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« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et
services en Belgique. »
Avant-propos
Le raffermissement de l’activité économique, consécutif à la profonde récession qui a caractérisé les éco-
nomies avancées en 2009, demeure fragile et des risques continuent de peser sur la stabilité économi-
que.
La demande intérieure se montre peu dynamique, en particulier dans la zone euro ; l’amplitude des mou-
vements de stocks invitant à relativiser l’embellie observée lors des derniers mois. Dans la majorité des
secteurs, les niveaux d’activité restent nettement inférieurs à ceux d’avant la crise et les perspectives de
croissance sont encore limitées.
Les situations conjoncturelles divergent au sein de la zone euro, la reprise y apparaît en effet plus hésitante
et hétérogène que pour les autres économies avancées. Reflet partiel du soutien disparate des politiques
budgétaires à la croissance économique, la demande intérieure n’aurait bénéficié que d’une impulsion
limitée, la première partie de l’année 2010, à l’inverse de l’économie américaine. Dans un contexte où la
plupart des pays doivent à présent contenir leur déficit budgétaire afin de garantir la soutenabilité de leurs
finances publiques, les politiques inclusives d’innovation et de croissance verte sont mises en avant.
Face aux défis de la mondialisation, le renforcement de la gouvernance européenne, notamment en ma-
tière de surveillance macroéconomique, se révèle nécessaire. Dans un environnement marqué par une
incertitude « inhabituellement élevée », il importe que les réformes structurelles renforcent notre potentiel
de croissance et notre capacité de résistance aux chocs futurs.
Les engagements pris en mai dernier par les chefs d’Etat et de gouvernement européens et le mécanisme
d’intervention qui en a découlé pour tenter de stabiliser l’euro et atténuer les risques de liquidité, témoi-
gnent à cet égard de la volonté de combler les lacunes en matière de réglementation et de surveillance des
marchés financiers.
Outre un aperçu du contexte conjoncturel, cette nouvelle analyse des événements économiques de l’année
écoulée se penche sur l’évaluation macroéconomique structurelle, en particulier sur les déterminants de
la croissance économique. L’innovation représente une source essentielle de croissance à long terme et
permet de promouvoir la compétitivité, de diversifier l’économie et de l’orienter vers les activités à forte
valeur ajoutée. L’un des axes majeurs de la stratégie du département consiste à favoriser une approche
cohérente et intégrée de l’innovation, qui prenne dûment en compte l’aspect « demande » en dépassant
largement le concept de recherche et développement pour s’étendre également au domaine non techno-
logique et aux services.
La qualité du cadre réglementaire économique et la modernisation de la réglementation est un autre point
d’attention. L’amélioration de l’environnement réglementaire apparaît en effet capitale car elle permet de
réaliser tout le potentiel du marché unique, de stimuler l’entrepreneuriat, de réduire les barrières à l’en-
trée des entreprises et par conséquent d’intensifier la concurrence.
Il importe dès lors que le département s’inscrive dans la nouvelle stratégie européenne « EU 2020 » et
contribue à la mise en place d’un modèle de croissance verte durable favorisant le progrès économique,
luttant contre le changement climatique et améliorant la qualité de vie.
Parallèlement à l’éclairage statistique requis pour approfondir la connaissance des secteurs et des mar-
chés, le SPF Economie entend bien jouer un rôle de premier ordre dans l’élargissement des données sta-
tistiques couvrant tous les aspects qualitatifs du bien-être.
Afin de soutenir la mise en œuvre des politiques et actions publiques, de contribuer à la définition des
priorités à long terme, cette publication met également l’accent sur l’analyse économique de diverses
branches sectorielles selon une méthodologie commune ainsi que sur l’entrepreneuriat.