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Les boissons à la caféine : à consommer avec modération !
Face aux effets indésirables des boissons énergisantes, l’ANSES* recommande la
vigilance vis-à-vis de la caféine, que ces boissons contiennent en quantités
appréciables. Elle appelle aujourd’hui à en modérer la consommation dans la
population générale**. Tout particulièrement chez les enfants et les adolescents, les
femmes enceintes ou qui allaitent, les personnes sensibles à la caféine ou encore
porteuses de certaines maladies.
La caféine est présente dans plus de 60 plantes, dont le café, le thé, le kola, le guarana ou le
maté… En France, chez les adultes, elle est couramment apportée par le thé et surtout le
café, qui représente 80% des apports en caféine dans l’alimentation courante. Mais elle est
aussi incluse dans les boissons énergisantes, dont la consommation est élevée chez les plus
jeunes. En France, chez les enfants, ces boissons représentent jusqu’à 15% des apports de
caféine. Certains jeunes enfants en consomment jusqu’à 3 ou 4 canettes par jour !
Des effets sur le sommeil, la scolarité, le comportement…
Des symptômes comme l’excitation, l’anxiété, la tachycardie, les douleurs thoraciques sont
susceptibles d’être observés après une consommation importante de caféine. Au minimum,
l’endormissement peut être retardé et la qualité du sommeil altérée. Les ados qui se
couchent tard risquent notamment un déficit de sommeil, qui les amènera à somnoler
pendant la journée. Voire à entretenir un cercle vicieux et consommer encore plus de
caféine! Dans une étude menée chez des jeunes américains de 12 à 18 ans, 33% des
adolescents déclarent s’endormir en classe et leur consommation de caféine est 76% plus
élevée que celle des autres élèves.
Le manque de sommeil affecte les capacités cognitives, diminue les performances scolaires
et peut être aussi à l’origine de troubles comportementaux. La possibilité d’un comportement
addictif est aussi évoquée : 20% des ados pourraient être dépendants. Cette dépendance
est discutée, mais elle pourrait à son tour favoriser d’autres conduites addictives, avec
l’alcool, le tabac ou le cannabis…
Attention aux cocktails alcool/caféine et sport/caféine
Assez courante chez les jeunes, l’association de la caféine avec l’alcool représente une
autre menace. La caféine peut à elle seule augmenter la pression artérielle et entraîner une
tachycardie, surtout à doses élevées chez les personnes peu habituées à sa consommation.
L’ajout d’alcool, chez les sujets prédisposés, a tendance à augmenter les troubles du rythme
cardiaque.
Consommer des boissons à la caféine pour favoriser l’activité sportive n’est pas non plus
une bonne idée. Les performances peuvent parfois s’en trouver améliorées dans certaines
épreuves d’endurance (jamais dans les épreuves de courte durée). Mais l’association de la
caféine et de l’exercice physique est un facteur de risque cardiaque chez les personnes
prédisposées. Elle augmente aussi la température corporelle, d’où un risque accru
d’accident à la chaleur. Les boissons énergisantes ne sont pas de bonnes boissons de
l’effort ! (Nutrinews hebdo)
La caféine : des effets variables à doses variables…
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La caféine passe rapidement dans l’organisme. On la retrouve au niveau du cerveau,
où elle s’oppose à l’effet sédatif de certains récepteurs. D’une personne à l’autre, ses
effets sont cependant très variables sur le maintien de la vigilance, la stimulation, les
performances physiques, la qualité du sommeil. Tout dépend des individus et de leur
habitude de consommer de la caféine. L’association avec le tabac ou la prise de
médicaments influe aussi. Il est difficile d’établir un niveau de consommation optimal
favorable à la santé ou un niveau défavorable à ne pas dépasser.
Chez les enfants et les adolescents, les principaux risques d’une consommation
excessive sont les troubles du sommeil, les somnolences diurnes et les conduites
addictives.
La prudence est recommandée chez les femmes enceintes ou qui allaitent. La
caféine passe dans le placenta et le lait maternel. Certains retards de croissance de
l’enfant sont associés à une consommation excessive.
Prudence aussi chez les personnes sensibles aux effets de la caféine ou qui
présentent certaines maladies (troubles cardiovasculaires, psychiatriques,
neurologiques, insuffisance rénale, maladies hépatiques sévères), en raison du
risque d’exacerbation de ses effets. (Nutrinews hebdo)
En France, qui dépasse les niveaux conseillés ?
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D’après l’ANSES, 30 % des adultes et 1 à 2 % des enfants dépassent le seuil retenu
comme générateur d’anxiété.
11% des jeunes de 3 à 10 ans et 7 % des 11-14 ans dépassent le seuil de
développement d’une tolérance à la caféine et du déclenchement de symptômes de
sevrage.
7 % des adultes dépassent le seuil au-delà duquel une toxicité chronique plus
générale est suspectée. (Nutrinews hebdo)
* Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail
** « Caféine et santé. La consommation de caféine augmente, l’Anses recommande la vigilance
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