l rt ô l n o c comprendre e l c cy laire lu l e c gène onco Cellule cancéreuse À la suite de modifications de son matériel génétique, une cellule devenue cancéreuse se multiplie en échappant à tous les contrôles pour arrêter sa division. La division cellulaire est contrôlée par de nombreux mécanismes. Dans le cas de la cellule cancéreuse, ces mécanismes sont déréglés : la cellule ne perçoit plus les signaux des autres cellules. Elle se divise sans contrôle et devient « immortelle ». Elle change de forme, perd ses caractéristiques et n’assure plus sa fonction au sein de l’organe. © BS IP P HO TO TA KE Cycle cellulaire normal /D cellule saine EL A M AZ A Fibrosarcome (cancer de la peau) Aggression de la cellule (voir « Facteurs de risques») cellule saine cellules cancéreuses ! n o i s i v i d La cellulaire Cycle cellulaire perturbé cellule cancéreuse La division cellulaire est contrôlée et régulée par des gènes. Certains d’entre eux, appelés oncogènes, stimulent la division cellulaire ; les antioncogènes la freinent. Dans la cellule cancéreuse, l’équilibre entre les oncogènes et les antioncogènes est perturbé : la division cellulaire n’est plus contrôlée. oncogène vs antioncogène ! Reconnue d'utilité publique 3 cancer s a l m a comprendre e d i l o s eur bénin tum Tumeur Les cellules cancéreuses se multiplient de manière incontrôlée. Leur nombre augmente, formant une grosseur appelée tumeur. Pour autant, © SEL LEM /DE MR I/JO UB ER T/P HA NI Sc cancéreuses ! n re E a toutes les tumeurs ne sont pas ne u p r nai o lm On parle de tumeur bénigne lorsque l’amas de cellules croît très lentement et reste localisé dans le tissu sans s’étendre aux organes voisins. Quand cette tumeur est retirée lors d’une intervention chirurgicale, elle ne se reforme plus. Une tumeur peut évoluer en tumeur cancéreuse dite maligne. Celleci a une croissance ra pide. Elle envahit progressivement les tissus qui l’entourent et peut se propager à travers l’organisme. D’autres types de cancer ne forment pas de tumeurs « solides » comme par exemple le cancer du sang. Poumons Cœur Tumeur maligne D’un tissu sain à une tumeur maligne cellule tissu sain Le tumeur bénigne tumeur maligne localisée e g ta s i p dé Un dépistage régulier permet de diagnostiquer une tumeur à un stade précoce. On peut alors la t r a i t e r a va n t q u ’ e l l e n e devienne maligne. Reconnue d'utilité publique 4 cancer l comprendre ga n gl énèse g angio néo io ns ca se nt in el s e r ai l l i p le s Métastase D ent d’une t m e p um p o eu l e r év On parle de métastase lorsqu’une cellule cancéreuse s’est échappée de la Tumeur tumeur pour former un nouvel amas 1 VEGF Vaisseaux sanguins Sécrétion de molécules, dites « VEGF », par la tumeur. de cellules dans un autre organe du corps. Au fur et à mesure que la tumeur grossit, ses besoins en oxygène et en nutriments augmentent. Elle va alors fabriquer des molécules permettant la formation de nouveaux capillaires sanguins pour venir l’irriguer : c’est la « néoangiogénèse ». C er taines cellules vont s’échapper de la tumeur et passer dans le sang ou la lymphe. Elles vont alors circuler dans le corps. Elles formeront une tumeur secondaire, appelée métastase, dans l’organe où elles se sont logées. capillaires 2 3 Développement de nouveaux capillaires vers la tumeur. Irrigation de la tumeur par les capillaires. 4 Expansion de la tumeur. 5 . . . s elle Propagation de cellules cancéreuses. n Le système lymphatique i t n e s s est séparé du système sanguin. e L Il est organisé autour des ganglions. Les cellules qui se détachent de la tumeur passeront nécessairement par les ganglions les plus proches. Pour certains cancers, on recherche dans ces ganglions, appelés « ganglions sentinelles », des cellules cancéreuses. Leur présence indique que des métastases sont probablement en train de se développer. ! Reconnue d'utilité publique 5 cancer n o i t a s i l a loc l e c n e u q comprendre fré organe Cancers Il n’existe pas un cancer mais des cancers. En c o L effet, si les causes de la tio a s i al n des can ce rs cerveau cancérisation d’une cellule thyroïde peuvent être communes, gorge les suites de la maladie sont œsophage ganglions lymphatiques variables en fonction des organes et du type de cellules seins poumons estomac touchées. foie pancréas C haque cancer est différent. Si, dans tous les cas, les cancers se caractérisent par la division incontrôlée de cellules, l’évolution de la maladie dépend de nombreux facteur s : organe concer né, localisation de la tumeur, âge, état de santé du patient… ovaires utérus reins prostate vessie testicules colon et rectum peau muscles os sang s e D n a c ! s r ce Il existe quatre types de cancers : • carcinomes : cancers les plus fréquents ; ils concernent les tissus de « revêtement » internes ou externes comme la peau, les muqueuses ou certaines glandes. On parle de carcinome pour, par exemple, le cancer du poumon, du sein, de la prostate... ; • sarcomes : cancers des tissus de soutien de l’organisme (os, cartilage, muscles…) ; • lymphomes : cancers du système lymphatique ; • leucémies : cancers des cellules du sang. Les cancers les plus fréquents en France sont : les cancers de la pros tate, du sein, du colon-rectum, du poumon... Il est important de savoir que certains cancers les plus fréquents ne sont pas pour autant les plus graves. (source InVS) Reconnue d'utilité publique 6 cancer l tran comprendre cl in iq ue slat le a t n e m a fond ion nel le e i g o l io m é d i p é Recherche La recherche, qu’elle soit fondamentale, translationnelle ou clinique, a pour objectif une très bonne connaissance des mécanismes de cancérisation, pour prévenir, dépister et soigner les cancers. recherche fondamentale recherche fondamentale découverte La recherche est essentielle à la lutte contre le cancer. patient recherche translationnelle recherche translationnelle soins recherche clinique recherche clinique observations outils de diagnostic et de pronostic recherche épidémiologique sciences humaines et sociales © OSE FOT H.C ARC OM La recherche translationnelle (ou de transfer t) assure le lien entre la recherche fondamentale et la recherche clinique, et inversement. ! e bl n a Av s n ço m e s en Elle permet de comprendre la maladie, ses origines et son développement. La recherche fondamentale s’attache à répondre à de nombreuses questions : quels sont les mécanismes de base d’une cellule ? Quelles sont les différences entre cellules saines et cellules cancéreuses ? Quels sont les mécanismes de la cancérisation ?... À partir de ces connaissances, la recherche clinique s’applique à : • développer de nouvelles stratégies diagnostiques et thérapeutiques ; • améliorer les traitements existants ; • prédire l’évolution de la maladie. La recherche épidémiologique vise à identifier l’influence de divers facteurs (tels que le tabac, l’amiante…), à déterminer des comportements à risque et à permettre de diffuser des messages de prévention efficaces. La recherche en Sciences Humaines et Sociales s’interroge sur l’impact psychosocial et économique du cancer sur le patient, sur son entourage et sur la société. La recherche nécessite du temps et le savoir-faire de nombreuses équipes depuis la compréhension d’un mécanisme jusqu’au développement d’une nouvelle technologie ou d’un nouveau produit. Les frontières entre les différents types de recherche tendent à disparaitre en plaçant le patient au cœur de leurs réflexions. Reconnue d'utilité publique 7 cancer é t i l i b i t scep l prévenir su alcool tabac pro Facteurs de risque ba bil ité Certains facteurs liés à notre environnement (tabac, alcool, exposition à des virus, à certaines Substances cancérigènes radiations, etc.), à notre patrimoine génétique Alimentation, alcool peuvent faciliter la survenue de cancers. Ce sont les facteurs de risque. Nous ne sommes pas tous égaux devant le cancer. Certains Prédispositions génétiques Virus, bactéries d’entre nous sont porteurs de gènes les rendant plus susceptibles de développer un cancer. L’identification de gènes dits de « susceptibilité » permettrait, dans certains cas, de prévenir la maladie. Mais c’est l’interaction entre notre patrimoine génétique et l’environnement dans lequel nous vivons (fumée de cigarette, exposition solaire, contamination par des virus, produits chimiques, radiations…) qui est déterminante. L’exposition à un ou plusieurs facteurs de risque n’implique pas forcément le développement de la maladie, mais la prévention reste importante. © B Soleil, radioactivité CH AR LE INT ERS Fibres d’amiante Pollution, tabac D’autres substances potentiellement cancérigènes font actuellement l’objet d’études. t e l i a v a r T / SIP .W SD é t n sa Certains cancers sont dits « professionnels ». Ils résultent de l’exposition prolongée et à un haut niveau sur le lieu de travail à des agents cancérigènes comme l’amiante, l e s p o u s s i è re s d e b o i s , l e s pesticides… Reconnue d'utilité publique 8 cancer détection l prévenir r o p ts n e s e ign tem s m co Prévention La prévention fait par tie CO RB IS intégrante de la lutte contre © RO YA LTY -FR EE le cancer. Elle regroupe un ensemble de moyens destinés à prévenir l’a ppar ition de la maladie ou permettre sa détection précoce. LI OTO ©F notre comportement : • ne pas fumer : le tabac est directement responsable de certaines maladies comme le cancer du poumon ; • limiter sa consommation d’alcool : la consommation régulière et excessive d e b o i s s o n s a l c o o l i s é e s fa vo r i s e l e développement de certains cancers ; • manger « équilibré » : la consommation d’aliments contenant des fibres (céréales, légumes verts, fruits) joue un rôle protecteur contre certains cancers (côlon et sein notamment). A l’inverse, l’excès de graisses prépare le terrain pour le développement d’un cancer ; • ne pas abuser du soleil : une exposition au soleil, surtout entre 12 h et 16 h, risque d’induire un cancer de la peau ; • s u r ve i l l e r c e r t a i n s s i g n e s : t o u x persistante, grosseur palpable au sein, troubles digestifs prolongés (constipation et/ou diarrhée), présence de sang dans les selles ou l’urine, changement de forme ou de couleur d’un grain de beauté. A La meilleure des préventions est d’agir sur Un vac cin pré ventif ! Le papillomavirus est responsable de la majorité des cancers du col de l’utérus. La recherche a per mis une avancée fondamentale dans la prévention en mettant au point un vaccin contre ce virus. Reconnue d'utilité publique