article sur les fruits - Aurélie Gazagne, diététicienne et nutritionniste

la santé
nice-matin
Samedi 21 février 2015
Les fruits, une source
de sains plaisirs
Nutrition Riches en fibres, minéraux et vitamines, ils ont des goûts différents, peuvent être
consommés crus ou cuits, avec ou sans la peau, frais, en jus ou en compote... Quel choix!
L
e programme national nutrition santé recommande de
manger cinq portions de fruits
et légumes par jour. S’agissant des
premiers, nous avons l’embarras
du choix tant il existe de variétés. À
quel fruit se vouer, dès lors ? « Il n’y
a pas de fruits plus ou moins intéressants à consommer, cela dépend des
bienfaits que l’on en attend », souligne Aurélie Gazage, chargée de prévention santé à la délégation varoise de la Mutualité française. Riches en fibres, essentielles pour le
transit, les fruits peuvent aider ceux
qui ont des difficultés pour aller à la
selle. « Par ordre décroissant, on retrouve parmi les meilleures sources
les amandes, figues, fruits de la passion, pruneaux, fraises, bananes, poires, pêches. À l’inverse, si l’on doit
éviter les fibres, il faut préférer les suivants : cerise, melon, pastèque, raisin ».
L’expert
Aurélie
Gazagne
Diététicienne
« Les fruits surgelés
sont très
intéressants »
Les fruits permettent de
diminuer la cholestérolémie et
favorisent la satiété, via la
mastication. Il est conseillé d’en
manger trois fois par jour,  g
à chaque fois soit une pomme,
deux clémentines moyennes,
deux kiwis, une poire, etc. Si on
a du mal à digérer ou en cas de
difficulté de mastication, mieux
vaut les consommer bien mûrs
ou cuits. En sachant toutefois
que la cuisson altère la
vitamine C qui joue un rôle
dans les défenses immunitaires.
Les fruits surgelés crus sont très
intéressants car ils conservent
leurs vitamines.
À chacun ses atouts
Les autres apports des fruits sont
multiples, comme le magnésium,
essentiel pour lutter contre le stress
et la fatigue (toujours par ordre décroissant : noix, noisettes, figues
sèches, abricots secs), le fer (noix
de coco, raisins secs, fruit de la passion), le potassium qui joue un rôle
dans la contraction des muscles et
notamment du cœur (abricots secs,
figues séchées, pruneau, banane,
cassis), la vitamine C (cassis, zeste
de citron, kiwi, fraise, citron, orange,
ananas, nectarine), la vitamine B9
recommandée aux femmes enceintes car importante pour le fœtus
(noisettes, noix, melon, banane,
fraise, fruits rouges, kiwi), le bêta-carotène qui prépare la peau au bronzage (abricots frais, mangue, melon,
fruit de la passion).
On trouve aussi des antioxydants
Vitamines C ou B, magnésium, potassium, antioxydants... Les fruits sont les amis de notre santé. Mais pas plus de trois fois par jour car ils sont riches en sucre.
(Photo Adeline Lebel)
dans la pomme et le raisin.
Comment faire dès lors pour profiter de tous ces atouts ?
« Comme toujours en matière alimentaire, l’équilibre et la variété sont
de
rigueur »,
souligne
Aurélie
Gazagne.
Si certains sont intéressants pour les nutriments (figues et dattes, raisins
secs), ils contiennent beaucoup de
sucre, soit l’équivalent de neuf morceaux de sucre pour 100 g de fruit !
Mieux vaut préférer les nutriments
dans le pruneau frais, la banane, le
raisin, les cerises, pêche, pomme,
ananas, poire, orange, abricot, pastèque…
De même, il faut se limiter à
30 grammes par
jour
de
fruits oléagineux,
noix et noisettes, riches en nutriments mais
aussi en graisses. Enfin, certains
contiennent de l’amidon, comme
la banane, « idéale si on a une grosse
faim à l’heure du goûter ou bien si
l’on a fait un repas léger. Avec les
Fibres et vitamines
surtout dans la peau
fruits secs, elle est préconisée pour la
récupération du sportif ».
Avec ou sans la peau ?
« C’est une question que l’on se pose
souvent », constate la spécialiste.
« Les fibres sont dans la peau ainsi
que les vitamines ; c’est, en effet ,
l’écorce ou la peau, en contact avec
le soleil, qui se charge le plus en vitamines, même s’il y en a aussi dans
la pulpe. »
Problème : si les nutriments sont
dans la peau, les nitrates s’y trouvent également. Comment faire ?
« Soit bien rincer, soit trouver des
solutions alternatives comme l’agri-
culture raisonnée ou bio, en privilégiant les produits de saison. »
La diététicienne rappelle enfin que
les jus de fruits maison sont intéressants si les fruits ont été cueillis depuis peu, sinon ils perdent leurs vitamines. Il est préférable de les
acheter directement au producteur.
Les nectars, jus de fruits pasteurisés
comportent souvent des additifs,
notamment du sucre ou du miel.
Les compotes maison, sans sucre
ajouté, sont, elles aussi, une autre
façon de consommer des fruits et
de les faire aimer aux enfants.
VÉRONIQUE GEORGES
[email protected]
En bref
Alzheimer :
consultations mémoire
en ambulatoire
Quelque   personnes
en France seraient
concernées par la maladie
d’Alzheimer et , million
de Français pourraient être
touchés en
. Les
hôpitaux, déjà
surchargés,
font
difficilement
face à cet afflux de patients.
C’est fort de ce constat
qu’en , une
expérimentation a vu le
jour en Ile-de-France : la
consultation mémoire Aloïs,
hors les murs de l’hôpital, à
proximité du domicile du
patient. C’est aujourd’hui,
l’heure du bilan, et il est
plutôt positif. Ce dispositif a
permis d’accompagner plus
de   patients depuis sa
création. Mais, au-delà des
bénéfices sur
l’accompagnement des
malades et de leurs aidants,
dans le diagnostic et le
traitement de la maladie,
les impacts sont aussi
économiques : une étude
vient d’évaluer à près de
 millions d’euros par an,
dont  millions pour
l’assurance-maladie,
l’économie réalisable si la
totalité des patients était
diagnostiquée hors de
l’hôpital ! Ces chiffres
permettraient donc
d’envisager une nouvelle
répartition des patients entre
la ville et l’hôpital.
L’As de cœur est lancé
Lancé en juin  sous
l’impulsion de l’ancien
champion Stéphane
Diagana (), le projet d’étude
scientifique « As du Cœur »
vient de démarrer
officiellement. Mené auprès
de  volontaires atteints de
pathologies cardiovasculaires, répartis en
 groupes soumis à un
accompagnement psychocomportemental différent, il
évaluera l’effet d’un
programme de  mois
d’activité physique adapté à
leur pathologie : marche
nordique et
exercices de
condition
physique, sous
forme de
« circuit
training ». Rappelons que
plus de  millions de Français
souffrent de pathologies
chroniques liées à la
sédentarité et qu’il n’est plus
à prouver que l’activité
physique est une
thérapeutique non
médicamenteuse très efficace
contre nombre de ces
maladies qui pèsent pour
près de  milliards d’euros
dans les dépenses de santé.
1. Associé au LAMHESS, au CHU de Nice et
à l’hôpital gériatrique des Sources, et sous le
parrainage du RSI Côte d’Azur