Quand, au troisième quart de course, je me dis « Je n’en peux plus » et que je ne suis pas préparée, je sais que je perds de
précieuses secondes à m’apitoyer sur mon sort. Quand je suis préparée, je sais que ce moment de découragement profond
viendra inévitablement. Je l’accueille en me disant : « Bon, te voilà. Je t’attendais et je sais que c’est ici que ma vraie course
commence. Je suis prête.»
Voici quelques outils qui peuvent vraiment améliorer vos performances sportives, si vous les mettez en application. Vous ne
gagnerez pas 10 minutes sur votre temps total, mais vous gagnerez de précieuses secondes et, surtout, vous gagnerez en bien-
être intérieur. Ces outils peuvent être transposés à tous les défis de votre vie : un projet exigeant, une situation de vie
stressante, un voyage fatiguant, un défi de taille, etc.
DES OUTILS POUR MIEUX PERFORMER
1. Faire une liste des pensées qui nous ralentissent durant nos défis et imaginer où cela se produit sur le parcours.
Ensuite, remplacer ces pensées par des phrases motivantes (des affirmations). Prenons l’exemple d’une course. Se dire «Oh,
j’ai mal, j’ai le goût de lâcher» sera remplacé par «Ce n’est pas de la douleur, c’est du travail intense et c’est ici que se joue ma
course. Je donne mon max, sinon je le regretterai à la fin».
2. Visualiser régulièrement le déroulement du défi dans tous ses détails, du début à la fin, avec ressenti. Il faut ressentir
les émotions comme si on y était. Fermer les yeux, imaginer le matin du départ, voir la course, imaginer son attitude, les points
d’eau, les moments où ça devient intense (et comment on compose avec ces situations), puis la fin de la course, où on donne
son maximum. Le pouvoir de la visualisation est très grand pour tous les athlètes (même les grands orateurs l’utilisent ! ).
3. Anticiper et préparer les moments difficiles en fonction des expériences passées. Avec le temps, on apprend à se
connaître et, à partir de là, on est prêt pour le point 4.
4. Regarder la carte du parcours et le pointer du doigt, la veille de la course. Ce faisant, et à voix haute, alors qu’on avance
sur la carte, on explique sa stratégie, ce qui se passe et comment on compose avec les défis qui augmentent, en utilisant ses
affirmations.
5. Être réaliste sur ses capacités de performer le moment venu. En fonction de son corps, des blessures possibles, de la
température extérieure, de circonstance X, on ajuste ses attentes et sa stratégie.
6. Savoir comment composer avec les imprévus. Une course, c’est comme la vie : on ne peut pas tout prévoir. «Je me suis
bien préparé, alors j’accepterai les imprévus du mieux que je peux en dépensant le moins d’énergie possible à souhaiter que
les choses soient différentes. Je m’ajusterai le plus rapidement possible.»
7. Préparer un petit carton d’affirmations qu’on relit souvent durant les deux jours précédant l’événement. On l’utilise
quand on se met à stresser, et ça devient un guide de pensée le jour avant et le matin même.
8. Au fil de départ, on se rappelle qu’on a choisi ce défi et on est reconnaissant d’être là. Ainsi, on subit moins de stress et
on libère davantage d’endorphines…
9. Revenir au moment présent quand on se dit qu’on ne sera pas capable de se rendre au fil d’arrivée. On se dévitalise
tellement à s’imaginer le reste du parcours lorsqu’on est aux trois quarts d’une course. Revenir à l’instant. Souvent, l’instant est
encore très facile à gérer.