République algérienne démocratique et populaire Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Université d'Alger 1 Faculté de médecine d'Alger Thèse pour l’obtention du diplôme de docteur en sciences médicales Prévalence, facteurs prédictifs et impact de la maladie polyvasculaire chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu. Dr. Nazim LARABA Maitre-assistant en médecine interne Président de jury : Pr. A. Berrah. Membres du jury : Pr. H. Maouche. Pr. D. Nibouche. Pr. F. Otmani. Directrice de thèse : Pr. M. Krim. Année 2015-2016 Aux miens … avec toute ma reconnaissance. Sommaire Pages Remerciements 1. Chapitre 1 : Introduction-Problématique 1.1. Introduction. 1.2. Problématique. 2. Chapitre 2 : Revue de la littérature. 16 17 17 18 20 2.1. Définitions de la maladie polyvasculaire. 20 2.2. Etiopathogénie de la maladie polyvasculaire. 22 2.2.1. Physiopathologie de l’athérosclérose et de l’athérothrombose. 22 2.2.1.1. La plaque athéroscléreuse, formation et progression. 22 2.2.1.2. Athérothrombose et vulnérabilité de la plaque athéroscléreuse. 25 2.2.2. Classification des lésions athéroscléreuses. 27 2.2.3. Diffusion des lésions athéroscléreuses. 29 2.2.4. Rôle des facteurs de risque cardiovasculaire dans la distribution des lésions athéroscléreuses. 30 2.3. Epidémiologie. 32 2.3.1. Epidémiologie de la maladie polyvasculaire dans la population générale. 32 2.3.2. Epidémiologie de la maladie polyvasculaire chez les patients coronariens.34 2.3.2.1. Maladie cérébrovasculaire chez les patients coronariens. 35 2.3.2.2. Artériopathie oblitérante des membres inférieurs chez les patients coronariens. 38 2.3.3. Epidémiologie de la maladie polyvasculaire chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu. 40 2.4. Diagnostic et screening de la maladie polyvasculaire. 41 2.4.1. Anamnèse et examen clinique. 41 2.4.2. Index de pression systolique. 42 2.4.3. Explorations paracliniques. 43 2.5. Pronostic 48 2.5.1. Pronostic du syndrome coronaire aigu. 48 2.5.2. Pronostic de la maladie polyvasculaire. 50 2.5.3. Pronostic des patients coronariens présentant une maladie polyvasculaire.52 3. Chapitre 3 : Notre étude/Protocole de notre étude. 3.1. Objectifs. 3.1.1. Objectif principal. 3.1.2. Objectifs secondaires. 3.2. Méthodologie : 3.2.1. Type d’étude. 3.2.2. Population d’étude : 56 56 56 56 56 56 56 2 3.2.2.1. Critères d’inclusion. 3.2.2.2. Critères d’exclusion. 3.2.3. Recrutement de la population concerné par l’étude. 3.2.4. Organisation de l’étude. 3.2.5. Paramètres d’étude. 3.2.6. Echéancier. 3.2.7. Analyse statistique : 3.2.7.1. Calcul de la taille de l’échantillon. 3.2.7.2. Analyse descriptive de l’échantillon. 3.2.7.3. Pour répondre à l’objectif principal. 3.2.7.4. Pour répondre aux objectifs secondaires. 3.3. Définitions 3.3.1. Syndromes coronaires aigus. 3.3.2. Maladie polyvasculaire. 3.3.3. Maladie cérébrovasculaire. 3.3.4. Artériopathie oblitérante des membres inférieurs. 3.3.5. Anévrisme de l’aorte abdominale. 3.3.6. Tabagisme. 3.3.7. Dyslipidémie. 3.3.8. Hérédité cardiovasculaire. 3.3.9. Obésité et maigreur. 3.3.10. Obésité abdominale. 3.3.11. Syndrome métabolique. 3.3.12. Scores de risque cardiovasculaire. 3.3.13. Scores de risque du syndrome coronaire aigu. 3.3.14. Hémorragie majeure et mineure. 3.4. Moyens matériels. 3.5. Collaborateurs. 4. Chapitre 4 : Résultats. 4.1. Etude descriptive de la population globale d’étude. 4.1.1. Type de syndrome coronaire aigu. 4.1.2. Facteurs démographiques et facteurs de risque cardiovasculaire. 4.1.2.1. Sexe. 4.1.2.2. Age. 4.1.2.3. Ménopause. 4.1.2.4. Tabac. 4.1.2.5. Dyslipidémie. 4.1.2.6. Hypertension artérielle. 4.1.2.7. Diabète. 4.1.2.8. Hérédité cardiovasculaire. 4.1.2.9. Obésité et body mass index. 56 56 56 57 58 61 61 61 61 61 61 62 62 62 62 62 63 63 63 63 63 63 63 63 63 65 65 65 67 67 67 68 68 68 69 70 71 73 76 79 80 3 4.1.2.10. Obésité abdominale et tour de taille. 81 4.1.2.11. Syndrome métabolique. 82 4.1.2.12. Nombre de facteur de risque cardiovasculaire. 83 4.1.2.13. Score de risque d’événements cardiovasculaires. 84 4.1.2.14. Résumé des facteurs de risque cardiovasculaire. 84 4.1.3. Antécédents personnels cardiovasculaires. 86 4.1.4. Présentation clinique des syndromes coronaires aigus. 87 4.1.5. Anomalies électriques des syndromes coronaires aigus. 88 4.1.6. Anomalies biologiques des syndromes coronaires aigus. 90 4.1.7. Echocardiographie doppler. 91 4.1.8. Coronarographie. 94 4.1.9. Traitement. 96 4.1.9.1. Traitement général. 96 4.1.9.2. Traitement fibrinolytique hospitalier. 96 4.1.9.3. Traitement antiagrégant plaquettaire. 97 4.1.9.4. Traitement anticoagulant hospitalier. 97 4.1.9.5. Traitement par statines. 98 4.1.9.6. Traitement du diabète. 98 4.1.10. Complications. 100 4.1.11. Evolution et événements cardiovasculaires. 103 4.2. Etude descriptive de la population présentant une maladie polyvasculaire. 104 4.2.1. Maladie polyvasculaire. 104 4.2.1.1. Prévalence de la maladie polyvasculaire. 104 4.2.1.2. Caracéristques cliniques de la population polyvasculaire. 104 4.2.1.3. Prévalence de la maladie polyvasculaire symptomatique. 105 4.2.1.4. Type d’atteinte vasculaire de la population polyvasculaire. 105 4.2.2. Maladie cérébrovasculaire. 107 4.2.2.1. Données cliniques de la maladie cérébrovasculaire. 107 4.2.2.2. Données échographiques de la maladie cérébrovasculaire. 107 4.2.2.3. Le carotide plaque score. 109 4.2.3. Artériopathie oblitérante des membres inférieurs. 110 4.2.3.1. Données cliniques de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs. 110 4.2.3.2. Donnés échographiques de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs. 112 4.2.4. Anévrisme de l’aorte abdominale. 116 4.3. Etude analytique 118 4.3.1. Etude analytique univariée des facteurs liés de manière prédictive à la maladie polyvasculaire chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu. 118 4.3.1.1. Facteurs de risque cardiovasculaire. 118 4.3.1.2. Facteurs de présentation clinique du syndrome coronaire aigu. 121 4 4.3.1.3. Facteurs de présentation électrique du syndrome coronaire aigu. 123 4.3.1.4. Facteurs de présentation biologique du syndrome coronaire aigu.124 4.3.2. Etude analytique multiivariée des facteurs liés de manière prédictive à la maladie polyvasculaire chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu. 126 4.3.3. Etude analytique univariée des facteurs liés d’ordre thérapeutique à la maladie polyvasculaire chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu. 128 4.3.3.1. Traitement antérieur. 128 4.3.3.2. Traitement hospitalier. 129 4.3.3.3. Traitement de sortie. 132 4.3.3.4. Récapitulatif des facteurs d’ordre thérapeutique liés significativement à la maladie polyvasculaire chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu. 134 4.3.4. Etude analytique univariée des facteurs liés d’ordre pronostique à la maladie polyvasculaire chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu. 136 4.3.4.1. Facteurs échocardiographiques du syndrome coronaire aigu. 136 4.3.4.2. Facteurs coronarographiques du syndrome coronaire aigu. 139 4.3.4.3. Durée d’hospitalisation. 140 4.3.4.4. Complications du syndrome coronaire aigu. 140 4.3.4.5. Scores pronostiques du syndrome coronaire aigu. 141 4.3.4.6. Récapitulatif des facteurs d’ordre pronostique liés significativement à la maladie polyvasculaire chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu. 143 4.3.5. Etude analytique univariée des facteurs liés d’ordre évolutif à la maladie polyvasculaire chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu. 145 4.3.5.1. Evénements cardiovasculaires. 147 4.3.5.2. Mortalité toute cause. 149 5. Chapitre 5 : Commentaires et discussion. 153 5.1. Type d’étude et méthodologie. 153 5.2. Critères diagnostiques. 153 5.3. Analyse des données descriptives de la population globale. 155 5.4. Analyse des données descriptives de la maladie polyvasculaire. 158 5.5. Analyse des données descriptives de la maladie cérébrovasculaire. 159 5.6. Analyse des données descriptives de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs. 160 5.7. Analyse des données descriptives de l’anevrisme de l’aorte abdominale. 161 5.8. Analyse des résultats de la régression logistique des facteurs prédictifs de la maladie polyvasculaire chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu. 162 5.8.1. Facteurs démographiques et facteurs de risque cardiovasculaires. 162 5.8.2. Facteurs liés à la présentation du syndrome coronaire aigu. 163 5 5.9. Analyse des résultats des facteurs d’ordre thérapeurique liés à la maladie polyvasculaire. 164 5.10. Analyse des résultats de l’évaluation pronostique des syndromes coronaires aigus selon l’existence de maladie polyvasculaire. 165 5.10.1. Durée d’hospitalisation et complications du syndrome coronaire aigu. 165 5.10.2. Echographie doppler cardiaque. 166 5.10.3. Coronarographie. 166 5.10.4. Mortalité et événements cardiovasculaires. 167 6. 7. 8. 9. Chapitre 6 : Perspective (s). Chapitre 7 : Conclusion. Chapitre 8 : Bibliographie. Chapitre 9 : Annexes. Fiche technique. 170 172 173 188 189 6 Table des illustations Liste des tableaux : Pages Tableau 1 : Liste des définitions fréquemment retenues pour l’identification de la maladie polyvasculaire pour chaque territoire artériel. 21 Tableau 2 : Prévalence de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI), de la sténose des troncs supra-aortiques (SSAO), de la sténose des artères rénales (SAR) chez les patients présentant une coronaropathie angiographiquement documentée. (Adapté de Imory et al 2014 [90], Przelowcki et al. 2009 [91] et Lanzer et al. 2003 [92]). 35 Tableau 3 : Prévalence de la maladie carotidienne selon le degré de sténose chez des patients hospitalisés pour angioplastie coronaire ou pontage aortocoronaire. 36 Tableau 4 : Méthodes de screening des lésions vasculaires athéroscléreuses. 43 Tableau 5 : Méthodes non-invasives de détection de lésions athéroscléreuses. (Adapté de Gallino et al. 2012 [129]). 47 Tableau 6 : Moyennes d’âge de la population globale, masculine et féminine. 68 Tableau 7 : Répartition de la population féminine ménopausée selon les classes d’ancienneté de la ménopause. 69 Tableau 8 : Type et ancienneté du tabagisme de la population globale. 70 Tableau 9 : Répartition de la population globale selon la durée d‘exposition au tabac. 71 Tableau 10 : Dyslipidémie dans la population globale. 71 Tableau 11 : Diabète dans la population globale. 76 Tableau 12 : Hérédité cardiovasculaire dans la population globale et type d’événement cardiovasculaire rapporté. 79 Tableau 13 : Répartition des patients ayant une hérédité cardiovasculaire selon le membre de famille atteint. 79 Tableau 14 : Moyenne du Body Mass Index dans la population globale, selon le sexe, le diabète et l’hypertension artérielle. 80 Tableau 15 : Moyenne de tour de taille dans la population globale, selon le sexe, le diabète et l’hypertension artérielle. 81 Tableau 16 : Obésité abdominale selon ATPIII dans la population globale, masculine et féminine. 82 7 Tableau 17 : Syndrome métabolique selon ATPIII dans la population globale, masculine et féminine. 82 Tableau 18 : Score de risque cardiovasculaire de la population globale. 84 Tableau 19 : Résumé des facteurs de risque cardiovasculaire de la population globale. 85 Tableau 20 : Répartition de la population globale selon le type d’antécédent coronarien.86 Tableau 21 : Caractéristiques cliniques de la population globale. 87 Tableau 22 : Moyenne des données cliniques de la population globale. 88 Tableau 23 : Anomalies électriques de la population globale. 89 Tableau 24 : Caractéristiques biologiques de la population générale. 90 Tableau 25 : Moyenne des données biologiques de la population globale. 91 Tableau 26 : Données échocardiographiques de la population globale. 92 Tableau 27 : Moyenne des données échocardiographiques de la population globale. 93 Tableau 28 : Traitement général de la population globale. 96 Tableau 29 : Traitement antiagrégant plaquettaire de la population globale. 97 Tableau 30 : Traitement du diabète de la population globale. 99 Tableau 31 : Répartition de la population diabétique selon le type de schéma insulinique prescrit en traitement de sortie. 99 Tableau 32 : Complications de la population globale. 100 Tableau 33 : Complications rythmiques de la population globale. 100 Tableau 34 : Complications de conduction de la population globale. 101 Tableau 35 : Complications hémodynamiques de la population globale. 101 Tableau 36 : Complications mécaniques de la population globale. 102 Tableau 37 : Complications thromboemboliques de la population globale. 102 Tableau 38 : Complications hémorragiques de la population globale. 102 Tableau 39 : Evénements cardiovasculaires émaillant l’évolution de la population globale.103 Tableau 40 : Maladie polyvasculaire de la population globale. 104 Tableau 41 : Maladie polyvasculaire symptomatique de la population générale. 105 Tableau 42 : Maladie cérébrovasculaire de la population globale. 107 Tableau 43 : Répartition de la population globale selon les sténoses carotidiennes. 108 8 Tableau 44 : Description des lésions athéroscléreuses carotidiennes de la population globale. 109 Tableau 45 : Symptômes ischémiques des patients ayant une artériopathie oblitérante des membres inférieurs. 111 Tableau 46 : Sévérité de la perte de charge hémodynamique décrite par l’index de pression systolique dans la population globale et la population artériopathie oblitérante des membres inférieurs. 111 Tableau 47 : Description des lésions athéroscléreuses fémorale commune dans la population globale et la population artériopathie oblitérante des membres inférieurs. 112 Tableau 48 : Répartition de la population globale et de la population diabétique selon la médiacalcose à l’échographie doppler des membres inférieurs. 116 Tableau 49 : Moyenne du diamètre de l’aorte abdominale. 117 Tableau 50 : Analyse univariée des facteurs de risque cardiovasculaire liés à la maladie polyvasculaire. 119 Tableau 50 bis : Analyse univariée des facteurs de risque cardiovasculaire liés à la maladie polyvaculaire. 120 Tableau 51 : Analyse univariée des scores de risque cardiovasculaire liés à la maladie polyvasculaire. 121 Tableau 52 : Analyse univariée des facteurs de présentation clinique du syndrome coronaire aigu liés à la maladie polyvasculaire. 122 Tableau 53 : Analyse univariée des facteurs de présentation électrique du syndrome coronaire aigu liés à la maladie polyvasculaire. 123 Tableau 54 : Analyse univariée des facteurs de présentation biologique du syndrome coronaire aigu liés à la maladie polyvasculaire. 124 Tableau 54 bis : Analyse univariée des facteurs de présentation biologique du syndrome coronaire aigu liés à la maladie polyvasculaire. 125 Tableau 55 : Analyse multivariée des facteurs prédictifs de la maladie polyvasculaire chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu. 126 Tableau 55 bis : Analyse multivariée des facteurs prédictifs de la maladie polyvasculaire chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu. 127 Tableau 56 : Comparaison des traitements antérieurs de la population polyvasculaire et nonpolyvasculaire. 128 Tableau 56 bis : Comparaison des traitements antérieurs de la population polyvasculaire et non-polyvasculaire. 129 9 Tableau 57 : Comparaison du traitement hospitalier thrombolytique et anticoagulant de la population polyvasculaire et non-polyvasculaire. 130 Tableau 58 : Comparaison du traitement hospitalier général et antiagrégant plaquettaire de la population polyvasculaire et non-polyvasculaire. 131 Tableau 59 : Comparaison du traitement de sortie général de la population polyvasculaire et non-polyvasculaire. 132 Tableau 59 bis : Comparaison du traitement de sortie général de la population polyvasculaire et non-polyvasculaire. 133 Tableau 60 : Comparaison du traitement de sortie antidiabétique de la population polyvasculaire et non-polyvasculaire. 133 Tableau 60 bis: Comparaison du traitement de sortie antidiabétique de la population polyvasculaire et non-polyvasculaire. 134 Tableau 61 : Récapitulatif des traitements significativement différents entre la population polyvasculaire et non-polyvasculaire. 135 Tableau 62 : Analyse univariée des facteurs échocardiographiques liés à la maladie polyvasculaire. 136 Tableau 62 bis : Analyse univariée des facteurs échocardiographiques liés à la maladie polyvasculaire. 137 Tableau 62 bis : Analyse univariée des facteurs échocardiographiques liés à la maladie polyvasculaire. 138 Tableau 63 : Analyse univariée des lésions coronarographiques liés à la maladie polyvasculaire. 139 Tableau 63 bis : Analyse univariée des lésions coronarographiques liés à la maladie polyvasculaire. 140 Tableau 64 : Comparaison de la durée d’hospitalisation de la population polyvasculaire et nonpolyvasculaire. 140 Tableau 65 : Comparaison des complications du syndrome coronaire aigu de la population polyvasculaire et non-polyvasculaire. 141 Tableau 66 : Comparaison des scores pronostique GRACE du syndrome coronaire aigu de la population polyvasculaire et non-polyvasculaire. 142 Tableau 67 : Comparaison des scores pronostique TIMI du syndrome coronaire aigu de la population polyvasculaire et non-polyvasculaire. 142 Tableau 68 : Comparaison des scores pronostique CRUSADE du syndrome coronaire aigu sans sus décalage de ST de la population polyvasculaire et non-polyvasculaire. 143 10 Tableau 69 : Récapitulatif des facteurs de mauvais pronostic du syndrome coronaire aigu liés significativement à la maladie polyvasculaire. 144 Tableau 69 bis : Récapitulatif des facteurs de mauvais pronostic du syndrome coronaire aigu liés significativement à la maladie polyvasculaire. 145 Tableau 70 : Analyse univariée des facteurs évolutifs liés à la maladie polyvasculaire. 146 Tableau 71 : Critères diagnostiques de la maladie polyvasculaire utilisés par les différentes études menées chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu. 154 Tableau 72 : Facteurs de risque cardiovaasculaire dans les différentes études comparatives menées sur des patients présentant un syndrome coronaire aigu. 156 Tableau 73 : Prévalence de la maladie polyvasculaire, de la maladie cérébrovasculaire, et de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs dans les différentes études menées chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu. 159 Tableau 74 : Mortalité chez les patients polyvasculaires présentant un syndrome coronaire aigu dans les études GRACE MASCARA et GULFRACE 2 [33-35-126]. 168 11 Liste des graphiques : Pages Graphique 1 : Prévalence de la sténose de la carotide interne, des artères rénales et des artères des membres inférieurs selon la sévérité de la coronaropathie. (Adpaté de prezwlocki et al. 2009 [91]). 37 Graphique 2 : Corrélation entre l’index de pression systolique et le score SYNTAX chez 711 patients ayant bénéficiés d’une coronarographie. (Adapté de Kim et al. 2013 [120]). 39 Graphique 3 : Répartition de la population globale selon le type de syndrome coronaire aigu.66 Graphique 4 : Répartition de la population globale, masculine et féminine selon les classes d’âge. 69 Graphique 5 : Répartition de la population globale selon les classes de quantité de tabac en paquets/année. 70 Graphique 6 : Répartition de la population globale selon la dyslipidémie et les classes d’âge.68 Graphique 7 : Répartition de la population globale selon la dyslipidémie et le sexe. 72 Graphique 8 : Répartition de la population hypertendue selon les classes d’ancienneté de l’hypertension artérielle. 72 Graphique 9 : Répartition de l’hypertension artérielle selon les classes d’âge. 73 Graphique 10 : Répartition de l’hypertension artérielle en pourcentage selon les classes d’âge. 74 Graphique 11 : Répartition de la population hypertendue selon le nombre de molécules antihypertensives. 75 Graphique 12 : Répartition de la population hypertendue ayant au moins trois molécules antihypertensives en pourcentage selon les classes d’âge. 75 Graphique 13 : Répartition de la population diabétique selon l’ancienneté du diabète. 76 Graphique 14 : Répartition du diabète selon les classes d’âge. 77 Graphique 15 : Répartition du diabète en pourcentage selon les classes d’âge. 77 Graphique 16 : Répartition de la population diabétique sous insuline en pourcentage selon les classes d’âge. 78 Graphique 17 : Répartition du diabète sous insuline en pourcentage selon l’ancienneté du diabète. 79 Graphique 18 : Répartition de la population globale, masculine et féminine selon les classes de BMI. 81 12 Graphique 19 : Répartition du syndrome métabolique selon les classes d’âge. 83 Graphique 20 : Répartition de la population globale selon le nombre de facteurs de risque cardiovasculaire. 83 Graphique 21 : Résumé des facteurs de risque cardiovasculaire de la population globale. 86 Graphique 22 : Répartition de la population globale selon le territoire électrique atteint. 89 Graphique 23 : Répartition de la population globale selon les classes de fraction d’éjection du ventricule gauche estimée par Teicholz et Simpson. 94 Graphique 24 : Répartition de la population globale selon le nombre de troncs coronaires sténosés. 94 Graphique 25 : Répartition de la population globale selon les troncs coronaires sténosés et des troncs coronaires bénéficiant d’une angioplastie. 95 Graphique 26 : Répartition de la population thrombolysée selon l’horaire de thrombolyse.97 Graphique 27 : Répartition de la population globale sous enoxaparine selon les classes de durée d’administration. 98 Graphique 28 : Répartition de la population globale selon le type de statines prescrites en traitement de sortie. 98 Graphique 29 : Répartition de la population globale selon le nombre de lits vasculaire lésé et le type d’atteinte (symptomatique Vs symptomatique+asymptomatique). 106 Graphique 30 : Répartition de la population globale selon le nombre d’axes à destinée cérébrale sténosés ou occlus. 108 Graphique 31 : Répartition de la population globale selon les classes de carotide plaque score. 110 Graphique 32 : Répartition de la population globale et de la population AOMI selon la surcharge athéromateuse à l’échographie doppler des membres inférieurs. 113 Graphique 33 : Répartition de la population globale et de la population AOMI selon la sténose athéromateuse à l’échographie doppler des membres inférieurs. 113 Graphique 34 : Répartition de la population globale et de la population AOMI selon l’occlusion athéromateuse à l’échographie doppler des membres inférieurs. 114 Graphique 35 : Répartition de la population globale et de la population AOMI selon la démodulation du flux à l’échographie doppler des membres inférieurs. 115 Graphique 36 : Répartition de la population globale et de la population AOMI selon l’amortissement du flux à l’échographie doppler des membres inférieurs. 115 13 Graphique 37 : Répartition de la population globale, masculine et féminine selon les classes de diamètre de l’aorte abdominale. 117 Graphique 38 : Répartition des classes d’âge de la population globale selon les classes de diamètre de l’aorte abdominale. 118 Graphique 39 : Hazard ratio des différents types d’atteintes des territoires artériels pour les évènements cardiovasculaires à 6 mois de l’hospitalisation. 147 Graphique 40 : Hazard ratio des différents types d’atteintes des territoires artériels pour les évènements cardiovasculaires à 12 mois de l’hospitalisation. 148 Graphique 41 : Evènements cardiovasculaires à 6 mois de l’hospitalisation. 149 Graphique 42 : Evènements cardiovasculaires à 12 mois de l’hospitalisation. 149 Graphique 43 : Hazard ratio des différents types d’atteintes des territoires artériels pour la mortalité toute cause à 6 mois de l’hospitalisation. 150 Graphique 44 : Hazard ratio des différents types d’atteintes des territoires artériels pour la mortalité toute cause à 12 mois de l’hospitalisation. 151 Graphique 45 : Mortalité toute cause à 6 mois de l’hospitalisation. 152 Graphique 46 : Mortalité toute cause à 12 mois de l’hospitalisation. 152 14 Liste des figures : Pages Figure 1 : Progression des lésions athéroscléreuses, allant d’une artère normale (extrême gauche) à une plaque athéroscléreuse compliquée avec un thrombus à sa surface (extrême droite) (adapté de Choudhury et al. 2004 [46]). 24 Figure 2 : Progression de la plaque coronaire. (Adapté de Arbab Zadah et al 2012 [47]). 25 Figure 3 : Prévalence et distribution de la maladie polyvasculaire et monoterritoriale dans le registre REACH (adapté de Bhatt et al. 2006 [36]). 33 Figure 4 : Technique de mesure de l’index de pression systolique 42 Figure 5 : Image échographique d’une bifurcation carotidienne normale. 44 Figure 6 : Image échographique d’une plaque hyperéchogène homogène circonférentielle au niveau d’une carotide commune vue en coupe longitudinale. 44 Figure 7 : image échographique d’une plaque bulbaire hypoéchogène homogène non sténosante hémodynamiquement vue en coupe longitudinale. 45 Figure 8 : Image échographie d’une sténose carotidienne interne et externe. 45 Figure 9 : Image échographique d’un anévrisme de l’aorte abdominale vu en coupe transversale. 46 Figure 10 : image échographique d’une bifurcation iliaque normale vue en coupe longitudinale. 46 Figure 11 : Organisation de l’étude. 76 Figure 12 : Répartition de la population polyvasculaire selon le type d’atteinte vasculaire.106 Figure 13 : image coronarographique d’un patient polyvasculaire présentant une atteinte tritronculaire avec sténose (flèche) de l’interventriculaire antérieure (A), de la circonflexe avec ses deux marginales (B) et occlusion (flèche) de la coronaire droite (C). 166 15 Remerciements Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué à ce travail de recherche et qui m’ont aidé lors de la rédaction de cet ouvrage. En premier lieu, j’adresse mes remerciements les plus sincères au professeur M. Krim, ma directrice de thèse. Je n’oublie pas son acceuil dans son service et sa disponibilité. Elle m’a guidé dans mon travail et m’a aidé à trouver des solutions pour avancer. Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance au Professeur A. Berrah, le président de jury, pour son expertise et pour le soutien infaillible qu’il m’a apporté depuis le début de ma carrière. Je remercie vivement l’ensemble du jury de thèse pour son concours à ce travail de recherche : Professeur H. Maouche, Professeur D. Nibouche et Professeur F. Otmani. Je remercie également toute l’équipe du service de médecine interne-cardiologie de Douéra, particulièrement les docteurs F. Menzou et M. Ait Ali, mes amis. Enfin, je tiens à remercier les personnes qui m’ont conseillé et relu lors de la rédaction de cet ouvrage, ma famille et mon amie N. Hamzaoui. 16 1. Chapitre 1 : Introduction - Problématique 1.1. Introduction : L’athérosclérose et son corollaire l’athérothrombose sont la première cause de morbimortalité dans les pays développés et il est attendu qu’elle le devienne dans les pays émergents en 2020 [1]. L’Algérie, au vu de la transition épidémiologique qu’elle connait, n’est pas épargnée. Elle voit la persistance voire la résurgence des maladies transmissibles infectieuses et l’émergence des maladies non transmissibles cardiovasculaires [2-3]. Ainsi, selon l’office national des statistiques, les affections cardiovasculaires sont la première cause de décès en Algérie et atteignent 19,7% de l’ensemble des décès en 2008. Dans un rapport datant de 2014, l‘organisation mondiale de la santé place ce groupe d’affections à la première position des causes de décès par maladie non transmissible en Algérie soit 41% [4]. Ce dernier est représenté essentiellement par la coronaropathie, la maladie cérébrovasculaire et les cardiopathies hypertensives. Véritable enjeu de santé publique avec le vieillissement de la population, la prévalence de la maladie athéroscléreuse et de ses complications ne cesse d’augmenter. Une meilleure connaissance de la population à risque en vue d’une prévention efficace est primordiale pour combattre ce fléau. Les facteurs de risque de l’athérosclérose sont bien connus : âge, sexe masculin, tabac, dyslipidémie, hypertension artérielle, diabète, obésité. Cette liste n’est pas exhaustive. La recherche scientifique ne cesse d’enquêter pour identifier de nouveaux facteurs de risque. Le rôle de l’inflammation dans la pathogénie de l’athérosclérose est au cœur des recherches récentes. L’intérêt d’identifier des marqueurs de l’inflammation associés à la progression et à l’extension de la maladie athéroscléreuse est croissant. Pour exemple, de nombreux travaux ont concerné le fibrinogène et la C reactiv protein ultra-sensible. Le taux de cette dernière est augmenté chez les patients ayant une maladie coronaire ou une artériopathie oblitérante des membres inférieurs. Il augmente également avec le nombre de territoire artériel affecté par une lésion athéroscléreuse [5]. L’athérosclérose réalise une maladie globale et diffuse. Aucune branche de l’arbre artériel n’est à l’abri des atteintes de l’athérome ; les localisations les plus redoutables de la maladie se situent au niveau des artères coronaires, des artères à destinée cérébrale, de l’aorte abdominale et des artères des membres inférieurs. L’ignorance des lésions asymptomatiques ou masquées a pour conséquence des complications cardiaques et neurologiques faisant baisser l’espérance de vie des malades. Les progrès des méthodes d'investigations, notamment non invasives, ont incité à une recherche quasi systématique de la maladie athéromateuse et au traitement préventif des lésions silencieuses. 17 1.2. Problématique : L’athérosclérose est une affection qui touche plus d’un site vasculaire. Globale et diffuse, elle est considérée en pratique comme une véritable maladie systémique [6-7-8-9]. Son tropisme artériel est bien connu : coronaires, carotides, artères des membres inférieurs, aorte abdominale ; l’expression clinique de ces lésions (athérothrombose) détermine les pathologies rencontrées : syndromes coronaires aigus, artériopathie oblitérante des membres inférieurs, accidents vasculaires cérébraux, rupture d’anévrysme de l’aorte abdominale. Les patients expérimentant un événement athérothrombotique aigu, qu’il soit un syndrome coronaire aigu, un accident vasculaire cerebral (constitué ou transitoire) ou une ischémie aigue des membres inférieurs ont certes un risque élevé de récidive in situ (dans le même territoire artériel) [10-11-12-13-14]; mais également dans les autres territoires artériels non concernés par l’événement [10-12-15-16]. Ce cross-risk entre les événements cardiovasculaires interpelle plusieurs spécialités médicales mais ceux-ci sont fréquement pris en charge isolément [10-17]. L’origine athéroscléreuse commune bien que connue, les praticiens déconsidèrent souvent la nature systémique pour initier une stratégie thérapeutique adpatée [18-19]. Ces pathologies sont liées au-delà des facteurs de risque cardiovasculaire qu’elles partagent. En effet, l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs est un marqueur de risque indépendant de coronaropathie athéroscléreuse [20-21-22-23-24-25-26-27-28-29]. Les patients artéritiques sont plus à risque de faire un événement cardiovasculaire que ceux ayant uniquement une association de plusieurs facteurs de risque d’athérosclérose [7-30]. De même, la présence d’une maladie cérébrovasculaire est associée à une forte probabilité de coronaropathie athéroscléreuse sévère et étendue. Ce lien constaté a permis l’émergence du concept de « maladie polyvasculaire ». Celle-ci est définie par l’atteinte de plus d’un territoire artériel parmi : coronaropathie, artériopathie oblitérante des membres inférieurs et maladie cérébrovasculaire [31-32-33-34-35]. Dans le registre REACH (Registre observationnel prospectif international chez des patients à risque d’événements athérothrombotiques), un patient symptomatique sur six répond à cette définition : il a au moins un territoire artériel supplémentaire atteint [36]. Ces patients, dits « polyvasculaires », ont un risque d’événements cardiovasculaires à moyen terme deux fois plus élevé que les patients dont l’atteinte athéroscléreuse ne concerne qu’un seul territoire artériel [7-37]. La maladie polyvasculaire s’avère, in fine, fréquente mais également dangereuse chez des consultants étiquetés pourtant comme « stables ». Les syndromes coronaires aigus demeurent, malgré les avancées thérapeutiques récentes, un défi majeur de prise en charge, notamment en Algérie. Ils y représentent d’ailleurs un véritable problème de santé publique au vu de la transition épidémiologique constatée. Notre travail de recherche a pour objectif d’évaluer la prévalence de la maladie polyvasculaire symptomatique et asymptomatique chez des patients algériens présentant un syndrome 18 coronaire aigu, d’en identifier les facteurs prédictifs cliniques et para-cliniques et d’en estimer l’impact sur le pronostic. Ce projet a été motivé par plusieurs arguments. D’abord, la prévalence de la maladie polyvasculaire dans la population coronarienne algérienne reste méconnue. Aucune étude algérienne, traitant simultanément de la maladie cérébrovasculaire et de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs chez le coronarien n’est à notre connaissance publiée. Le choix de rechercher chez le coronarien une atteinte significative d’autres lits vasculaires au moment du syndrome coronaire aigu nous parait judicieux. Car ce dernier est le mode de révélation le plus fréquent de la coronaropathie. Enfin, de nombreux facteurs de mauvais pronostic (mortalité intra-hospitalière et à moyen terme) dans le syndrome coronaire aigu ont été identifiés [38-39-40-41]. La maladie polyvasculaire symptomatique apparait dans des études de registre internationales comme un facteur indépendant de risque de mortalité à six mois dans le syndrome coronaire aigu [33-35]. L’implication pronostique sur le syndrome coronaire aigu d’une atteinte asymptomatique mais significative des autres territoires vasculaires est de par le monde et à ce jour peu étudiée. 19 2. Chapitre 2 : Revue de la littérature. 2.1. Définitions de la maladie polyvasculaire: La maladie polyvasculaire ou “polyvascular disease” en anglais est connue, dans la littérature, sous diverses autres appellations : multivessel disease ou multisite artery disease. Cette diversité sémantique est présente également dans l’emploi du terme “polyvasculaire”. Celuici a de multiples interprétations et est utilisé pour la description de situations quelque peu différentes. Sa définition est complexe. Récemment en 2011, les recommandations de la société européenne de cardiologie pour le diagnostic et la prise en charge de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs définissaient la maladie polyvasculaire comme “ la présence simultanée de lésions athéroscléreuses symptomatiques ou significatives dans au moins deux territoires vasculaires majeurs”. Les territoires artériels concernés par cette définition varient selon les auteurs. Là ou la majorité d’entre eux s’accordent à n’inclure que les lits artériels atteints parmi : coronaires, artères des membres inférieurs et artères cérébrales ou extracranienne à destinée cérébrale [31-32-33-34-35] ; d’autres rajoutent l’atteinte athéroscléreuse des artères rénales, sous-clavières ou digestives [42]. En pratique, le terme de “maladie polyvasculaire” n’est usité que pour la maladie artérielle d’origine athéroscléreuse. Les localisations artérielles des maladies inflammatoires, comme la maladie de Behçet, et les maladies polyanévrysmales, comme la maladie d’Ehlers Danlos ou le syndrome de Marfan, en sont exclues. Cependant, parce qu’il partage de nombreux facteurs de risque avec l’athérosclérose, et qu’il est fréquemment retrouvé en association avec des lésions athéroscléreuses des autres lits vasculaires, l’anévrisme de l’aorte abdominal est parfois inclus dans la définition du malade polyvasculaire [43]. L’athérosclérose est une maladie progressive débutant dès le jeune âge [44]. La présence de plaques dans différents systèmes artériels après 50 ans est ordinaire. Néanmoins, la présence de manière diffuse dans les lits vasculaires de plaques athéroscléreuses ne doit pas être confondue avec la maladie polyvasculaire. Les lésions athéroscléreuses prises en compte dans la définition de la maladie polyvasculaire sont celles qui engendrent un événement athérothrombotique aigu, les lésions sténosantes symptomatiques (claudication, troubles trophiques d’origine ischémique) mais également les lésions artérielles asymptomatiques avec un risque élevée de manifestation clinique athérothrombotique dans le futur [42]. Ce risque est estimé élevé pour les lésions artérielles silencieuses sténosantes à plus de 50% en raison de leurs répercussions hémodynamiques, mais également pour les lésions ulcérées non sténosantes. Le tableau 1 résume pour chaque territoire vasculaire les définitions les plus fréquemment retenues pour l’identification de la maladie polyvasculaire. 20 Tableau 1 : Liste des définitions fréquemment retenues pour l’identification de la maladie polyvasculaire pour chaque territoire artériel. Territoire Artériel Maladie symptomatique Maladie asymptomatique Coronaires Angine de poitrine Syndromes coronaires aigus Infarctus du myocarde Antécédents de revascularisation coronaire Sténose supérieure à 50% sur IVA. Sténose supérieure à 70% pour les autres coronaires Maladie cérébrovasculaire Accident vasculaire cérébral ischémique constitué ou transitoire Antécédent de revascularisation carotidienne. Sténose carotidienne supérieure à 50% ou 70%. Sténose intracrânienne supérieure à 50%. Sténose artère vertébrale supérieure à 50%. Artères sous clavières Symptômes ischémiques des membres supérieurs Sténose supérieure à 50% Différence pression artérielle systolique des deux bras supérieure à 15mmHg. Artères rénales Hypertension artérielle rénovasculaire Sténose supérieure à 50% ou 60%. Artères mésentériques Angor abdominal Infarcissement mésentérique Sténose supérieure à 50% du tronc cœliaque, artère mésentérique supérieure ou inférieure. Artères des membres inférieurs Claudication Ischémie critique des membres inférieurs Antécédents de revascularisation des artères des membres inférieurs. Sténose supérieure à 50% Index de pression systolique inférieur à 0,90. Aorte abdominale Rupture d’anévrisme abdominal Antécédent de chirurgie sur anévrisme aorte abdominale Diamètre aorte abdominale supérieure à 30mm. En situation clinique, hormis dans le cadre d’un programme de prévention cardiovasculaire, il est exceptionnel de proposer un screening complet à la recherche d’une maladie polyvasculaire chez un patient totalement asymptomatique. Il est également exceptionnel 21 qu’un patient présente simultanément des symptômes ischémiques aigus dans plusieurs territoires artériels. Le diagnostic de maladie polyvasculaire est porté, le plus souvent, chez un patient se présentant pour des symptômes concernant un seul territoire artériel. Le pronostic de ce patient peut être compromis par une autre localisation athéroscléreuse que celle pour laquelle il a consulté. Les exemples sont multiples : le risque d’infarctus du myocarde chez les patients se plaignant de claudications intermittentes, ou le risque d’accident vasculaire cérébral chez les patients bénéficiant d’une revascularisation coronaire. Ceci souligne l’importance d’une approche « Panvasculaire » ou « polyvasculaire » chez tout patient ayant une présentation clinique de la maladie athéroscléreuse. 2.2. Etiopathogénie de la maladie polyvasculaire : La maladie polyvasculaire, quelle que soit la combinaison de lits vasculaires concernés, est l’expression d’une maladie athéroscléreuse diffuse et sévère. Sa présentation clinique résulte soit des répercussions hémodynamiques d’un rétrécissement artériel par une plaque athéroscléreuse soit d’une thrombose aigue superposée sur une plaque athéroscléreuse chronique à la surface rompue ou érodée : c’est l’athérothrombose. Son étiopathogénie est, de facto, liée à la formation, la progression et à la complication de la plaque athéroscléreuse mais également aux facteurs de risque cardiovasculaire, véritables forces sous-tendant la diffusion et la distribution des lésions athéroscléreuses dans l’ensemble de l’arbre artériel. 2.2.1. Physiopathologie de l’athérosclérose et de l’athérothrombose : 2.2.1.1. La plaque athéroscléreuse, formation et progression : L’inflammation est au centre du processus de formation et de progression de la plaque athéroscléreuse. Elle est induite par la présence de lipoprotéines de basse densité (LDLc = Low density lipoprotéine cholestérol) dans l’intima [45]. Cette phase d’infiltration lipidique est suivie de modifications oxydatives des LDLc par des mécanismes enzymatiques et non enzymatiques. Il s’agit d’une étape absolument indispensable à la formation de la plaque ; en effet, la présence de macrophages dans la paroi vasculaire semble liée à la présence de LDLc oxydées. Ces particules lipidiques induisent la production de cytokines inflammatoires et de molécules d’adhésion (VCAM-1 : vascular cell adhesion molecule ou ICAM-1 : intercellular adhesion molecule) qui ont la capacité de se lier à des ligands de la famille des intégrines présents sur la membrane des leucocytes. Les monocytes circulants adhèrent à la surface de l’endothélium puis le traversent sous l’influence de MCP-1 (monocyte chemotactic protein-1). Ils se différencient ensuite en macrophages qui prolifèrent grâce au M-CSF (monocyte-colony stimulating factor). Les macrophages alors présents dans l’espace sous endothélial jouent un rôle clef dans de nombreuses étapes de l’athérosclérose. Ils produisent de nombreuses cytokines pro-inflammatoires qui augmentent l’activation (ou dysfonction) endothéliale. Ils favorisent, donc, l’adhésion, le recrutement et le passage de nouveaux monocytes entre les jonctions endothéliales. Ces cytokines pro-inflammatoires (TNF-alpha, IL-1, etc.) peuvent induire également l’expression par les cellules de la plaque de métalloprotéinases ayant une 22 activité de dégradation de la matrice extra-cellulaire. Ces réactions restent toutefois le résultat d’équilibres complexes. L’activité des métalloprotéinases est, heureusement, neutralisée par des inhibiteurs de métalloprotéinases (TIMP-1, TIMP-2). Certaines cytokines, comme l’IL-10, ont à l’inverse une action anti-inflammatoire. Un certain nombre de macrophages se transforme en cellules spumeuses en captant et en se surchargeant en LDL-oxydées. La captation se fait par l’intermédiaire de récepteurs de surface : les « scavengers ». Les cellules spumeuses, par un stimulus non encore élucidé, subissent une apoptose. Non évacués, ces corps apoptotiques s’accumulent en amas. Ils forment, avec les lipides libérés, le noyau lipidique ou necrotic core. Les lipides de la plaque sont, donc, d’abord essentiellement intracellulaires mais deviennent extracellulaires par la suite. La plaque athéroscléreuse adulte se caractérise par la formation d’une chape fibromusculaire qui « isole » le centre lipidique de la lumière artérielle. La chape fibreuse est composée de cellules musculaires lisses et de protéines de matrice extracellulaire (collagène, élastine, protéoglycanes). Les cellules musculaires lisses proviennent de la média ; elles migrent à travers la limitante élastique interne vers l’intima où elles prolifèrent sous l’influence de facteurs de croissance tels que le PDGF (platelet derived growth factor). Cette réaction de croissance est tributaire d’un changement de phénotype des cellules musculaires lisses : transition d’un phénotype différencié « contractile » vers un phénotype dédifférencié « sécrétoire ». La paroi artérielle s’épaissit alors du fait du grossissement du centre lipidique mais également par la prolifération de cellules musculaires lisses. A ce stade, les vasa vasorum commencent à pénétrer la plaque. Ces vasa vasorum, de petites structures vasculaires provenant de l’adventice, se caractérisent par leur pauvreté en jonctions endothéliales et leur manque en péricytes. Ils apportent des globules rouges qui fuitent ou passent dans le centre athéromateux. Celui-ci s’élargit donc encore et va se charger en cholestérol libre provenant de la membrane des globules rouges. Ceci est observé habituellement dans le centre athéromateux des plaques complexes ou compliquées (Figure. 1). 23 Figure 1 : Progression des lésions athéroscléreuses, allant d’une artère normale (extrême gauche) à une plaque athéroscléreuse compliquée avec un thrombus à sa surface (extrême droite) (adapté de Choudhury et al. 2004 [46]). AHA American Heart Association, ICAM1 intercellular adhesion molecule 1, LDL low-density lipoprotein, MMP matrix metalloproteinase, VCAM1 vascular cell adhesion molecule 1. L’évolution vers la sténose « significative » d’un segment artériel, siège d’une plaque, est très lente se déroulant sur de nombreuses années. Elle dépend de la progression de la plaque en elle-même et des modifications de la taille du vaisseau qui lui sont associées : phénomène de remodelage artériel. Ce remodelage est, le plus souvent, compensateur permettant à l’artère, malgré la présence d’une plaque volumineuse de garder une lumière de taille normale. Cette compensation reste limitée. Le temps passant, arrivé à un certain seuil, toute augmentation de la taille de la plaque retentit sur la lumière. Par ailleurs, il existe un phénomène inverse : remodelage constrictif ; où le vaisseau voit son diamètre se réduire au niveau de la plaque. Les mécanismes conduisant à ce type de remodelage restent méconnus. Il s’agirait d’un processus fibrotique de l’adventice et/ou de la média. Le processus inflammatoire conditionne, dans les différents lits vasculaires, la vitesse de progression de la lésion athéroscléreuse. Il est admis que celle-ci diffère selon les individus et selon le territoire artériel considéré. Par ordre de rapidité décroissant, nous citerons : les axes aortoiliaques, les coronaires, les carotides, les artères périphériques, et enfin les artères intracérébrales. Les deux composants de la plaque adulte (le centre lipidique et la chape fibreuse) y contribuent du fait de l’infiltration lipidique, de l’accumulation de cellules 24 spumeuses et de la prolifération de cellules musculaires lisses avec synthèse de matrice extracellulaire. Les plaques très évoluées sont aussi souvent la conséquence de l’incorporation de matériel thrombotique s’étant formé lors d’une rupture silencieuse. La figure 2 illustre l’évolution naturelle de la plaque coronarienne. Figure 2 : Progression de la plaque coronaire. (Adapté de Arbab Zadah et al 2012 [47]). A B C E D F A : Coupe transversale d’une artère normale. B : Plaque athéroscléreuse avec remodelage positif externe de l’artère (minimiser la réduction de la lumière). C : Rupture de la plaque avec hémorragie intraplaque et thrombus intramural. D : Dans la majorité des cas, la rupture de plaque conduit à un épaississement circonférentiel. E : Dans certains cas, le matériel thrombotique embolise en distalité pouvant induire des symptômes ischémiques ou des microinfarctus asymtomatiques. F : Si la rupture de plaque rencontre un état prothrombogène au site de la rupture ou de l’érosion de plaque, la thrombose artérielle et l’occlusion peut survenir et être à l’origine d’un événement coronarien. 2.2.1.2. Athérothrombose et vulnérabilité de la plaque athéroscléreuse : La vulnérabilité de la plaque athéroscléreuse peut avoir des conséquences sérieuses potentiellement létales comme les syndromes coronaires aigus, les accidents vasculaires cérébraux ou l’ischémie aigue des membres inférieurs. L’origine de ces accidents aigus est pratiquement toujours un phénomène mécanique : rupture de plaque, érosion de plaque ou exposition de nodules calciques. La rupture se situe au niveau de la chape fibreuse et met en contact le sang avec les éléments thrombogènes du centre lipidique ; la conséquence en est un phénomène de thrombose (implication des plaquettes puis du système de la coagulation). Assez souvent, mais moins fréquemment, il n’existe pas de réelle rupture de plaque mais simplement une érosion qui met en contact le sang avec l'espace sous-endothélial ; les 25 conséquences en terme de thrombose sont similaires. Dans les syndromes coronaires aigus, la thrombose est secondaire le plus souvent à une rupture de plaque : 55 à 65% des cas. L’érosion en est responsable dans 30 à 35% des cas et les nodules calciques dans 2 à 7% des cas. La rupture de plaque est de moins bon pronostic ; la mortalité des patients présentant un infarctus du myocarde par érosion de plaque est plus faible : 25% des cas. Il existe des liens statistiques significatifs entre certains facteurs de risque cardiovasculaires et le fait que la thrombose soit due à une rupture de la plaque athéroscléreuse et non pas à son érosion. En effet, des observations cliniques ont montré que la rupture de la plaque était plus fréquente chez les hommes que chez les femmes : 80% contre 60% ; cette rupture était particulièrement rare chez le femmes non ménopausées [48]. Concernant la dyslipidémie, Burke et al ont retrouvé, chez les hommes, une association statistiquement significative entre la thrombose causée par une rupture de plaque et l’élévation du cholestérol total, la baisse du HDL cholestérol et l’augmentation du ration CT/HDLc, comparativement à l’érosion de plaque. Chez les femmes, par contre, le cholestérol total seul est corrélé à une rupture de plaque. Le tabagisme paraît plutôt promouvoir la thrombose [49]. Les données qui suggèrent une relation possible entre le tabagisme et le type de thrombose sont limitées, inconsistantes voire contradictoires. Ainsi, Burke et al retrouve une fréquence élevée du tabagisme chez les femmes non-ménopausées présentant une érosion de plaque, et une absence d’association chez les hommes [50]. Kojima et al, eux, rapportent que le tabagisme est associé à une rupture de plaque [51]. Pour le diabète et l’hémoglobine glyquée, il existe également des résultats divergents. Pour Burke et kojima, il n’y a pas d’association entre le diabète et le type de thrombose, mais Davies observe que cette condition est associée avec une érosion de plaque [52]. Enfin, l’hypertension artérielle ne paraît favoriser aucun type particulier de thrombose. Les facteurs déterminant la vulnérabilité de la plaque à la rupture ou à l’érosion de sa surface sont des éléments clés de la prévention de ces événements athérothrombotiques. La taille du centre lipidique [53] et la finesse de la chape fibreuse sont les deux déterminants structuraux majeurs de la vulnérabilité de la plaque. La localisation des plaques est, également, importante à considérer. Des études cliniques et autopsiques ont révélé que les lésions coupables de syndromes coronaires aigus sont le plus souvent situées en ostio-proximal, et ce du fait de la turbulence du flux sanguin engendrée par les bifurcations [54-55] . L’intégrité de la chape fibreuse est un élément déterminant de la stabilité de la plaque d’athérosclérose. Sa solidité est assurée par la présence de nombreuses protéines de matrice extracellulaire : collagène, élastine. La matrice extracellulaire de la partie fibreuse de la plaque est essentiellement produite par les cellules musculaires lisses devenues de phénotype sécrétoire. Diverses cytokines en régulent la production. Alors que le TGFß (Transforming Growth factor bêta) augmente la production de collagène, l’interféron gamma produit par les lymphocytes T l’inhibe. Une augmentation de la production d’interféron gamma par les lymphocytes de la plaque pourrait donc augmenter le risque de rupture. 26 Il existe à l’intérieur de chaque plaque un équilibre complexe entre les métalloprotéinases et leurs inhibiteurs. Cet équilibre détermine l’activité protéolytique existant au sein de la lésion. Lorsque l’activité va franchement dans le sens d’une protéolyse, il y a possibilité de fragilisation de la matrice extracellulaire de la chape fibreuse favorisant la rupture. Sachant que les métalloprotéinases sont essentiellement sécrétées par les macrophages de la périphérie du centre lipidique, la présence des ces celles-ci en excès est un facteur d’instabilité de la plaque. Trois autres facteurs sont aussi fréquemment incriminés dans la déstabilisation des plaques d’athérosclérose : l’apoptose des cellules de la plaque, la rupture de néovaisseaux intraplaques et l’infection. L’apoptose peut toucher plusieurs types cellulaires présents dans la plaque : les cellules endothéliales, les cellules musculaires lisses et les macrophages. Le rôle déstabilisant de l’apoptose n’est pas encore reconnu avec certitude. Celui des cellules endothéliales pourrait être un facteur de déstabilisation en favorisant l’érosion des plaques et/ou la libération de microparticules procoagulantes comme le facteur tissulaire. L’apoptose des macrophages s’accompagne d’une diminution de production de métalloprotéinases mais provoque, en même temps la libération de facteur tissulaire augmentant ainsi la vulnérabilité de la plaque. L’apoptose des cellules musculaires de la chape fibreuse fragiliserait cette dernière. Le rôle de la rupture des néo-vaisseaux intraplaques dans la déstabilisation de la plaque athéroscléreuse reste hypothétique. Cette rupture est associée à un hématome pariétal pouvant conduire à une rupture de plaque et à un accident athérothrombotique. Ces considérations limitent les stratégies d’angiogenèse thérapeutique qui visent à développer des circulations collatérales de suppléance par utilisation de facteurs de croissance endothéliaux. Enfin, sur le plan physiopathologique, l’infection pourrait favoriser la réaction inflammatoire et la croissance de la plaque et augmenter le risque de rupture et de thrombose. Les infections à cytomégalovirus et à chlamydia sont les plus incriminées dans la déstabilisation des plaques athéroscléreuses. Elles restent toutefois très communes et il n’y a à ce jour aucune preuve formelle de responsabilité de ces agents infectieux. 2.2.2. Classification des lésions athéroscléreuses : La classification des lésions athéroscléreuses, en raison d’une meilleure compréhension de leurs mécanismes intimes, a évolué avec le temps. En 1995, le comité des lésions vasculaires de l’American Heart association (AHA) a développé une classification numérique selon la composition et la structure de ces lésions. Celle-ci est devenue quelque peu désuète, car elle ne prend pas en compte des processus clés, comme l’érosion de la plaque ou bien la finesse de la chape fibreuse qui sont des éléments morphologiques critiques de la maladie. Dans les années 2000, cette classification a donc été mise à jour par Stary puis modifiée par Virmani et al [56]. Une description plus détaillée des plaques athérothrombotiques a été introduite. 27 Contrairement à la classification AHA de 1995, la définition de la « rupture de la plaque » y est plus stricte et les possibilités d’événements athérothrombotiques sont plus étendues. Les événements athérothrombotiques sont clairement séparés en rupture de plaque, érosion de plaque et nodules calciques éruptifs. Les hémorragies intraplaques sont décrites comme un phénomène pas nécessairement associé à une rupture de plaque. Ainsi, selon cette mise à jour, la progression de la plaque peut être subdivisée en cinq phases histopathologiques progressives qui s’adaptent mieux à l’expression clinique: Phase 1 (Précoce). Les lésions sont petites, retrouvées chez les sujets jeunes. Elles sont de trois types. Dans le type I, elles consistent en des macrophages contenant des inclusions lipidiques. Dans le type II, il existe des macrophages et des cellules musculaires lisses avec des dépôts lipidiques extracellulaires. Enfin, les lésions de type III sont composées de cellules musculaires lisses entourées de fibres et de dépôts lipidiques. Phase 2 (tardive). Les lésions ne sont pas nécessairement sténotiques mais peuvent se rompre ; car leur contenu lipidique est important, leur chape fibreuse fine et l’inflammation y est présente. Ces plaques sont classées morphologiquement en deux variants. Les lésions de type IV, selon la classification AHA, composées de débris cellulaires mélangés à d’importants dépôts lipidiques extracellulaires et une intima d’allure normale. Les lésions de type Va, selon la classification AHA, possèdent un cœur ou centre lipidique extracellulaire recouvert par une chape fibreuse acquise. Les plaques de la phase 2 peuvent évoluer sur le mode aigu en lésions de phase 3 ou 4 Phase 3. Ces lésions correspondent au type VI, selon la classification AHA, avec une thrombose murale non-obstructive. Ce sont des lésions de type IV ou Va compliquées : soit rompues ou érodées. Ce processus est cliniquement silencieux mais peut occasionnellement s’exprimer par une angine de poitrine [57] si il siége au niveau coronaire. Phase 4. Ce sont également des lésions de type VI, selon la classification AHA, mais où le thrombus fixé ou répétitif est occlusif. Ce processus est le plus souvent symptomatique, très rarement silencieux, donnant lieu à un syndrome coronaire aigu [58]. Deux tiers des syndromes coronaires aigus sont causés par un thrombus occlusif à la surface d’une plaque non sténotique [59-60]. Dans les phases 3 et 4, que le thrombus soit mural ou occlusif, les changements géométriques des plaques rompues occasionnés par le remplacement fibrotique peuvent induire une sténose significative ou occlusion de la lumière vasculaire. La plaque devient fibreuse. Phase 5. Ces lésions correspondent aux plaques de type Vb (calcifiées) ou Vc (fibreuse) selon l’AHA. Elles peuvent causer un angor lorsqu’elles sont sténosantes ou occlusives ou bien rester totalement silencieuses [61]. 28 2.2.3. Diffusion des lésions athéroscléreuses : L’intima des artères coronaires, particulièrement dans leur partie proximale, s’épaissit dans les six mois suivant la naissance du fait d’une prolifération de cellules musculaires lisses et d’un enrichissement de sa matrice extra cellulaire en protéoglycanes. Ce phénomène est décrit comme un épaississement intimal « adaptatif ». Les stries lipidiques, lésions « précoces » de l’athérosclérose, apparaissent durant la première décennie de vie. Elles deviennent saillantes pendant la seconde, particulièrement chez les individus présentant des facteurs de risque cardiovasculaire. Ces stries lipidiques sont retrouvées au niveau de l’aorte thoracique, autour des ostia des artères intercostales, et au niveau de l’aorte abdominale, dans sa partie postérieure juste au dessus de la bifurcation iliaque. L’acquisition et la diffusion des lésions d’athérosclérose débutent dès le plus jeune age. Pour étayer ces faits, de nombreuses études ont été menées. L’étude PDAY (The Pathobiological Determinants of Atherosclerosis in Youth), est une étude autopsique conduite chez des individus de 15 à 34 ans décédés de cause non naturelle. Elle a objectivé une incidence élevée de stries lipidiques et des lésions saillantes au niveau de l’aorte thoracique, l’aorte abdominale, la coronaire droite et l’artère interventriculaire antérieure de manière indifférente chez les hommes et les femmes. Cette étude a démontré que la fréquence de ces lésions dites « précoces » et même celles de type IV et V selon l’AHA augmentait avec l’âge et en présence de facteurs de risque cardiovasculaires [62-63]. Cependant, fait surprenant et notable, 22% des sujets présentant des lésions de type IV et V n’avait aucun facteur de risque cardiovasculaire. Cette étude a permis, en outre, la confection du PDAY risk score. Celui-ci, appliqué aux études longitudinales portant sur les facteurs de risque cardiovasculaires chez les adultes jeunes, montre que l’identification précoce des facteurs de risque cardiovasculaire prédit, sur les quinze prochaines années, la diffusion des lésions d’athérosclérose [63]. La High-Risk Plaque Initiative (HRPI) biolmage study [64] arrive aux mêmes conclusions. Cette étude de screening explore la valeur prédictive d’examens non-invasifs pour le dépistage et l’évaluation de la maladie athérosclérose asymptomatique au niveau carotidien et coronaire. Les investigateurs ont introduit un modèle échographique 3D des carotides pour optimiser la quantification des plaques (carotid plaque burden). Une angiotomodensitométrie a été effectuée pour la détection des lésions des artères coronaires. L’étude, conduite aux états unis, a inclu 5823 adultes asymptomatiques. Des lésions d’athéroscléreuses ont été détectées chez 5113 participants soit 87,8% des sujets inclus. Mille-sept-cent-soixante-douze (30,4%) individus avaient soit les coronaires ou les carotides atteintes. Et 3341 (57,4%) avaient les deux territoires atteints. Les facteurs cliniques liés significativement à la présence d’athérosclérose diffuse, c’est à dire coronaire et carotidienne, étaient le sexe masculin, l’âge avancé, le diabète sucré, la race blanche, le statut tabagique, et le niveau de pression artérielle systolique [64]. Une maladie athéroscléreuse diffuse est fréquemment décrite chez les patients au stade terminal d’insuffisance rénale ou de diabète [65]. Les patients avec une insuffisance rénale 29 chronique modérée ou sévère ont une prévalence élevée d’artériopathie oblitérante des membres inférieurs et/ou de maladie polyvasculaire; l’artériopathie chez ces patients est indépendamment associée à une augmentation du risque de mortalité toute cause et de mortalité cardiovasculaire [65]. 2.2.4. Rôle des facteurs de risque cardiovasculaires dans la distribution des lésions athéroscléreuses : Véritable maladie systémique, l’athérosclérose peut affecter de nombreux lits vasculaires. Elle se développe sur des artères de différents calibres : coronaires, carotides, artères sous clavières, artères rénales, artères mésentériques, aorte, artères des membres inférieurs… Il n’existe aujourd’hui, aucun moyen permettant de prédire quel système artériel se manifestera le premier. Chez un individu donné, la maladie privilégie un développement sur certains axes artériels plutôt que d’autres. Cet état de fait est partiellement expliqué par le spectre de facteurs de risque cardiovasculaire présents chez ce même individu. Ces facteurs de risque cardiovasculaire sont bien connus : tabagisme, dyslipidémie, diabète et l’hypertension. Il est avéré que certains d’entre eux soient fortement associés au développement des lésions d’athérosclérose dans des lits vasculaires spécifiques. Les facteurs de risque de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs sont similaires mais non identiques en terme de risque relatif à ceux de la coronaropathie [66-42-67]. La prévalence de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs augmente avec l’âge, et ce particulièrement chez les sujets de race noire. Elle est similaire chez les hommes et les femmes. Le tabagisme, le diabète, la dyslipidémie et l’hyperhomocystéinémie augmentent significativement le risque ou la prévalence de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs [22-68-69]. Cependant, le premier et le second sont des facteurs plus fortement liés à l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs qu’à la coronaropathie contrairement à la dyslipidémie. Leurs Odds Ratio pour une association avec l’artériopathie symptomatique oscillent entre 3,0 et 4,0. Le tabagisme apparaît, en outre, comme le plus important facteur de risque modifiable pour l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs et ce de manière dose dépendante. En effet, quatre-vingts pour cent des patients artéritiques sont d’anciens ou d’actuels fumeurs [68]. Il est particulièrement associé aux lésions athéroscléreuses symptomatiques (claudication intermittente) proximales : aortoiliaques, fémorales communes et superficielles. Ces lésions aortoiliaques sont, même silencieuses, liées à un risque plus important de décès ou d’événements cardiovasculaire que les lésions infrailiaques. Leur Odds ratio ajusté est de 3.28 (95%CI 1.87–5.75) [70]. Le diabète est aussi un important facteur de risque de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs mais particulièrement pour le développement de lésions diffuses sévères et surtout distales souspoplitées [70]. Si l’on ajoute à la microangiopathie et la neuropathie accompagnant le diabète, celui-ci peut conduire à une ischémie critique, gangrène et ulcération mais sans claudication intermittente le plus souvent. Plus le diabète est ancien, sévère ou déséquilibré plus le risque de présence d’artériopathie des membres inférieurs augmente. La dyslipidémie définie par un 30 taux de cholestérol total élevé ou un taux de HDL cholestérol bas apparait comme un facteur de risque de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs. L’hypertension artérielle a été associée à maintes reprises dans les études épidémiologiques à l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs. Cependant l’interprétation de ces données épidémiologiques est quelque peu complexe. En effet, l’association hypertension artériopathie oblitérante des membres inférieurs dépend du moyen de diagnostic de l’artériopathie. L’hypertension artérielle apparait ne pas être liée significativement avec la claudication intermittente. L’élévation de la pression artérielle systolique chez les hypertendus peut induire une baisse “naturelle” de l’index de pression systolique : moyen diagnostique de l’artériopathie. Les patients, avec une histoire familiale de maladie cardiovasculaire, ont un risque accru d’artériopathie; cependant, les contributions relatives aux facteurs génétiques et environnementaux ne sont pas complètement élucidées. Des facteurs émergents (inflammatoires et génétiques) sont en cours d’investigation. La maladie athéroscléreuse peut être retrouvée au niveau des artères des membres supérieurs, particulièrement chez les sujets âgés. Cette localisation est étroitement liée à l’existence d’une artériopathie oblitérante des membres inférieurs. Avec l’âge, le tabagisme et l’hypertension artérielle sont les principaux facteurs de risque ; un taux élevé de HDL cholestérol a un effet protecteur [71]. Il est intéressant de noter que l’artériopathie des membres supérieurs est habituellement asymptomatique et que la différence de pression artérielle systolique entre les deux bras est un moyen simple et utile pour son dépistage [72]. Cette différentielle des pressions systoliques est également un bon moyen prédictif d’évènements cardiovasculaires futurs [72]. La localisation carotidienne de lésions athéroscléreuses est fréquente. La prévalence de la plaque carotidienne dans la population générale occidentale est de 15.7 à 26% [73]. Ce chiffre passe à 58% chez les patients présentant une coronaropathie athéroscléreuse [74]. Il est démontré que l’athérosclérose carotidienne est associée à une atteinte coronaire sévère et étendue [75] , le plus souvent multitronculaire [76]. La maladie athéroscleuse dans les carotides présente, aussi, des associations avec les facteurs de risque similaires à celles des autres sites artériels : coronaires et artères des membres inférieurs. Il n’existe, malheureusement, pas beaucoup de données comparatives. Mais les facteurs de risque sont toujours le tabagisme, la dyslipidémie avec un taux élevé de LDL cholestérol et/ou un taux bas de HDL cholestérol, l’hypertension artérielle et le diabète [42-77]. Cho et al ont, quant à eux, rapporté que la plaque carotidienne était associée de manière significative aux accidents vasculaires cérébraux, à l’élévation HbA1C, et à la pression pulsée élevée [78]. Le tabagisme apparait, malgré tout, moins lié à une maladie carotidienne qu’à une artériopathie oblitérante des membres inférieurs [77]. La maladie des artères rénales présente un lien complexe avec l’hypertension artérielle. Une pression artérielle élevée est certes une complication à long terme d’une sténose artérielle 31 rénale mais elle peut être à l’origine du développement de lésions athérosclérosiques dans ce lit vasculaire. Dans l’ischémie mésentérique chronique, il est intéressant de noter que les lésions athéroscléreuses siègent dans les segments proximaux des artères splanchniques; et que, outre les facteurs de risque classiques, l’hypocholestérolémie plus que l’hypercholestérolémie est en rapport avec un état de malnutrition chronique secondaire. La maladie anévrismale de l’aorte abdominale peut être prise comme un composant possible de la maladie polyvasculaire [42]. Elle est considérée aujourd’hui comme une maladie artérielle dont la base étiopathogénique est distincte du processus athéromateux [66]. Plusieurs éléments sont reconnus comme contribuant à sa pathogénie : les changements dégénératifs de la média, les altérations de l’élastine et du collagène et l’inflammation chronique [79-80-81-8283-84-85-86]. Les facteurs associés à l’élévation de la prévalence de l’anévrisme de l’aorte abdominale sont les facteurs de risque cardiovasculaire classiques comme l’âge, le sexe masculin, le tabagisme et l’hypertension artérielle ainsi que les antécédents familiaux d’anévrisme de l’aorte abdominale [67]. Même l’existence d’une artériopathie oblitérante des membres inférieurs et un antécédent d’infarctus du myocarde sont associés de manière significative à la présence d’une maladie anévrysmale de l’aorte abdominale [67]. Dans sa métaanalyse, Cornuz rapporte pour le sexe masculin, le tabagisme, l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs et l’antécédent d’infarctus du myocarde les odds ratio respectifs suivants : 5.69, 2.41, 2.50 et 2.28 [87]. Cependant, contrairement à la maladie athéroscléreuse, les patients diabétiques ont 50% de risque en moins d’avoir un anévrisme de l’aorte abdominale, et l’association avec la dyslipidémie est plus controversée. La présence d’un anévrisme de l’aorte abdominale indique un risque cardiovasculaire élevé et les recommandations actuelles préconisent une thérapeutique préventive des plus agressives [88]. 2.3. Epidémiologie : 2.3.1. Epidémiologie de la maladie polyvasculaire dans la population générale : Alors que l’épidémiologie de n’importe quelle présentation clinique de la maladie athéroscléreuse est largement étudiée, la prévalence de la maladie polyvasculaire reste mal évaluée. Aucune étude de prévalence dans la population générale n’est publiée à ce jour. Les études se concentrent le plus souvent sur la coexistence d’une coronaropathie, d’une artériopathie oblitérante des membres inférieurs et d’une maladie cérébrovasculaire chez les patients présentant l’une ou l’autre de ces pathologies. D’autres rapportent la prévalence des sténoses des artères rénales, digestives ou sous clavières en présence d’une maladie ischémique d’un territoire vasculaire majeur. Il est difficile de comparer les données épidémiologiques disponibles sur la maladie polyvasculaire. De nombreux facteurs ou aspects expliquent cette difficulté : Les populations d’étude et les critères d’inclusion peuvent varier ; les définitions de la maladie polyvasculaire 32 par le choix des combinaisons prises en compte sont différentes. Cependant, un certain nombre de notions élémentaires se dégagent. De nombreuses études épidémiologiques soulignent une prévalence élevée de la maladie polyvasculaire chez les patients ayant une présentation athérothrombotique unique. Le registre REACH (REduction of Atherothrombosis for Continued Health), fruit de la collaboration de plus de 5 000 praticiens de 44 pays, est l’une des plus importantes bases de données de la maladie athérothrombotique. Ce registre comprend 55 814 patients avec une maladie athéroscléreuse établie (coronaropathie, Artériopathie oblitérante des membres inférieurs ou maladie cérébrovasculaire) et 12 422 patients ayant au moins trois facteurs de risque pour l’athérothrombose [7-36]. Comme illustré dans la figure 3, 16% des patients du registre ont une maladie polyvasculaire. Dans un autre registre international, parmi 7 099 patients ayant au moins une condition athéroscléreuse majeure, recrutés par des praticiens généralistes de 26 pays dans l’étude AGATHA [9], 27,6% avait un second territoire artériel atteint et 7,6% avait les trois territoires lésés : coronaropathie, maladie cérébrovasculaire et artériopathie oblitérante des membres inférieurs. Figure 3 : Prévalence et distribution de la maladie polyvasculaire et monoterritoriale dans le registre REACH (adapté de Bhatt et al. 2006 [36]). Coronaropathie 44,6% 16,6% 8,4% Maladie cérébrovasculaire 1,6% 4,7% 1,2% 4,7% Artériopathie oblitérante des membres inférieurs Maladie polyvasculaire 15,9% Plus récemment, Savji a objectivé une augmentation de la prévalence de la maladie polyvasculaire avec l’âge [43]. Ainsi, parmi 3,6 millions citoyens américains volontaires pour le screening de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs, de la maladie cérébrovasculaire et de l’anévrisme de l’aorte abdominale, la fréquence de ceux ayant deux de ces trois localisations augmente avec l’age ; passant de 0,04% à un age compris entre 40 et 50 ans, 3,58% à un age compris entre 81 et 90 ans jusqu’à 6,56% entre 91 et 100 ans. Le même constat a été fait pour la fréquence des patients ayant les trois localisations simultanément. 33 La fréquence de la maladie polyvasculaire augmente, donc, avec l’age mais également avec l’accumulation des facteurs de risque cardiovasculaire. Sa prévalence diffère selon le type d’événement athérothrombotique princeps ou de présentation clinique. Dejà en 1999, dans une étude conduite en clinique gériatrique, incluant 1802 patients, Ness et al avaient démontré que les patients avec artériopathie oblitérante des membres inférieurs avaient la fréquence la plus élevée de maladie polyvasculaire : 79% des cas [89]. Ils sont suivis, en terme de fréquence de maladie polyvasculaire, par les patients présentant un antécédent d’accident vasculaire cérébral 64% des cas, puis par ceux présentant une coronaropathie 46% des cas. Dans le follow-up des patients inclus dans le registre REACH avec seulement un lit ou territoire vasculaire lésé, les patients avec artériopathie oblitérante des membres inférieurs évoluaient plus souvent vers une maladie polyvasculaire symptomatique que ceux présentant une maladie cérébrovasculaire ou une coronaropathie [37]. Après trois ans, 10% d’entre eux ont acquis le statut de maladie polyvasculaire symptomatique, là où seulement 4% de ceux présentant une coronaropathie ou une maladie cérébrovasculaire l’ont fait. Le risque d’une maladie polyvasculaire apparaît plus important dans le cas d’un index de sévérité élevé de la maladie athéroscléreuse. Ainsi, le risque de retrouver une maladie carotidienne est plus élevé dans le cas d’une coronaropathie tritronculaire que monotronculaire. La probabilité d’une nouvelle localisation de la maladie athéroscléreuse augmente aussi avec le nombre de localisations précedentes. Le risque d’objectiver une maladie carotidienne est plus élevé chez les patients ayant une coronaropathie associée à une sténose des artères rénales. Dans une série récente de patients admis en chirurgie vasculaire, 71% d’entre eux présentaient une maladie polyvasculaire (symtomatique et asymptomatique) [5]. L’âge, l’obésité et l’inflammation identifiée par des taux élevés de CRPus sont associés à l’existence d’une maladie polyvasculaire. 2.3.2. Epidémiologie de la maladie polyvasculaire chez les patients coronariens : Près d’un patient coronarien sur quatre présente au moins un territoire artériel périphérique touché significativement de manière symptomatique ou asymptomatique. Cependant, peu d’études se sont intéressées aux combinaisons de maladies artérielles périphériques dans cette configuration. Trois séries [90-91-92] ayant un recrutement comparable des patients coronariens et une définition similaire des localisations artérielles périphériques, présentent des résultats concordants (Tableau 2). 34 Tableau 2 : Prévalence de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI), de la sténose des troncs supra-aortiques (SSAO), de la sténose des artères rénales (SAR) chez les patients présentant une coronaropathie angiographiquement documentée. (Adapté de Imory et al 2014 [90], Przelowcki et al. 2009 [91] et Lanzer et al. 2003 [92]). Imory [89] 2014 % Przelowcki [90] 2009 % Lanzer [91] 2003 % Coronaropathie seule 76 64 68 Coronaropathie + SAR 9 4 6 Coronaropathie + SSAO 7 13 9 Coronaropathie+ AOMI 16 7 10 Coronaropathie+SSAO+AOMI 3 8 5 Coronaropathie+SAR+AOMI 4 2 1 Coronaropathie+SAR+SSAO 2 1 1 Coronaropathie+SAR+SSAO+AOMI 1 2 1 Les axes artériels les plus fréquemment touchés en association avec une coronaropathie sont les troncs supra-aortiques et les artères des membres inférieurs [90-91-92]. 2.3.2.1. Maladie cérébrovasculaire chez les patients coronariens : Le risque d’accident vasculaire cérébral est accru en cas de coronaropathie. En effet, dans l’étude Framingham, ce risque est triplé chez les coronariens [93]. Dans une métaanalyse récente, comportant des séries de patients revascularisés par angioplastie ou pontage aortocoronaire, un tiers des événements cardiovasculaires constatés ne concerne pas le réseau coronaire mais les artères cérébrales : ce sont des accidents vasculaires cérébraux de nature cardioembolique [94]. De nombreuses séries de patients revascularisés par angioplastie ou pontage aorto-coronaire ont tenté d’estimer le risque de maladie carotidienne en cas de coronaropathie (Tableau 3). Dans celles où tous les coronariens ont été screenés à la recherche de sténose carotidienne (souvent par échographie doppler seulement), la prévalence moyenne des sténoses cartoidiennes à 50-60% et à 70-80% est de 10-12% et 3-4% respectivement. 35 Tableau 3 : Prévalence de la maladie carotidienne selon le degré de sténose chez des patients hospitalisés pour angioplastie coronaire ou pontage aortocoronaire. Motif hospitalisation Sténose >50% % Sténose >60% % Sténose >70% % Sténose >80% % Pontage A-C 11,0 - - 6,0 Birincioglu 1999 [96] Coronarographie - 12,9 - 5,9 Dworschak 2003 [97] Coronarographie 17,7 - - - Kawarada 2003 [98] Coronarographie - - 13,9 - Lombardo 2004 [104] Pontage A-C 14,6 - - - Aboyans 2005 [99] Pontage A-C 12,8 - 7,0 - Arai 2006 [105] Pontage A-C 12,3 - 5,9 - Shirani 2006 [100] Coronarographie - 7,0 - 1,0 Kougias 2007 [101] Coronarographie - - 3,1 - Tarzamni 2007[106] Coronarographie 1,8 - 1,0 - Fukuda 2008 Coronarographie 14,4 - - 13 Fichet 2008 [102] Coronarographie - 2,2 - - Pontage A-C 10,2 - - - Coronarographie 10,9 - - - Pontage A-C - - 6,2 - Chen 1998 [95] Manabe 2008 [103] Przewlocki 2009 [91] Imory 2014 [90] La prévalence de la sténose carotidienne en cas de coronaropathie dépend, donc, du degré de la sténose carotidienne considéré, des critères retenus pour la définir (rapport de vélocités au doppler pulsé, rapport de diamètres local, rapport de diamètres distal) mais également de la définition de la coronaropathie usitée. Chez les patients présentant un angor ou un infarctus du myocarde la prévalence de la sténose de la carotide interne de plus de 70% est de 3,1% dans l’étude SMART [107] ; cette prévalence est inférieure à celle retrouvée par les mêmes auteurs en cas d’artériopathie oblitérante des membres inférieurs symptomatique (12,5%) et en cas d’anévrisme de l’aorte abdominale connu (8,8%). Dans la majorité des séries de screening pour une sténose carotidienne, par échographie doppler, chez les patients hospitalisés pour angioplastie coronaire ou pontage aortocoronaire, la prévalence était plus élevée chez les patients pour lequel un pontage aortocoronaire est indiqué. Ceci est probablement dù au fait que dans ce dernier cas la coronaropathie est diffuse et avancée. Les patients multitronculaires (bi et tritronculaires) ont un risque plus élevé que les monotronculaires d’avoir une maladie carotidienne (Graphique 1) [91]. Les patients 36 coronariens sont à risque plus élevé d’avoir une maladie carotidienne concommitente lorsqu’ils sont agés [90-96-98-100-101-102-103-109], de sexe féminin [107-96-100-110], qu’ils ont un antécédent d’accident vasculaire cérébral [95-96-97-99-110-111-112] , qu’il ont une coronaropathie sévère (tritronculaire ou touchant le tronc commun gauche) [90-108-109-110] , ou bien qu’ils ont une artériopathie oblitérante des membres inférieurs associée [95-97- 98-99-101-103-110-111-113]. Graphique 1 : Prévalence de la sténose de la carotide interne, des artères rénales et des artères des membres inférieurs selon la sévérité de la coronaropathie. (Adpaté de prezwlocki et al. 2009 [91]). 30% Sténose carotidienne>50% Sténose Artère rénale>60% AOMI avec IPS<0,90 25% 20% 15% 10% 5% 0% Monotronculaire Bitronculaire Tritronculaire Dans les séries de patients consécutifs hospitalisés pour pontage aortocoronaire, la probabilité de l’existence d’une maladie carotidienne augmente en cas de présence d’une artériopathie obltérante des membres inférieurs concommitante sévère définie par l’index de pression systolique. Les recommandations ESC de 2011 pour la prise en charge de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs recommande un dépistage d’une maladie carotidienne chez les coronariens, chez qui est indiqué un pontage aortocoronaire, en présence d’au moins un des facteurs suivants : age supérieur à 70 ans, antécédents de maladie cérébrovasculaire, souffle carotidien, artériopathie oblitérante des membres inférieurs symptomatique ou non et coronaropathie multitronculaire [42]. Les données de prévalence d’une sténose vértébrale significative chez les coronariens sont pauvres et discordantes. Dans une série consécutive chinoise de 153 patients, dont la coronaropathie est attestée angiographiquement, la prévalence d’une sténose vértébrale de plus de 50% à l’échographie doppler est de 6% [95]. Dans une série polonaise, incluant 314 coronariens consécutifs, cette même prévalence est beaucoup plus élevée : 17% [91]. 37 Il y a très peu de données concernant la présence de sténoses sous-calvières chez les patients coronariens. Les études disponibles sont très hétérogènes dans leurs moyens de diagnostic de la sténose sous-clavière. Dans certaines, les artères sous-clavières sont explorées durant la coronarographie. Ainsi, English et al. dans une série de 496 patients hospitalisés pour coronarographie, rapportent un prévalence de 3,5% de sténoses sous clavières de plus de 50% [114]. Dans cette même série, la prévalence est plus élevée (5,3%) chez les patients présentant une coronaropathie sévère nécessitant une chirurgie cardiaque. La prévalence de sténoses sous-clavières est de 3% et 6,8% dans deux autres séries plus petites de patients non selectionnés hospitalisés pour pontage aortocoronaire [115-116]. Dans une série utilisant un critère clinique (différence de pression humérale systolique de plus de 15mmHg) pour le diagnostic ou la définition de la sténose sous-clavière, la prévalence de cette dernière dans une cohorte de coronariens est seulement de 1,5% [71]. Dans cette étude, la prévalence de la sténose sous clavière atteint 6% dans le sous groupe de patients suivi en médecine vasculaire [71] pour artériopathie rénale ou des membres inférieurs. 2.3.2.2. Artériopathie oblitérante des membres inférieurs chez les patients coronariens : La présence d’une artériopathie oblitérante des membres inférieurs chez les patients coronariens est fréquente. Les chiffres de sa prévalence dans cette population restent, cependant, hétérogènes. Cela est, naturellemement, dù au mode de sélection des patients coronariens et de diagnostic de l’artérioapthie oblitérante des membres inférieurs. Le diagnostic d’artériopathie est soit symptomatique soit exclusivement dépendant de l’index de pression systolique (IPS<0,90). Dans le registre REACH (figure 3), 11% des patients présentent une association coronaropathie et artériopathie oblitérante des membres inférieurs symptomatique ou asymptomatique documentée. Cependant un dépistage systématique de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs asymptomatique chez les patients coronariens n’est pas pratiqué dans la population REACH. Ce chiffre sous-estime, donc, la réalité. Dans une série italienne de 1008 patients hospitalisés pour angioplastie coronaire, 11% ont une arteriopathie oblitérante des membres inférieurs symptomatique. Dans cette série, les patients artéritiques symptomatiques ont une fréquence significativement plus élevée de diabète (35 % vs. 25 %), d’insuffisance rénale chronique (15 % vs. 6 %), de fraction d’éjection du VG basse (<35%) (14 % vs. 7 %), d’antécédents d’angioplastie coronaire (30 % vs. 22 %) et de pontage aortocoronaire (24 % vs. 14 %), d’atteinte du tronc commun gauche (16 % vs. 8 %), et d’occlusion coronaire chronique (36 % vs. 25 %) [117]. Un dépistage systématique de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs par l’index de pression systolique permet de détecter plus d’artéritique. En effet, dans un registre de patients suivis en médecine générale, parmi les 1340 patients coronariens connus du registre, la prévalence de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs, définie par un index de pression systolique < 0,90 , est de 26% dont 60% sont asymptomatiques (soit 16% de 38 l’ensemble des coronariens) [118]. Cette fréquence est deux fois plus importante que celle du registre REACH. Dans une étude coréenne récente de 2543 patients recrutés consécutivement, sans antécédent d’artériopathie oblitérante des membres inférieurs connue, et hospitalisés pour angiographie coronaire, la mesure systématique de l’index de pression systolique a permis de dépister dans 15% des cas une artériopathie oblitérante des membres inférieurs méconnue [119]. Ces données sont concordantes avec les résultats d’une autre étude coréenne monocentrique de 711 patients hospitalisés pour angioplastie coronaire. Dans cette étude, la mesure systématique de l’index de pression systolique détermine une prévalence de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs de 13% [120]. Les patients associant coronaropathie et artériopathie oblitérante des membres inférieurs présentent de manière significative une fréquence plus élevée d’atteinte du tronc commun gauche (14.3 % vs. 5.8 %) et d’atteinte multitronculaire (74.9 % vs. 52.1 %). Ils ont un score SYNTAX, estimant la sévérité des lésions coronaires à l’angiographie, plus élevé. Ces auteurs rapportent d’ailleurs une corrélation entre le score SYNTAX et l’index de pression systolique (Graphique 2). Graphique 2 : Corrélation entre l’index de pression systolique et le score SYNTAX chez 711 patients ayant bénéficié d’une coronarographie. (Adapté de Kim et al. 2013[120]). De manière générale, indépendemment de la sévérité de la coronaropathie, l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs chez les coronariens est plus fréquente en cas de diabète [121]. La fréquence de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs chez les patients bénéficiant d’un pontage aortocoronaire apparait, de manière similaire, élevée. Dans une série de 1022 patients pontés, 14% ont une artériopathie symptomatique et 13% (de plus) ont une artériopathie oblitérante des membres inférieurs asymptomatique définie par un index de pression systolique bas (<0,90) [122]. Dans une série de 1597 patients ayant bénéficié d’une 39 angioplastie coronaire la prévalence de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs définie par un index de pression systolique bas (<0,90) est de 19% [123]. 2.3.2.3. Epidémiologie de la maladie polyvasculaire chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu : Dans le syndrome coronaire aigu peu d’études sont menées pour déterminer la prévalence de la maladie polyvasculaire. Ce sont le plus souvent des données de registre qui sont exploitées et publiées. La définition de la maladie polyvasculaire se cantonne le plus souvent à son aspect symptomatique. Dans le registre CRUSADE, sur 95 749 patients présentant un syndrome coronarien aigu sans élévation du segment ST, 12.8% des patients avaient une maladie polyvasculaire [31]. Dans l’étude ALLIANCE, portant sur 8 904 patients présentant un infarctus du myocarde (STEMI ou NSTEMI), la prévalence de maladie polyvasculaire est de 13%. Quatre pour cent des patients ont une artériopathie oblitérante des membres inférieurs symptomatique connue seulement, 8% une maladie cérébrovasculaire symptomatique seulement, et 1% les deux pathologies simultanément [32] . Dans l’étude espagnole PAMISCA incluant 1 410 patients non sélectionnés admis pour prise en charge d’un syndrome coronaire aigu, Une artériopathie oblitérante des membres inférieurs définie singulièrement par un IPS ≤ 0,90, est objectivée dans 39.8% des cas. Les facteurs liés de manière indépendante et significative sur le plan statistique sont l’age (Odds ratio= 1.04), le tabac (Odds Ratio 1.88), le diabète (Odds Ratio= 1.30), l’antécédent de coronaropathie (Odds Ratio = 1.54) et l’antécédent de maladie cérébrovasculaire (Odds Ratio = 1.90) [124]. Une étude algérienne, menée dans le cadre d’un travail de thèse, a également eu pour objectif d’évaluer la prévalence de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs définie par un IPS < 0,90 dans le syndrome coronaire aigu. Sur 300 patients inclus, 29,7% sont artéritiques [125]. Toujours chez les patients non sélectionnés admis pour prise en charge d’un syndrome coronaire aigu, trois études de registre de grand effectif se sont intéressées à la maladie polyvasculaire : GRACE [33] MASCARA [35] et GULFERACE-2 [126] (Tableau 4). Dans ces études, la prévalence de la maladie polyvasculaire est de 15.6% dans GRACE, 16.6% dans MASCARA et 5.6% dans GULFERACE-2. Cet écart de prévalence tient probablement au fait que la population étudiée dans GULFRACE-2 est strictement orientale mais aussi à l’hétérogénéité des définitions de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs et de la maladie cérébrovasculaire. Ainsi, pour l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs, GULFRACE2 et MASCARA ne prennent en compte que les artériopathies symptomatiques c'est-à-dire uniquement les patients présentant une claudication intermittente, des troubles trophiques ou une amputation de membre inférieur d’indication vasculaire, ou les patients ayant 40 bénéficié d’un pontage chirurgical ou d’une angioplastie. Pour la maladie cérébrovasculaire, GRACE et GULFERACE-2 se limitent à la définir uniquement chez les patients ayant un antécédent d’accident vasculaire cérébral constitué ou transitoire, quand MASCARA y adjoint les patients avec sténose carotidienne ou vertébrobasilaire [33-35-126]. 2.4. Diagnostic et screening de la maladie polyvasculaire : Il n’existe, à ce jour, aucun bénéfice connu à proposer un dépistage de masse de la maladie polyvasculaire. La population à risque est bien identifiée : ce sont les patients à haut risque cardiovasculaire. Ils le sont soit par l’accumulation de nombreux facteurs de risque cardiovasculaire soit par le fait d’avoir déjà présenté une manifestation athérothrombotique ou ischémique de la maladie athéroscléreuse. 2.4.1. Anamnèse et examen clinique : Quel que soit le territoire vasculaire visé par le dépistage, la place de l’anamnèse et de l’examen clinique reste essentielle. La recherche des antécédents médicaux doit inclure et sérier tous les facteurs de risque cardiovasculaire connus et toutes les comorbidités. Il est également primordial de rechercher : Une douleur thoracique angineuse (d’effort ou de repos). Une dyspnée. Une notion de déficit neurologique d’apparition brutale spontanément résolutif ou permanent. Une claudication intermittente des membres inférieurs. Une claudication intermittente des membres supérieurs, particulièrement si elle s’accompagne de vertiges. Une douleur abdominale postprandiale associée à une diarrhée et/ou amaigrissement. Une dysfonction érectile. Cependant, les symptômes ischémiques peuvent manquer. Ainsi, dans la population générale, seulement 10% des patients touchés par l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs rapportent le symptôme classique de claudication intermittente [22]. Près de 50% présentent des symptômes ischémiques atypiques (fatigabilité, difficultés à la marche…) et 40% restent totalement asymptomatiques. L’examen clinique doit donc être minutieux. L’inspection des pieds, par exemple, est un temps capital lors du dépistage d’une artériopathie oblitérante des membres inférieurs. Le temps de recoloration, la température, la qualité et l’intégrité de la peau et des phanères sont examinés. La présence d’une ulcération et la notion d’une mauvaise cicatrisation sont autant d’éléments orientant vers une maladie artérielle ischémique. Tous les axes vasculaires doivent être palpés et auscultés. L’abolition ou la diminution d’un pouls et la présence d’un souffle font suspecter une sténose artérielle. La mesure de la pression 41 artérielle aux deux bras permet en cas de différence de plus de 10mmHg de suspecter une maladie des artères sous-clavières [72] . 2.4.2. Index de pression systolique : L’index de pression systolique est la méthode la plus utilisée pour le dépistage de l’artériopathie chez les patients asymptomatiques : c’est un moyen simple, rapide, reproductible et peu couteux. La technique de mesure de l’index de pression systolique est représenté dans la figure suivante. Il est nécessaire de disposer d’une sonde de doppler continu ainsi que d’un sphyngomanomètre. L’index de pression systolique est mesuré en position de décubitus dorsal après un repos d’au moins dix minutes. C’est le rapport de la pression systolique à la cheville sur la plus haute des pressions systoliques humérales. La méthode de référence du calcul de l’index implique la prise en compte de la plus haute des pressions systoliques mesurées à la cheville (entre tibiale postéreure et pédieuse) [42]. Cependant, certaines publications récentes rapportent une meilleure sensibilité, au prix d’une perte de spécificité, dans le dépistage de l’artérioapthie en cas de prise en compte en numérateur de la pression la plus basse entre la tibiale postérieure et la pédieuse [127]. Figure 4 : Technique de mesure de l’index de pression systolique. A. Pédieuse Doppler Doppler Doppler A. tibiale postérieure A. humérale La chute de l’index de pression systolique est le meilleur témoin de l’artériopathie des membres inférieurs. Le critère diagnostique retenu est un index de pression systolique strictement inférieur à 0,90. il indique une baisse du flux sanguin aux membres inférieurs de plus de 50%, témoigne d’une maladie athéroscléreuse avancée et atteste d'un risque d'accident cardio-vasculaire proche de celui du claudicant de même index de pression systolique. Malgré tout cela, l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs demeure largement sous diagnostiquée [22-128]. Un index de pression systolique élevé (>1,40) est un signe de rigidité artérielle des membres inférieurs. Cette rigidité est due à une calcification généralisée des artères, liée le plus souvent à un diabète ou à une maladie rénale chronique. In fine, l’index de pression systolique est un outil diagnostique de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs mais également un révélateur pronostique de par sa valeur prédictive des événements cardiovasculaires futurs [129]. Son élévation (>1,40) ou sa baisse (<0,90) sont significativement liées à une augmentation du risque de mortalité toute-cause et des événements cardiovasculaires [129]. 42 2.4.3. Explorations paracliniques : Les moyens de dépistage de la maladie athéroscléreuse sont nombreux. Plusieurs techniques d’imagerie sont utilisées aujourd’hui pour la détection de la maladie polyvasculaire et chacune d’entre elles présente des avantages et des inconvénients. Le choix de la technique est dicté par des critères de coût, de disponibilité et du degré d’invasivité. Les recommandations actuelles offrent une bonne orientation quant à l’utilisation et l’implémentation efficiente de ces différentes techniques dans les services médicaux [42]. Malgré les avancées technologiques de ces dernières décennies [130], l’imagerie ultrasonographique reste la méthode de première intention pour le dépistage des lésions athéroscléreuses [42-130]. L’échographie doppler est un examen non invasif, largement disponible avec un coût très faible et parfaitement toléré. Il permet le screening et le diagnostic de lésions vasculaires dans pratiquement tous les sites vasculaires extracardiaques : Aorte abdominale, carotides, artères rénales, artères des membres supérieurs et ceux des membres inférieurs. Tous les modes de l’échographie doppler (B-mode, doppler couleur, doppler pulsé, doppler énergie) sont mis à contribution pour la détection, la localisation et l’évaluation de la sévérité et de l’extension des lésions vasculaires. Dans le tableau suivant, les méthodes de screening des lésions athéroscléreuses sont repertoriées et cotées selon plusieurs critères : facilité d’utilisation, coût, sensibilité diagnostique, portée pronostique, niveau de recommandation comme moyen diagnostic. Tableau 4 : Méthodes de screening des lésions vasculaires athéroscléreuses Méthodes Cutoff Index de pression systolique <0,90 +++ +++ +++ +++ +++ Sténose >50% ++ ++ +++ +++ ++ Echographie de Anévrisme l’aorte >30mm abdominale ++ ++ +++ ++ ++ Echographie doppler des artères rénales + + ++ + + Echographie doppler des carotides Sténose >60% Facilité Cout sensibilité pronostic recommandé 43 Les figures suivantes montrent des images obtenues en echographie doppler : Figure 5 : Image échographique d’une bifurcation carotidienne normale vue en coupe longitudinale. Figure 6 : Image échographique d’une plaque hyperéchogène homogène circonférentielle au niveau d’une carotide commune vue en coupe longitudinale. 44 Figure 7 : image échographique d’une plaque bulbaire hypoéchogène homogène non sténosante hémodynamiquement vue en coupe longitudinale. Figure 8 : Image échographique d’une sténose carotidienne interne et externe. Plaque hypoéchogène homogène circonférentielle de la bifurcation s’étendant aux carotides interne et externe vue en coupe longitudinale. 45 Figure 9 : Image échographique d’un anévrisme de l’aorte abdominale vu en coupe transversale. Figure 10 : image échographique d’une bifurcation iliaque normale vue coupe longitudinale. La tomodensitométrie et l’imagerie par résonnance magnétique sont utilisées comme méthode diagnostique de seconde ligne. Elles offrent plusieurs avantages, notamment celui d’une meilleure sensibilité et spécificité que l’échographie doppler mais au prix d’un cout plus élevé et d’une tolérance plus faible. En effet, il arrive à l’échographie doppler de sur- ou sousestimer une sténose vasculaire, particulièrement pour les axes artériels profonds comme les artères rénales par exemple [42-130]. 46 L’introduction du scanner multibarrette (multidetector CT) a offert encore plus d’avantages comme la diminution du temps d’examen, la réduction des artéfacts de mouvement et de respiration ainsi qu’une visualisation simultanée des vaisseaux et des organes. Ses principales limitations sont son cout élevé, sa radiation plus importante et sa nephrotoxicité fréquente en raison d’un besoin plus important en produits de contraste. Des précautions sont, donc, à prendre, comme une bonne hydratation surtout si le débit de filtration glomérulaire est inférieur à 60 ml/min/1.73 m2. L’insuffisance rénale modérée est malheureusement fréquente chez les patients polyvasculaires. A notre connaissance, aucune étude n’a démontré un bénéfice à dépister avec ce type de tomodensitométrie la maladie polyvasculaire. Tableau 5 : Méthodes non-invasives de détection de lésions athéroscléreuses. (Adapté de Gallino et al. 2012 [130]). Méthodes Echographie doppler vasculaire Tomodensitométrie Electron beam Tomodensitométrie multibarrette Imagerie par résonnance magnétique Eléments détectés Relation à la maladie Epaisseur intimamédia Artères non coronaires Débord endoluminal Athérosclérose préclinique Composition de la plaque Charge athéromateuse Echogénicité de la plaque vulnérabilité Calcifications des coronaires Charge athéromateuse des coronaires Prédictif d’événements coronariens Anatomie des coronaires Bonne valeur prédictive négative Composition des plaques Plaques à haut risque Charge athéromateuse Extension de l’athérosclérose Remodelage Charge athéromateuse Composition des plaques Plaques à haut risque Avantages limites Pas de radiations Cout faible bedside Fenêtre échographique petite Opérateur dépendant Simple, rapide, automatisé, reproductible, cout relativement faible Faibles doses de radiations Facile, rapide, reproductible. Fortes doses de radiations Insuffisance rénale Contraste modéré Cout élevé Pas de radiation reproductible Insuffisance rénale Contraste modéré Cout élevé Reproductible Prise de FDG par d’autres cellules noninflammatoires Fortes doses radiation Cout élevé Anatomie des coronaires Tomographie par émission de positons Nombre de macrophages inflammatoires dans les plaques Corrélation entre événements emboliques distaux et sténose carotidienne positive au TEP -FDG 47 L’imagerie par résonnance magnétique offre une résolution d’image plus élevée, une acquisition de données plus rapide encore que la tomodensitométrie et plus important encore une absence d’exposition aux radiations. Ses contre-indications absolues restent le pacemaker, le défibrillateur implantable, les neurostimulateurs, les implants cochléaires, le premier trimestre de grossesse et l’insuffisance rénale sévère. L’IRM ne doit pas être pratiquée en cas de débit de filtration glomérulaire estimé <30 ml/min/1.73 m2 car elle augmente le risque de fibrose néphrogénique. La claustrophobie et le second et troisième trimestre de grossesse sont des contre-indications relatives. Des pacemakers de nouvelle génération sont développés pour être utilisés en cas d’examen IRM. De nouvelles techniques d’IRM sont également développées pour une meilleure reconstitution de la vascularisation : c’est l’angiosurf et le bodysurf. Ces dernières permettent une reconstruction de tout l’arbre artériel de la tête aux pieds, des carotides aux axes jambiers. Il s’agit d’une belle perspective pour le dépistage des lésions athéroscléreuses en cas de maladie polyvasculaire. Des études prospectives sont attendues pour attester de leur efficience dans la prise en charge et l’évaluation du pronostic des patients polyvasculaires. Enfin, l’angiographie digitale de soustraction, gold standard en imagerie vasculaire, n’est utilisée presque exclusivement qu’en cas de procédures thérapeutiques d’angioplastie endovasculaire. La nature invasive de cette investigation et ses potentielles complications conduisent à son remplacement par les autres modalités diagnostiques, déjà citées, qui sont non invasives, mieux tolérées et en constante évolution. 2.5. Pronostic : 2.5.1. Pronostic du syndrome coronaire aigu : Les présentations cliniques de la maladie coronaire sont multiples : ischémie silencieuse, angine de poitrine stable, angor instable, infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque et la mort subite. Et bien que la mortalité qui lui est associée ait diminué au cours des dernières décennies, cette maladie reste responsable d’un tiers de tous les décès au-delà de 35 ans [131]. Les syndromes coronaires aigus en constituent un mode d’expression clinique majeur. On distingue, sur la base des données électrocardiographiques, les syndromes coronaires aigus avec sus-décalage du segment ST menant au développement d’un infarctus du myocarde (IDMST+) et les syndromes coronaires aigus sans sus-décalage du segment ST évoluant soit en infarctus du myocarde (IDMST-) soit en angor instable. La mortalité intra-hospitalière des STEMI est de 7% dans le registre GRACE et de 9,3% dans le registre Euro-Heart Survey. Elle est de 11,1% à un mois [132]. La mortalité des IDMST+ admis à l’hôpital a régressé dans les pays développés sur la même période. L’essentiel de cette réduction est rapporté à l’effet des stratégies de reperfusion (thrombolyse et angioplastie), des antiagrégants (aspirine, thienopyridine, anti-gpIIbIIIa) et à la prescription en post-infarctus des inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine, bétabloquants et statines [133]. 48 Pour les IDMST-, la mortalité est de 5% en intra-hospitalier et de 7,5% à un mois [134]. Dans une étude maghrébine, la mortalité des syndromes coronaires aigus en Algérie à 12 mois de l’événement est de 9.4% : 8.5% pour les IDMST+ et 10.7% pour les syndromes coronaires sans sus-décalage du segment ST [135]. Le taux de mortalité, de récidives d’infarctus du myocarde et de réhospitalisation des patients présentant un syndrome coronaire aigu demeurent, malgré les avancées thérapeutiques, élevés. Plusieurs marqueurs qui influencent la mortalité des syndromes coronaires aigus ont été individualisés. Parmi les marqueurs épidémiologiques recensés, l’âge est l’élément le plus puissant. Il est retrouvé pour les IDMST+ comme pour les IDMST-. Plusieurs comorbidités lui sont associées: insuffisance rénale, diabète et une extension tritronculaire de la maladie coronaire. La diminution de la réserve de contractilité du myocarde est également associée à une mortalité plus élevée. Cela est particulièrement vrai lorsque la récidive se produit dans un territoire différent de l’infarctus initial ou dans le même territoire s’il s’agissait d’un infarctus antérieur [136-137-138]. De nombreux paramètres ont pu être associés de façon indépendante à la mortalité hospitalière lors des premières heures de prise en charge et à un mois. Il s’agit, sur le plan clinique, des signes d’insuffisance cardiaque, d’une hypotension, d’une tachycardie persistante, de troubles du rythme ventriculaires (TV, FV), ou de la survenue d’une fibrillation auriculaire. La présence des signes d’insuffisance cardiaque en particulier est associée à une augmentation considérable du risque de décès : une multiplication par quatre pour un stade II ou III de Killip [139-140-141]. Le doublement de la mortalité observée lors de la survenue d’une fibrillation auriculaire dans le contexte d’un IDMST+ est lié à l’insuffisance cardiaque associée. Les signes ECG directement en relation avec l’étendue de l’infarctus sont également des marqueurs de mortalité. Cela est plus particulièrement vrai pour les sus- ou sous-décalages du segment ST dans le territoire antérieur et pour le nombre de dérivations montrant un susou un sous-décalage. Pour les IDMST+, après reperfusion, l’absence de régression du susdécalage du segment ST est également associée à une surmortalité. Les marqueurs biologiques associés à la mortalité dans les IDMST+ et les IDMST- sont extrêmement nombreux. Ils témoignent de l’étendue ou de l’intensité des lésions myocardiques, du stress hémodynamique et de processus inflammatoires. Les marqueurs prédictifs les plus puissants et les plus accessibles sont les troponines et les peptides natriurétiques. Il existe une relation directe entre la mortalité et les concentrations de troponines ainsi que du taux de BNP ou NT-proBNP à l’admission, pour les IDMST- [142-143] comme pour les IDMST+ [144]. Le besoin d’évaluer le risque des syndromes coronaires aigu est largement accepté. La stratification du risque doit être réalisée au moment de l’admission hospitalière pour évaluer le pronostic à court terme (≤30 jours ou intrahospitalier) [145-146-147] et à long terme après la sortie du patient (6 mois ou 12 mois). Plusieurs scores de risque ont été confectionnés à partir 49 d’essais cliniques, comme Thrombosis In Myocardial Infarction (TIMI)-11 [145], Platelet glycoprotein IIb/IIIa in Unstable angina: Receptor Suppression Using Integrilin Therapy (PURSUIT) [146], et le Global Registry of Acute Coronary Events score (GRACE score) [147]. Ces scores ont été construits pour combiner et pondérer les principaux marqueurs indépendants de mortalité. Ils estiment au mieux le risque de décès pour un patient donné. Le score de risque GRACE, score de référence pour la Société européenne de cardiologie, donne ainsi pour un patient donné son risque de décès intrahospitalier et à moyen terme. 2.5.2. Pronostic de la maladie polyvasculaire : Le risque cardiovasculaire des patients polyvasculaires est naturellement très élevé. Le pronostic reste réservé pour les patients présentant un événement cardiovasculaire aigu ; mais également pour ceux qui sont dits « stables ». Les données du registre REACH, de part de nombreuses publications en font la parfaite démonstration. Les patients de ce registre présentant un événement athérothrombotique aigu ont un risque significativement plus élevé de faire un événement cardiovasculaire que ceux qui ne présentent qu’une somme de plusieurs facteurs de risque cardiovasculaires seulement. La fréquence des événements cardiovasculaires augmente aussi avec le nombre de lits vasculaire atteints [7-148]. Ainsi, l’incidence à un an du décès d’origine cardiovasculaire, de l’infarctus du myocarde, de l’accident vasculaire cérébral, ou d’une hospitalisation pour un événement athérothrombotique n’est que de 5,3% pour les patients n’accumulant que des facteurs de risque cardiovasculaire. Elle atteint 12,6%, 21,1%, et 26,3% pour les patients avec respectivement un, deux, et trois lits vasculaires atteints (P < 0.001). Comparés aux patients n’ayant qu’un seul lit vasculaire atteint, les patients polyvasculaires symptomatiques (au moins deux lits atteints) du registre REACH ont un risque plus élevé de faire un événement cardiovasculaire à un an. Ce risque est de 4% pour le décès d’origine cardiovasculaire, de 7% pour le critère composite décès cardiovasculaire/accident vasculaire cérébral/Infarctus du myocarde ; et de 15% pour le décès cardiovasculaire/accident vasculaire cérébral/Infarctus du myocarde/hospitalisation [37]. Même constat à trois ans : la fréquence des événements cardiovasculaires combinés est de 25,5% pour les patients avec un seul lit vasculaire lésé et 40,5% pour les patients presentant une maladie polyvasculaire (P < 0.001) [37]. Dans ce même registre, chez les patients avec lésion athérosclereuse significative d’un seul territoire vasculaire (coronaropathie, accident vasculaire cérébral ou artériopathie oblitérante des membres inférieurs), les événements cardiovasculaires sont généralement similaires en terme de fréquence [7]. Il existe, cependant, un fait intéressant à relever : Chez les patients ayant un événement athérothrombotique sur un lit vasculaire donné, la présence d’une maladie athéroscléreuse significative dans un autre est associée à un risque plus élevé de récidive dans le premier site atteint [42]. Ainsi, chez les patients présentant un infarctus du myocarde dans la Framingham Heart Study, la présence d’une maladie cérébrovasculaire ou 50 d’une artériopathie oblitérante des membres inférieurs symptomatique augmentait de deux fois le risque de survenue d’un autre infarctus du myocarde. Dans cette étude, les patients ayant les trois lits vasculaires atteints ont le risque le plus élevé de mortalité. Les incidences de la mortalité toute-cause et des événements cardiovasculaires (mortalité cardiovasculaire incluse) sont rapportées comme significativement plus élevées chez les patients coronariens avec accident vasculaire cérébral ou maladie vasculaire extracardiaque (surtout artériopathie oblitérante des membres inférieurs) comparativement aux patients avec coronaropathie seule. L’incidence des événements cardiovasculaires est aussi plus élevée chez les patients artéritiques avec antécédent d’accident vasculaire cérébral comparativement aux patients avec une artériopathie des membres inférieurs seule ou un accident vasculaire cérébral seul [33]. Le registre REACH en Europe a montré que parmi les patients ayant une présentation athérothrombotique aigue (coronaropahie, maladie cérébrovasculaire, ischémie aigue des membres inférieurs), ceux qui ont une maladie polyvasculaire, comme ceux avec seulement une artériopathie oblitérante des membres inférieurs, ont un plus mauvais pronostic avec une mortalité et une morbidité significativement plus élevées [7-148]. La mortalité cardiovasculaire est 3,7 fois plus élevée chez les patients artéritiques comparativement aux patients qui ne le sont pas. La moitié des patients artéritiques meurt suite à événement cardiovasculaire très peu de temps après le diagnostic : moins d’un an en moyenne. Dans ce registre, cet excès de risque ne paraît pas être dù au seul profil de risque cardiovasculaire des patients artéritiques. Celui-ci est similaire à celui des autres patients du registre, quel que soit leur lit vasculaire atteint. Deux points sont cependant importants à noter chez les patients artéritiques : le contrôle optimal des facteurs de risque cardiovasculaire par une intervention médicamenteuse ou sur le style de vie était plus faible d’une part ; Et d’autre part la maladie polyvasculaire y était plus fréquente. Deux tiers des patients artéritiques avaient une maladie polyvasculaire avec au moins un autre lit vasculaire atteint symptomatiquement [149]. Dans une grande série, chez des patients ayant une artériopathie oblitérante des membres inférieurs asymptomatique, découverte à l’occasion d’une hospitalisation en chirurgie vasculaire indiquée pour maladie cérébrovasculaire ou coronaropathie, une maladie athéroscléreuse significative touchait un, deux ou trois autres axes vasculaires dans respectivement 46%, 43% et 11% des cas [150]. A six ans, Chez ces patients polyvasculaires, la mortalité toute-cause atteignait 58% des cas, la mortalité cardiovasculaire 54% des cas ; et ce malgré un traitement médical optimal. L’atteinte de deux ou trois lits vasculaires est associée significativement à une augmentation de la mortalité toute-cause de 30% et 80% respectivement ; et à une augmentation de la mortalité cardiovasculaire de 50% et 100% respectivement et ce même après ajustement statistique des facteurs de risque cardiovasculaire et du traitement médical [150]. Les patients présentant un accident vasculaire cérébral sont également à haut risque d’événements cardiovasculaires. Chez eux, à court terme, le risque de récidive de l’accident 51 vasculaire cérébral est élevé. Mais à long terme, ces patients sont plus enclins à avoir un infarctus du myocarde [151]. De nombreux patients présentant un accident vasculaire cérébral développent une maladie polyvasculaire en associant une coronaropathie ou une artériopathie oblitérante des membres inférieurs [151]. La coexistence de lésions athéroscléreuses dans de multiples lits vasculaires est considérée comme un marqueur de morbidité et de mortalité chez les patients présentant un accident vasculaire cérébral non cardioembolique [152]. Malgré le risque élevé d’événements cardiovasculaires dans le post AVC [152], les recommandations actuelles font très peu dans la promotion du depistage et dans la prise en charge de la maladie polyvasculaire chez ces patients. 2.5.3. Pronostic des patients coronariens présentant une maladie polyvasculaire : De multiples autres études ont démontré le mauvais pronostic de la coronaropathie quand d’autres lits vasculaires étaient affectés. Cependant, la plupart de ces études étaient des sousanalyses d’essais cliniques ou bien des études conduites sur une population sélectionnée bénéficiant soit d’un cathétérisme cardiaque, d’une chirurgie de revascularisation ou les deux. Dans le registre REACH, chez les patients coronariens, l’association d’une artériopathie oblitérante des membres inférieurs multiplie par deux le risque cardiovasculaire. La fréquence, à un an, des événements cardiovasculaires (incluant la mortalité cardiovasculaire) était de 13% pour les patients présentant une coronaropathie seule et 23,1% pour les patients présentant les deux conditions (coronaropathie et artériopathie oblitérante des membres inférieurs) [7]. En milieu chirurgical, dans l’étude CASS, menée en 1994, la présence d’une artériopathie oblitérante des membres inférieurs symptomatique est associée à une coronaropathie plus sévère, plus étendue et de moins bon pronostic à tous les stades de la coronaropathie [27]. Chez les coronariens dits stables, l’existence d’une artériopathie oblitérante des membres inférieurs symptomatique est associée à une augmentation de 25% de la mortalité à long terme [27]. Plus récémment, Chu et al. confirment ces résultats. Il rapporte une élévation du risque de mortalité dans le cas d’artériopathie oblitérante des membres inférieurs symptomatique (Hazard ratio = 1.7) indépendemment des autres facteurs de risque cardiovasculaire [153]. Ce sur-risque des patients coronariens lié à l’existence d’une maladie polyvasculaire symptomatique est constaté également dans des séries menées sur des patients bénéficiant d’une angioplastie [123-154]. Ainsi, dans un registre australien multicentrique, la présence d’une maladie polyvasculaire symptomatique y apparait comme un facteur prédictif indépendant de mortalité à long terme (Hazard ratio = 1.72), et ce même en prenant en compte les facteurs confondants majeurs que sont l’âge, le diabète, l’insuffisance rénale, la coronaropathie multitronculaire, l’antécédent d’insuffisance cardiaque, et le choc cardiogénique à l’admission [155]. 52 La maladie polyvasculaire grève le pronostic des patients coronariens à court, moyen et long terme. A court terme, après un infarctus du myocarde, les patients présentant une artériopathie oblitérante des membres inférieurs, même en cas d’angioplastie coronaire effective, présentent un mauvais pronostic. Dans un registre New-yorkais comprenant des patients ayant bénéficié d’une angioplastie coronaire, l’élévation du risque de mortalité intrahospitalière persiste de manière significative même après ajustement pour les caractéristiques de procédure avec un Odds ratio de 2,2 [156]. Dans une étude multicentrique collaborative incluant plus de 25 000 patients hospitalisés pour angioplastie coronaire, 17% ont soit une maladie cérébrovasculaire ou une artériopathie oblitérante des membres inférieurs, définies par des critères cliniques uniquement. Les événements intra-hospitaliers (mortalité, IDM, AVC, transfusion sanguine, nephropathie liée aux produits de contraste, et complications vasculaires) sont tous plus fréquents de manière significative en cas de maladie polyvasculaire [157]. Dans une méta-analyse rassemblant les résultats de 8 études randomisées, et totalisant plus de 19 000 patients hospitalisés pour angioplastie coronaire, 8 % d’entre eux ont antécédent d’artériopathie oblitérante des membres inférieurs symptomatique [23]. En analyse multivariée, cette artériopathie reste un facteur prédictif significatif de mortalité à 30 jours (Hazard Ratio = 1.67), à 6 mois (Hazard Ratio = 1.76), et un an (Hazard Ratio = 1.46). En ce qui concerne le pronostic à court terme, des résultats similaires sont rapportés dans les séries de patients bénéficiant d’une chirurgie coronaire. Dans le score de risque de chirurgie cardiaque EuroSCORE, les patients polyvasculaires présentent un risque de mortalité périopératoire plus important que les autres patients avec une augmentation de deux points du score [158]. A moyen terme, dans une série de 2 372 patients consécutifs bénéficiant d’une première angioplastie coronaire avec mise en place d’un stent actif, 18% ont un antécédent de maladie cérébrovasculaire symptomatique ou d’une artériopathie oblitérante des membres inférieurs symptomatique. Après un an, leur taux de mortalité est supérieur de 40% par rapport aux patients non-polyvasculaires après ajustement des facteurs confondants potentiels [26]. Dans le Cornell Angioplasty Registry [159] comprenant 2 455 patients avec un taux de 80% de stents actifs posés, la survie à un an est plus faible en cas d’une artériopathie oblitérante des membres inférieurs symptomatique. Ceci est probablement lié à une moyenne d’age et une fréquence de comorbidités (Diabète, insuffisance cardiaque, antécédent d’AVC ischémique ou de pontage aortocoronaire) plus élevées dans cette population. En effet, après ajustement des facteurs de confusion, l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs symptomatique n’était plus un facteur indépendant prédictif de mauvais pronostic [159]. 53 Dans une série allemande de plus de 10 000 patients hospitalisés pour pontage aortocoronaire, les patients polyvasculaires ont un plus mauvais pronostic à long terme (audelà de un an) que les patients qui en sont dépourvus [160]. Chez les coronariens, l’existence d’une maladie polyvasculaire assombrit le pronostic qu’elle soit symptomatique ou non. Dans une série consécutive de patients hopsitalisés pour pontage aortocoronaire, l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs symptomatique (Hazard Ratio = 3.6) et l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs asymptomatique (Hazard Ratio = 3.3) apparaissent significativement associées à une augmentation du risque d’événements cardiovasculaires après 4 ans de follow-up, et ce indépendemment des autres facteurs de risque et des comorbidités présentes [122]. L’utilisation de l’index de pression systolique est essentielle au dépistage de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs asymptomatique. Lee et al., parmi 2 500 patients admis pour angiographie coronaire, a détecté 16% d’artériopathie méconnue. Ces patients ont cinq fois plus de risque de faire un événement cardiovasculaire majeur sur 3 ans d’évolution [119]. Un Index de pression systolique < 0.90 est un facteur prédictif indépendant d’événement cardiovasculaire chez les coronariens et ce même après exclusion des artériopathies oblitérantes des membres inférieurs symptomatiques [119]. Après ajustement statistique, un index de pression systolique anormal prédit des événements cliniques chez les patients coronariens avec un Odds ratio de 2,4. Dans une série japonaise de 1 597 patients hospitalisés pour angiolastie coronaire, une maladie polyvasculaire est recherchée au niveau des artères carotides, des arères rénales, de l’aorte et des artères des membres inférieurs par échographie doppler et index de pression systolique [123]. Elle est objectivée chez 28% des patients. L’ajustement des Hazard Ratio pour les événements cardiovasculaires majeurs émaillant le suivi est respectivement de 1,64, 1,74, 10,62 pour l’atteinte concommitente d’un autre lit vasculaire, de deux et de trois comparativement à la coronaropathie seule. Les patients associant coronaropathie et artériopathie oblitérante des membres inférieurs ont une maladie coronaire plus sévère à la coronarographie : ceci peut expliquer le mauvais pronostic. Dans un registre comprenant plus de 27 000 procédures d’angioplastie coronaire à l’hôpital du Massachusetts, la présence d’une artériopathie oblitérante des membres inférieurs symptomatique est un facteur prédictif indépendant de resténose dans les 12 mois suivants l’angioplastie coronaire (Hazard Ratio = 1.31), ajusté à plusieurs autres paramètres cliniques et angiographiques incluant le type de stent [161]. Il est à noter que l’analyse du follow-up des patients artériopathie oblitérante des membres inférieurs bénéficiant d’une angioplastie coronaire dans le National Heart, Lung, and Blood Institute (NHLBI) Dynamic Registry dans les deux périodes (the “era of Bare Metal Stent” vs. the “era of Drug Eluting Stent”) montre une fréquence plus élevée de décès et d’infarctus du 54 myocarde, et ce indépendemment du traitement médical prescrit et de la reprise eventuelle de revascularisation dans le temps [162]. Dans un registre multicentrique espagnol incluant 1 437 patients consécutifs bénéficiant de la mise en place de stents actifs, la mesure systématique de l’index de pression systolique a permis de détecter une artériopathie oblitérante des membres inférieurs dans 40% des cas [163]. A un an, la mortalité, la récidive de syndrome coronaire aigu ou les complications liées au stent actif, sont plus fréquentes en cas de présence d’une artériopathie oblitérante des membres inférieurs. En d’autres termes, la mortalité reste plus élevée en cas de maladie polyvasculaire, sans différence de bénéfice du stenting coronaire parmi les patients polyvasculaires. L’artériopathie oblitérante des membres inférieurs y apparait comme un facteur prédictif indépendant de discontinuation du traitement antiagrégant plaquettaire en raison de complications hémorragiques survenant après le stenting coronaire [164]. Certaines données soulignent une meilleure évolution après pontage aortocoronaire qu’après angioplastie coronaire chez les patients coronariens polyvasculaires. Ainsi, une seconde analyse après trois ans de follow-up, de données comparant 341 patients ayant bénéficié d’une angioplastie à 964 patients pontés dans le Northern New England Cardiovascular Disease Study, rapporte, après ajustement statistique, une réduction de 32% du taux de mortalité chez les patients polyvasculaires ayant subi un pontage aortocoronaire [165]. Ces résultats ne sont pas confirmés après analyse de sous-groupes de l’essai BARI [166] ou bien dans une autre série de patients de plus de 80 ans [167]. Cependant, les mêmes conclusions sont rapportées par la Medicare database rassemblant plus de 105 156 patients de plus de 60 ans [168]. Dans cette grande étude, avec plus de 5 ans de follow-up, les patients polyvasculaires pontés présentent une réduction du risque de 15% comparés à ceux bénéficiant d’une angioplastie. En revanche, les données obtenues dans l’essai SYNTAX [169] ne sont pas en faveur, chez les patients polyvasculaires, d’une quelconque relation entre le mode de revascularisation (pontage aortocoronaire ou angioplastie) et une mauvaise évolution. En revanche, la présence d’une artériopathie oblitérante des membres inférieurs a été retenue dans le score SYNTAX II pour améliorer sa valeur prédictive : ceci est du au fait qu’elle est associée à une augmentation du risque de mortalité à 4 ans (Hazard Ratio en analyse muyltivariée est de 2.8 pour pontage aortocoronaire ou angioplastie). Dans la situation inverse, les patients artéritiques ont une majoration du risque cardiovasculaire en cas d’association avec une coronaropathie. Ce risque est proportionnel à la sévérité de cette dernière. Dans des séries de patients bénéficiant d’une coronarographie avant un geste de revascularisation sur les artères des membres inférieurs, le taux de mortalité et d’événements cardiovasculaires est non seulement plus important en cas d’association avec une coronaropathie mais également celui des amputations [170]. 55 Chapitre 3 : Protocole de notre étude. 3.1. Objectifs : 3.1.1. Objectif principal Estimer la prévalence de la maladie polyvasculaire chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu. 3.1.2. Objectifs secondaires Estimer la prévalence de la maladie cérébrovasculaire chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu. Estimer la prévalence de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu. Estimer la prévalence de l’anévrisme de l’aorte abdominale sous rénale chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu. Identifier les facteurs liés ou associés à l’existence d’une maladie polyvasculaire chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu. Evaluer le pronostic des patients polyvasculaires à travers les scores de mortalité GRACE et TIMI. 3.2. Méthodologie : 3.2.1. Type d’étude Etude prospective de type transversal monocentrique menée chez des patients hospitalisés pour un syndrome coronaire aigu dans le service de médecine interne de l’E.H.S Douéra. 3.2.2. Population de l’étude 3.2.2.1. Critères d’inclusion Tout patient hospitalisé pour un syndrome coronaire aigu diagnostiqué, incluant l’angor instable et l’infarctus du myocarde avec ou sans sus-décalage du segment ST. 3.2.2.2 Critères d’exclusion Aucun. 3.2.3. Recrutement de la population concernée par l’étude Les patients sont recrutés au niveau des urgences médicales et hospitalisés en unité de soins intensifs cardiologiques du service de médecine interne et de cardiologie de l’établissement hospitalier spécialisé de Douéra. 56 3.2.4. Organisation de l’étude Tous les malades répondant aux critères d’inclusion bénéficient : D’un interrogatoire. D’un examen clinique complet. D’explorations biologiques. D’un électrocardiogramme 18 dérivations. D’une mesure de L’index de pression. L’index de pression systolique d’un membre inférieur (droit ou gauche) est le rapport de la plus haute pression systolique mesurée en tibial postérieur ou en pédieux sur la plus haute pression systolique mesurée au niveau brachial. L’index de pression systolique est mesuré en position de décubitus dorsal après un repos d’au moins dix minutes. Des deux membres inférieurs, la valeur d’index de pression systolique la plus basse est retenue pour l’analyse. Un index de pression systolique strictement inférieur à 0.9 définit l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs [42-129]. D’une échocardiographie doppler. La cinétique segmentaire du ventricule gauche sera appréciée. Les éléments suivants seront rapportés : le diamètre de l’oreillette gauche, l’épaisseur du septum interventriculaire et de la paroi postérieure, l’index de masse du ventricule gauche, les diamètres télédiastolique et télésystolique du ventricule gauche, le diamètre du ventricule droit, le rapport E/A, le rapport E/E’ moyenné pour estimer les pressions de remplissage, le temps de relaxation isovolumétrique, le temps de décélération de l’onde E, le débit cardiaque et la pression artérielle pulmonaire systolique. La fraction d’éjection du ventricule gauche sera estimée selon les deux méthodes Simpson et Teicholz. D’un écho-doppler des troncs supra-aortiques. Les carotides communes (gauche et droite) et les bulbes (gauche et droit ; bifurcation) carotidiens sont examinés pour évaluer la présence de plaque carotidienne et/ou de sténose hémodynamique. La plaque carotidienne est définie par une structure à débord endoluminal prenant au moins 50% de la circonférence de l’artère en coupe transversale [77-171], ou une épaisseur intima média supérieure à 1.2 mm [78-172-173]. La sténose hémodynamique est définie par une accélération du flux artériel avec un rapport de vélocités (vitesse systolique maximale) supérieur à 2 déterminant une sténose estimée à plus de 50%. Le carotide plaque score est calculé : c’est la somme des débords endoluminaux maximaux de toutes les plaques retrouvées au niveau de la carotide commune, de la bifurcation carotidienne et de la carotide interne [174]. D’un écho-doppler artériel de l’aorte et des artères des membres inférieurs. L’examen de l’aorte se concentrera sur l’aorte abdominale sous-rénale. La mesure de ses diamètres maximaux inclut les bords du mur aortique. La sonde est maintenue perpendiculaire au flux sanguin aortique, déterminé par le Doppler couleur, pour obtenir une section orthogonale transversale de l’aorte. Des mesures sont prises de l’artère rénale la plus basse à la bifurcation aortique. Le diamètre maximal obtenu, exprimé en millimètres, est 57 utilisé pour l’analyse. Un anévrysme de l’aorte abdominale et une aorte abdominale large sont définis par un diamètre antéropostérieur maximum de 30 mm et plus et de 20 à 29 mm, respectivement. Les axes iliaques, fémoraux et jambiers sont examinés pour évaluer la présence de sténose hémodynamique et/ou de plaque d’athérosclérose. La sténose hémodynamique est définie par une accélération du flux artériel avec un rapport de vélocités (vitesse systolique maximale) supérieur à 2 déterminant une sténose estimée à plus de 50% [175]. Les patients inclus ont bénéficié d’un suivi en consultation. Tous les malades sont vus à J30, à 3 mois, à 6 mois, à 9 mois et à 12 mois de la sortie de l’hospitalisation. Durant ce suivi, les éléments suivants sont recherchés et consignés : décès, récidives d’infarctus du myocarde, hospitalisation pour insuffisance cardiaque et accident vasculaire cérébral. NB : Les différentes explorations cardiaques et vasculaires citées plus haut seront réalisées au service de médecine Interne/cardiologie par le même opérateur. 3.2.5. Paramètres d’étude : La prévalence de la maladie polyvasculaire est déterminée par le rapport : nombre de patients présentant une maladie polyvasculaire/ nombre total de patients inclus. La prévalence de la maladie cérébrovasculaire est déterminée par le rapport : nombre patients présentant une maladie cérébrovasculaire/nombre total de patients inclus. La prévalence de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs est déterminée par le rapport : nombre patients présentant une artériopathie oblitérante des membres inférieurs/nombre total de patients inclus. La prévalence de l’anévrysme de l’aorte abdominale est déterminée par le rapport : patients porteurs d’anévrysme de l’aorte abdominale/ nombre total de patients inclus. Les facteurs prédictifs de la maladie polyvasculaire chez le patient présentant un syndrome coronaire aigu sont l’ensemble des éléments, accessibles dès la réception ou l’admission du patient (facteurs de risque traditionnels ou habituellement considéré, bilan biologique d’urgence…) liés statistiquement et de manière significative à cette maladie. Ce sont soit des éléments de la constitution de l’individu (comme les paramètres démographiques et les facteurs de risque cardiovasculaire) soit des éléments liés à la présentation du syndrome coronaire aigu (clinique, électrique ou biologique). Ils sont déterminés parmi les paramètres suivants : Facteurs démographiques et facteurs de risque cardiovasculaire : Age du patient au moment du recrutement. Sexe. Body mass index, obésité (définit par un BMI≥30 Kg/m2) [176]. Tabagisme (total, actif, récent ou sevré). Consommation d’alcool. 58 Antécédents familiaux d’événements cardiovasculaires précoces. Antécédents familiaux d’artériopathie oblitérante des membres inférieurs Antécédent personnel d’infarctus du myocarde. Antécédent personnel d’angine de poitrine. Antécédent personnel de pontage aorto-coronarien. Antécédent personnel d’angioplastie coronarienne. Antécédent personnel d’insuffisance cardiaque. Hypertension artérielle. Diabète type 2. Dyslipidémie. Syndrome métabolique selon classification NCEP ATPIII [177]. Score de risque cardiovasculaire : SCORE [178], Framingham [179], HEART score [178]. Présentation clinique : Douleur atypique. Délai symptôme Douleur-Hospitalisation (< 3heures, <6heures, <12heures). Fréquence cardiaque à l’admission. Pression artérielle systolique à l’admission. Stade KILLIP. Anomalies élecrocardiographique : Type de syndrome coronaire aigu. Syndrome coronaire aigu sans susdécalage de ST avec dépression de ST. Nouveau sous-décalage de ST, nouveau sous-décalage de ST en antérieur, nouveau sus-décalage de ST en antérieur, nouvelle onde Q significative. Anomalies biologiques : Glycémie à l’admission. HbA1C. Hémoglobine. Hématocrite. Créatininémie. Clairance à la créatinine. Insuffisance rénale sévère (définit par une clairance à la créatinine <30 ml/min). Cholestérol total, fractions HDL/ LDL et triglycérides. Troponine. Les facteurs d’ordre thérapeutique associés à l’existence d’une maladie polyvasculaire chez le patient polyvasculaire sont déterminés parmi les paramètres suivants : Thérapeutique avant admission, durant hospitalisation et à la sortie : Antiagrégants plaquettaires (acide acetyl salicylique et/ou clopidogrel). Bétabloquants. 59 Inhibiteurs enzyme de conversion/Antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II. Statines. Héparines de bas poids moléculaire. Thrombolyse. Angioplastie coronaire. Pontage coronarien. L’impact de la maladie polyvasculaire chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu est évalué par l’étude de son lien statstique avec des facteurs de mauvais pronostic. Cette implication pronostique est déterminée parmi les paramètres suivant : Durée d’hospitalisation. Complications du syndrome coronaire aigu. Paramètres echcardiographiques : Nombre de segments dyskinétiques, hypokinétiques et akinétiques. Epaisseur du septum interventriculaire et de la paroi postérieure. Diamètre télédiastolique et télésystolique du ventricule gauche. Diamètre du ventricule droit. Index de masse du ventricule gauche. Epaisseur pariétale relative. Le rapport E/A et E/E’. Temps de relaxation isovolumétrique. Temps de décélération de l’onde E. Pression artérielle pulmonaire systolique. Débit cardiaque. Fraction d’éjection du ventricule gauche selon Simpson. Paramètres coronarographiques : Type de lésion coronaire. Type de tronc coronaire lésé. Nombre de troncs coronaires lésés. Scores de risque du syndrome coronaire aigu : GRACE score [180]. TIMI score [181-182]. CRUSADE score [183]. Paramètres évolutifs : Mortalité hospitalière, à J30, à 6 mois et à 12 mois de l’hospitalisation. Evénements cardiovasculaires à J30, à 6 mois et à 12 mois de l’hospitalisation. 60 3.2.6. Echéancier : Le nombre de patients inclus dans notre étude est de 336 patients présentant un syndrome coronaire aigu. Le recrutement a débuté dès l’acceptation du protocole de thèse en juin 2013. Il s’est cloturé en mai 2015 à l’inclusion de l’ensemble des patients. 3.2.7. Analyse statistique 3.2.7.1. Calcul de la taille de l’échantillon Selon la littérature, la fréquence de la maladie polyvasculaire chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu se situe autour de 16% [18-20]. En partant d’un degré de précision i=4% et un risque d’erreur de 1ère espèce α=5%, les calculs de la taille de l’échantillon donnent 𝑛 = 4 𝑃0 𝑞0 𝑖2 n= 336. 3.2.7.2 Analyse descriptive de l’échantillon Pour les variables quantitatives, sont estimées les valeurs extrêmes, la moyenne, la médiane, l’écart type et les quartiles. Pour les variables qualitatives, sont notés les effectifs et les pourcentages correspondant aux différentes modalités. Les pourcentages sont estimés avec leur intervalle de confiance à 95%. 3.2.7.3. Pour répondre à l’objectif principal Estimation de la prévalence de la maladie polyvasculaire avec son intervalle de confiance de 95%. 3.2.7.4. Pour répondre aux objectifs secondaires Estimation de la prévalence de la maladie cérébrovasculaire avec son intervalle de confiance de 95%. Estimation de la prévalence de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs avec son intervalle de confiance de 95%. Estimation de la prévalence de l’anévrisme de l’aorte abdominale avec son intervalle de confiance de 95%. L’identification des facteurs liés, d’ordre prédictif, thérapeutique ou pronostique, à l’existence d’une maladie polyvasculaire s’est faite en deux étapes : o Analyse bivariée en utilisant le test de Chi2, l’odds ratio lié à chaque facteur. o Tous les facteurs liés significativement ou à la limite de la significativité (P<10%) sont introduits dans un modèle logistique (analyse multivariée) permettant de prendre en compte les facteurs de confusion et d’évaluer la part propre de chaque facteur. 61 La détermination des scores de mortalité est faite pour chaque patient. Les scores moyens avec leur intervalle de confiance à 95% sont notifiés. Les logiciels utilisés pour l’analyse statistique sont : log Epi Info, log Epi data analysis et log SPSS. 3.3. Définitions : 3.3.1. Syndromes coronaires aigus Tous les cas ont été assignés à une des catégories suivantes: Infarctus du myocarde avec sus-décalage du segment ST, infarctus du myocarde sans sus-décalage du segment ST, angor instable. L’infarctus du myocarde avec sus-décalage du segment ST (IDMST+) est défini chez les patients présentant une douleur thoracique avec un nouveau ou présumé nouveau sus-décalage du segment ST, persistant (plus de 20 minutes), ≥ 1 mm et dans toutes les dérivations à l’exception de V2-V3 (En V2-V3 : ≥ 2 mm chez les hommes ≥ 40 ans, ≥ 2,5 mm chez les hommes < 40 ans, ≥ 1,5 mm chez les femmes) ; ou en cas de nouveau bloc de branche gauche ; ou subsequent electrocardiogram avec une élévation d’un marqueur biologique de nécrose myocardique (incluant mesure des troponines quantitative ou qualitative) [184]. L’infarctus du myocarde sans sus-décalage du segment ST (IDMST-) est défini chez les patients présentant une douleur thoracique avec une élévation d’un marqueur biologique de nécrose myocardique (incluant mesure des troponines) sans nouveau sus-décalage du segment ST [185]. L’angor instable (AI) est défini chez les patients présentant une douleur thoracique sans nouveau sus-décalage du segment ST et avec des marqueurs biologiques de nécrose myocardique à des taux normaux [185]. 3.3.2. Maladie polyvasculaire est définie chez tous les patients présentant un syndrome coronaire aigu associé à une maladie cérébrovasculaire et/ou une artériopathie oblitérante des membres inférieurs. Les sténoses des artères rénales ne sont pas inclus dans la définition en raison d’une faible sensibilité de l’échographie doppler pour leur diagnostic. 3.3.3. Maladie cérébrovasculaire est définie chez les patients ayant un antécédent d’accident vasculaire cérébral (constitué ou transitoire) documenté ou une sténose carotidienne significative sur le plan hémodynamique (plus de 50%). Sont exclus de cette définition les patients avec antécédent d’accident vasculaire cérébral constitué ou transitoire sur fibrillation auriculaire ou prothèse valvulaire sauf en cas de sténose carotidienne significative associée. 3.3.4. Artériopathie oblitérante des membres inférieurs est définie chez tous les patients présentant un index de pression systolique inférieur à 0,9 et ce conformément à la définition des recommandations de l’european society of cardiologie en matière de prise en charge de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs [42]. 62 3.3.5. Anévrisme de l’aorte abdominale est défini chez les patients dont le plus grand diamètre échographie antéropostérieur de l’aorte sous rénale est supérieur à 30 mm [175]. 3.3.6. Tabagisme : le tabgisme est défini chez tout patient tabagique actif ou ayant un antécédent de tabagisme actif. Par au registre CRUSADE [31], il est dit actif/récent lorsqu’il est actuel ou arrêté depuis moins de 3ans. Il est dit sevré lorsqu’il est arrêté depuis au moins 3ans. Le tabagisme passif n’est pas pris en compte en raison d’une difficulté dans sa quantification [31]. 3.3.7. Dyslipidémie : Elle est dite avérée lorsque le bilan lipdique pratiqué à l’admission revient anormal : un taux de LDLc élevé (≥ 1,15gr/l), un taux de triglycérides élevé (≥ 1,5gr/l), un taux de cholestérol total élevé (˃ 1,9gr/l), un taux de HDLc bas (˂0,40 chez les hommes et ˂0,46 gr/l chez les femmes), ou bien lorsque le patient a un traitement hypolipémiant avant son admission. Une Hypercholestérolémie est définie par un taux de LDLc élevé (≥ 1,15gr/l), un taux de cholestérol total élevé (˃ 1,9gr/l) ou bien par l’existence d’un traitement hypolipémiant. 3.3.8. Hérédité cardiovasculaire : est définie par l’existence dans la famille nucléaire (père, mère et fratrie) d’événement cardiovasculaire précoce ; mort subite, infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral avant 55ans pour les hommes et 65ans pour les femmes. 3.3.9. Obésité et maigreur : l’obésité est définie par un BMI ≥30Kg/m2. La maigreur est définie par un BMI ˂ 18,5Kg/m2 [176]. 3.3.10. Obésité abdominale : est définie par un tour de taille élevé selon NCEP ATPIII. C’est-àdire un tour de taille supérieur ou égal à 102cm chez les hommes et 88cm chez les femmes [177]. 3.3.11. Syndrome métabolique : défini selon les critères de NCEP ATPIII [177] par la présence de 3 ou plus des critères suivants : Obésité abdominale : tour de taille ˃ 102 cm chez les hommes et ˃ 88 cm chez les femmes. Taux de triglycérides élevé ˃1,5 gr/l. Taux de HDLc bas, ˂ 0,40 gr/l chez les hommes et ˂ 0,50 gr/l chez les femmes. Tension artérielle ˃ 130/85 mmHg. Glycémie à jeun ˃ 1,10 gr/l. 3.3.12. Scores de risque cardiovasculaire : SCORE [178], HEART score [178], Framingham score [179] sont calculés pour chaque malade. 3.3.13. Scores de risque du syndrome coronaire aigu : GRACE [180]: score qui estime le risque de décès durant hospitalisation et à six mois de l’évènement. Les paramètres pris en compte sont l’âge, la fréquence cardiaque, la pression 63 artérielle systolique, le taux de créatininémie et la classification Killip à l’admission ; ainsi que l’antécédent d’infarctus du myocarde et d’insuffisance cardiaque, l’augmentation des enzymes cardiaques, l’existence d’un sous décalage de ST, la survenue d’un arrêt cardiaque et le fait d’effectuer ou non une angioplastie primaire. Le risque de mortalité intra-hospitalière est considéré comme : Bas lorsque le score est inférieur ou égal à 108 points (mortalité<1%). Intermédiaire lorsque le score est compris entre 109 et 140 points (mortalité 1-3%). Elevé lorsque le score est supérieur strictement à 140 points (mortalité>4%). Le risque de mortalité à 6 mois est considéré comme : Bas lorsque le score est inférieur ou égal à 88 points (mortalité<3%). Intermédiaire lorsque le score est compris entre 89 et 118 points (mortalité 3-8%). Elevé lorsque le score est supérieur strictement à 118 points (mortalité>8%). TIMI [181-182] : Chaque type de syndrome coronaire aigu (SCAST+ pronostique. [181]/SCAST- [182]) a un score Le premier score estime le risque de décès et/ou d’événement ischémique (infarctus myocardique récurrent ou nouveau, ou ischémie sévère récidivante nécessitant une revascularisation en urgence) chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu sans sus-décalage de ST à J14. Sept paramètres sont pris en compte : âge supérieur ou égal à 65 ans, prise d’aspirine dans les sept jours précédant l’événement, angor sévère dans les 24 dernières heures(au moins 2 épisodes), maladie coronaire connue (sténose ≥ 50%), CPK MB ou troponines positives, modification du segment ST supérieure à 0.5 mV (1mm), au moins trois des facteurs de risque suivants (HTA ≥140/90mmHg ou traitement antihypertenseur, diabète, tabac, dyslipidémie avec HDL<40mg/ , événement cardiovasculaire précoce familial (homme de moins de 55ans et femme de moins de 65ans). Un point est octroyé à chaque paramètre présent. Le risque de mortalité et/ou d’événement ischémique à J14 est considéré comme : Bas lorsque le score est égal à 1 ou 2 points (risque 5 et 8 %). Intermédiaire lorsque le score est égal à 3 ou 4 points (risque 13 et 20%). Elevé lorsque le score est supérieur ou égal à 5 points (risque 26 et 41%). Le second score estime le risque de décès à J30 chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu avec sus décalage de ST. Huit paramètres sont pris en compte : Age (65-74ans =2pts, >74ans=3pts) , existence d’hypertension artérielle de diabète ou d’angor (1pt), une tension artérielle inférieure à 100 mmhg (3pts), une fréquence cardiaque supérieure à 100 bat/min (2pts), un stade Killip supérieur à 1 (2pts), un poids inférieur à 67 Kg (1pt), élévation du segment ST en antérieur ou bloc de branche gauche (1pt), temps de traitement supérieur à 4 heures (1pt). 64 CRUSADE [183]: score qui estime le risque d’hémorragie majeure chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu sans sus décalage de ST. Il prend en compte les données suivantes : hématocrite, fonction rénale, la fréquence cardiaque à l’admission, la pression artérielle systolique à l’admission, les antécédents de maladie vasculaire, de diabète, des signes d’insuffisance cardiaque à l’admission et le sexe. 3.3.14. Hémorragie majeure et mineure : Par analogie au registre CRUSADE [31], l’hémorragie majeure est une hémorragie considérée comme grave : elle est définie, comme telle, lorsqu’elle nécessite la transfusion de deux culots globulaires, qu’elle abaisse le taux d’hémoglobine de 2 gr/dl ou en dessous de 8 gr/dl, ou bien lorsqu’elle est localisée en cérébroméningé ou péritonéal. L’hémorragie mineure est toute hémorragie ne remplissant pas les conditions de l’hémorragie majeure. 3.4. Moyens matériels Fiche technique (voir annexe) Appareil ECG. Un tensiomètre électronique. Un doppler de poche HI. Dop BT-200 Vascular Doppler bistos™. Un appareil de doppler cardiaque et vasculaire de type Siemens™. 3.5. Collaborateurs Dr. F. Menzou, Maitre-assistant en cardiologie au service de médecine interne et cardiologie de l’établissement hospitalier spécialisé de Douéra. Dr. M. Ait Ali, assistant santé publique en cardiologie au service de médecine interne et cardiologie de l’établissement hospitalier spécialisé de Douéra. Dr. S. Abrouk, pédiatre biostaticienne à l’institut national de santé publique. Dr. G. Brahimi, Maitre-assistante en épidémiologie au service d’épidémiologie et de médecine préventive du centre hospitalo-universitaire de Béni-Messous. Dr. A. Larinouna, Maitre-assistante en épidémiologie au service d’épidémiologie et de médecine préventive du centre hospitalo-universitaire de Béni-Messous. 65 Figure 11 : Organisation de l’étude Patient présentant un syndrome coronaire aigu Interrogatoire. Examen clinique. Examens biologiques. Prise en charge thérapeutique. Evaluation pronostique. Mesure de l’index de pression systolique. Echographie doppler artériel : troncs supra-aortiques, membres inférieurs et aorte abdominale. Echographie cardiaque doppler. Patient avec coronaropathie seule Patient polyvasculaire Coronaropathie et maladie cérébrovasculaire. Coronaropathie et artériopathie oblitérante des MI. Trois territoires artériels atteints. Etude descriptive de la population polyvasculaire. Etude analytique comparative à la recherche de facteurs liés à la maladie polyvasculaire d’ordre prédictif, thérapeutique et pronostique. Hospitalisation Follow-up Etude analytique comparative de follow-up : mortalité toute cause et des événements cardio-vasculaires à J30, 6 mois et 12 mois d’hospitalisation. 66 4. Chapitre 4 : Résultats. Durant la période d’inclusion (Juin 2013-Mai 2015), 656 patients sont hospitalisés au service de médecine interne-cardiologie de l’établissement hospitalier spécialisé de Douéra. Troiscent quarante-et-un patients ont été hospitalisés dans le cadre de l’urgence pour la prise en charge d’un syndrome coronaire aigu au niveau de l’unité de soins intensifs cardiologiques. Nous avons dénombré 5 patients non inclus en raison d’un décès prématuré empêchant le renseignement complet de la fiche technique. Ainsi, 336 patients ont été inclus dans l’étude de manière consécutive. Les résultats de notre étude seront scindés en trois rubriques : Etude descriptive de la population globale. Etude descriptive de la population polyvasculaire. Etude analytique univariée puis multivariée ayant pour but de d’identifier les facteurs liés à la maladie polyvasculaire, qu’ils soient d’ordre prédictif, thérapeutique et pronostique. 4.1. Description de la population d’étude 4.1.1. Type de syndrome coronaire : Il existe une légère prédominance des syndromes coronaires aigus avec sus décalage du segment ST (IDMST+) (51,5% des patients inclus) par rapport à ceux sans susdécalage du segment ST : IDMST- et angor instable. Graphique 3 : Répartition de la population globale selon le type de syndrome coronaire aigu. Angor instable 51 15,2% IDMST112 33,3% IDMST+ 173 51,5% 67 4.1.2. Facteurs démographiques et facteurs de risque cardiovasculaire 4.1.2.1. Sexe : La population globale d’étude se compose de 232 hommes, soit 69,0% de la population générale, et 104 femmes, soit 39,0% de la population générale. Le sexe ratio H/F est de 2,23. 4.1.2.2. Age : La moyenne d’âge de la population globale est de 63,3 ans +/- 12,2. Le tableau suivant rapporte les moyennes des populations globale, masculine et féminine. Tableau 6 : Moyennes d’âge de la population globale, masculine et féminine. Moyenne SD IC95% Min Max Pop. globale 63,33 12,20 62,02-64,64 31 93 Pop. masculine 61,84 12,23 60,26-63,43 31 92 Pop. féminine 66,63 11,52 64,39-68,87 43 93 P 0,0008 La majorité des patients ont plus de 55 ans. La fréquence des patients âgés de plus de 60 ans est de 210 soit 60,5% de la population globale. La fréquence des patients de sexe masculin de plus de 60 ans est de 133 soit 57,3% de la population masculine et 39,6% de la population globale. La fréquence des patients de sexe féminin de plus de 60 ans est de 77 soit 74,0% de la population féminine et 22,9% de la population globale. Hormis la classe d’âge des patients de plus de 85 ans, Il existe une prédominance masculine dans toutes les classes d’âge. Le graphique suivant montre la répartition de la population globale, masculine et féminine selon les classes d’âge. 68 Graphique 4 : Répartition de la population globale, masculine et féminine selon les classes d’âge. 120 Population générale 105 Sexe masculin 100 Sexe Féminin 87 79 80 54 60 58 54 40 40 33 36 26 14 20 7 7 22 14 11 11 5 6 3 0 0 ≤ 34 ans [35-44] ans [45-54] ans [55-64] ans [65-74] ans [75-84] ans ≥ 85 ans 4.1.2.3. Ménopause : La fréquence de la ménopause est de 94 soit 90,4% de la population féminine. La Moyenne de l’ancienneté de la ménopause est de 20,50 ans +/-11,37. Soixante-dix-neuf patientes sont ménopausées depuis plus de dix ans, soit 76,0% de la population féminine et 84,0% de la population féminine ménopausée. Le tableau suivant répartit la population féminine ménopausée selon les classes d’ancienneté de la ménopause. Tableau 7 : Répartition de la population féminine ménopausée selon les classes d’ancienneté de la ménopause. Classes ancienneté ménopause Pop. féminine ménopausée N= 94 % (n) [0-10[ ans 16,0 (15) [10-20[ ans 34,0 (32) [20-…[ ans 50,0 (47) 69 4.1.2.4. Tabac Deux cent patients se déclarent comme tabagiques, soit 59,9% de la population globale. Il y a une nette prédominance masculine : seulement deux femmes rapportent un tabagisme actif. Le tableau suivant résume le type et l’ancienneté du tabac de la population globale. Tableau 8 : Type et ancienneté du tabagisme de la population globale. Effectif n Pop. globale N=336 % Pop. tabagique N=200 % Tabac 200 59,5 - Tabac Actif/Récent 141 36,0 60,5 Tabac Sevré 69 23,5 39,5 Tabac à fumer 180 53,6 90,0 Tabac à chiquer 64 19,1 32,0 Toxicomanie 10 3,0 - La majorité des patients a plus de trente paquets/année et plus de 20 ans d’exposition au tabac, comme l’illustre le graphique et le tableau suivants. Graphique 5 : Répartition de la population globale selon les classes de quantité de tabac en paquets/année. 50 45 45 40 37 35 R² = 0,1947 30 30 26 25 20 19 15 14 ≤ 10 P/A [10-20[ P/A 15 14 10 5 0 [20-30[ P/A [30-40[ P/A [40-50[ P/A [50-60[ P/A [60-70[ P/A ≥ 70 P/A 70 Tableau 9 : Répartition de la population globale selon la durée d‘exposition au tabac. n Pop. globale N=336 % Pop. tabagique N=200 % Plus de 10 ans 184 54,8 92,0 Plus de 15 ans 171 50,9 85,5 Plus de 20 ans 157 46,7 78,5 Plus de 30 ans 107 31,8 54,0 Durée d’exposition au tabac Effectif 4.1.2.5. Dyslipidémie : La notion dyslipidémie est rapportée par 111 patients soit 33,0% de la population globale. Le tableau suivant résume les données de la dyslipidémie de la population globale. Tableau 10 : Dyslipidémie dans la population globale. Effectif n Pop. globale N=336 % Pop. dyslipidémie avérée N=298 % Dyslipidémie connue 111 33,0 Dyslipidémie avérée 298 88,7 Hypercholestérolémie 226 67,3 75,8 HDLc bas 248 73,8 83,2 LDLc haut 122 36,3 40,9 Triglycérides haut 145 43,2 52,0 Cholestérol total haut 101 30,1 33,9 Traitement hypolipémiant 71 21,1 23,8 Si l’on considère la population de plus de 60 ans, 78 d’entre eux (soit 37,1%) ont une dylipidémie connue et 185 d’entre eux (soit 88,1%) ont une dyslipidémie avérée. Le graphique suivant illustre la répartition de la dyslipidémie connue et avérée selon les classes d’âge. 71 Graphique 6 : Répartition de la population globale selon la dyslipidémie et les classes d’âge. 140 120 100 90,8% 89,7% Dyslipidémie avérée 128 Dyslipidémie connue 113 80 60 40 41,1% 82,6% 58 57 14,6% 29,0% 33 20 20 0 ≤ 64 ans [60-74[ ans ≥ 75 ans Il n’y a pas de différence significative entre les deux sexes en terme de fréquence de la dyslipidémie avérée ou connue. Le graphique suivant résume les fréquences de la dyslipidémie avérée et connue selon le sexe. Graphique 7 : Répartition de la population globale selon la dyslipidémie et le sexe. 250 P=0,16 P=0,24 87,1% 200 Dyslipidémie avérée 202 Dyslipidémie connue 150 92,3% 100 31,0% 50 72 96 37,5% 39 0 Sexe masculin Sexe féminin 72 4.1.2.6. Hypertension artérielle : Une hypertension artérielle touche 197 patients soit 58,6% de la population globale. Elle est découverte lors de l’hospitalisation chez 14 patients soit 4,2% de la population globale et 7,1% de la population hypertendue. La moyenne de l’ancienneté de l’hypertension artérielle de la population hypertendue est de 9,58 ans +/-8,79, avec des extrêmes allant de 0 à 43 ans. Le graphique suivant répartit la population hypertendue selon les classes d’ancienneté en année. Graphique 8 : Répartition de la population hypertendue selon les classes d’ancienneté de l’hypertension artérielle. [15-[ ans 45 22,8% [10-15[ ans 46 23,4% [0-5[ans 72 36,5% [5-10[ ans 34 17,3% La fréquence des patients hypertendus de plus de 60 ans est de 142 soit 72,1% de la population hypertendue et 42,3% de la population globale. La fréquence de l’hypertension augmente progressivement avec les classes d’âge puis diminue à partir de 85 ans. Cette fréquence décrit une courbe de tendance polynomiale concave vers le haut avec un zénith atteint par les classes d’âge [55-65[ ans. Ceci est illustré sur les deux graphiques suivants. Le premier répartit dans la population générale l’hypertension en effectif selon les classes d’âge. Le second rapporte en pourcentage la proportion des hypertendus de chaque classe d’âge. 73 Graphique 9 : Répartition de l’hypertension artérielle selon les classes d’âge. 120 105 100 87 80 58 54 60 40 20 7 R² = 0,8101 14 11 0 ≤ 34 ans [35-44] ans [45-54] ans [55-64] ans [65-74] ans [75-84] ans ≥ 85 ans -20 Graphique 10 : Répartition de l’hypertension artérielle en pourcentage selon les classes d’âge. 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 51,4 [45-54] ans [55-64] ans 74,1 [65-74] ans [75-84] ans 63,6 21,4 10% 0% 50,0 72,4 0,0 ≤ 34 ans [35-44] ans ≥ 85 ans Trente-six patients hypertendus n’ont aucune thérapeutique antihypertensive. Parmi eux, 22 sont des hypertendus connus sans traitement soit 11,2% de la population hypertendue. La fréquence des hypertendus ayant au moins trois molécules hypertensives est de 69 soit 35,0% de la population hypertendue et 20,5% de la population globale. Le graphique suivant répartit la population hypertendue selon le nombre de molécules antihypertensives usitées. 74 Graphique 11 : Répartition de la population hypertendue selon le nombre de molécules antihypertensives. Pas de traitement 36 18,3% Quadrithérapie 29 14,7% Trithérapie 40 20,3% Monothérapie 44 22,3% Bithérapie 48 24,4% La fréquence des patients hypertendus de plus de 60 ans ayant au moins trois molécules antihypertensives est de 55 soit 38,7% de la population hypertendue de plus de 60 ans et 16,4% de la population globale. La proportion des hypertendus sous au moins trois molécules antihypertensives augmente avec l’âge puis diminue à partir de 75ans. Ceci est illustré sur le graphique suivant. Graphique 12 : Répartition de la population hypertendue ayant au moins trois molécules anti-hypertensives en pourcentage selon les classes d’âge. 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 42,8 20% 10% 0% 0,0 ≤ 34 ans 0,0 [35-44] ans 29,6 18,0 [45-54] ans 37,2 14,3 [55-64] ans HTA sous tri ou quadrithérapie [65-74] ans [75-84] ans ≥ 85 ans HTA sous bithérapie ou moins 75 4.1.2.7. Diabète : La fréquence du diabète est de 201 patients soit 59,8% de la population globale. Il est dans sa presque totalité de type 2. Il est découvert à l’admission chez 37 patients soit 11,0% de la population globale. Le tableau suivant rapporte les caractéristiques du diabète dans la population globale. Tableau 11 : Diabète dans la population globale. Effectif n Pop. globale N=336 % Pop. diabétique N=201 % Diabète 201 59,8 100 Diabète type 2 200 59,5 99,5 Diabète découvert 37 11,0 18,4 Diabète de plus de 10 ans 85 25,3 42,3 Diabète sous insuline 61 18,2 30,3 Diabète sous Metformine 114 33,9 56,7 Diabète sous sulfamide 60 17,8 29,8 Quatre-vingt-cinq patients ont un diabète de diagnostic récent, de moins de cinq ans, soit 25,3% de la population globale et 42,3% de la population diabétique. Le graphique suivant répartit le diabète selon les classes d’ancienneté de celui-ci. Graphique 13 : Répartition de la population diabétique selon l’ancienneté du diabète. 90 85 80 70 60 50 40 31 32 30 21 18 20 10 R² = 0,8702 5 9 0 ≤ 4 ans [5-9] ans [10-14] ans [15-19] ans [20-24] ans [25-29] ans [30-...[ ans 76 La fréquence des patients diabétique de plus de 60 ans est de 132 soit 62,8% de la population de plus de 60 ans, 65,7% de la population diabétique. La proportion des diabétiques est basse avant 35 ans et est la plus élevée dans la classe d’âge [65-74] ans où elle atteint 69% de la population de cette classe d’âge. La répartition du diabète selon les classes d’âge décrit une courbe de tendance polynomiale concave vers le haut avec un zénith atteint par les classe d’âge [55-74] ans. Ceci est illustré sur les deux graphiques suivants. Le premier répartit dans la population globale le diabète en effectif selon les classes d’âge. Le second rapporte en pourcentage la proportion des diabétiques de chaque classe d’âge. Graphique 14 : Répartition du diabète selon les classes d’âge. 70 62 60 60 50 40 35 29 30 20 R² = 0,8074 8 10 6 1 0 ≤ 34 ans [35-44] ans [45-54] ans [55-64] ans [65-74] ans [75-84] ans ≥ 85 ans -10 -20 Graphique 15 : Répartition du diabète en pourcentage selon les classes d’âge. 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 57,1 53,7 [35-44] ans [45-54] ans 59,0 69,0 60,3 54,5 20% 10% 14,3 0% ≤ 34 ans [55-64] ans [65-74] ans [75-84] ans ≥ 85 ans 77 Le patient diabétique de type 1 mis à part, la mise sous insuline augmente avec l’âge jusqu’à 75 ans. La proportion des diabétiques sous insuline décroit ensuite. Ceci est illustré dans la graphique suivant. Graphique 16 : Répartition de la population diabétique sous insuline en pourcentage selon les classes d’âge. 100% 90% 80% 70% 60% 50% 100,0 40% 30% 45,0 20% 10% 12,5 20,7 21,0 [45-54] ans [55-64] ans 34,3 16,7 0% ≤ 34 ans [35-44] ans [65-74] ans [75-84] ans ≥ 85 ans La fréquence des patients diabétiques connus depuis plus de 10 ans sous insuline est de 49 soit 24,4% de la population diabétique et 80,3% de la population diabétique sous insuline. Comme illustrée sur le graphique suivant, la mise sous insuline augmente avec l’ancienneté du diabète. Graphique 17 : Répartition du diabète sous insuline en pourcentage selon l’ancienneté du diabète. 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 68,7 30% 20% 52,4 [10-14] ans [15-19] ans 25,8 10% 0% 50,0 4,7 [0-4] ans [5-9] ans [20-] ans 78 4.1.2.8. Hérédité cardiovasculaire : Trente-six patients rapportent un antécédent familial d’événement cardiovasculaire précoce, soit 10,7% de la population globale. La majorité d’entre eux cite l’infarctus du myocarde comme événement cardiovasculaire précoce. Un patient rapporte deux types d’événements cardiovasculaires précoces dans sa famille nucléaire : une mort subite et un accident vasculaire cérébral ischémique constitué. Le tableau suivant précise le type d’événement cardiovasculaire rapporté par ces patients dans leur famille nucléaire. Tableau 12 : Hérédité cardiovasculaire dans la population globale et type d’événement cardiovasculaire rapporté. Effectif n Pop. globale N=336 % Pop. à hérédité cardiovasculaire N=36 % Hérédité cardiovasculaires 36 10,7 - antécédent IDM 20 5,9 55,6 Antécédent AVC 4 1,2 11,1 Antécédent Mort subite 11 3,6 30,5 La majorité des patients présentant une hérédité cardiovasculaire rapporte des événements touchant leur fratrie. Quatre patients rapportent que deux membres de leur famille nucléaire ont fait un événement cardiovasculaire précoce. Un patient en rapporte trois. Le tableau suivant décrit le type de membre de famille présentant un événement cardiovasculaire précoce. Tableau 13 : Répartition des patients ayant une hérédité cardiovasculaire selon le membre de famille atteint. Effectif n Pop. globale N=336 % Pop. à hérédité cardiovasculaire N=36 % Fratrie 22 6,5 61,1 Ascendants 10 3,0 27,8 Fratrie + Ascendants 4 1,2 11,1 79 4.1.2.9. Obésité et Body mass index : La moyenne du body mass index (BMI) de la population globale est de 26,33 Kg/m2 +/-4,65. Comme l’atteste le tableau suivant, la moyenne de BMI est significativement plus élevée chez les patients de sexe féminin, les diabétiques et les hypertendus. Tableau 14 : Moyenne du Body Mass Index dans la population globale, selon le sexe, le diabète et l’hypertension artérielle. Body mass index Moyenne SD IC95% Min Max Pop. globale 26,33 4,65 25,83-26,83 14 43 Pop. masculine 25,53 3,97 25,02-26,04 14 39 Pop. féminine 28,11 5,51 27,03-29,18 16 43 Pop. diabétique 26,97 4,55 26,33-27,60 17 43 Pop. non diabétique 25,38 4,65 24,59-2617 14 38 Pop. hypertendue 27,37 4,66 26,71-28,02 14 40 Pop. non hypertendue 24,86 4,24 24,15-25,57 16 43 P ˂10-5 0,002 ˂10-6 La fréquence de l’obésité est de 73 soit 21,7% de la population globale. Deux-cent douze patients présentent un BMI≥25Kg/m2 soit 63,1% de la population globale. Parmi eux, 137 sont des hommes (soit 59,0% de la population masculine), et 75 sont des femmes (soit 72,1% de la population féminine). De manière significative, il existe une prédominance féminine de la surcharge pondérale et de l’obésité (P=0,001). Deux patientes présentent une obésité morbide (BMI≥40 Kg/m2) soit 0,6% de la population globale. Le graphique suivant répartit la population globale, masculine et féminine selon les classes de body mass index. 80 Graphique 18 : Répartition de la population globale, masculine et féminine selon les classes de BMI. 160 Population globale 41,4% 140 139 34,5% 120 116 100 80 Population masculine Population féminine 43,5% 38,8% 101 21,7% 90 73 60 36,5% 40 20 0 25,0% 2,4% 2,2% 2,9% 8 5 38 36 37 26 3 Maigreur BMI ˂18,5 15,5% 35,6% BMI normal=[18,5-25[ Surcharge pondérale BMI=[25-30[ Obésité BMI ≥30 4.1.2.10. Obésité abdominale et tour de taille : La moyenne du tour de taille de la population globale est de 96,13 cm +/-12,90. Comme illustré dans le tableau suivant, la moyenne du tour de taille est significativement plus élevée chez les patients de sexe féminin, les diabétiques et les hypertendus. Tableau 15 : Moyenne de tour de taille dans la population globale, selon le sexe, le diabète et l’hypertension artérielle. Tour de taille Moyenne SD IC95% Min Max Population globale 96,13 12,90 94,75-97,52 64 166 Pop. masculine 95,19 12,63 93,56-96,83 68 166 Pop. féminine 98,23 13,30 95,64-100,82 64 128 Pop. diabétique 98,48 12,82 96,69-100,26 66 166 Pop. non diabétique 92,64 12,25 90,56-94,73 64 125 Pop. hypertendue 98,83 12,17 97,12-100,54 66 148 Pop. non hypertendue 92,31 12,97 90,13-94,49 64 166 P 0,04 ˂10-4 ˂10-5 81 L’obésité abdominale (tour de taille élevé) touche 155 patients soit 46,1% de la population globale. Elle est significativement plus fréquente chez les femmes que chez les hommes. En effet, elle touche 71 hommes soit 30,6% de la population masculine et 84 femmes soit 80,8% de la population féminine. Le tableau résume la fréquence de l’obésité abdominale dans la population globale, masculine et féminine. Tableau 16 : Obésité abdominale selon ATPIII dans la population globale, masculine et féminine. Obésité abdominale Pop. globale N=336 % (n) Pop. masculine N=232 % (n) Pop. féminine N=104 % (n) P 46,1 (155) 30,6 (71) 80,8 (84) ˂10-10 4.1.2.11. Syndrome métabolique : Le syndrome métabolique, tel que défini par l’ATPIII, touche 202 patients soit 60,1% de la population globale. Il est significativement plus fréquent dans la population féminine. En effet, il touche, comme montré dans le tableau qui suit, 82 femmes soit 78,8% de la population féminine et 120 hommes soit 51,7% de la population masculine. Tableau 17 : Syndrome métabolique selon ATPIII dans la population globale, masculine et féminine. Syndrome métabolique Pop. globale N=336 % (n) Pop. masculine N=232 % (n) Pop. féminine N=104 % (n) P 60,1 (202) 51,7 (120) 78,8 (82) ˂10-10 Dans la catégorie des patients de plus de 60 ans, 131 d’entre eux (soit 62,4%) sont porteurs d’un syndrome métabolique, soit un peu plus de la moitié (56,5%) de la population porteuse d’un syndrome métabolique. La majorité des patients porteurs d’un syndrome métabolique est âgé de 55 à 74 ans. La fréquence du syndrome métabolique dans cette tranche d’âge est de 124 soit 61,4% de la population porteuse d’un syndrome métabolique. Le graphique suivant représente la répartition du syndrome métabolique selon les classes d’âge. 82 Graphique 19 : Répartition du syndrome métabolique selon les classes d’âge. 70 62 62 60 50 40 33 33 30 20 10 7 1 R² = 0,8193 4 [75-84] ans ≥ 85 ans 0 ≤ 34 ans [35-44] ans [45-54] ans [55-64] ans [65-74] ans -10 -20 4.1.2.12. Nombre de facteurs de risque cardiovasculaire : En prenant en compte les facteurs de risque cardiovasculaires suivants : l’âge supérieur à 65 ans, le sexe masculin, l’obésité, le tabac, la dyslipidémie, l’hypertension artérielle, le diabète type 2 et l’hérédité cardiovasculaire, la moyenne du nombre de facteur de risque cardiovasculaire de la population globale est de 4,07 +/-1,24. Trois-cent sept patients ont au moins trois facteurs de risque cardiovasculaire soit 91,4% de la population globale. Cent dix-neuf patients en ont au moins cinq, soit 35,4% de la population globale. Le graphique suivant illustre cet état de fait. Graphique 20 : Répartition de la population globale selon le nombre de facteurs de risque cardiovasculaire. 120 31,5% 100 106 24,4% 22,0% 80 82 74 60 11,6% 40 39 6,9% 20 1,8% 23 Nombre de FDR Cvx=1 Nombre de FDR Cvx=2 6 1,5% 0,3% 5 1 Nombre de FDR Cvx=7 Nombre de FDR Cvx=8 0 Nombre de FDR Cvx=3 Nombre de FDR Cvx=4 Nombre de FDR Cvx=5 Nombre de FDR Cvx=6 83 4.1.2.13. Score de risque d’événements cardiovasculaires : Les scores de risque cardiovasculaire sont calculés chez 334 patients de la population globale. Ce calcul n’est pas effectué chez deux patients en raison de l’indisponibilité d’un bilan lipidique. Les moyennes de ces scores de risque sont élevées. Tableau 18 : Score de risque cardiovasculaire de la population globale. Moyenne SD IC95% Min Max SCORE 7,44 9,60 6,41-8,47 0 75,00 Framingham 40,84 25,51 38,10-43,59 2,00 99,00 Heart SCORE 4,06 3,40 3,69-4,42 0 16,00 La fréquence des patients ayant un score de risque SCORE élevé (≥5%) est de 158 soit 47,0% de la population globale. La fréquence des patients ayant un score de risque Framingham (d’agostino) élevé (≥20%) est de 250 soit 74,4% de la population globale. La fréquence des patients ayant un score de risque HEART SCORE élevé (≥5%) est de 114 soit 33,9% de la population globale. 4.1.2.14. Résumé des facteurs de risque cardiovasculaire : Notre population d’étude est composée de 336 patients, dont la moyenne d’âge est de 63,3 +/- 12,2 années, répartie en 232 hommes (69,0%) et 104 femmes (31,0%). Le tabagisme est rapporté par 200 patients (59,5%), répartie en 198 hommes (99,0%) et 2 femmes (1,0%) de manière significative (P ˂10-10). Une dyslipidémie est rapportée par 111 patients (35,0%), répartie en 72 hommes (64,9%) et 39 femmes (35,1%) de manière non significative (p=0,24). Une dyslipidémie est avérée chez 298 patients (88,7%), répartie en 202 hommes (67,8%) et 96 femmes (32,2%) de manière non significative (p=0,22). La population hypertendue compte 197 patients (58,6%), répartie en 115 (58,4%) hommes et 85 femmes (41,6%) de manière significative (p ˂10-5). La population diabétique compte 201 patients (59,8%), répartie en 126 hommes (62,7%) et 75 femmes (32,3%) de manière significative (p=0,002). Des événements cardiovasculaires précoces dans la famille nucléaire, définissant l’hérédité cardiovasculaire, sont rapportés par 36 patients (10,7%). Une obésité est observée chez 73 patients (21,7%), répartie en 36 hommes (49,3%) et 37 femmes (50,7%) de manière significative (p ˂10-4). 84 Le tableau et le graphique suivants résument les fréquences dans la population globale des différents facteurs de risque cardiovasculaire. Tableau 19 : Résumé des facteurs de risque cardiovasculaire de la population globale. Population globale N=336 % Age ≥ 65 ans 46,4 (156) Age ≥ 75 ans 20,5 (69) Sexe masculin 69,0 (232) Hérédité cardiovasculaire 10,7 (36) Tabac 59,5 (200) Tabac actif/récent 36,0 (141) Dyslipidémie connue 35,0 (111) Dyslipidémie avérée 88,7 (298) Hypertension artérielle 58,6 (197) Hypertension artérielle de plus de 10 ans 27,1 (91) Diabète 59,8 (201) Diabète de plus de 10 ans 25,3 (85) Obésité 21,7 (73) Obésité abdominale 46,1 (155) Syndrome métabolique 60,1 (202) 85 Graphique 21 : Résumé des facteurs de risque cardiovasculaire de la population globale. 69,0% 250 59,5% % 232 200 200 46,4% 150 156 59,8% 60,1% 197 201 202 35,0% 100 50 58,6% 111 21,7% 73 10,7% 36 0 4.1.3. Antécédents personnels cardiovasculaires : Cinquante-deux patients, soit 15,5% de la population globale, rapportent la notion d’événement athérothrombotique aigu : infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral. Les patients ayant un antécédent de coronaropathie sont au nombre de 76 soit 22,6% de la population globale. Le tableau suivant décrit le type de coronaropathie rapportée par cette population. Tableau 20 : Répartition de la population globale selon le type d’antécédent coronarien. Effectif n Pop. globale N=336 % Pop. Coronarienne connue N=76 % Insuffisance Cardiaque 3 0,9 3,9 Angor stable 25 7,4 32,9 Angor instable 6 1,8 7,9 Infarctus du myocarde 42 12,5 55,3 86 4.1.4. Présentation clinique des syndromes coronaires aigus : Quatre-vingt-dix-sept patients se sont présentés aux urgences cardiologiques avant la troisième heure du début de leur douleur soit 28,9% de la population globale. Ce sont dans 51,5% des cas (50 patients) des patients présentant un syndrome coronaire aigu avec susdécalage du segment ST. Quatre-vingt patients ont un stade KILLIP à l’admission supérieur à un soit 23,9% de la population globale. La douleur atypique est, de manière significative, plus fréquente chez les diabétiques. Elle est ressentie par 20,4% de la population diabétique Vs 8,1% de la population non diabétique (p=0,0023). Les caractéristiques cliniques sont résumées dans le tableau qui suit. Tableau 21 : Caractéristiques cliniques de la population globale. Population globale N=336 % Douleur atypique 15,5 (52) Délai douleur-contact médical ˂ 6 heures 50,3 (169) Délai douleur-contact médical ˃ 12 heures 39,6 (133) Fréquence cardiaque ˃ 100 bat/min 22,6 (76) Pression systolique ˂ 90 mmHg 1,5 (5) Pression pulsée ≥ 60 mmHg 55,7 (187) Killip ≥ 2 23,9 (80) Insuffisance cardiaque 20,5 (69) En moyenne, le délai douleur-contact médical est élevé. Il dépasse les 12heures de moyenne. Dans le tableau suivant, les moyennes des différentes données cliniques sont rapportées. 87 Tableau 22 : Moyenne des données cliniques de la population globale. Moyenne SD IC95% Min Max Délai Douleur-Contact médical. Heure 15,56 17,70 13,66-17,46 0 48 Fréquence cardiaque Bat/min 83,93 20,98 81,68-86,19 27 180 Pression artérielle systolique. mmHg 142,85 30,17 139,61-146,08 60 260 Pression artérielle diastolique. mmHg 81,16 16,39 79,41-82,92 40 125 Pression artérielle moyenne. mmHg 111,92 21,98 109,56-114,28 50 190 Pression pulsée. mmHg 61,75 20,69 59,53-63,97 17 140 Killip 1,31 0,597 1,24-1,37 1 4 4.1.5. Anomalies électriques des syndromes coronaires aigus : Quatre-vingt-onze patients présentent un nouveau sous-décalage du segment ST soit 27,1% de la population globale et 55,8% des patients présentant un syndrome coronaire aigu sans sus-décalage du segment ST. La majorité des patients (77,7% des cas) présente des troubles de la repolarisation dans les dérivations antérieures. Ces troubles sont circonférentiels chez 18 patients soit 5,4% de la population globale. Les anomalies électriques sont résumées dans le tableau qui suit. 88 Tableau 23 : Anomalies électriques de la population globale. Population globale N=336 % (n) Sous décalage du segment ST 27,1 (91) Sous décalage antérieur du segment ST 17,6 (59) Sus décalage du segment ST 50,6 (170) Onde Q antérieur 15,8 (53) Bloc de branche gauche complet 2,7 (9) Bloc auriculo-ventriculaire 1er degré 2,7 (9) Bloc auriculo-ventriculaire 2ème degré 0 Bloc auriculo-ventriculaire 3ème degré 2,1 (7) Fibrillation auriculaire permanente 2,7 (9) Fibrillation paroxystique 5,1 (17) Tachycardie ventriculaire 2,4 (8) Fibrillation ventriculaire 0,9 (3) Le graphique suivant montre les différents territoires électriques atteints. Graphique 22 : Répartition de la population globale selon le territoire électrique atteint. Territoire circonférentiel 18 Territoire postérieur étendu 5,4% 64 Territoire postéro-basal 19,0% 86 25,6% Territoire postéro-inférieur 142 Territoire postérieur 42,3% 164 Territoire antérieur étendu 66 48,8% 19,6% Territoire antérieur 261 0 50 100 150 200 250 77,7% 300 89 4.1.6. Anomalies biologiques des syndromes coronaires aigus : Un taux de troponines positif (≥ 5 fois la normale) à l’admission est objectivé chez 232 patients soit 70,5% de la population globale. Un dosage des troponines à l’admission n’est pas prescrit chez 7 patients ; ce sont des patients présentant un syndrome coronaire avec sus-décalage du segment ST. Un taux d’hémoglobine inférieur à 8gr/dl est retrouvé chez six patients soit 1,8% de la population globale. Une insuffisance rénale sévère estimée selon la formule de Cockroft et Gault est retrouvée chez 20 patients soit 6,0% de la population globale. Nous comptons parmi eux, 17 hypertendus et 18 diabétiques. L’hypertension et le diabète sont d’ailleurs significativement liés à l’existence d’une insuffisance rénale sévère avec des Odds ratio respectifs de 4,26 (P=0,01) et 6,54 (P=0,004). Les données biologiques sont résumées dans le tableau suivant. Tableau 24 : Caractéristiques biologiques de la population générale. Population globale N=336 % (n) NP Troponines à l’admission ≥ 5 fois la normale 70,5 (232) 7 Cinétique troponines positive 47,6 (160) 70 Hémoglobine ˂ 11,5 gr/dl 15,2 (51) 0 Hématocrite ˂ 40 % 45,2 (152) 0 Leucocytes ≥ 10000 /mm3 44,9 (151) 0 Thrombopénie (Plaquettes ˂ 150 000 /mm3) 7,7 (26) 0 Thrombocytose (Plaquettes ≥ 450 000 /mm3) 3,0 (10) 0 Hyponatrémie (Na ˂ 135 Meq/l) 32,1 (107) 2 Hypokaliémie (K ˂ 3,5 Meq/l) 15,0 (50) 2 6,0 (20) 0 33,3 (112) 0 Glycémie à l’admission ≥ 2 gr/l 38,8 (130) 0 Glycémie à jeun ≥ 1,26 gr/l 52,1 (161) 0 HbA1c ≥ 7% 45,6 (153) 1 HbA1c ≥ 9% 19,0 (64) 1 Insuffisance rénale sévère selon Cockroft-Gault (Clairance créatinine ˂30 ml/min) Insuffisance rénale modérée selon Cockroft-Gault (Clairance créatinine = [30-60[ ml/min) 90 Dans le tableau suivant, les moyennes des différentes données biologiques sont rapportées. Tableau 25 : Moyenne des données biologiques de la population globale. Moyenne SD IC95% Min Max Troponines à l’admission fois/Nle 109,59 492,46 56,18-163,00 0 7812 Hémoglobine gr/dl 12,80 2,05 12,58-13,02 4 17 Hématocrite % 39,83 6,18 39,16-40,49 10 60 Leucocytes /mm3 10599,7 4392,53 10128,4-11671,1 3300 31300 Plaquettes 103/mm3 250,41 88,93 240,87-259,96 32 760 Natrémie Meq/l 135,8 4,49 135,3-136,2 111 148 Kaliémie Meq/l 3,5 0,604 3,44-3,57 2,0 6,0 Créatininémie mg/l 11,8 5,6 11,2-12,4 4 79 Clairance créatinine Cockroft ml/min 71,43 32,24 67,97-74,89 9 228 Clairance créatinine MDRD ml/min 65,23 23,42 62,71-67,74 7 160 Glycémie à l’admission gr/l 1,51 1,03 1,40-1,62 0 6,00 Glycémie à jeun gr/l 0,91 0,72 0,83-0,99 0 4,00 HbA1c % 6,76 2,02 6,54-6,97 1,0 14,0 Cholestérol total gr/l 1,24 0,50 1,18-1,29 HDLc gr/l 0,356 0,106 0,342-0,365 LDLc gr/l 0,560 0,565 0,499-0,621 2,00 Triglycérides gr/l 0,988 0,751 0,907-1,07 4,00 3,00 0,10 0,93 4.1.7. Echocardiographie doppler : Une échographie cardiaque doppler est pratiquée chez tous les patients. Elle est faite dans les cinq jours suivant l’admission chez 279 patients soit 83,0% de la population globale. Une hypertrophie ventriculaire gauche, définie par un index masse VG élevé, est observée chez 69 patients soit 20,5% de la population globale. Neuf d’entre eux (13,5% des cas) présentent une épaisseur pariétale relative ≥ 0,45. Le tableau suivant précise les données échocardiographiques des patients. 91 Tableau 26 : Données échocardiographiques de la population globale. Population globale N=336 % (n) NP Nombre de segments dyskinésiques ≥ 5 44,0 (148) 0 Nombre de segments hypokinétiques ≥ 5 23,2 (78) 0 Nombre de segments akinétiques ≥ 5 13,7 (46) 0 Diamètre Oreillette gauche ≥ 40mm 45,2 (152) 3 Epaisseur Septum interventriculaire ≥ 11mm 15,6 (52) 2 Epaisseur paroi postérieure ≥ 11mm 4,8 (16) 2 Hypertrophie ventriculaire gauche 20,5 (69) 0 Diamètre télédiastolique du VG indexé ˃ 31mm 29,5 (99) 2 Diamètre télésystolique du VG indéxé ˃ 21mm 41,4 (139) 2 Diamètre du VD ≥ 30mm 20,2 (68) 6 Fraction d’éjection du VG Simpson ˂ 50% 41,1 (138) 0 Rapport E/A ˃ 1 33,0 (111) 17 Rapport E/A ˃ 2 6,8 (23) 17 TRIV (Temps de relaxation isovolumétrique) ˃ 105msec 22,3 (75) 17 TDE (Temps de décélération de l’onde E) ˂ 150 16,1 (54) 9 TDE (Temps de décélération de l’onde E) ˃ 200 55,1 (185) 9 Pressions de remplissage1 élevées 11,9 (40) 2 PAPS (Pression artérielle pulmonaire systolique) ≥ 36 mmHg 11,3 (38) 2 Epanchement péricardique ≥7mm 8,3 (28) 2 92 Dans le tableau suivant, les moyennes des différentes données échocardiograhiques sont rapportées. Tableau 27 : Moyenne des données échocardiographiques de la population globale. Moyenne SD IC95% Min Max Echocardiographie faite J 2,38 1,64 2,20-2,55 0 10 Nbre segments dyskinésiques 4,48 3,12 4,14-4,81 0 13 Nbre segments hypokinétiques 2,93 2,39 2,67-3,18 0 13 Nbre segments akinétiques 1,55 2,37 1,3-1,81 0 11 Diamètre oreillette gauche mm 39,24 6,65 38,52-39,96 22 58 Epaisseur Septum InterVentriculaire mm 8,25 2,28 8,01-8,50 4 15 Epaisseur Paroi postérieure mm 7,28 1,89 7,08-7,49 3 15 Index Mass VG chez les hommes 83,79 26,05 80,41-87,17 36 181 Index Mass VG chez les femmes 86,97 32,87 80,55-93,39 28 203 Diamètre télédiastolique VG indéxé mm 28,44 4,42 27,97-28,92 18 44 Diamètre télésystolique VG indéxé mm 19,97 4,65 19,47-20,47 10 39 Diamètre VD mm 25,37 5,53 24,77-25,97 13 56 Fraction d’éjection VG Simpson % 50,46 10,96 49,28-51,63 23 75 Fraction d’éjection VG Teicholz % 54,74 11,32 53,54-55,97 17 81 Débit cardiaque Qc 3,47 1,65 3,29-3,65 0 10 Débit cardiaque indexé Qci 1,67 0,895 1,57-1,77 0 10 E/A 0,445 0,702 0,368-0,522 0 4 E/E’ Moyenné 8,70 3,83 8,29-9,12 2 27 TRIV (Temps de relaxation isovolumétrique) 92,35 25,62 89,53-94,17 20 220 TDE (Temps de décélération de l’onde E) 225,33 81,45 216,47-234,19 80 488 PAPS (Pression artérielle pulmonaire systolique) 23,70 10,61 22,56-24,84 6 74 Cinquante-sept patients présentent une fraction d’éjection du ventricule gauche inférieure à 40% selon Simpson et 30 selon Teicholz soit respectivement 17,0% et 9,0% de la population globale. Le graphique suivant répartit la population globale selon les classes de fraction d’éjection du VG estimée selon Simpson et Teicholz. 93 Graphique 23 : Répartition de la population globale selon les classes de fraction d’éjection du ventricule gauche estimée par Teicholz et Simpson. 140 120 Fraction d'éjection du VG Teicholz 37,5% Fraction d'éjection du VG Simpson 126 31,8% 100 34,8% 117 107 24,4% 24,1% 80 82 21,4% 81 72 60 13,4% 40 7,5% 20 1,5% 3,6% 5 45 25 12 0 [0-30%[ [30%-40%[ [40%-50%[ [50%-60%[ [60%-[ 4.1.8. Coronarographie : Une coronarographie est pratiquée chez 110 patients soit 32,7% de la population globale. Cinq patients ont bénéficié d’une angioplastie primaire soit 1,5% de la population globale et 3,0% de la population présentant un syndrome coronaire aigu avec sus décalage de ST. Pour le reste, l’indication est posée après test ischémique positif : en l’occurrence une scintigraphie myocardique. Le graphique suivant montre le nombre de troncs coronaires sténosés. Graphique 24 : Répartition de la population globale selon le nombre de troncs coronaires sténosés. Tritronculaire 36 32,7% Infiltration sans sténose significative 7 6,4% Monotronculaire 35 31,8% Bitronculaire 32 29,1% 94 Les lésions sténosantes prédominent sur le réseau coronaire gauche. L’interventriculaire antérieure est le tronc coronaire le plus fréquemment lésé. Sa sténose est objectivée chez 85 patients soit 77,3% des patients bénéficiant d’une coronarographie. Une sténose du tronc commun gauche est retrouvée chez 10 patients soit 9,1% des patients bénéficiant d’une coronarographie. Une angioplastie coronaire est effectuée chez 52 patients soit 47,3% de la population bénéficiant d’une coronarographie. 20 patients (38,5% des angioplasties) ont bénéficiés de la mise en place d’un stent nu (bare metal stent) ; 30 patients (57,7% des angioplasties) d’un stent actif et 2 patients (3,8% des angioplasties) de la mise en place de deux types de stents : nu et actif. Le graphique suivant rapporte la fréquence des sténoses de l’ensemble des artères coronaires ainsi que la fréquence des angioplasties avec mise en place d’un stent pour chaque tronc coronaire. Graphique 25 : Répartition de la population globale selon les troncs coronaires sténosés et des troncs coronaires bénéficiant d’une angioplastie. Artère coronaire stentée 1 3 2,7% 0 1 0,9% Rétroventriculaire postérieure Marginales de la coronaire droite Artère coronaire sténosée 19 Coronaire droite 49 44,5% 1 Marginales de la circonflexe 22 20,0% 9 Circonflexe 41 37,3% 2 Diagonales de l'IVA 19 17,3% 35 Interventriculaire antérieure 85 77,3% 0 Tronc commun gauche 10 0 9,1% 10 20 30 40 50 60 70 80 90 Un pontage aortocoronaire est indiqué par la coronarographie chez 25 patients soit 22,7% de la population bénéficiant d’une coronarographie. 95 4.1.9. Traitement : 4.1.9.1. Traitement général: Le tableau suivant résume les traitements reçus par les patients avant, pendant et après l’hospitalisation. Les inhibiteurs du système rénine angiotensine, les statines et bétabloquants sont les traitements les plus prescrits. Tableau 28 : Traitement général de la population globale. Traitement Antérieur Pop. globale N=336 % (n) Traitement Hospitalier Pop. globale N=336 % (n) Traitement de sortie Pop. globale N=332 % (n) Bétabloquants 23,2 (78) 92,3 (310) 92,5 (307) Dérivés nitrés 7,4 (25) 46,7 (157) 21,7 (72) 16,1 (54) 96,4 (324) 94,3 (313) 25,6 (86) 3,3 (11) 5,1 (17) 25,3 (85) 27,7 (93) 18,9 (63) - - 9,6 (32) 22,9 (77) 9,2 (31) 13,9 (46) Cordarone 0,9 (3) 1,8 (6) 2,1 (7) Digoxine 1,2 (4) 0,3 (1) 0 Statines 19,0 (64) 99,7 (335) 99,7 (331) Fibrates 2,4 (8) 0 0,3 (1) Inhibiteurs enzyme de conversion Antagonistes des récepteurs angiotensine II Diurétiques Spironolactone Inhibiteurs calciques 4.1.9.2. Traitement fibrinolytique hospitalier : Quatre-vingt-dix patients sont thrombolysés soit 57,2% de la population présentant un syndrome coronaire aigu avec sus décalage. Dans la majorité des cas, la ténectéplase est utilisée : 74,7% des thrombolyses (74 patients). Le reste des thrombolyses est fait par Altéplase. Quatre-vingt-cinq patients en ont bénéficié avant la sixième heure, soit 49,1% des patients présentant un syndrome coronaire avec un sus décalage du segment ST. Le graphique suivant répartit la population thrombolysée selon l’horaire de thrombolyse. 96 Graphique 26 : Répartition de la population thrombolysée selon l’horaire de thrombolyse. [6-12[ heures 14 14,1% [0-3[ heures 27 27,3% [3-6[ heures 58 58,6% 4.1.9.3. Traitement antiagrégant plaquettaire : Le tableau suivant résume les traitements antiagrégants plaquettaires prescrits avant, pendant et après hospitalisation. Tableau 29 : Traitement antiagrégant plaquettaire de la population globale. Traitement Antérieur Pop. globale N=336 % (n) Traitement Hospitalier Pop. globale N=336 % (n) Traitement de sortie Pop. globale N=332 % (n) 32,1 (108) 98,2 (330) 95,5 (317) Clopidogrel 3,6 (12) 98,8 (332) 97,9 (325) Double antiagrégation plaquettaire 3,0 (10) 97,6 (328) 94,0 (312) Charge Aspirine - 96,4 (324) - Charge Clopidogrel - 95,8 (322) - Double charge antiagrégants plaquettaire - 94,9 (319) - 2,4 (8) - 10,8 (36) Aspirine Anticoagulants oraux 4.1.9.4. Traitement anticoagulant hospitalier : L’héparinothérapie est faite exclusivement par enoxaparine. Elle est instituée chez 332 patients soit 98,8% de la population globale. La moyenne de posologie journalière effective de l’enoxaparine est de 0,019 UI (SD= 0,011). 97 La moyenne de la durée de l’héparinothérapie est de 7,90 +/- 2,33 jours. Le graphique suivant répartit la population globale selon les classes de durée de l’héparinothérapie. Graphique 27 : Répartition de la population globale sous enoxaparine selon les classes de durée d’administration. [12-[ jours 19 5,7% [8-12[ jours 207 62,3% [0-8[ jours 106 31,9% 4.1.9.5. Traitement par statines : Les statines sont prescrites à la sortie chez 331 patients soit 99,7% de la population globale sortie. Dans la majorité des cas, il s’agit de l’atorvastatine. Le graphique suivant montre les différentes statines prescrites à la sortie des patients. Graphique 28 : Répartition de la population globale selon le type de statines prescrites en traitement de sortie. Simvastatine 93 28,1% Fluvastatine 48 14,5% Rosuvastatine 1 0,3% Atorvastatine 189 57,1% 4.1.9.6. Traitement du diabète : Au cours de l’hospitalisation, le diabète est exclusivement traité par insulinothérapie adaptée aux chiffres de la glycémie capillaire. 98 Un traitement combiné (insuline + metformine) est prescrit à la sortie chez 30 patients soit 15,1% de la population diabétique. Une intensification du traitement du diabète par insulinisation est opérée chez 87 patients soit 43,7% de la population diabétique. Le tableau suivant résume le traitement du diabète avant, pendant et après hospitalisation. Tableau 30 : Traitement du diabète de la population globale. Traitement Antérieur Pop. diabétique connue N=164 % (n) Traitement Hospitalier Pop. diabétique Traitement de sortie Pop. diabétique N=201 % (n) N=199 % (n) Antidiabétiques oraux 39,0 (64) 0 3,5 (7) Metformine 69,5 (114) 0 34,7 (69) 1879,39 0 1827,54 25,31 0 23,90 35,6 (60) 86,6 (174) 77,9 (155) 0,637 - 0,524 Metformine Posologie mg/j Metformine Posologie indexée mg/Kg/j Insuline Insuline Posologie indexée mg/Kg/j Le schéma insulinique avec double prémix est le plus prescrit à la sortie : 37,7% de la population diabétique. Le tableau suivant résume les différents schémas d’insuline utilisés. Tableau 31 : Répartition de la population diabétique selon le type de schéma insulinique prescrit en traitement de sortie. n N=199 % Traitement de sortie Pop. diabétique sous insuline N=155 % Schéma basal 18 9,0 11,6 Schéma basal/bolus 53 26,6 34,2 Schéma double prémix 75 37,7 48,4 Schéma double insuline ordinaire/une prémix 8 4,0 5,2 Schéma insuline ordinaire 1 0,5 0,6 Effectif Traitement de sortie Pop. diabétique 99 4.1.10. Complications : La durée moyenne d’hospitalisation est de 8,63 +/- 2,63 jours avec des extrêmes allant de 3 à 30 jours. La fréquence des patients ayant séjourné plus de 12 jours est de 28 patients soit 8,3% de la population générale. Une extension des troubles de la repolarisation à l’ECG est observée, durant l’hospitalisation chez 56 patients soit 16,7% de la population générale. Les sept tableaux suivants rapportent et décrivent les différentes complications présentées par les patients de la population globale. Tableau 32 : Complications de la population globale. Population globale N=336 % (n) Complications rythmiques 11,9 (40) Complications de conduction 9,2 (31) Complications hémodynamiques 15,2 (51) Complications mécaniques 12,5 (42) Complications péricardiques 44,3 (149) Complications thromboemboliques 7,4 (25) Complications hémorragiques 3,6 (12) Tableau 33 : Complications rythmiques de la population globale. Population globale N=336 % (n) Complications rythmiques 11,9 (40) Extrasystoles auriculaires 0,3 (1) Extrasystoles jonctionnelles 0,3 (1) Extrasystoles ventriculaires bigéminisme 2,4 (8) Fibrillation auriculaire paroxystique 4,5 (15) Fibrillation auriculaire permanente 1,8 (6) Tachycardie ventriculaire 1,8 (6) Fibrillation ventriculaire 0,9 (3) 100 Tableau 34 : Complications de conduction de la population globale. Population globale N=336 % (n) Complications de conduction 9,2 (31) Bloc auriculo-ventriculaire 1er degré 1,5 (5) Bloc auriculo-ventriculaire 2ème degré 0 Bloc auriculo-ventriculaire 3ème degré 2,1 (7) Bloc de branche gauche incomplet 2,1 (7) Bloc de branche gauche complet 0,6 (2) Bloc de branche droit incomplet 0,6 (2) Bloc de branche droit complet 1,2 (4) Hémibloc antérieur gauche 1,2 (4) Tableau 35 : Complications hémodynamiques de la population globale.. Population globale N=336 % (n) Complications hémodynamiques 15,2 (51) Insuffisance ventriculaire gauche 6,3 (21) Œdème aigu pulmonaire 7,1 (24) Choc cardiogénique 0,6 (2) Choc vagal 0,9 (3) Insuffisance ventriculaire droit extension 0,3 (1) 101 Tableau 36 : Complications mécaniques de la population globale. Population globale N=336 % (n) Complications mécaniques 12,5 (42) Insuffisance mitrale ischémique 11,0 (37) Anévrisme du ventricule gauche 3,0 (10) Communication interventriculaire 0,3 (1) Association IM et anévrisme 1,5 (5) Tableau 37 : Complications thromboemboliques de la population globale. Population globale N=336 % (n) Complications thromboemboliques 7,4 (25) Thrombus intraventriculaire gauche 3,3 (11) Contraste spontané 4,2 (14) Tableau 38 : Complications hémorragiques de la population globale. Population globale N=336 % (n) Complications hémorragiques 3,6 (12) Hémorragie mineure 2,7 (9) Hémorragie majeure 0,9 (3) 102 4.1.11. Evolution et événements cardiovasculaires : Le taux de mortalité toute cause des patients inclus de la population globale est de 1,2% en intra hospitalier, 3,9% à J 30 de l’hospitalisation, 4,2% 6 mois de l’hospitalisation et 5,1% à 12 mois de l’hospitalisation. Le tableau suivant rapporte et décrit les évènements cardiovasculaires qui ont émaillé l’évolution sur 12 mois des patients de la population globale. Tableau 39 : Evénements cardiovasculaires émaillant l’évolution de la population globale. Population globale N=336 % (n) Décès hospitalisation 1,2 (4) A J 30 d’hospitalisation Evénements cardiovasculaires 3,9 (13) Décès toute cause 2,1 (7) Insuffisance cardiaque 1,2 (4) Infarctus du myocarde 0,3 (1) Accident vasculaire cérébral 0 A 6 mois d’hospitalisation Evénements cardiovasculaires 9,5 (32) Décès toute cause 4,2 (14) Insuffisance cardiaque 3,0 (10) Infarctus du myocarde 2,7 (9) Accident vasculaire cérébral 0,3 (1) A 12 mois d’hospitalisation Evénements cardiovasculaires 11,0 (37) Décès 5,1 (17) Insuffisance cardiaque 3,3 (11) Infarctus du myocarde 3,3 (11) Accident vasculaire cérébral 0,6 (2) 103 4.2. Etude descriptive de la population présentant une maladie polyvasculaire : 4.2.1. Maladie polyvasculaire : 4.2.1.1. Prévalence de la maladie polyvasculaire : La prévalence de la maladie polyvasculaire chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu est de 28,9%. Le tableau suivant rapporte les prévalences de la maladie polyvasculaire, cérébro-vasculaire et de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs. Tableau 40 : Maladie polyvasculaire dans la population globale. Population globale N=336 % (n) SCA ST+ N=173 % (n) SCA STN=163 % (n) Maladie polyvasculaire 28,9 (97) 26,6 (46) 31,3 (51) Maladie cérébro-vasculaire 20,8 (70) 21,4 (37) 20,2 (33) Artériopathie oblitérante des membres inférieurs 16,1 (54) 13,3 (23) 19,0 (31) 4.2.1.2. Caractéristiques cliniques de la population polyvasculaire : La population polyvasculaire est composée de 62 hommes (63,9%) et 35 femmes (36,1%). Elle est hypertendue dans 79,4% des cas et diabétique dans 71,1% des cas. Dans cette population, un tabagisme est rapporté par 58 patients soit 59,8% des cas. Une dyslipidémie y est connue dans 42,3% des cas (soit par 41 patients). Une obésité est objectivée chez 20 patients polyvasculaires (soit 20,6% des cas) et une maigreur chez 5 d’entre eux (soit 5,2% des cas). Une obésité abdominale est présente chez 50 patients polyvasculaires (soit 51,5% des cas). Un syndrome métabolique est diagnostiqué chez 72 patients polyvasculaires (soit 74,2 des cas). A l’admission, 39 patients polyvasculaires présentent un stade KILLIP supérieur à 1 (soit 40,2% des cas) et 34 d’entre eux une insuffisance cardiaque (soit 35,1% des cas). Concernant les anomalies biologiques, la population polyvasculaire présente un taux d’hémoglobine inférieur à 11,5gr/dl dans 25,8% des cas (soit 25 patients polyvasculaires), et une thrombopénie dans 8,2% des cas (soit 8 patients polyvasculaires). Après estimation de la clairance à la créatinine par la formule de Cockroft et Gault, une insuffisance rénale modérée est notée chez 43 partients polyvasculaires (soit 44,3% des cas). 104 Une insuffisance rénale sévère est, quant à elle, objectivée chez quinze patients polyvasculaires (soit 15,5% des cas). 4.2.1.3. Prévalence de la maladie polyvasculaire symptomatique: La prévalence de la maladie polyvasculaire symptomatique chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu est de 12,5%. Le tableau suivant rapporte les fréquences de la maladie polyvasculaire symptomatique, cérébro-vasculaire symptomatique et de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs symptomatique. Tableau 41 : Maladie polyvasculaire symptomatique dans la population globale. Maladie polyvasculaire symptomatique Maladie cérébro-vasculaire symptomatique Artériopathie oblitérante des membres inférieurs symptomatique Population globale N=336 % (n) SCA ST+ N=173 % (n) SCA STN=163 % (n) 12,5 (41) 12,1 (21) 12,3 (20) 5,1 (17) 6,9 (12) 3,1 (5) 7,1 (24) 6,4 (11) 8,0 (13) 4.2.1.4. Type d’atteinte vasculaire de la population polyvasculaire : Vingt-sept patients présentent une association artériopathie oblitérante des membres inférieurs et une maladie cérébrovasculaire, soit 8,0% de la population globale et 27,8% de la population polyvasculaire. Sur la figure suivante est représentée dans la population polyvasculaire la proportion de chaque type d’atteinte vasculaire. 105 Figure 12 : Répartition de la population polyvasculaire selon le type d’atteinte vasculaire. Maladie cérébrovasculaire Artériopathie oblitérante des membres inférieurs AOMI+MCV 27 patients 8,0% Pop Glob 27,8% Pop PVasc MCV seule 43 patients 12,8% Pop. Glob 44,4% Pop. PVasc AOMI seule 27 patients 8,0% Pop. Glob 27,8% Pop. PVasc Soixante-dix patients présentent une atteinte simultanée de deux lits vasculaires, soit 20,8% de la population globale et 72,2% de la population polyvasculaire. Trente-six patients présentent cette même atteinte simultanée mais de manière symptomatique, soit 10,7% de la population globale. Enfin, six patients présentent de manière simultanée et symptomatique trois lits vasculaires lésés, soit 1,8% de la population globale. Le graphique suivant illustre cet état de fait. Graphique 29 : Répartition de la population globale selon le nombre de lits vasculaires lésés et le type d’atteinte (symptomatique Vs symptomatique+asymptomatique). 80 20,9% Atteinte symptomatique et asymptomatique 70 70 Atteinte symptomatique 60 50 40 10,7% 30 36 8,0% 27 20 1,8% 6 10 0 Deux lits vasculaires lésés Trois lits vasculaires lésés 106 4.2.2. Maladie cérébrovasculaire : La prévalence de la maladie cérébrovasculaire polyvasculaire chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu est de 20,8%. 4.2.2.1. Données cliniques de la maladie cérébrovasculaire : La population porteuse d’une maladie cérébrovasculaire est composée de 44 hommes (62,9%) et 26 femmes (37,1%). Elle est symptomatique chez 17 patients soit 24,3% de la population porteuse d’une maladie cérébrovasculaire. Comme le montre le tableau suivant, la majorité rapporte une un accident vasculaire cérébral ischémique constitué. Aucun ne rapporte un antécédent d’accident vasculaire cérébral hémorragique. Chez huit patients, l’accident vasculaire cérébral date de moins de cinq ans soit 47,1% des patients ayant une maladie cérébrovasculaire symptomatique. Chez onze d’entre eux, il date de moins de dix ans. Tableau 42 : Maladie cérébrovasculaire de la population globale. Population globale N=336 % (n) Population porteuse de maladie cérébrovasculaire symptomatique N=17 % (n) 20,8 (70) - 15,7 (53) - 5,1 (17) - AVC ischémique constitué 3,6 (12) 70,6 AVC ischémique transitoire 1,5 (5) 29,4 Maladie cérébro-vasculaire Maladie cérébro-vasculaire asymptomatique Maladie cérébro-vasculaire symptomatique 4.2.2.2. Données échographiques de la maladie cérébrovasculaire : Cinquante-six patients (16,7%) de la population globale présentent une sténose carotidienne. Elle est bilatérale chez 20 patients. Une sténose supérieure ou égale à 70%, selon l’estimation NASCET, est objectivée chez 35 patients soit 10,4% de la population globale. Deux patients présentent une occlusion de la carotide interne. 107 Tableau 43 : Répartition de la population globale selon les sténoses carotidiennes. Population globale N=336 % (n) Population avec sténose carotidienne N=56 % (n) Sténose carotide 16,7 (56) Sténose carotide droite 12,2 (41) 73,2 (41) Sténose carotide gauche 10,4 (35) 62,5 (35) Sténose carotide bilatérale 6,0 (20) 35,7 (20) Sténose carotide ≥70% 10,4 (35) 62,5 (35) Occlusion carotidienne 0,6 (2) 3,8 (2) La fréquence de la sténose carotidienne externe est de 18 soit 5,4% de la population globale. Elle est bilatérale chez deux patients. Les axes vasculaires à destinée cérébrale sont les carotides internes et les artères vertébrales. Comme le montre le graphique suivant, 28 patients, soit 8,3% de la population globale, présentent au moins deux axes ayant une lésion sténotique significative. Un patient a une atteinte de ses quatre axes vasculaires à destinée cérébrale. Il présente une occlusion des deux artères vertébrales et une sténose carotidienne interne bilatérale. Sur le plan symptomatique, il souffre de vertiges positionnels invalidants. Graphique 30 : Répartition de la population globale selon le nombre d’axes à destinée cérébrale sténosés ou occlus. Un axe lésé 33 9,8% Deux axes lésés 24 7,1% Aucun axe lésé 276 81,9% Trois axes lésés 3 0,9% Quatre axes lésés 1 0,3% 108 La plaque athéroscléreuse des troncs supra-aortiques siège le plus souvent au niveau bulbaire. Un plaque bulbaire est retrouvée chez 206 patients soit 61,3% de la population générale. Elle est bilatérale chez 111 patients, hypoéchogène chez 84 et présente un débord endoluminal supérieur à 3mm chez 107 patients soit 31,8% de la population globale. L’existence simultanée chez un même patient d’une plaque athéroscléreuse au niveau carotidien commun, externe et interne est objectivée chez 19 patients soit 5,7% de la population globale. Le tableau suivant décrit l’infiltration athéroscléreuse retrouvée en échographie doppler des troncs supra-aortiques Tableau 44 : Description des lésions athéroscléreuses carotidiennes de la population globale. Population globale N=336 % (n) Plaque carotide droite 65,5 (220) Plaque carotide gauche 65,8 (221) Plaque carotide commune 25,0 (84) Plaque carotide commune hyperéchogène 14,6 (49) Plaque bifurcation 32,1 (108) Plaque carotide externe 15,2 (51) Plaque bulbaire 61,3 (206) Plaque bulbaire bilatérale 33,0 (111) Plaque bulbaire hypoéchogène 25,0 (84) Plaque bulbaire ˃3mm 31,8 (107) 4.2.2.3. Le carotide plaque score : La moyenne du carotide plaque score de la population globale est de 4,45 mm +/- 4,42 ; IC95% (3,98-4,92) avec des extrêmes allant de 0 à 21mm. La fréquence des patients ayant un carotide plaque score ≥ 7mm est de 91 soit 27,1% de la population globale. La fréquence des patients ayant un carotide plaque score ≥ 12mm est de 29 soit 8,6% de la population globale. 109 Le graphique montre la répartition de la population globale selon les classes de carotides plaque score. Graphique 31 : Répartition de la population globale selon les classes de carotide plaque score. 250 200 200 150 95 100 50 30 R² = 0,9969 0 [0-5[ mm [5-10[ mm [10-15[ mm 9 [15-20[ mm 2 [20-…[ mm -50 4.2.3. Artériopathie oblitérante des membres inférieurs : La prévalence de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu est de 16,1%. 4.2.3.1. Données cliniques de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs : L’artériopathie oblitérante des membres inférieurs touche 36 hommes (66,7%) et 18 femmes (33,3%). Elle est symptomatique chez 24 patients soit 44,4% de la population artéritique (AOMI). Comme le montre le tableau suivant, la majorité des patients artéritiques symptomatiques rapportent une claudication intermittente. Aucun ne présente de troubles trophiques au moment de l’hospitalisation. 110 Tableau 45 : Symptômes ischémiques des patients ayant une artériopathie oblitérante des membres inférieurs. Population AOMI N=54 % (n) Population AOMI symptomatique N=24 % (n) AOMI symptomatique 44,4 (24) - AOMI asymptomatique 55,6 (30) - Claudication intermittente 38,9 (21) 87,5 (21) Antécédents de troubles trophiques 7,4 (4) 16,7 (4) Antécédents d’amputation vasculaire 9,25 (5) 20,8 (5) Angioplastie ou pontage périphérique 7,4 (4) 16,7 (4) Trente-trois patients présentent une artériopathie oblitérante des membres inférieurs peu compensée ou avec un retentissement hémodynamique sévère (IPS˂0,75). Ceci correspond à 9,8% de la population globale et 61,1% de la population artéritique. Treize d’entre eux restent totalement asymptomatique. Ces derniers sont en majorité diabétiques : 10 diabétiques. Vingt-quatre patients présentent des artères incompressibles (IPS≥1,3) soit 7,2% de la population globale. Seize d’entre eux sont diabétiques. Le tableau suivant répartit la population globale selon les classes de l’index de pression systolique. Tableau 46 : Sévérité de la perte de charge hémodynamique décrite par l’index de pression systolique dans la population globale et la population artériopathie oblitérante des membres inférieurs. Population globale N=336 % (n) Population AOMI N=54 % (n) AOMI avec retentissement sévère 2,1 (7) 13,0 (7) AOMI peu compensée 7,7 (26) 48,1 (26) AOMI bien compensée 6,3 (21) 38,9 (21) IPS = [0,9-1,0[ 14,0 (47) - IPS = [1,0-1,3[ 62,8 (211) - 7,2 (24) - Médiacalcose IPS ≥ 1,3 111 4.2.3.2. Données échographiques de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs : Une plaque athéromateuse est objectivée au niveau de l’artère fémorale commune chez 182 patients soit 54,2% de la population globale et 47 patients (87,0%) de la population artéritique. Elle est bilatérale chez 120 patients soit 35,7% de la population globale et 38 patients (70,4%) de la population artéritique. Un femoral Plaque Score supérieur ou égal à 5 est retrouvé chez 24 patients artéritiques soit 44,4% de cette population. Le tableau suivant décrit la fréquence des lésions athéromateuses au niveau fémoral commun. Tableau 47 : Description des lésions athéroscléreuses fémorale commune dans la population globale et la population artériopathie oblitérante des membres inférieurs. Population globale N=336 % (n) Population AOMI N=54 % (n) Plaque fémorale commune 54,2 (182) 87,0 (47) Plaque fémorale commune bilatérale 35,7 (120) 70,4 (38) Plaque fémorale commune droite 47,6 (160) 85,2 (46) Plaque fémorale commune gauche 42,3 (142) 72,2 (39) Femoral plaque score ≥5mm 16,1 (54) 44,4 (24) Femoral plaque score ≥7mm 3,6 (12) 14,8 (8) L’arbre artériel est subdivisé en trois étages : un étage proximal comprenant les axes iliaques, un étage moyen comprenant les axes fémoraux et un étage distal comprenant les axes poplités et jambiers. Une surcharge athéromateuse de l’arbre artériel des membres inférieurs est retrouvée chez 244 patients soit 72,6% de la population globale. Elle est étagée, touchant les trois étages de l’arbre artériel des membres inférieurs, chez 142 patients soit 42,3% de la population globale et chez 46 patients artéritiques soit 85,2% de cette population. Sur le graphique suivant, la répartition des lésions athéromateuses dans l’arbre artériel des membres inférieurs est illustrée. 112 Graphique 32 : Répartition de la population globale et de la population AOMI selon la surcharge athéromateuse à l’échographie doppler des membres inférieurs. 100,0% 100% 98,1% 90% 80% 72,6% 60% 54 50% 85,2% 69,0% 70% 40% 94,4% 88,9% 244 50,9% 48 171 53 49,7% 51 42,3% 232 30% 167 20% 12,4%11,1% 10% 42 0% Surcharge athéromateuse 46 Surcharge athéromateuse proximale Population globale Surcharge athéromateuse moyenne Population AOMI 142 6 Surcharge Surcharge Surcharge athéromateuse athéromateuse athéromateuse distale étagée touchant 2 étagée touchant 3 étages étages Dans la population globale, les sténoses des axes iliaques (étage proximal) sont les plus fréquentes. Elles touchent 12,2% de cette population. Comme illustré dans le graphique suivant, nombreuses sont les sténoses artérielles qui ne se traduisent pas par une baisse de l’index de pression systolique en dessous de 0,9 (définition de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs). Ceci est d’autant plus vrai que la sténose est haut située. Mieux encore, 12 patients (3,6% de la population globale) à l’index de pression systolique supérieur à 0,9 présentent des sténoses artérielles aux trois étages de l’arbre artériel. Graphique 33 : Répartition de la population globale et de la population AOMI selon la sténose athéromateuse à l’échographie doppler des membres inférieurs. 100% 90% 74,1% 80% 70% 60% 50% 40 40% 30% 10% 33,3% 22,3% 20% 12,2% 22 75 41 0% Sténose athéromateuse Population globale 46,3% 40,7% Sténose athéromateuse proximale 25 18 10,4% 9,5% 35 32 Sténose athéromateuse moyenne Population AOMI 20,4% 14,6% 11 49 13,0% 5,7% 19 7 Sténose Sténose Sténose athéromateuse athéromateuse athéromateuse distale étagée touchant 2 étagée touchant 3 étages étages 113 Les occlusions artérielles sont moins fréquentes que les sténoses artérielles. Elles sont retrouvées chez 10,7% patients de la population globale et 53,7% de la population AOMI. Elles se traduisent fréquemment par une baisse de l’index de pression systolique. Tous les patients de la population globale ayant une occlusion proximale ou moyenne, touchant deux ou trois étages ont un index de pression systolique en dessous du seuil de 0,9 : ce qui définit l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs. La baisse de cet index reste inconstante lorsque l’occlusion est distale. Le graphique illustre cet état de fait. Graphique 34 : Répartition de la population globale et de la population AOMI selon l’occlusion athéromateuse à l’échographie doppler des membres inférieurs. 60% 53,7% 50% 40,7% 40% 29 30% 27,8% 22 20% 10,7% 10% 36 0% 0,9% 3 Occlusion athéromateuse Population globale 16,7% 15 8,6% 5,6% 4,5% 3 15 Occlusion athéromateuse proximale Occlusion athéromateuse moyenne Population AOMI 29 2,7% 9 9 0,3% 1,9% 1 1 Occlusion Occlusion Occlusion athéromateuse athéromateuse athéromateuse distale étagée touchant 2 étagée touchant 3 étages étages En ce qui concerne la démodulation et l’amortissement du flux artériel au doppler pulsé, Le constat, dans des proportions moindres, est le même que pour l’occlusion artérielle. C’est-àdire qu’un index de pression systolique au-dessus de 0,9 n’exclut pas l’existence d’une démodulation ou d’un amortissement du flux, surtout en distalité. Ainsi, à l’étage distal (axes jambiers surtout), 20 patients présentent une démodulation du flux et 12 un amortissement du flux sans qu’une baisse de l’index de pression systolique en dessous de 0,9 ne soit constaté. La démodulation et l’amortissement restent néanmoins plus fréquents dans la population AOMI touchant respectivement 85,2% et 83,3% de cette population. Les deux graphiques suivants représentent la répartition, dans la population globale et AOMI, de la démodulation et de l’amortissement du flux dans l’arbre artériel des membres inférieurs. 114 Graphique 35 : Répartition de la population globale et de la population AOMI selon la démodulation du flux à l’échographie doppler des membres inférieurs. 85,2% 90% 85,2% 80% 70% 60% 48,1% 50% 46 46 40% 31,5% 30% 20% 10% 26 19,6% 19,6% 13,0% 66 2,4% 8 0% 7 13,0% 17 8,3% 5,4% 66 28 2,4% 7 18 8 Démodulation du Démodulation du Démodulation du Démodulation du Démodulation du Démodulation du flux flux proximale flux moyenne flux distale flux étagée flux étagée touchant 2 étages touchant 3 étages Population globale Population AOMI Graphique 36 : Répartition de la population globale et de la population AOMI selon l’amortissement du flux à l’échographie doppler des membres inférieurs. 90% 83,3% 83,3% 80% 70% 60% 50% 45 45 37,0% 40% 29,6% 30% 20% 17,0% 10% 57 0% 20 1,2% 4 5,6% 6,3% 3 21 17,0% 57 16 4,8% 16 1,2% 4 5,6% 3 Amortissment du Amortissment du Amortissement du Amortissment du Amortissment du Amortissement du flux flux proximal flux moyen flux distal flux étagé flux étagé touchant 2 étages touchant 3 étages Population globale Population AOMI 115 Une médiacalcose diagnostiquée en échographie doppler des membres inférieurs est objectivée, comme le montre le tableau suivant, chez 162 patients soit 48,2% de la population globale. Il s’agit dans 95,1% des cas (154 cas) de patients diabétiques. Une médiacalcose sévère touchant les artères fémorales superficielles et les axes jambiers est retrouvée chez 57 diabétiques soit 28,4% de la population diabétique. Il s’agit pour 41 d’entre eux de diabétique de plus de dix ans d’ancienneté. Tableau 48 : Répartition de la population globale et de la population diabétique selon la médiacalcose à l’échographie doppler des membres inférieurs Pop. globale Pop. diabétique N=336 % (n) N=201 % (n) Pop. avec médiacalcose N=162 % Médiacalcose 48,2 (162) 76,6 (154) 100,0 Médiacalcose légère 14,0 (47) 22,9 (46) 29,0 Médiacalcose modérée 15,5 (52) 25,4 (51) 32,1 Médiacalcose sévère 18,8 (63) 28,4 (57) 38,9 4.2.4. Anévrisme de l’aorte abdominale : La prévalence de l’anévrisme de l’aorte abdominale chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu est de 1,8% : soit 6 patients de la population globale. Cinq d’entre eux sont des hommes. La fréquence des patients ayant une aorte de grand diamètre est de 107 soit 31,8% de la population globale. La moyenne du diamètre de l’aorte abdominale est de 18,51mm +/-3,63 avec des extrêmes allant de 10,0mm à 44,0mm. Comme le montre le tableau suivant, la moyenne du diamètre de l’aorte abdominale est significativement plus élevée chez les hommes que chez les femmes. Cette moyenne augmente aussi de manière significative avec l’âge. La moyenne du diamètre de l’aorte abdominale dépasse 20,0 mm pour les patients âgés de plus de 75ans. 116 Tableau 49 : Moyenne du diamètre de l’aorte abdominale. Diamètre de l’aorte abdominale Moyenne SD IC95% Min Max P Population globale 18,51 3,63 18,12-18,90 10,00 44,00 - Population masculine 19,35 3,65 18,88-19,83 12,00 44,00 Population féminine 16,62 2,80 16,07-17,16 10,00 31,00 Population âgée [0-60[ 17,66 2,53 17,21-18,11 12,00 30,00 Population âgée [60-75[ 18,50 3,35 17,95-19,06 10,00 39,00 Population âgée [75-0[ 20,06 5,13 18,83-21,29 13,00 44,00 ˂10-9 ˂10-4 La fréquence des patients ayant un diamètre de l’aorte ≥ 25mm est de 12 soit 3,6% de la population globale. Dix d’entre eux sont des hommes. Graphique 37 : Répartition de la population globale, masculine et féminine selon les classes de diamètre de l’aorte abdominale. 0,8 74,0% Population globale 0,7 Population masculine 59,8% 0,6 Population féminine 53,4% 0,5 39,7% 0,4 0,3 0 30,1% 124 92 0,2 0,1 77 201 15,4% 6,5% 22 101 2,6% 16 6 [0-15[ mm [15-20[ mm 0,9% 1,8% 2,1% 1,0% 9 5 [20-25[ mm 6 1 [25-30[ mm 1,8% 2,1% 1,0% 6 5 1 [30-...[ mm 117 Graphique 38 : Répartition des classes d’âge de la population globale selon les classes de diamètre de l’aorte abdominale. 0,8 [0-60[ ans 73,0% 0,7 [60-75[ ans 0,6 [75-…[ ans 51,8% 52,2% 0,5 Poly. ([0-60[ ans) 0,4 38,3% 33,3% 92 Poly. ([60-75[ ans) Poly. ([75-…[ ans) 0,3 73 36 0,2 0,1 0 -0,1 6,3% 7,8% 4,3% 8 11 19,0% 54 23 24 3 [0-15[ mm 0,8% 1,4% 1 [15-20[ mm [20-25[ mm 2 4,3% 3 [25-30[ mm 5,9% 0,8% 0,7% 1 1 4 [30-...[ mm -0,2 4.3. Etude analytique : 4.3.1. Etude analytique univariée des facteurs liés de manière prédictive à la maladie polyvasculaire chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu : 4.3.1.1. Facteurs de risque cardiovasculaire : Les facteurs de risque cardiovasculaire liés significativement en analyse univariée à la maladie polyvasculaire chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu sont : Un âge supérieur ou égal à 75ans. Une durée d’exposition au tabac supérieure ou égale à 30ans. Une dyslipidémie connue à l’admission. L’existence d’un traitement hypolipémiant à l’admission. Une hypertension artérielle. Une hypertension artérielle de plus de dix ans. Un diabète. Un diabète de plus de dix ans. Un diabète sous insulinothérapie. Un diabète sous metformine. Une maigreur définie par un Body mass Index inférieur à 18 Kg/m2. Un syndrome métabolique Le tableau suivant rapporte les facteurs de risque cardiovasculaire testés, en analyse univariée, pour révéler un éventuel lien significatif avec la maladie polyvasculaire. 118 Tableau 50 : Analyse univariée des facteurs de risque cardiovasculaire liés à la maladie polyvasculaire. Total N=336 % (n) Pop. SCA seul N=239 % (n) Pop. Polyvasculaire N=97 % (n) Age moyen 63,33 61,07 68,90 Age ≥ 75ans 20,5 (69) 15,5 (37) 33,0 (32) 2,69 ˂10-3 Sexe masculin 69,0 (232) 33,7 (173) 26,7 (62) 0,90 0,19 Ménopause 28,0 (94) 25,1 (60) 35,0 (34) 1,61 0,07 Tabac 59,5 (200) 59,4 (142) 59,8 (58) 1,01 0,98 Tabac actif ou récent 36,0 (121) 35,98 (86) 36,08 (35) 1,00 0,99 Tabac sevré 23,5 (79) 23,4 (56) 23,7 (23) 1,02 0,96 Tabac à fumer 53,6 (180) 54,0 (129) 52,6 (51) 0,94 0,82 Tabac à chiquer 19,0 (64) 19,2 (46) 18,6 (18) 0,96 0,88 Toxicomanie 3,0 (10) 3,8 (9) 1,0 (1) 0,27 0,18 Tabac exposition ≥ 30 31,8 (107) 26,4 (63) 45,4 (44) 2,32 ˂10-3 Tabac ≥ 30 P/A 42,3 (142) 38,1 (91) 52,6 (51) 1,80 0,01 Tabac ≥ 50 P/A 23,2 (78) 20,5 (49) 29,9 (29) 1,65 0,06 Dyslipidémie connue 33,0 (111) 29,3 (70) 42,3 (41) 1,77 0,02 Dyslipidémie avérée 89,2 (298) 88,7 (211) 90,6 (87) 1,24 0,60 Hypercholestérolémie 67,7 (226) 66,4 (158) 70,8 (68) 1,23 0,43 HDLc bas 74,3 (248) 75,2 (179) 71,9 (69) 0,84 0,53 LDLc Haut 36,5 (122) 36,6 (85) 36,5 (35) 1,00 0,99 Triglycérides Haut 43,4 (145) 44,5 (106) 40,6 (39) 0,85 0,51 Cholestérol total haut 30,2 (101) 29,8 (71) 31,3 (30) 1,07 0,80 Traitement hypolipémiant 21,2 (71) 18,1 (43) 28,9 (28) 1,84 0,03 Odds ratio P ˂10-7 119 Tableau 50 bis : Analyse univariée des facteurs de risque cardiovasculaire liés à la maladie polyvaculaire. Total N=336 % (n) Pop. SCA seul N=239 % (n) Pop. Polyvasculaire N=97 % (n) Odds ratio P HTA 58,6 (197) 50,2 (120) 79,4 (77) 3,82 ˂10-6 HTA ≥ 10ans 27,1 (91) 21,8 (52) 40,2 (39) 2,42 ˂10-3 HTA trithérapie ou plus HTA bithérapie ou plus 20,5 (69-35,0) 34,8 (117-59,4) 16,4 (39-32,5) 30,1 (30-39,0) 1,33 0,35 29,3 (70-58,3) 48,4 (47-61,0) 1,12 0,71 Diabète 59,8 (201) 55,2 (132) 71,1 (69) 2,00 ˂10-2 Diabète sous insuline 18,2 (61) 13,4 (32) 29,9 (29) 2,76 ˂10-3 0,637 0,695 0,575 33,9 (114) 29,7 (71) 44,3 (43) 25,31 23,87 27,67 17,9 (60) 15,5 (37) 23,7 (23) 1,70 0,07 Diabète découvert 11,0 (37) 12,1 (29) 8,2 (8) 0,65 0,30 Diabète ≥ 10ans 25,3 (85) 21,8 (52) 34,0 (33) 1,85 0,02 Hérédité Cvx 10,7 (36) 12,1 (29) 7,2 (7) 0,56 0,19 Moyenne BMI 26,33 26,63 25,59 Obésité 21,7 (73) 22,2 (53) 20,6 (20) 0,91 0,75 Surcharge pondérale 41,4 (139) 43,5 (104) 36,1 (35) 0,73 0,21 Maigreur 2,4 (8) 1,3 (3) 5,2 (5) 4,27 0,03 Moyenne tour de taille 96,13 96,41 95,46 Tour de taille élevé 46,1 (155) 43,9 (105) 51,5 (50) 1,36 0,20 Syndrome métabolique 60,1 (202) 54,4 (130) 74,2 (72) 2,41 ˂10-3 Posologie insuline indexée Diabète sous Metformine Posologie Metformine indéxée Diabète sous sulfamides 0,19 1,88 0,01 0,06 0,06 0,5 120 Les patients polyvasculaires présentent en moyenne, et de manière significative, plus de facteurs de risque cardiovasculaire. L’existence d’au moins cinq facteurs de risque cardiovasculaire est liée de manière significative à la maladie polyasculaire avec un Odds ratio de 2,32. Les moyennes des scores de risque cardiovasculaire (HEART score, SCORE et Framingham) sont plus élevées pour la population polyvasculaire. Contrairement au score Framingham, Un score de risque HEART score ou SCORE élevé (supérieur à 5%) est significativement lié à la maladie polyvasculaire avec des Odds ratio respectifs de 1,68 et 1,98. Tableau 51 : Analyse univariée des scores de risque cardiovasculaire liés à la maladie polyvasculaire. Total N=336 % (n) Pop. SCA seul N=239 % (n) Pop. Polyvasculaire N=97 % (n) Odds ratio P Nombre de FdR ≥ 3 91,4 (307) 90,4 (216) 93,8 (91) 1,61 0,31 Nombre de FdR ≥ 5 35,4 (119) 29,7 (71) 49,5 (48) 2,32 ˂10-3 Moyenne Nbre FdR 4,07 3,89 4,53 ˂10-4 Moyenne HEART 4,06 3,64 5,08 ˂10-3 Moyenne SCORE 7,44 5,78 11,55 ˂10-6 Moyenne Framingham 40,84 37,37 49,45 ˂10-4 HEART élevé 33,9 (114) 30,5 (73) 42,3 (41) 1,68 0,04 SCORE élevé 47,0 (158) 42,3 (101) 58,8 (57) 1,98 0,005 Framingham élevé 74,4 (250) 72,8 (174) 78,4 (76) 1,40 0,25 4.3.1.2. Facteurs de présentation clinique du syndrome coronaire aigu : Les facteurs de présentation clinique du syndrome coronaire aigu liés significativement en analyse univariée à la maladie polyvasculaire sont : Un stade KILLIP supérieur ou égal à 2. Une insuffisance cardiaque à l’admission. Le tableau suivant rapporte les facteurs de présentation clinique du syndrome coronaire aigu testés, en analyse univariée, pour révéler un éventuel lien significatif avec la maladie polyvasculaire. 121 Tableau 52 : Analyse univariée des facteurs de Présentation clinique du syndrome coronaire aigu liés à la maladie polyvasculaire. Total N=336 % (n) Pop. SCA seul N=239 % (n) Pop. Polyvasculaire N=97 % (n) Odds ratio P IDMST+ 51,5 (173) 53,1 (127) 47,4 (46) 0,79 0,34 IDMST- 33,3 (112) 31,0 (74) 39,2 (38) 1,44 0,15 Angor instable 15,2 (51) 15,9 (38) 13,4 (13) 0,82 0,56 Douleur atypique 15,5 (52) 13,8 (33) 19,6 (19) 1,52 0,18 15,56 15,06 16,79 Délai D-C ˂6 50,3 (169) 52,7 (126) 44,3 (43) 0,71 0,16 Délai D-C ≥6 49,7 (167) 47,3 (113) 55,7 (54) 1,40 0,16 Délai D-C ≥12 39,6 (133) 37,2 (89) 45,4 (44) 1,40 0,17 1,31 1,21 1,56 Killip ≥ 2 23,8 (80) 17,1 (41) 40,2 (39) 3,25 ˂10-5 Insuffisance cardiaque 20,5 (69) 14,6 (35) 35,1 (34) 3,15 ˂10-4 Moyenne Fc 83,93 83,87 85,08 22,6 (76) 21,3 (51) 25,8 (25) Moyenne PAS 142,85 142,05 144,80 PAS ≤ 90 3,0 (10) 3,8 (9) 1,0 (1) Moyenne PAD 81,16 81,01 81,54 0,79 Moyenne PAM 111,92 111,45 113,07 0,54 Moyenne PP 61,75 61,14 63,27 0,39 55,7 (128) 54,0 (129) 59,8 (58) Moyenne Délai D-C Moyenne Killip Fc ≥ 100 PP≥ 60 0,14 ˂10-6 0,52 1,28 0,38 0,45 0,27 1,27 0,18 0,33 122 4.3.1.3. Facteurs de présentation électrique du syndrome coronaire aigu : Les facteurs de présentation électrique du syndrome coronaire aigu liés significativement en analyse univariée à la maladie polyvasculaire sont : Un nouveau sous décalage du segment ST. Des troubles de la repolarisation touchant le territoire postéro-basal. Le tableau suivant rapporte les facteurs de présentation clinique du syndrome coronaire aigu testés, en analyse univariée, pour révéler un éventuel lien significatif avec la maladie polyvasculaire. Tableau 53 : Analyse univariée des facteurs de présentation électrique du syndrome coronaire aigu liés à la maladie polyvasculaire. Total N=336 % (n) Pop. SCA seul N=239 % (n) Pop. Polyvasculaire N=97 % (n) Odds ratio P ST dépression 27,1 (91) 23,8 (57) 35,1 (34) 1,72 0,04 ST dépression Ant. 17,6 (59) 15,9 (38) 21,6 (21) 1,46 0,21 ST élévation 50,6 (170) 51,9 (124) 47,4 (46) 0,84 0,46 Nouveau Q Ant. 15,8 (53) 15,9 (38) 15,5 (15) 0,97 0,92 Territoire antérieur 77,7 (261) 77,8 (186) 77,3 (75) 0,97 0,92 T. antérieur étendu 19,6 (66) 17,6 (42) 24,7 (24) 1,54 0,13 Territoire postérieur 48,8 (164) 45,6 (109) 56,7 (55) 1,56 0,06 T. Posteroinférieur 42,3 (142) 39,7 (95) 48,5 (47) 1,42 0,14 T. Postérobasal 25,6 (86) 22,6 (54) 33,0 (32) 1,69 0,05 T. postérieur étendu 19,0 (64) 16,7 (40) 24,7 (24) 1,64 0,09 T. circonférentiel 5,4 (18) 4,2 (10) 8,2 (8) 2,06 0,13 BBG 4,8 (16) 4,2 (10) 6,2 (6) 1,51 0,43 123 4.3.1.4. Facteurs de présentation biologique du syndrome coronaire aigu : Les facteurs de présentation biologique du syndrome coronaire aigu liés significativement en analyse univariée à la maladie polyvasculaire sont : Un taux d’hémoglobine inférieur à 11,5 gr/dl. Un taux d’hémoglobine inférieur à 10,0 gr/dl. Un taux d’hématocrite inférieur à 40,0%. Un taux de plaquettes supérieur ou égal à 450 000/mm3. Une insuffisance rénale sévère selon l’estimation par la formule de Cockroft et Gault. Une insuffisance rénale modérée selon l’estimation par la formule de Cockroft et Gault. Le tableau suivant rapporte les facteurs de présentation biologique du syndrome coronaire aigu testés, en analyse univariée, pour révéler un éventuel lien significatif avec la maladie polyvasculaire. Tableau 54 : Analyse univariée des facteurs de présentation biologique du syndrome coronaire aigu liés à la maladie polyvasculaire. Total N=336 % (n) Pop. SCA seul N=239 % (n) Pop. Polyvasculaire N=97 % (n) 109,59 95,91 142,78 47,6 (160) 46,0 (110) 51,5 (50) Moyenne Hb 12,80 13,06 12,15 Hb ˂ 11,5gr/dl 15,2 (51) 10,9 (26) 25,8 (25) 2,84 ˂10-3 Hb ˂ 10gr/dl 5,9 (20) 3,3 (8) 12,4 (12) 4,08 ˂10-3 Hb ˂ 8gr/dl 1,8 (6) 1,3 (3) 3,1 (3) 2,51 0,25 Moyenne Hte % 39,83 40,61 37,90 45,2 (152) 38,9 (93) 60,8 (59) Moyenne leucocytes 10599,7 10501,3 10842,3 Leucocytes ≥ 10000 44,9 (151) 43,5 (104) 48,4 (47) Moyenne plaquettes 250413,7 247786,6 256886,6 PLT ≥ 450000 3,0 (10) 1,7 (4) 6,2 (6) 3,87 0,03 PLT ˂ 150000 7,7 (26) 7,5 (18) 8,2 (8) 1,10 0,82 Hb ˂ 100000 0,9 (3) 0,8 (2) 1,0 (1) 1,23 0,86 Moyenne troponines Ad. Cinétique positive des troponines Hte ˂ 40% Odds ratio P 0,43 1,15 0,61 ˂10-3 ˂10-3 2,44 ˂10-3 0,52 1,22 0,41 0,40 124 Tableau 54 bis : Analyse univariée des facteurs de présentation biologique du syndrome coronaire aigu liés à la maladie polyvasculaire. Total N=336 % (n) Pop. SCA seul N=239 % (n) Pop. Polyvasculaire N=97 % (n) 11,77 10,98 13,72 ˂10-4 71,43 77,52 56,42 ˂10-7 6,0 (20) 2,1 (5) 15,5 (15) 8,56 ˂10-5 33,3 (112) 28,9 (69) 44,3 (43) 1,96 ˂10-2 65,23 68,56 57,01 ˂10-4 135,76 135,97 135,22 0,17 31,8 (107) 31,8 (76) 32,0 (31) 3,5 3,51 3,47 K ˂ 3,5 Meq/l. 14,9 (50) 14,2 (34) 16,5 (16) 1,19 0,60 K ≥ 5 Meq/l. 3,6 (12) 3,3 (8) 4,1 (4) 1,24 0,73 1,51 1,48 1,57 38,7 (130) 36,8 (88) 43,3 (42) Moyenne Gly. à Jeun 0,911 0,862 1,03 Gly. à Jeun ≥ 1,26 gr/l 47,9 (161) 46,0 (110) 52,6 (51) 6,76 6,61 7,14 HbA1C ≥ 7% 45,5 (153) 42,3 (101) 53,6 (52) 1,58 0,06 HbA1C ≥ 8,5% 23,5 (79) 21,3 (51) 28,9 (28) 1,50 0,14 HbA1C ≥ 9% 19,0 (64) 17,6 (42) 22,7 (22) 1,38 0,28 1,24 1,24 1,24 0,94 Moyenne HDLc 0,3533 0,3525 0,3554 0,82 Moyenne LDLc 0,560 0,571 0,531 0,56 Moyenne TG 0,988 1,0 0,958 0,65 Moyenne créatinine Moyenne Clairance créatinine cockroft Insuffisance rénale sévère Cockroft Insuffisance rénale modérée cockroft Moyenne clairance créatinine MDRD Moyenne Na Meq/l Na ˂ 135 Meq/l Moyenne K Meq/l Moyenne Gly. Admis. Gly. Ad. ≥ 2 gr/l Moyenne HbA1c Moyenne Chol. Tot. Odds ratio 1,01 P 0,98 0,60 0,46 1,31 0,27 0,06 1,30 0,28 0,03 125 4.3.2. Etude analytique multivariée des facteurs liés de manière prédictive à la maladie polyvasculaire chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu : Après analyse multivariée par régression logistique, les facteurs prédictifs de la maladie polyvasculaire chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu sont résumés dans le tableau suivant. Tableau 55 : Analyse multivariée des facteurs prédictifs de la maladie polyvasculaire chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu. Total N=336 % (n) Pop. SCA seul N=239 % (n) Pop. Polyvasculaire N=97 % (n) Odds ratio P Age ≥ 75ans 20,5 (69) 15,5 (37) 33,0 (32) 2,69 ˂10-2 Tabac exposition ≥ 30 31,8 (107) 26,4 (63) 45,4 (44) 2,32 ˂10-2 Tabac ≥ 30 P/A 42,3 (142) 38,1 (91) 52,6 (51) 1,80 ˂10-2 Dyslipidémie connue 33,0 (111) 29,3 (70) 42,3 (41) 1,77 0,89 Traitement hypolipémiant 21,2 (71) 18,1 (43) 28,9 (28) 1,84 0,29 HTA 58,6 (197) 50,2 (120) 79,4 (77) 3,82 ˂10-2 HTA ≥ 10ans 27,1 (91) 21,8 (52) 40,2 (39) 2,42 ˂10-2 Diabète 59,8 (201) 55,2 (132) 71,1 (69) 2,00 0,05 Diabète ≥ 10ans 25,3 (85) 21,8 (52) 34,0 (33) 1,85 0,79 Diabète sous insuline 18,2 (61) 13,4 (32) 29,9 (29) 2,76 0,01 Diabète sous Metformine 33,9 (114) 29,7 (71) 44,3 (43) 1,88 0,28 2,4 (8) 1,3 (3) 5,2 (5) 4,27 0,02 Syndrome métabolique 60,1 (202) 54,4 (130) 74,2 (72) 2,41 0,19 Nombre de FdR≥5 35,4 (119) 29,7 (71) 49,5 (48) 2,32 ˂10-2 HEART élevé 33,9 (114) 30,5 (73) 42,3 (41) 1,68 0,05 SCORE élevé 47,0 (158) 42,3 (101) 58,8 (57) 1,98 ˂10-2 Maigreur 126 Tableau 55 bis : Analyse multivariée des facteurs prédictifs de la maladie polyvasculaire chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu. Total N=336 % (n) Pop. SCA seul N=239 % (n) Pop. Polyvasculaire N=97 % (n) Odds ratio P 23,8 (80) 17,1 (41) 40,2 (39) 3,25 ˂10-2 20,5 (69) 14,6 (35) 35,1 (34) 3,15 ˂10-2 27,1 (91) 23,8 (57) 35,1 (34) 1,72 0,045 T. Postérobasal 25,6 (86) 22,6 (54) 33,0 (32) 1,69 0,06 Hypertrophie ventriculaire gauche 22,6 (76) 19,7 (47) 29,9 (29) 1,74 0,64 Moyenne Hb 12,80 13,06 12,15 Hb ˂ 11,5gr/dl 15,2 (51) 10,9 (26) 25,8 (25) 2,84 0,03 Hb ˂ 10gr/dl 5,9 (20) 3,3 (8) 12,4 (12) 4,08 0,02 39,83 40,61 37,90 45,2 (152) 38,9 (93) 60,8 (59) 2,44 ˂10-2 3,0 (10) 1,7 (4) 6,2 (6) 3,87 0,87 11,77 10,98 13,72 ˂10-4 71,43 77,52 56,42 ˂10-2 6,0 (20) 2,1 (5) 15,5 (15) 8,56 ˂10-2 33,3 (112) 28,9 (69) 44,3 (43) 1,96 ˂10-2 6,76 6,61 7,14 Killip ≥ 2 Insuffisance cardiaque Nouveau ST dépression Moyenne Hte % Hte ˂ 40% PLT ≥ 450000 Moyenne créatinine Moyenne Clairance créatinine cockroft Insuffisance rénale sévère Cockroft Insuffisance rénale modérée cockroft Moyenne HbA1c ˂10-3 ˂10-3 0,03 127 4.3.3. Etude analytique univariée des facteurs liés d’ordre thérapeutique à la maladie polyvasculaire chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu : 4.3.3.1. Traitement antérieur : L’analyse du traitement antérieur à l’hospitalisation montre que les patients polyvasculaires présentent de manière significative une prescription plus fréquente des classes médicamenteuses suivantes : Bétabloquants avec un Odds ratio de 2,22. Inhibiteurs de l’enzyme de conversion avec un Odds ratio de 1,90. Antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II avec un Odds ratio de 1,81. Diurétiques avec un Odds ratio de 1,84. Inhibiteurs calciques avec un Odds ratio de 2,20. Aspirine avec un Odds ratio de 2,74. Antidiabétiques oraux avec un Odds ratio de 1,78. Métformine avec un Odds ratio de 1,88. Insuline avec un Odds ratio de 2,86. Le tableau suivant répertorie les différentes classes thérapeutiques utilisées chez les patients avant leur hospitalisation. Une analyse univariée est pratiquée pour révéler un éventuel lien significatif avec la maladie polyvasculaire de ces différentes classes thérapeutique. Tableau 56 : Comparaison des traitements antérieurs de la population polyvasculaire et nonpolyvasculaire. Total N=336 % (n) Pop. SCA seul N=239 % (n) Pop. Polyvasculaire N=97 % (n) Odds ratio P Bétabloquants 23,2 (78) 18,8 (45) 34,0 (33) 2,22 ˂10-2 Dérivés nitrés 7,4 (25) 6,7 (16) 9,3 (9) 1,42 0,41 16,1 (54) 13,4 (32) 22,7 (22) 1,90 0,04 25,6 (86) 22,2 (53) 34,0 (33) 1,81 0,02 Diurétiques 25,3 (85) 21,8 (52) 34,0 (33) 1,84 0,02 Inhibiteurs calciques 22,9 (77) 18,4 (44) 34,0 (33) 2,20 ˂10-2 Inhibiteurs enzyme de conversion Antagonistes des récepteurs angiotensine II 128 Tableau 56 bis : Comparaison des traitements antérieurs de la population polyvasculaire et non-polyvasculaire. Total N=336 % (n) Pop. SCA seul N=239 % (n) Pop. Polyvasculaire N=97 % (n) Odds ratio P Fibrates 2,4 (8) 1,7 (4) 4,1 (4) 2,53 0,18 Aspirine 32,1 (108) 25,5 (61) 48,5 (47) 2,74 ˂10-4 Clopidogrel 3,6 (12) 2,9 (7) 5,2 (5) 1,80 0,31 Anticoagulants 2,4 (8) 1,7 (4) 4,1 (4) 2,53 0,18 13,4 (45) 11,3 (27) 18,6 (18) 1,79 0,07 Cordarone 0,9 (3) 0,8 (2) 1,0 (1) 1,23 0,86 Digoxine 1,2 (4) 0,8 (2) 2,1 (2) 2,50 0,35 Antidiabétiques oraux 19,0 (64) 16,3 (39) 25,8 (25) 1,78 0,05 Metformine 33,9 (114) 29,7 (71) 44,3 (49) 1,88 0,01 1879,39 1826,06 1967,44 0,27 25,31 23,87 27,67 0,06 Insuline 17,9 (60) 13,0 (31) 29,9 (29) Moyenne posologie Insuline index. 0,63705 0,69497 0,57514 Trithérapie antiathérothombotique Moyenne posologie Metformine Moyenne posologie Metformine index. 2,86 ˂10-3 0,19 4.3.3.2. Traitement hospitalier : L’analyse du traitement hospitalier montre que les patients polyvasculaires bénéficient de manière significative moins fréquemment d’une thrombolyse que le reste de la population générale. La ténectéplase est d’ailleurs, de manière significative, moins utilisée dans la population polyvasculaire. La durée du traitement héparinique est en moyenne, de manière significative, plus prolongée chez les patients polyvasculaires. 129 Tableau 57 : Comparaison du traitement hospitalier thrombolytique et anticoagulant de la population polyvasculaire et non-polyvasculaire. Total N=336 % (n) Pop. SCA seul N=239 % (n) Pop. Polyvasculaire N=97 % (n) 1,5 (5) 2,1 (5) 0 (0) Thrombolyse 29,5 (99) 32,6 (78) Alteplase 7,4 (25) Tenecteplase Odds ratio P 21,6 (21) 0,57 0,04 7,5 (18) 7,2 (7) 0,95 0,92 22,0 (74) 25,1 (60) 14,4 (14) 0,50 0,03 3,71 3,71 3,71 Héparinothérapie 98,8 (332) 99,2 (237) 97,9 (95) Moyenne durée héparine 7,90 7,74 8,31 Durée héparine˃8j 28,1 (95) 23,4 (56) 39,4 (39) 2,12 ˂10-2 Durée héparine≥10j 12,80 (43) 10,0 (24) 19,6 (19) 2,18 0,02 Héparine moyenne Posologie indexée 0,01942 0,01989 0,01827 Angioplastie primaire Moyenne Thrombolyse horaire 0,98 0,40 0,34 0,04 0,23 Il n’existe pas de différence significative dans la prescription du traitement antiagrégant plaquettaire entre la population polyvasculaire et la population non-polyvasculaire comme le montre le tableau suivant. Le recours aux diurétiques et à l’insuline est significativement plus fréquent dans la population polyvasculaire par rapport à la population non-polyvasculaire. 130 Tableau 58 : Comparaison du traitement hospitalier général et antiagrégant plaquettaire de la population polyvasculaire et non-polyvasculaire. Total N=336 % (n) Pop. SCA seul N=239 % (n) Pop. Polyvasculaire N=97 % (n) Odds ratio P Antiagrégant plaquettaire 99,4 (334) 99,6 (337) 99,0 (96) 0,40 0,51 Aspirine 98,2 (330) 97,9 (234) 99,0 (96) 1,64 0,66 Aspirine dose de charge 96,4 (324) 97,1 (232) 94,8 (92) 0,55 0,32 Clopidogrel 98,8 (332) 99,2 (237) 97,9 (95) 0,40 0,35 95,8 (322) 97,1 (232) 92,8 (90) 0,39 0,07 97,6 (328) 97,5 (233) 97,9 (95) 1,22 0,81 94,9 (319) 96,2 (230) 91,8 (89) 0,44 0,09 0,9 (3) 0,8 (1) 1,0 (1) 1,23 0,86 Bétabloquants 92,3 (310) 92,1 (220) 92,8 (90) 1,11 0,82 Dérivés nitrés 46,7 (157) 43,5 (104) 54,6 (53) 1,56 0,06 96,4 (324) 96,7 (231) 95,9 (93) 0,81 0,73 3,3 (11) 2,9 (7) 4,1 (4) 1,43 0,58 Diurétiques 27,7 (93) 22,6 (54) 40,2 (39) 2,30 ˂10-3 Inhibiteurs calciques 9,2 (31) 9,2 (22) 9,3 (9) 1,01 0,98 Statines 99,7 (335) 100,0 (239) 99,0 (96) Fibrates 0 0 0 Cordarone 1,8 (6) 1,3 (3) 3,1 (3) Digoxine 0,3 (1) 0 1 (1) 0 0 0 51,8 (174) 46,0 (110) 66,0 (64) Clopidogrel dose de charge Nbre antiagrégants plaquettaire=2 Nbre antiagrégants plaquettaire chargés=2 Inotropes positifs Inhibiteurs enzyme de conversion Antagonistes des récepteurs angiotensine II ADO ou Metformine Insuline 0,12 2,51 0,25 2,27 ˂10-3 131 4.3.3.3. Traitement de sortie : L’analyse du traitement de sortie montre que les patients polyvasculaires présentent de manière significative une prescription plus fréquente des classes médicamenteuses suivantes : Diurétiques avec un Odds ratio de 2,99. Insuline avec un Odds ratio de 1,72. La posologie de Métformine indéxée au poids prescrite est en moyenne plus élevée chez les patients polyvasculaires. Les patients polyvasculaires ont à leur sortie de manière significative une prescription moins fréquente des classes médicamenteuses suivantes : Statines. Un antiagrégant plaquettaire avec un Odds ratio de 0,08. Le Clopidogrel avec un Odds ratio de 0,22. Les deux tableaux suivants répertorient les différentes classes thérapeutiques utilisées chez les patients à leur sortie. Une analyse univariée est pratiquée pour révéler un éventuel lien significatif avec la maladie polyvasculaire de ces différentes classes thérapeutique. Tableau 59 : Comparaison du traitement de sortie général de la population polyvasculaire et non-polyvasculaire. Total N=336 % (n) Pop. SCA seul N=239 % (n) Pop. Polyvasculaire N=97 % (n) Odds ratio P Bétabloquants 91,4 (307) 92,9 (222) 87,6 (85) 0,54 0,12 Dérivés nitrés 21,4 (72) 21,8 (52) 20,6 (20) 0,93 0,82 93,2 (313) 94,6 (226) 89,7 (87) 0,50 0,11 5,1 (17) 4,6 (11) 6,2 (6) 1,37 0,55 Diurétiques 18,8 (63) 15,5 (37) 26,8 (26) 2,99 ˂10-4 Spironolactone 9,5 (32) 9,2 (22) 10,3 (10) 1,13 0,75 Inhibiteurs calciques 13,7 (46) 12,1 (29) 17,5 (17) 1,54 0,19 Statines 98,5 (331) 100,0 (239) 94,8 (92) Atorvastatine 56,3 (189) 57,3 (137) 53,6 (52) 0,3 (1) 0 1,0 (1) Inhibiteurs enzyme de conversion Antagonistes des récepteurs angiotensine II Fibrates ˂10-3 0,86 0,53 0,12 132 Tableau 59 bis : Comparaison du traitement de sortie général de la population polyvasculaire et non-polyvasculaire. Total N=336 % (n) Pop. SCA seul N=239 % (n) Pop. Polyvasculaire N=97 % (n) Odds ratio P 1,8 (6) 1,3 (3) 3,1 (3) 2,51 0,25 0 0 0 Antiagrégant plaquettaire 98,2 (330) 99,6 (238) 94,8 (92) 0,08 ˂10-2 Aspirine 94,3 (317) 95,8 (229) 90,7 (88) 0,43 0,07 Clopidogrel 96,7 (325) 98,3 (235) 92,8 (90) 0,22 0,01 Nbre antiagrégants plaquettaire=2 92,9 (312) 94,6 (226) 88,7 (86) 0,45 0,06 Anticoagulants 10,7 (36) 9,2 (22) 14,4 (14) 1,66 0,16 Traitement antithrombotique 8,0 (27) 7,1 (17) 10,3 (10) 1,50 0,33 Cordarone Digoxine Tableau 60 : Comparaison du traitement de sortie antidiabétique de la population polyvasculaire et non-polyvasculaire. Antidiabétiques oraux Metformine Moyenne Metformine Moyenne Metformine posologie indexée Insuline Moyenne posologie insuline indexée Total N=336 % (n) Pop. SCA seul N=239 % (n) Pop. Polyvasculaire N=97 % (n) Odds ratio P 2,1 (7) 2,1 (5) 2,1 (2) 0,98 0,99 20,5 (69) 20,5 (49) 20,6 (20) 1,01 0,98 1827,54 1725,51 2077,50 0,05 23,90 22,18 28,10 0,03 46,1 (155) 42,3 (101) 55,7 (54) 0,52399 0,53253 0,50802 1,72 0,03 0,59 133 Tableau 60 bis: Comparaison du traitement de sortie antidiabétique de la population polyvasculaire et non-polyvasculaire. Traitement combiné Métformine+Insuline Switch insulinique Intensification Schéma insuline basal bolus Schéma insuline basal bolus/patient sortie sous Total N=336 % (n) Pop. SCA seul N=239 % (n) Pop. Polyvasculaire N=97 % (n) Odds ratio P 8,9 (30) 9,2 (22) 8,2 (8) 0,89 0,78 25,9 (87) 25,1 (60) 27,8 (27) 1,15 0,60 15,8 (53) 16,7 (40) 13,4 (13) 0,79 0,45 34,2 (53) 39,6 (40) 24,1 (13) 0,48 0,05 22,3 (75) 19,7 (47) 28,9 (28) 1,66 0,66 48,4 (75) 46,5 (47) 51,8 (28) 1,24 0,53 insuline 155 Schéma insuline double prémix Schéma insuline double prémix/patient sortie sous insuline 155 4.3.3.4. Récapitulatif des facteurs d’ordre thérapeutique liés significativement à la maladie polyvasculaire chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu : Sur le tableau suivant sont consignés l’ensemble des facteurs étudiés d’ordre thérapeutique liés de manière significative à la présence d’une maladie polyvasculaire. 134 Tableau 61 : Récapitulatif des traitements significativement différents entre la population polyvasculaire et non-polyvasculaire. Total N=336 % (n) Pop. SCA seul N=239 % (n) Pop. Polyvasculaire N=97 % (n) Odds ratio P Traitement antérieur Bétabloquants 23,2 (78) 18,8 (45) 34,0 (33) 2,22 ˂10-2 Inhibiteurs enzyme de conversion 16,1 (54) 13,4 (32) 22,7 (22) 1,90 0,04 ARA II 25,6 (86) 22,2 (53) 34,0 (33) 1,81 0,02 Diurétiques 25,3 (85) 21,8 (52) 34,0 (33) 1,84 0,02 Inhibiteurs calciques 22,9 (77) 18,4 (44) 34,0 (33) 2,20 ˂10-2 Aspirine 32,1 (108) 25,5 (61) 48,5 (47) 2,74 ˂10-4 Antidiabétiques oraux 19,0 (64) 16,3 (39) 25,8 (25) 1,78 0,05 Metformine 33,9 (114) 29,7 (71) 44,3 (49) 1,88 0,01 Insuline 17,9 (60) 13,0 (31) 29,9 (29) 2,86 ˂10-3 Traitement hospitalier Thrombolyse 29,5 (99) 32,6 (78) 21,6 (21) 0,57 0,05 Tenecteplase 22,0 (74) 25,1 (60) 14,4 (14) 0,50 0,03 7,90 7,74 8,31 Durée héparine˃8j 28,1 (95) 23,4 (56) 39,4 (39) 2,12 0,003 Durée héparine≥10j 12,80 (43) 10,0 (24) 19,6 (19) 2,18 0,02 Diurétiques 27,7 (93) 22,6 (54) 40,2 (39) 2,30 0,001 Insuline 51,8 (174) 46,0 (110) 66,0 (64) 2,27 0,001 2,99 ˂10-4 Moyenne durée héparine 0,04 Traitement de sortie Diurétiques 18,8 (63) 15,5 (37) 26,8 (26) Statines 98,5 (331) 100,0 (239) 94,8 (92) Antiagrégant plaquettaire 98,2 (330) 99,6 (238) 94,8 (92) 0,08 0,003 Clopidogrel 96,7 (325) 98,3 (235) 92,8 (90) 0,22 0,01 Insuline 46,1 (155) 42,3 (101) 55,7 (54) 1,72 0,03 ˂10-3 135 4.3.4. Etude analytique univariée des facteurs liés d’ordre pronostique à la maladie polyvasculaire chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu : 4.3.4.1. Facteurs échocardiographiques du syndrome coronaire aigu : Les facteurs échocardiographiques du syndrome coronaire aigu liés significativement en analyse univariée à la maladie polyvasculaire sont : Un nombre de segment hypokinétique supérieur ou égal à 10. Un diamètre télésystolique du ventricule gauche indéxé élevé. Une fraction d’éjection Simpson inférieure à 50%. Une fraction d’éjection Teicholz inférieure à 50%. Un Temps de relaxation isovolumétrique du ventricule gauche supérieur à 105 msec. Des pressions de remplissage élevées. Le tableau suivant rapporte les facteurs échocardiographiques du syndrome coronaire aigu testés, en analyse univariée, pour révéler un éventuel lien significatif avec la maladie polyvasculaire. Tableau 62 : Analyse univariée des facteurs échocardiographiques liés à la maladie polyvasculaire. Total N=336 % (n) Pop. SCA seul N=239 % (n) Pop. Polyvasculaire N=97 % (n) Moyenne Echocard. J 2,38 2,33 2,47 0,48 Moyenne de Segments dyskinétiques 4,48 4,22 5,11 0,02 Sgmt dyskinétique ≥ 5 39,4 (149) 40,2 (96) 38,1 (53) 0,92 0,70 Sgmt dyskinétique ≥ 10 7,7 (26) 6,3 (15) 11,3 (11) 1,91 0,12 1,55 1,40 1,93 Sgmts Akinétiques ≥ 5 13,7 (46) 12,5 (30) 16,5 (16) 1,38 0,34 Sgmts Akinétiques ≥ 10 0,9 (3) 0,8 (2) 1,0 (1) 1,23 0,86 Moyenne de Nbre Sgmts hypokinétiques 2,93 2,82 3,19 Sgmts hypokinétique ≥ 5 23,2 (78) 21,8 (52) 26,8 (26) 1,32 0,32 1,5 (5) 0,4 (1) 4,12 (4) 10,24 0,01 Moyenne de Nbre Sgmts Akinétiques Sgmts hypokinétiques ≥ 10 Odds ratio P 0,07 0,20 136 Tableau 62 bis : Analyse univariée des facteurs échocardiographiques liés à la maladie polyvasculaire. Total N=336 % (n) Pop. SCA seul N=239 % (n) Pop. Polyvasculaire N=97 % (n) 84,77 84,28 86,01 20,5 (69) 19,7 (47) 22,7 (22) Moyenne EPR1 0,3229 0,3261 0,2998 EPR1 ≥ 0,45 7,1 (24) 8,4 (20) 4,1 (4) 7,28 7,34 7,15 4,8 (16) 5,0 (12) 4,1 (4) 8,25 8,35 8,01 15,5 (52) 16,7 (40) 12,4 (12) Moyenne Diamètre OG 39,24 39,03 39,79 Diamètre OG ≥ 40 mm 44,3 (149) 44,4 (106) 44,3 (43) Moyenne DTDVG mm 52,27 52,20 52,46 0,77 Moyenne DTSVG mm 36,85 36,47 37,82 0,17 Moyenne DTDVGi mm 28,44 28,08 29,37 0,02 DTDVGi élevé ≥ 31mm 26,5 (89) 25,9 (62) 27,8 (27) Moyenne DTSVGi 21,64 19,51 21,15 DTSVGi élevé ≥ 21mm 2,7 (9) 1,3 (3) 6,2 (6) Moyenne VTDVG 91,36 90,04 94,66 0,24 Moyenne VTSVG 46,09 44,32 50,51 0,03 Moyenne diamètre VD 25,37 25,72 24,47 0,07 Diamètre VD ≥ 30 mm 20,2 (68) 21,3 (51) 17,5 (17) Moyenne IMVG HVG échographique Moyenne PP mm PP ≥ 11mm Moyenne SIV mm SIV ≥ 11mm Odds ratio P 0,61 1,20 0,53 0,08 0,47 0,17 0,40 0,81 0,73 0,22 0,70 0,32 0,35 1,00 1,10 0,99 0,72 0,003 5,19 0,78 0,01 0,43 137 Tableau 62 bis : Analyse univariée des facteurs échocardiographiques liés à la maladie polyvasculaire. Total N=336 % (n) Pop. SCA seul N=239 % (n) Pop. Polyvasculaire N=97 % (n) 50,46 51,38 48,19 FeVG simpson ˂ 40% 17,0 (57) 15,1 (36) 21,6 (21) 1,56 0,14 FeVG simpson ˂ 50% 41,1 (138) 34,3 (82) 57,6 (56) 2,61 ˂10-4 54,75 55,63 52,59 FeVG Teicholz ˂ 40% 8,9 (30) 7,1 (17) 13,4 (13) 2,02 0,07 FeVG Teicholz ˂ 50% 33,3 (112) 28,9 (69) 44,3 (43) 1,96 0,006 Moyenne Qc 3,47 3,45 3,53 0,69 Moyenne Qci 1,67 1,62 1,81 0,08 Moyenne E 0,0523 0,0485 0,0667 0,58 Moyenne A 0,0603 0,069 0,057 0,69 0,45 0,424 0,500 0,39 E/A ˃ 1 33,0 (111) 33,5 (80) 32,0 (31) 0,93 0,79 E/A ˃ 2 6,8 (23) 5,9 (14) 9,3 (9) 1,64 0,26 92,10 89,81 98,10 22,3 (75) 18,8 (45) 30,9 (30) 225,33 223,58 229,88 TDE ˂ 150 16,1 (54) 15,6 (38) 16,5 (16) 1,04 0,89 TDE ˃ 200 55,1 (185) 56,1 (134) 52,6 (51) 0,87 0,56 8,70 9,64 8,33 11,9 (40) 9,2 (22) 18,6 (18) 23,70 23,09 25,23 23,4 (78) 22,6 (54) 25,3 (24) Moyenne FeVG Simpson Moyenne FeVG Teicholz Moyenne E/A Moyenne TRIV TRIV ˃ 105 Moyenne TDE E/E’ moyenné Pressions de remplissage1 élevé Moyenne PAPS PAPS ≥ 30 mmHg Odds ratio P 0,02 0,03 0,01 1,93 0,02 0,53 0,004 2,25 0,02 0,10 1,13 0,67 138 5.3.4.2. Facteurs coronarographiques du syndrome coronaire aigu : Une coronarographie est, de manière significative, moins pratiquée chez les patients polyvasculaires. Une atteinte du tronc commun gauche et de l’artère circonflexe est significativement plus fréquente chez les patients polyvasculaires avec des Odds ratio respectif de 4,26 et 3,06. Une atteinte multitronculaire et tritronculaire est significativement plus fréquente chez les patients polyvasculaires avec des Odds ratio respectifs de 3,96 et 3,64. Le tableau suivant rapporte les facteurs coronarographiques du syndrome coronaire aigu testés, en analyse univariée, pour révéler un éventuel lien significatif avec la maladie polyvasculaire. Tableau 63 : Analyse univariée des lésions coronarographiques liés à la maladie polyvasculaire. Total N=336 % (n) Pop. SCA seul N=239 % (n) Pop. Polyvasculaire N=97 % (n) Odds ratio P 32,7 (110) 36,0 (86) 24,7 (24) 0,58 0,05 6,4 (7) 8,1 (7) 0 Monotronculaire 31,8 (35) 36,0 (31) 16,7 (4) 0,35 0,07 Bitronculaire 29,1 (32) 31,4 (27) 20,8 (5) 0,57 0,31 Tritronculaire 32,7 (36) 24,4 (21) 62,5 (15) 3,64 0,005 Multitronculaire 61,8 (68) 55,8 (48) 83,3 (20) 3,96 0,01 Tronc commun gauche 9,1 (10) 5,8 (5) 20,8 (5) 4,26 0,02 Interventriculaire antérieure 77,3 (85) 74,4 (64) 87,5 (21) 2,41 0,18 Diagonales de l’IVA 17,3 (19) 15,1 (13) 25,0 (6) 1,87 0,26 Circonflexe 37,3 (41) 31,4 (27) 58,3 (14) 3,06 0,02 Marginales de la Circonflexe 20,0 (22) 17,4 (15) 29,2 (7) 1,95 0,20 Coronaire droite 44,5 (49) 41,9 (36) 54,2 (13) 1,64 0,28 0,9 (1) 1,2 (1) 0 3,6 (4) 3,5 (3) 4,2 (1) 2,7 (3) 3,5 (3) 0 Coronarographie Infiltration tronculaire Marginales de la coronaire droite Interventriculaire postérieure Rétroventriculaire 0,15 0,60 1,20 0,86 0,35 139 Tableau 63 bis : Analyse univariée des lésions coronarographiques liés à la maladie polyvasculaire. Total N=336 % (n) Pop. SCA seul N=239 % (n) Pop. Polyvasculaire N=97 % (n) Odds ratio P Angioplastie 47,3 (52) 51,2 (44) 33,3 (8) 0,45 0,12 Pontage 22,7 (25) 19,8 (17) 33,3 (8) 2,03 0,16 Type de stent nu /52 42,3 (22) 43,2 (19) 37,5 (3) 0,79 0,76 Type de stent actif /52 61,5 (32) 61,4 (27) 62,5 (5) 1,05 0,95 Nbre de stent ≥ 2 34,6 (18) 31,8 (14) 50,0 (4) 2,14 0,32 4.3.4.3. Durée d’hospitalisation : Après analyse univariée, il apparait que la durée d’hospitalisation supérieure à 10 jours est significativement liée à la maladie polyvasculaire. Tableau 64 : Comparaison de la durée d’hospitalisation de la population polyvasculaire et non-polyvasculaire. Total N=336 % (n) Pop. SCA seul N=239 % (n) Pop. Polyvasculaire N=97 % (n) 8,63 8,49 8,98 Durée hospitalisation ˃8j 41,7 (140) 38,5 (92) 49,5 (48) 1,57 0,06 Durée hospitalisation ˃10j 12,80 (43) 10,0 (24) 19,6 (19) 2,18 0,02 Moyenne Durée hospitalisation j Odds ratio P 0,13 4.3.5.4. Complications du syndrome coronaire aigu : Les complications du syndrome coronaire aigu liées significativement en analyse univariée à la maladie polyvasculaire sont : Les troubles de la conduction. Les complications hémodynamiques. L’insuffisance mitrale ischémique. Le tableau suivant rapporte les complications du syndrome coronaire aigu testées, en analyse univariée, pour révéler un éventuel lien significatif avec la maladie polyvasculaire. 140 Tableau 65 : Comparaison des complications du syndrome coronaire aigu de la population polyvasculaire et non-polyvasculaire. Total N=336 % (n) Pop. SCA seul N=239 % (n) Pop. Polyvasculaire N=97 % (n) Odds ratio P ECG extension 16,7 (56) 16,7 (40) 16,5 (16) 0,98 0,96 Complications rythmiques 11,9 (40) 10,0 (24) 16,5 (16) 1,77 0,10 Troubles de conduction 9,2 (31) 6,7 (16) 15,5 (15) 2,55 0,01 15,2 (51) 10,5 (25) 26,8 (26) 3,13 ˂10-4 12,5 (42) 10,5 (25) 17,5 (17) 1,82 0,07 IM ischémique 11,1 (37) 8,5 (20) 17,5 (17) 2,33 0,02 Anévrisme VG 3,0 (10) 2,9 (7) 3,1 (3) 1,06 0,94 0,3 (1) 0,4 (1) 0 7,4 (25) 7,1 (17) 8,2 (8) 1,17 0,72 Contraste spontané 4,2 (14) 4,2 (10) 4,1 (4) 0,98 0,98 Thrombus intraVG 3,3 (11) 2,9 (7) 4,1 (4) 1,42 0,58 Complications hémorragiques 3,6 (12) 3,8 (9) 3,1 (3) 0,82 0,76 Hémorragies majeures 2,7 (9) 3,3 (8) 1,0 (1) 0,30 0,23 Hémorragies mineures 0,9 (3) 0,4 (1) 2,1 (2) 5,01 0,15 44,3 (149) 44,8 (107) 43,3 (42) 0,94 0,81 Complications hémodynamiques Complications mécaniques Communication InterVentriculaire Complications thromboemboliques Complications péricardiques 0,52 4.3.4.5. Scores pronostiques du syndrome coronaire aigu : Les patients polyvasculaires présentent, comme illustré dans le tableau suivant, des scores pronostiques plus péjoratifs que la population non-polyvasculaire. De manière significative, les moyennes des scores pronostiques, les moyennes de risque et les niveaux de risque sont plus élevés pour la population polyvasculaire par rapport à celle ne présentant qu’une atteinte coronaire. Tous les scores pronostiques sont concernés : score GRACE hospitalier, score GRACE à 6 mois, score TIMI pour les syndromes coronaires aigus avec ou sans susdécalage du segment ST et le CRUSADE score. 141 Tableau 66 : Comparaison des scores pronostique GRACE du syndrome coronaire aigu de la population polyvasculaire et non-polyvasculaire. Total N=336 % (n) Pop. SCA seul N=239 % (n) Pop. Polyvasculaire N=97 % (n) 138,29 131,08 156,06 ˂10-7 4,33 3,35 6,74 ˂10-5 GRACE H élevé 44,3 (149) 37,7 (90) 60,8 (59) 2,57 ˂10-4 GRACE H Bas 24,7 (83) 30,1 (72) 11,3 (11) 0,30 ˂10-3 111,93 105,51 127,76 ˂10-7 9,59 7,74 14,14 ˂10-6 GRACE 6M élevé 40,8 (137) 33,5 (80) 58,8 (57) 2,83 ˂10-4 GRACE 6M bas 26,2 (88) 32,6 (78) 10,3 (10) 0,24 ˂10-4 GRACE H score Moyenne GRACE H risque Moyenne GRACE 6M score Moyenne GRACE 6M risque Moyenne Odds ratio P Tableau 67 : Comparaison des scores pronostique TIMI du syndrome coronaire aigu de la population polyvasculaire et non-polyvasculaire. Total N=336 % (n) Pop. SCA seul N=239 % (n) Pop. Polyvasculaire N=97 % (n) 4,28 3,95 5,20 0,004 10,47 9,39 13,46 0,02 3,02 2,67 3,78 ˂10-5 14,37 12,19 19,16 ˂10-6 TIMI bas/ST-163 42,3 (69) 50,0 (56) 25,5 (13) 0,34 0,003 TIMI élevé/ST-163 15,3 (25) 8,0 (9) 31,4 (16) 5,23 ˂10-4 TIMI score moyenne/ST+ TIMI risque Moyenne/ST+ Odds ratio P TIMI élevé/ST+ TIMI score moyenne/STTIMI risque Moyenne/ST- 142 Tableau 68 : Comparaison des scores pronostique CRUSADE du syndrome coronaire aigu sans sus décalage de ST de la population polyvasculaire et non-polyvasculaire. Total N=336 % (n) Pop. SCA seul N=239 % (n) Pop. Polyvasculaire N=97 % (n) 34,85 29,69 46,18 ˂10-8 8,93 7,03 13,10 ˂10-8 22,7 (37) 30,4 (34) 5,9 (3) 0,14 ˂10-3 CRUSADE bas /ST-163 17,2 (28) 18,8 (21) 13,7 (7) 0,69 0,43 CRUSADE élevé/ST-163 18,4 (30) 18,8 (21) 17,6 (9) 0,93 0,87 CRUSADE très élevé/ST-163 20,2 (33) 8,9 (10) 45,1 (23) 8,38 ˂10-8 CRUSADE score moyenne/STCRUSADE risque moyenne/STCRUSADE très bas /ST163 Odds ratio P 4.3.4.6. Récapitulatif des facteurs d’ordre pronostique liés significativement à la maladie polyvasculaire chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu : Sur le tableau suivant sont consignés l’ensemble des facteurs étudiés d’ordre pronostique liés de manière significative à la présence d’une maladie polyvasculaire. 143 Tableau 69 : Récapitulatif des facteurs de mauvais pronostic du syndrome coronaire aigu liés significativement à la maladie polyvasculaire. Total N=336 % (n) Pop. SCA seul N=239 % (n) Pop. Polyvasculaire N=97 % (n) Odds ratio P Facteurs échocardiographiques Moyenne de Sgmt dyskinésie Sgmt hypokinétique ≥ 10 DTSVGi élevé 4,48 4,22 5,11 1,5 (5) 0,4 (1) 4,12 (4) 10,24 0,01 2,7 (9) 1,3 (3) 6,2 (6) 5,19 0,01 0,02 Moyenne FeVG Simpson FeVG simpson˂50% 50,46 51,38 48,19 41,1 (138) 34,3 (82) 57,6 (56) 2,61 ˂10-4 FeVG Teicholz˂50% 33,3 (112) 28,9 (69) 44,3 (43) 1,96 0,006 TRIV ˃ 105 22,3 (75) 18,8 (45) 30,9 (30) 1,93 0,02 Pressions de remplissage1 élevé 11,9 (40) 9,2 (22) 18,6 (18) 2,25 0,02 0,02 Facteurs coronarographiques Coronarographie 32,7 (110) 36,0 (86) 24,7 (24) 0,58 0,05 Tritronculaire 32,7 (36) 24,4 (21) 62,5 (15) 3,64 0,005 Multitronculaire 61,8 (68) 55,8 (48) 83,3 (20) 3,96 0,01 Tronc commun gauche 9,1 (10) 5,8 (5) 20,8 (5) 4,26 0,02 Circonflexe 37,3 (41) 31,4 (27) 58,3 (14) 3,06 0,02 19,6 (19) 2,18 0,02 Durée d’hospitalisation Durée hospitalisation ˃10j 12,80 (43) 10,0 (24) Complications Troubles de conduction Complications hémodynamiques IM ischémique 9,2 (31) 6,7 (16) 15,5 (15) 2,55 0,01 15,2 (51) 10,5 (25) 26,8 (26) 3,13 ˂10-4 11,1 (37) 8,5 (20) 17,5 (17) 2,33 0,02 144 Tableau 69 bis : Récapitulatif des facteurs de mauvais pronostic du syndrome coronaire aigu liés significativement à la maladie polyvasculaire. Total N=336 % (n) Pop. SCA seul N=239 % (n) Pop. Polyvasculaire N=97 % (n) Odds ratio P Scores pronostiques GRACE H élevé 44,3 (149) 37,7 (90) 60,8 (59) 2,57 ˂10-4 GRACE H Bas 24,7 (83) 30,1 (72) 11,3 (11) 0,30 ˂10-3 GRACE 6M élevé 40,8 (137) 33,5 (80) 58,8 (57) 2,83 ˂10-4 GRACE 6M bas 26,2 (88) 32,6 (78) 10,3 (10) 0,24 ˂10-4 TIMI bas/ST-163 42,3 (69) 50,0 (56) 25,5 (13) 0,34 0,003 TIMI élevé/ST-163 15,3 (25) 8,0 (9) 31,4 (16) 5,23 ˂10-4 22,7 (37) 30,4 (34) 5,9 (3) 0,14 ˂10-3 20,2 (33) 8,9 (10) 45,1 (23) 8,38 ˂10-8 CRUSADE très bas /ST-163 CRUSADE très élevé/ST-163 4.3.5. Etude analytique univariée des facteurs liés d’ordre évolutif à la maladie polyvasculaire chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu : A J 30 de l’hospitalisation, le taux de mortalité est significativement plus élevé chez les patients polyvasculaires. Il atteint 5,2% de cette population avec un Odds ratio à 6,44. A 6 mois de l’hospitalisation, le taux d’événements cardiovasculaires, le taux de mortalité et le taux d’hospitalisation pour décompensation cardiaque sont significativement plus élevés dans la population polyvasculaire comparativement à celle ne présentant qu’une atteinte coronarienne, avec des Odds ratio respectifs de 3,17, 4,79, 6,12. A 12 mois de l’hospitalisation, le taux d’événements cardiovasculaires, le taux de mortalité et le taux d’hospitalisation pour décompensation cardiaque sont significativement plus élevés dans la population polyvasculaire comparativement à celle ne présentant qu’une atteinte coronarienne, avec des Odds ratio respectifs de 3,39, 6,71, 7,07. 145 Tableau 70 : Analyse univariée des facteurs évolutifs liés à la maladie polyvasculaire. Décès hospitalisation Total N=336 % (n) Pop. SCA seul N=239 % (n) 1,2 (4) 0 (0) Pop. Polyvasculaire Hazard N=97 ratio % (n) 4,1 (4) P 0,007 Evolution à J 30 d’hospitalisation Evénements cardiovasculaires 3,9 (13) 2,9 (7) 6,2 (6) 2,11 0,21 Décès 2,1 (7) 0,8 (2) 5,2 (5) 6,16 0,02 Insuffisance cardiaque 1,2 (4) 1,3 (3) 1,0 (1) 0,82 1,00 Infarctus du myocarde 0,3 (1) 0,4 (1) 0 (0) 0 0 0 Accident vasculaire cérébral 0,52 Evolution à 6 mois d’hospitalisation Evénements cardiovasculaires 9,5 (32) 6,3 (15) 17,5 (17) 2,79 0,003 Décès 4,2 (14) 2,1 (5) 9,3 (9) 4,44 0,005 Insuffisance cardiaque 3,0 (10) 1,3 (3) 7,2 (7) 5,75 0,007 Infarctus du myocarde 2,7 (9) 2,5 (6) 3,1 (3) 1,24 0,76 Accident vasculaire cérébral 0,3 (1) 0 (0) 1 (1,0) 0,12 Evolution à 12 mois d’hospitalisation Evénements cardiovasculaires 11,0 (37) 7,1 (17) 20,6 (20) 2,90 0,0008 Décès 5,1 (17) 2,1 (5) 12,4 (12) 5,91 0,0003 Insuffisance cardiaque 3,3 (11) 1,3 (3) 8,2 (8) 6,57 0,003 Infarctus du myocarde 3,3 (11) 3,3 (8) 3,1 (3) 0,92 1,0000 Accident vasculaire cérébral 0,6 (2) 0 2,1 (2) 0,08 146 4.3.5.1. Evènements cardiovasculaires : Seule l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs symptomatique présente, comme le montre les deux graphiques suivants, des données non contributives car statistiquement non significatives. Sinon, quel que soit le territoire artériel lésé considéré, le risque de survenue d’un événement cardiovasculaire, à 6 mois comme à 12 mois de l’hospitalisation, est statistiquement significatif. Ce risque dépasse pour tous les lits vasculaires considérés 2,3 à 6 mois de l’hospitalisation et 2,8 à 12 mois de l’hospitalisation. Les patients associant une artériopathie oblitérante des membres inférieurs et une maladie cérébrovasculaire présentent le risque le plus élevé de survenue d’un événement cardiovasculaire à 6 et 12 mois de l’hospitalisation ; avec des Hazard ratio respectifs de 3,20 et 3,68. Le risque de survenue d’un événement cardiovasculaire reste équivalent que l’atteinte du lit vasculaire soit symptomatique ou non. Les deux graphiques suivants représentent en Hazard ratio le risque de survenue d’un événement cardiovasculaire à 6 mois et à 12 mois de l’hospitalisation selon les différents types de territoires artériels lésés. Les Hazard ratio statistiquement significatifs sont notés en rouge. Les Hazard ratio statistiquement non significatif sont notés en bleu. Graphique 39 : Hazard ratio des différents types d’atteintes des territoires artériels pour les évènements cardiovasculaires à 6 mois de l’hospitalisation. 8 7 6,72 6,57 6 5 5,64 5,37 4,86 4,73 4 3 5,51 2,79 2,96 3,2 3 2,74 2,37 1,86 2 1,45 1 1,19 1,55 1,53 1,37 1,36 0,71 0 Maladie polyvasculaire AOMI MCV AOMI+MCV Maladie AOMI MCV polyvasculaire symptomatique symptomatique symptomatique 147 Graphique 40 : Hazard ratio des différents types d’atteintes des territoires artériels pour les évènements cardiovasculaires à 12 mois de l’hospitalisation. 9 8,12 8 7 6,97 6,17 6 5,29 5 4 5,25 4,73 3,68 2,9 2,83 3 2 5,2 3,03 2,96 2,89 2,03 1,59 1,54 1,6 1,94 1 1,65 1,49 0,87 0 Maladie polyvasculaire AOMI MCV AOMI+MCV Maladie AOMI MCV polyvasculaire symptomatique symptomatique symptomatique Différents autres facteurs sont testés pour leur lien éventuel avec la survenue d’un événement cardiovasculaire à 6 mois et 12 mois de l’hospitalisation. Ceux qui sont statistiquement significatifs à un moment t (6 mois ou 12 mois) sont représentés dans les deux graphiques suivants. Les Hazard ratio statistiquement significatif sont notés en rouge. Les Hazard ratio statistiquement non significatif sont notés en bleu. Dans ces derniers, il apparait que la maladie polyvasculaire a un niveau de risque de survenue d’un événement cardiovasculaire équivalent voire supérieur à celui d’un stade KILLIP ≥2, d’un taux d’hémoglobine ˂ 10 gr/dl, d’une insuffisance rénale sévère ou modérée et d’une fraction d’éjection Simpson ˂ 40 ou 50%. Le carotide plaque score, est liée de manière significative à la survenue d’un événement cardiovasculaire à 6 mois et à 12 mois de l’hospitalisation. Le risque pour les patients présentant un carotide plaque score ≥ 12 mm est très élevé. Son Hazard ratio à 6 mois et à 12 mois de l’hospitalisation est de 3,53 et 3,40 respectivement. 148 Graphique 41 : Evènements cardiovasculaires à 6 mois de l’hospitalisation. 8 7 6 5 4 3 3,53 2,79 2,65 3,05 2,23 2,94 2,82 1,86 2,26 2 2,26 1,61 2 1 0 Graphique 42 : Evènements cardiovasculaires à 12 mois de l’hospitalisation. 7 6 5 4 3 2,9 3,4 2,64 2,56 1,9 2,72 1,96 2,47 2,47 1,89 2,65 2,1 2 1 0 4.3.5.2. Mortalité toute cause : Le risque de mortalité toute cause à 6 mois de l’hospitalisation pour les patients présentant une artériopathie oblitérante des membres inférieurs n’est pas interprétable car statistiquement non significatif. Sinon, comme le montrent les deux graphiques suivants, quel 149 que soit le territoire artériel lésé considéré, le risque de mortalité toute cause, à 6 mois comme à 12 mois de l’hospitalisation, est statistiquement significatif. Ce risque dépasse pour tous les lits vasculaires considérés 4,4 à 6 mois de l’hospitalisation et 4,0 à 12 mois de l’hospitalisation. Comme le montre le graphique 41, les patients présentant une maladie cérébrovasculaire symptomatique sont les plus à risque de décès à 6 mois de l’hospitalisation (Hazard ratio = 5,2). A 12 mois de l’hospitalisation, ce sont les patients associant une artériopathie oblitérante des membres inférieurs et une maladie cérébrovasculaire qui présentent le risque le plus élevé (Hazard ratio=8,01). Le risque de mortalité toute cause reste, à 6 mois comme à 12 mois de l’hospitalisation, équivalent que l’atteinte du lit vasculaire soit symptomatique ou non. Les deux graphiques suivants représentent en Hazard ratio le risque de mortalité toute cause à 6 mois et à 12 mois de l’hospitalisation selon les différents types de territoires artériels lésés. Les Hazard ratio statistiquement significatif sont notés en rouge. Les Hazard ratio statistiquement non significatif sont notés en bleu. Graphique 43 : Hazard ratio des différents types d’atteintes des territoires artériels pour la mortalité toute cause à 6 mois de l’hospitalisation. 18 16 15,35 14,12 14 12,9 13,63 12 11,05 10 6 5,06 4,43 4,58 2,9 4 2 9,13 8,32 8 1,53 2,17 1,01 1,82 1,54 AOMI 1,76 1,37 0,51 0 Maladie polyvasculaire 5,2 3,89 MCV AOMI+MCV Maladie AOMI MCV polyvasculaire symptomatique symptomatique symptomatique 150 Graphique 44 : Hazard ratio des différents types d’atteintes des territoires artériels pour la mortalité toute cause à 12 mois de l’hospitalisation. 22 20 19,36 18,18 18 16 16,34 15,24 14,11 14 12 11,5 11,33 10 8 5,91 6 6,97 2,14 6,22 4,64 1,87 5,42 4 4 2 8,01 2,67 3,32 2,54 1,41 2,08 0 Maladie polyvasculaire AOMI MCV AOMI+MCV Maladie AOMI MCV polyvasculaire symptomatique symptomatique symptomatique Différents autres facteurs sont testés pour leur lien éventuel avec la mortalité toute cause à 6 mois et 12 mois de l’hospitalisation. Ceux qui sont statistiquement significatifs à un moment t (6 mois ou 12 mois) sont représentés dans les deux graphiques suivants. Les Hazard ratio statistiquement significatif sont notés en rouge. Les hazard ratio statistiquement non significatif sont notés en bleu. Dans ces derniers, il apparait que la maladie polyvasculaire a un niveau de risque de mortalité toute cause supérieur à celui d’un taux d’hémoglobine ˂ 10 gr/dl, d’une insuffisance rénale sévère ou modérée et inférieur à celui d’un stade KILLIP ≥2 et d’une fraction d’éjection Simpson ˂ 40 ou 50%. Le carotide plaque score est lié de manière significative à la mortalité toute cause à 6 mois et à 12 mois de l’hospitalisation. Le risque pour les patients présentant un carotide plaque score ≥ 12 mm est très élevé. Son Hazard ratio à 6 mois et à 12 mois de l’hospitalisation est de 4,23 et 5,77 respectivement. 151 Graphique 45 : Mortalité toute cause à 6 mois de l’hospitalisation. 28 26 24 22 20 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 8 4,43 4,23 3,87 5,26 2,97 3,07 2,59 2,63 2,67 6,53 2,63 Graphique 46 : Mortalité toute cause à 12 mois de l’hospitalisation. 26 24 22 20 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 7,68 5,91 5,77 5,53 2,51 3,29 6,7 4,6 3,39 3,86 5,51 3,39 152 5. CHAPITRE 5 Commentaires et discussion : 5.1. Type d’étude et méthodologie : Notre étude est une étude transversale prospective incluant tout patient présentant un syndrome coronaire aigu aus urgences cardiologiques de l’établissement spécialisé de Douéra. L’inclusion des patients ne s’est, malheureusement, pas faite de manière consécutive en raison du décès de six patients au cours de l’hospitalisation. Ceci a empéché toute exploration et donc leur inclusion dans l’étude. Les patients de cette étude transversale ont bénéficié d’un follow-up systématique sur un an minimum. Ces données de suivi ont été analysées et incorporées aux résultats de cette étude car elles étaient intéressantes à rapporter du fait de leur significativité statistique, et qu’aucun patient n’est perdu de vue dans l’année suivant son hospitalisation. 5.2. Critères diagnostiques. Le choix d’effectuer cette étude de prévalence chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu, après reflexion, tient principalement au fait que le syndrome coronaire aigu représente le mode de révélation le plus fréquent de la coronaropthie. Il s’agit d’un moment opportun pour dépister d’éventuelles atteintes athéroscléreuses asymptomatiques des autres lits vasculaires. A ce jour, aucune étude publiée n’a, à notre connaissance, inclus dans ses critères diagnostiques de la maladie polyvasculaire, simultanémént la maladie cérébrovasculaire asymptomatique (sténose carotidienne) et l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs asymptomatique. Pourtant, il est avéré que dans la population générale, le pronostic de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs asymptomatique est aussi réservé que celui de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs symptomatique [7]. Dans le syndrome coronaire aigu, l’étude PAMISCA a démontré qu’un index de pression systolique anormal est un facteur prédictif de surmortalité [124] chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu. Les sténoses carotidiennes chez les patients coronariens sont fréquentes (plus de 10%) [91-103] ; et dans le syndrome coronaire aigu, l’existence d’une sténose carotidienne significative asymptomatique augmente de deux fois de le risque de mortalité à 1 mois et six mois. Nous avons fait le choix, dans le mode de calcul de l’index de pression systolique qui définit l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs, d’utiliser le plus répandu et celui pour lequel existe le plus de preuves de son impact pronostique. Il s’agit, en pratique, du rapport de la pression systolique la plus élevée entre l’artère tibiale postérieure et pédieuse de chaque membre inférieur sur la pression systolique la plus élevée des deux artères humérales. L’index le plus bas des deux membres inférieurs est celui qui est considéré. Ce faisant, nous avons la conviction que ce que l’on perd en termes de sensibilité de dépistage est un gain en spécificité. 153 Tableau 71 : Critères diagnostiques de la maladie polyvasculaire utilisés par les différentes études menées chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu. Etude Maladie cérébrovasculaire Artériopathie oblitérante des membres inférieurs CRUSADE Accident vasculaire cérébral ischémique constitué ou transitoire Claudication Ischémie critique des membres inférieurs Revascularisation des artères des membres inférieurs ALLIANCE Accident vasculaire cérébral ischémique constitué ou transitoire. Endarterietomie carotidienne. Stenting carotidien Claudication. Amputation vasculaire. Revascularisation des artères des membres inférieurs. Anévrisme aorte abdominale documenté. GRACE Accident vasculaire cérébral ischémique constitué ou transitoire Claudication. Amputation vasculaire. Revascularisation des artères des membres inférieurs. Index de pression systolique inférieur à 0,90 documenté. Claudication. Amputaion vasculaire. Antécédents de revascularisation des artères des membres inférieurs. MASCARA Accident vasculaire cérébral ischémique constitué ou transitoire. Sténose carotidienne ou vertébrobasilaire supérieure à 50%. GULFRACE-2 Accident vasculaire cérébral ischémique constitué ou transitoire Claudication. Ischémie critique des membres inférieurs. Revascularisation chirurgicale des artères des membres inférieurs. - Amputation vasculaire. Revascularisation des artères des membres inférieurs. Index de pression systolique inférieur ou égal à 0,90 PAMISCA Notre étude Accident vasculaire cérébral ischémique constitué ou transitoire Sténose carotidienne supérieure à 50% Index de pression systolique inférieur à 0,90. 154 5.3. Analyse des données descriptives de la population globale. De manière similaire au registre de patients maghrébin ACCESS [135] et indien CREATE [186], il existe dans notre série de patients une légère prédominance des syndromes coronaires aigus avec sus-décalage du segment ST. La proportion des syndromes coronaires aigus sans sus décalage est inférieure à celle rapportée dans les autres registres occidentaux ou arabes : 66% dans GRACE et 61% dans Gulf-Race [187]. Il y a, dans notre série, de manière analogue aux différents registres internationaux de patients présentant un syndrome coronaire aigu une nette prédominance masculine avec un sex ratio H/F de 2,23. La population féminine, à grande majorité ménopausée, est plus agée que la masculine (66,6 ans Vs 61,8 ans). Et sur le plan anthropométrique, les différences entre les deux sexes dans notre population d’étude sont similaires à celles observées dans la population algérienne décrite par l’étude TAHINA [3]. Hormis la surcharge pondérale, l’obésité, l’obésité abdominale et le syndrome métabolique sont, de manière statistiquement significative, plus fréquents dans la population féminine. Notre population d’étude est naturellement à très haut risque cardiovasculaire. La majorité des patients (91,4%) ont plus de trois facteurs de risque cardiovasculaire. Ils présentent, d’ailleurs, des scores de risque cardiovasculaire élevés en moyenne et 22,6 % d’entre-eux ont, déjà à l’admission, un antécédent de coronaropathie. Comparativement aux patients maghrébins du registre ACCESS [135], notre population d’étude apparait plus agée (63,3 ans Vs 59 ans). Elle compte moins de tabagiques actifs (36,0% Vs 47%), mais plus d’hypertendus (58,6% Vs 45%), de dyslipidémiques connus (35% Vs 22%), de diabétiques (59,8% Vs 37%) et d’obèses (21,7% Vs 19%). L’obésité abdominale y est, cependant, moins fréquente (46,1% Vs 67%) mais ceci est expliqué par le fait que les critères diagnostiques de l’obésité abdominale usités par les investigateurs de l’étude ACCESS sont ceux de l’International diabetes Federation dont les seuils de définition d’un tour de taille élevé sont plus bas que ceux de l’ATP III [135]. Les facteurs de risque cardiovasculaires sont donc, comme illustré dans le tableau suivant, particulièrement fréquents en comparaison au registre de patients maghrébins ACCESS [135]. Hormis le diabète, Leurs fréquences rejoignent celles des grands registres internationaux sur lesquels ont été menées des études de prévalence de la maladie polyvasculaire: GRACE [33], CRUSADE [31], MASCARA [35], GULFRACE-2 [126] et PAMISCA [124]. Nous notons que la fréquence du diabète dans notre série (59,8% des cas) est la plus élevée parmi ces dernières études citées. Elle est, en effet, de 22%, 28,1% et 38% pour les études GRACE [33], MASCARA [35] et GULFRACE-2 [126] respectivement. Fait inquiétant, le diabète est découvert au moment du syndrome coronaire aigu chez 11,0% des patients de la population globale. Les facteurs de risque cardiovasculaire ont un index de sévérité élevé. L’intoxication tabagique, touchant 59,5% des patients, est importante. La majorité des patients tabagiques 155 consomment plus de trente paquets-année (70,5% des tabagiques) et ont une durée d’exposition élevée : 78,5% des tabagiques ont plus de 20 ans d’exposition. Concernant l’hypertension artérielle, sa fréquence est naturellement corrélée à l’âge. Son diagnostic est le plus souvent ancien et son équilibre nécessite fréquemment une thérapie médicamenteuse multiple. Près d’un hypertendu sur deux a une hypertension connue depuis au moins 10 ans et plus d’un sur trois prend au minimum trois molécules antihypertensives. Dans notres série, plus d’un diabétique connu sur deux est sous métformine et 30,3% des diabétiques connus sont sous insuline au moment de l’admission. D’ailleurs, l’insulinisation apparait plus corrélée à l’âge de diagnostic du diabète qu’à l’âge des patients. 25,3% des diabétiques ont plus de 10 ans d’ancienneté de diagnostic du diabète. Un bilan lipidique, fait durant l’hospitalisation, est anormal dans 88,7% des cas. Le crédit à accorder à cette donnée reste cependant très faible. En effet, dans deux études italiennes : la LATIN trial et celle de Fresco et al., il est démontré que les taux de HDLc et LDLc baissent naturellement dans les 24 heures après le debut de symptomatologie au cours d’un syndrome coronaire aigu [188-189]. La dyslipidémie avérée dans notre série est, en outre, liée le plus souvent à une baisse du taux de HDLc (73,8% des patients de la population globale). Des événements cardiovasculaires précoces dans la famille nucléaire, définissant l’hérédité cardiovasculaire, sont rapportés par 10,7% des patients. Ce chiffre est inférieur à celui avancé dans le registre maghrébin des syndromes coronaires aigus [135] où la notion d’événement cardiovasculaire précoce est rapportée dans 14% des cas. Tableau 72 : Facteurs de risque cardiovaasculaire dans les différentes études comparatives menées sur des patients présentant un syndrome coronaire aigu. Notre étude ACCESS GRACE MASCARA GULFRACE2 CRUSADE ALLIANCE PAMISCA N=1687 N=32735 N=6745 N=6705 N=95749 N=8904 N=1410 N=336 % % % % % % % % 63,3 59 64 66,9 56 67 66 66 69,0 76 68 70,6 80 59,9 71,9 71,4 Hérédité Cvx 10,7 14 - - - - - - Tabac 59,5 47 59 64,2 54 - 59,3 59,1 36,0 - - 28,3 - 27,1 - 30,9 35,0 22 46 46,4 36 52,1 43,4 84,1 58,6 45 58 58,3 45,3 71,2 50,0 79,3 Diabète 59,8 37 22 28,1 38 33,2 21,0 35,0 Obésité 21,7 19 - - - - 18,0 - Age moyen (année) Sexe masculin Tabac actif/récent Dyslipidémie connue Hypertension artérielle 156 L’analyse des caractéristiques de la présentation clinique des patients de notre série montre un délai douleur-contact médical particulièrement long : 15,56 heures en moyenne. La douleur y est atypique dans 15,5% des cas et ce de manière significativement plus fréquente dans la population diabétique. Comparativement aux patients du registre ACCESS [135], les patients de notre série présentent plus fréquemment un stade KILLIP≥2 (23,9% Vs 17%). Ils présentent volontiers des modifications électriques en territoire antérieur : 77,7% des cas. Sur le plan biologique, l’anomalie la plus fréquemment rencontrée est la perturbation de la fonction rénale. Une insuffisance rénale modérée ou sévère (clairance à la créatinine estimée par la formule de Cockroft et Gault inférieure à 60 ml/min) est objectivée dans 39,3% des cas. L’anémie (Hb˂11,5 gr/dl) touche 15,2% des patients et une thrombopénie est notée chez 7,7% des patients. La fréquence de ces perturbations biologiques est cependant à relativiser car elle est parfaitement comparable aux chiffres rapportés dans les différentes études menées chez des patients présentant un syndrome coronaire aigu comme MASCARA [35] et GULFRACE-2 [126]. En échographie cardiaque doppler, comparativement au registre Maghrébin [135], la fraction d’éjection du ventricule gauche est plus basse en moyenne (50,46% Vs 55%). Dans notre série, 41,1% des patients ont une fraction d’éjection du ventricule gauche estimée par Simpson inférieure à 50% ; et 44,0% des patients présentent au moins 5 segments hypo ou akinétiques à l’échographie. Les pressions de remplissage sont élevées dans 11,9% des cas. Une coronarographie n’est effectuée que dans 32,7% des cas. Cela reste inférieur au registre maghrébin [135] où elle est pratiquée dans 45% des cas. Près de deux patients sur trois sont multitronculaires. Et l’interventriculaire antérieure est la coronaire la plus souvent lésée 77,3%. De manière similaire aux patients algériens du registre Maghrébin ACCESS [135], la grande majorité des patients de notre série reçoivent, durant l’hospitalisation, une double antiagrégation plaquettaire Aspirine-Clopidogrel (97,6%), une statine (99,7%), un bétabloquant (92,3%) et un inhibiteur de l’enzyme de conversion (96,4%). Le recours aux diurétiques, en cas de signes d’insuffisance cardiaque, est fait dans 27,7% des cas. La proportion de patients mis sous anticoagulant (exclusivement de l’énoxaparine dans notre série) est plus élevée que celle du registre Maghrébin (98,8% Vs 67%). La thrombolyse est prescrite chez 57,2% des patients présentant un STEMI. Elle est effective avant la troisième heure chez un patient thrombolysé sur quatre. Elle est autant pratiquée que dans le registre indien CREATE (59% des STEMI) ; mais plus souvent que dans le registre maghrébin (30,0% des STEMI) [135]. Une angioplastie n’est pratiquée que dans 15,5% des cas. Ce taux d’angioplastie est equivalent à celui des patients algériens du registre ACCESS (14% des cas) mais reste faible par rapport à la moyenne maghrébine qui est de 25% des cas. Une angioplastie durant l’hospitalisation n’est pratiquée que dans 1,5% des cas (2,5% des patients algériens du registre ACCESS) [135] et ce en raison de l’insuffisance du plateau technique. 157 Un pontage est effectué dans 7,4% des cas, ce qui supérieur aux données du registre ACCESS (1,5% des cas) [135]. Cet écart peut traduire des lésions athéroscléreuses plus sévères et plus étendues dans notre population plus fortement chargée en facteurs de risque cardiovasculaire. Le traitement du diabète fait appel, conformément aux recommandations, exclusivement à l’insuline durant l’hospitalisation. Le recours à celle-ci est également privilègié à la sortie d’hospitalisation. Ainsi, 77,9% des diabétiques sont mis sous insuline à leur sortie. Le schéma double prémix est un peu plus utilisé que le basal-bolus (37,7% Vs 26,6%), en raison du terrain (sujets agés) et d’un temps d’éducation thérapeutique insuffisant dans ce contexte. Dans notre série de patients, de multiples complications sont notées. Leurs fréquences sont similaires à celles des études de registres. Elles sont hémodynamiques dans 15,2%, mécaniques dans 12,5%, rythmiques dans 11,9%, thromboemboliques dans 7,4% et de conduction dans 9,2% des cas. Une complication hémorragique est observée dans 3,6% des cas. La mortalité à 30 jours (2,1%) et à 12 mois d’hospitalisation (5,1%) est plus faible que celle de la population maghrébine du registre ACCESS (4,1% à J30 et 8,1% à 12 mois) [135]. Le taux d’événements cardiovasculaires à 12 mois d’hospitalisation est comparable à celui des patients maghrébins du registre ACCESS [135]. Il est 11,0% dans notre série et 12,0% dans ACCESS. 5.4. Analyse des données descriptives de la maladie polyvasculaire. Au regard de l’hétérogénéité des définitions de la maladie polyvasculaire, il est difficile de comparer nos résultats à ceux des études de registre déjà publiées. Nous sommes, comme écrit plus haut, les seuls à avoir inclus la dimension asymptomatique de la maladie cérébrovasculaire et de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs simultanément. Il était donc attendu que nos chiffres soient largement supérieurs à ceux déjà rapportés. La prévalence de la maladie polyvasculaire est de 28,9% dans notre série. Elle est deux fois supérieure à celles retrouvées dans la littérature. Ces dernières, notamment dans les registres CRUSADE [31], GRACE [33] et ALLIANCE [32], sont comparables voire équivalentes à notre prévalence de la maladie polyvasculaire symptomatique : 12,5% (Tableau 73). Même constat en ce qui concerne, la fréquence des patients présentant les trois lits vasculaires atteints simultanément. Dans notre série, plus d’un patient polyvasculaire sur quatre présente une atteinte des trois lits vasculaires : coronaire, cérébrovasculaire et membres inférieurs. Cette fréquence, plus élevée que celle rapportée dans littérature, correspond à 8,0% de la population globale de notre étude. Par contre, lorsque nous ne considérons que l’atteinte symptomatique des lits vasculaires, la fréquence des patients ayant les trois lésés simultanément est de 1,8% de la population globale. Ceci correspond tout à fait à ce qui est rapporté dans les études CRUSADE [31], ALLIANCE [32] , GRACE [33] et MASCARA [35] qui ont des fréquences respectives de 1,6%, 1,0%, 1,8% et 1,9%. 158 En terme de maladie polyvasculaire symptomatique, nos résultats se rapprochent plus de ceux des registres occidentaux. En effet, dans le registre de patients arabes GULFRACE-2 [126], la prévalence de la maladie polyvasculaire symptomatique apparait plus faible, malgré une bonne comparabilité des fréquences des facteurs de risque cardiovasculaire avec les autres études. Tableau 73 : Prévalence de la maladie polyvasculaire, de la maladie cérébrovasculaire, et de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs dans les différentes études menées chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu. Maladie polyvasculaire Maladie cérébrovasculaire Artériopathie oblitérante des membres inférieurs CRUSADE 13,8% 10,4% 11,9% ALLIANCE 13,0% 9,0% 5,0% GRACE 15,6% 8,0% 9,4% MASCARA 16,6% 7,7% 10,8% GULFRACE-2 5,6% 4,1% 1,9% - - 39,8% 28,9% 20,8% 16,1% Etude PAMISCA Notre étude 5.5. Analyse des données descriptives de la maladie cérébro-vasculaire. La prévalence de la maladie cérébrovasculaire, telle que nous la définissons dans notre étude, est plus élevée que dans la littérature : 20,8%. Nous retrouvons la même fréquence de patients rapportant un antécédent d’accident vasculaire constitué ou transitoire que l’étude GRACE, à savoir 7,1%. Comme attendu, la fréquence des plaques carotidiennes est élevée : 65,5% à droite et 65,8% à gauche. Comme décrit par Kwon et al. [76], les patients de notre série présentent des plaques athéroscléreuses plus fréquemment en bulbaire qu’en carotide commune (61,3% Vs 25,0%). Ces plaques bulbaires présentent des signes de vulnérabilité échographique chez plus d’un patient sur quatre. En effet, 25,0% des patients présentent une plaque bulbaire hypoéchogène homogène et 31,8% d’entre-eux une plaque bulbaire de plus de 3 mm de débord endoluminal. Nous objectivons une fréquence plus élevée de sténose carotidienne que dans l’étude MASCARA malgré la similitude du degré de sténose pris en compte (50%). En effet, 16,7% des patients de notre série présentent une sténose carotidienne. Ce chiffre dépasse les 10% et se rapproche de celui de nombreuses séries menées chez des patients coronariens admis pour 159 pontage coronarien ou angioplastie [91-95-97-99-103-104-105] (Tableau 3). Plus d’un patient ayant une sténose carotidienne sur trois a une sténose carotidienne controlatérale : 6,0% de la populationn globale. Ces sténoses touchent également les artères vertébrales. Ainsi, 4 patients présentent au moins 3 axes à destinée cérébrale lésés et chez un patient les quatres axes sont atteints. Le carotide plaque score est largement utilisé en échographie doppler carotidienne pour évaluer la charge systémique en lésions athéroscléreuses macrovasculaires. Véritable équivalent de l’épaisseur intima-média, c’est un facteur prédictif indépendant de la survenue d’un accident vasculaire cérébral [190], mais également de la présence et de la sévérité de la coronaropathie [191-192]. Un cut-off de 5 mm est ainsi admis comme fortement prédictif d’une atteinte coronaire sévère, complexe (score SYNTAX intermédiaire à élevé) et multitronculaire [193]. La moyenne du carotide plaque score de notre population globale apparait élevée : 4,45mm. 40,5% des patients ont un carotide plaque score supérieur ou égal à 5mm et chez 27,1% d’entre eux il excède 7mm. 5.6. Analyse des données descriptives de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs : La prévalence de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs est de 16,1% dans notre série de patients. Elle est nettement plus élevée que dans l’étude PRAMIAL qui inclut des patients algériens consultant en médecine générale. En effet, l’étude PRAMIAL rapporte une prévalence de 3,9% [194]. La prévalence de cette artériopathie est, par contre, nettement inférieure à celle retrouvée dans l’étude PAMISCA [124] ou celle de Khalifa-Hanifi [125]. Pour PAMISCA, ceci est probablement dù au fait que le seuil de d’index de pression systolique définissant l’artériopathie dans PAMISCA [124] est supérieur au notre (car incluant les patients ayant 0,90) et que les patients inclus devaient avoir au moins quarante ans. Malgré cette divergence, il existe chez nos patients artéritiques, comme dans PAMISCA [124], une nette prédominance masculine : deux patients sur trois sont des hommes. Nous objectivons une prévalence de l’artériopathie oblitérante symptomatique similaire à celle des études GRACE [33] et MASCARA [35], à savoir 7,1% de la population d’étude. 44,4% de nos patients artéritiques sont symptomatiques ; et le symptôme le plus fréquemment rapporté est la claudication intermittente. Un Index de pression systolique bas est un facteur prédictif indépendant d’événement cardiovasculaire chez le patient coronarien [119]. Comme le carotide plaque score, l’index de pression systolique est corrélé au score SYNTAX. Sa valeur est inversement proportionnelle à ce score [120]. En d’autres termes, Plus l’index est bas plus la coronaropathie est sévère et complexe. Ainsi, dans notre étude, 9,8% des patients ont une artériopathie oblitérante des membres inférieurs peu compensée ou avec un retentissement sévère, correspondant un index de pression systolique inféreur à 0,75. 160 Les données de l’échographie doppler des membres inférieurs montrent, dans notre série de patients, une surcharge athéromateuse fréquente (72,6% des cas) et étendue (ou étagée) des axes iliaques aux jambiers dans 12,2% des cas. Elle touche moins fréquement et moins sévérement le trépied fémoral que les axes carotidiens. Une plaque sur l’artère fémorale commune est retrouvée dans 54,2% des cas (Vs 65,8% en carotidien). Et le fémoral plaque score, calculé par analogie au carotide plaque score, est plus faible que ce dernier. 16,1% des patients présentent un fémoral plaque score supérieur ou égal à 5mm (Vs 40,5% pour le carotide plaque score). Même si il y a une bonne corrélation entre la qualité du flux (amortissement, démodulation) en doppler pulsé et l’index de pression systolique ; il existe un gap de sensibilité dans le dépistage des lésions sténosantes ou occlusives à l’échographie doppler par cet index dans notre série (graphique 33 et 34). Ceci peut être expliqué par deux choses. La première est notre méthode de calcul de l’index de pression systolique. Dans ce calcul, prenant comme numérateur la pression systolique tibiale la plus haute, une occlusion ou une sténose distale ne touchant qu’un seul des axes jambiers peut échapper au dépistage. La seconde est qu’une sténose proximale ou moyenne peut bénéficier, par l’intermédiaire de collatérales, d’une bonne reprise du flux en aval. Dans les deux cas : un axe jambier sténosé seulement ou bon flux d’aval masquant une sténose proximale ou moyenne ; le pronostic local (risque d’amputation ou de troubles trophiques) est beaucoup plus faible que celui des patients ayant les deux axes jambiers sténosés ou bien un retentissement d’aval important. 5.7. Analyse des données descriptives de l’anevrisme de l’aorte abdominale. La prévalence de l’anévrisme de l’aorte abdominale est faible dans notre série. Elle n’est que de 1,8%. Dans l’état actuel des connaissances, hormis des études menées en milieu interventionnel (cathétérisme cardiaque) et chirurgical, une seule étude de dépistage de l’anévrisme de l’aorte abdominale, par l’échographie doppler, chez les patients non sélectionnés présentant un syndrome coronaire aigu est publiée [195]. Hormis une fréquence du diabète inférieure (29,9%), la population de cette étude est comparable à la notre : age moyen (64 ans), sexe masculin (77,0%), tabagisme (67,5%), hypertension artérielle (58,5%), dyslipidémie (65,8%) et surcharge pondérale (52,3%). Cependant, Long A et al. [195] retrouvent une prévalence de l’anévrisme de l’aorte abdominale bien supérieure à la notre, à savoir 6,6%. Nous trouvons peu d’explications à cet état de fait, surtout que les critères diagnostiques de l’anévrisme sont les mêmes. Le diabète, plus fréquent dans notre série, n’est pas corrélé au risque de présenter un anévrisme de l’aorte abdominale. L’origine ethnique et le caractère opérateur dépendant de la pratique de l’échographie sont avancés comme potentielle cause de cet écart. Fait troublant, nous objectivons pratiquement le même taux de patients présentant une dilatation de l’aorte sous rénale : 31,8% dans notres série et 31,9% dans celle de Long N. et al [195]. Comme attendu, il y a dans notre série, comme dans celle de Long A. et al., une nette prédominance masculine chez les patients présentant un anévrisme de l’aorte abdominale et une corrélation entre le diamètre de l’aorte abdominale et l’age [195]. 161 5.8. Analyse des résultats de la régression logistique des facteurs prédictifs de la maladie polyvasculaire chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu. Dans les études GRACE [33], MASCARA [35] et GULFRACE-2 [126], la population polyvasculaire symptomatique, comparativement à celle présentant un syndrome coronaire seul, est plus âgée. Elle a une fréquence d’hypertension artérielle, de diabète, de dyslipidémie et d’insuffisance rénale plus élevée ; et présente plus volontiers un syndrome coronaire aigu sans sus-décalage du segment ST. Cette population a plus fréquemment un antécédent d’angor, d’infarctus du myocarde ou de pontage coronarien dans l’étude GRACE [33]. Elle apparait également plus féminine et moins tabagique dans GULFRACE-2 [126]. De nombreux éléments dans notre population d’étude apparaissent significativement liés à la maladie polyvasculaire (tableau 55 et 55 bis). Ils permettent, dans une certaine mesure, à la réception d’un patient présentant un syndrome coronaire aigu, de prédire la présence d’une maladie polyvasculaire. Ceci est particulièrement intéressant lorsque cette dernière est asymptomatique. 5.8.1. Facteurs démographiques et facteurs de risque cardiovasculaires : Ainsi, dans notre série, les patients polyvasculaires présentent de manière significative un nombre de facteurs de risque cardiovasculaire plus important. Un patient ayant plus de cinq facteurs de risque cardiovasculaire a deux fois plus de risque d’avoir une maladie polyvasculaire. Le score de risque européen SCORE est mieux corrélé à la présence d’une maladie polyvasculaire que celui de Framingham. Ce dernier surestimerait le risque cardiovasculaire. Après analyse multivariée, et conformément aux données de la littérature existante sur la maladie polyvasculaire symptomatique, les facteurs de risque cardiovasculaire sont nombreux dans notre série à être associés significativement à la maladie polyvasculaire. Ils restent cependant inégaux dans la puissance de leur lien statistique avec celle-ci. L’hypertension artérielle apparait, comme dans l’ensemble des études menées chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu [31-32-34-35-126], le facteur de risque cardiovasculaire le plus fortement lié à la présence d’une maladie polyvasculaire, et ce particulièrement lorsqu’elle est connue depuis plus de dix ans. Son Odds ratio est de 3,82 dans notre série. De manière similaire encore à ce qui est rapporté dans la littérature [31-32-34-35-126], Les patients polyvasculaires sont plus agés. Un age supérieur ou égal à 75 ans est prédictif d’une atteinte artérielle multiterritoriale (Odds ratio de 2,69). Par contre, aucun lien significatif n’est constaté entre le sexe des patients et la maladie polyvasculaire dans notre série. Dans la littérature, les données sont contradictoires. Dans l’étude MASCARA [35], les patients de sexe masculin sont plus à risque d’avoir une maladie 162 polyvasculaire. Mais dans GULFRACE-2 [126], ce sont les femmes qui sont significativement plus à risque. Dans notre série, l’intoxication tabagique, lorsqu’elle est importante (durée d’exposition ≥30 ans, quantité≥30 paquets/année) est significativement liée à la maladie polyvasculaire. Cette notion reste, au même titre que le sexe, controversée dans la littérature. En effet, les résultats de MASCARA [35] et ALLIANCE [32] sont similaires aux notres sur ce point, contrairement aux études GRACE [33], CRUSADE [31] et GULFRACE-2 [126]. Le diabète, comme observé dans les études GRACE [33], GULFRACE-2 [126], CRUSADE [31] et ALLIANCE [31], ressort également comme associé de manière significative à la présence d’une maladie polyvasculaire (Odds ratio=2). Ce lien est particulièrement souligné dans notre série lorsque le diabète est traité par insuline. La dyslipidémie est un concept difficile à appréhender en raison, comme dit plus haut, d’une interprétation délicate voire périlleuse du bilan lipidique fait à la phase aigue d’un infarctus du myocarde. Néanmoins, la dyslipidémie connue est décrite comme liée la maladie polyvasculaire dans les études GRACE [33], MASCARA [35], CRUSADE [31] et ALLIANCE [32]. Dans notre série, ce lien n’est pas observé après analyse multivariée. L’existence d’un syndrome métabolique est liée en analyse univariée à la maladie polyvasculaire (Odds ratio=2,41). Cette notion n’a pas été rapportée dans les différentes études menées chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu, et dans notre série après régression logistique ce lien n’est plus significatif. Finalement, par ordre de puissance décroissant, les facteurs de risque cadiovasculaire liés significativement à la présence d’une maladie polyvasculaire chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu sont : Hypertension artérielle, diabète sous insulinothérapie, âge avancé et tabagisme prolongé. Par ailleurs, dans les études CRUSADE [31] et ALLIANCE [32], la maladie polyvasculaire apparait inversement corrélée au Body Mass Index : l’obésité serait un facteur protecteur. Dans notre série, la maigreur (BMI<18Kg/m2) est très fortement liée à la maladie polyvasculaire avec un Odds ratio=4,27. 5.8.2. Facteurs liés à la présentation du syndrome coronaire aigu : Concernant la présentation clinique, les patients polyvasculaires présentent plus fréquemment une insuffisance cardiaque (Odds ratio =3,15) et un stade KILLIP≥2 (Odds ratio=3,15) à l’admission. Cette notion est partagée par les études GULFRACE-2 [126] et CRUSADE [31] et ALLIANCE [32]. Pour la présentation électrique, le type de syndrome coronaire n’est pas dans notre série prédictif de maladie polyvasculaire, et ce contrairement aux études GRACE [33], MASCARA [35], GULFRACE [126] et ALLIANCE [32], qui relatent un lien significatif avec les syndromes coronaires sans susdécalage du segment ST. Nous objectivons, cependant, comme dans l’étude CRUSADE 163 [31] une association statistiquement significative avec la présence d’un nouveau sous décalage du segment ST : Odds ratio=1,72. Sur le plan biologique, les patients polyvasculaires présentent de nombreuses singularités à la formule de numération sanguine pratiquée à l’admission. Chez eux, les taux d’hémoglobine et d’hématocrite moyens sont plus bas que chez les patients présentant une coronaropathie seule. Un taux d’hémoglobine inférieur à 10 gr/dl est fortement lié à la maladie polyvasculaire avec un Odds ratio=4,08. Celui d’un taux d’hématocrite inférieur à 40% est de 2,44. La thrombocytose est fortement liée en analyse univariée à la maladie polyvasculaire (Odds ratio=3,87) mais après régression logistique la significativité statistique est perdue. La fonction rénale n’est pas en reste. Les patients polyvasculaires, conformément aux données de la littérature [31-32-126], présentent plus fréquemment une insuffisance rénale. Dans notre série, l’insuffisance rénale sévère selon une estimation Cockroft et Gault est le facteur le plus fortement lié à une atteinte artérielle multisite. Son Odds ratio est de 8,56. Celui de l’insuffisance rénale modérée est de 1,96. Enfin, une hémoglobine glyquée prescrite à la très grande majorité des patients de notre série (même les non-diabétiques) est en moyenne significativement plus élevée dans la population polyvasculaire. Cette notion n’est pas étudiée ou rapportée dans la littérature. Elle s’expliquerait par la fréquence significativement plus élevée du diabète et du diabète insulinisé dans la population polyvasculaire. 5.9. Analyse des résultats des facteurs d’ordre thérapeutique liés à la polyvasculaire chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu. maladie Plus fortement chargés en facteurs de risque cardiovasculaire, notamment l’hypertension artérielle et le diabète, les patients polyvasculaires de notre série ont une médication plus importante en amont de leur admission pour syndrome coronaire aigu. En effet, de manière statistiquement significative, ils ont une prescription plus fréquente de bétabloquants (Odds ratio=2,22), d’inhibiteurs de l’enzyme de conversion (Odds ratio=1,90), d’antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II (Odds ratio=1,81), de diurétiques (Odds ratio=1,84), d’inhibiteurs calciques (Odds ratio=2,20), d’aspirine (Odds ratio=2,74), d’antidiabétiques oraux (Odds ratio=1,78), de metformine (Odds ratio=1,88) et d’insuline (Odds ratio=2,86). Durant l’hospitalisation, les patients polyvasculaires bénéficient deux fois moins souvent d’une thrombolyse lorsqu’ils présentent un syndrome coronaire aigu avec susdécalage du segment ST. Ceci est probablement dù à un délai douleur-contact médical plus long en moyenne chez eux, même si cet allongement n’est pas statistiquement significatif dans notre étude analytique. Lorsque la thrombolyse est pratiquée, la tenecteplase est moins utilisée au profit de l’altéplase dans la population polyvasculaire. La prescription de l’insuline, pour équilibre glycémique, durant l’hospitalisation, s’impose deux fois plus souvent chez les patients polyvasculaires. Le recours aux diurétiques, particulièrement de l’anse de Henlé, durant l’hospitalisation, est plus fréquent chez les patients polyvasculaires. Ceci est en lien 164 direct avec une fréquence plus élevée chez eux d’insuffisance cardiaque et de stade KILLIP≥2 à l’admission. La durée du traitement anticoagulant par enoxaparine, durant l’hospitalisation, est plus longue en moyenne (8,31 Vs 7,74 jours). Cette durée excède deux fois plus souvent chez les patients polyvasculaires les huit et dix jours. Sur l’ordonnance de sortie, la prescription de diurétiques et d’insuline reste toujours plus fréquente chez les patients polyvasculaires. La fréquence plus importante du diabète dans la population polyvasculaire explique la surprescription d’insuline ; l’utilisation des diurétiques, le plus souvent de la spironolactone, est justifiée par l’existence d’une fraction d’éjection du ventricule gauche plus volontiers défaillante dans la population polyvasculaire. Malheureusement, contrairement au traitement antérieur à l’admission, les patients polyvasculaires recoivent à la sortie de l’hôpital, et de manière statistiquement significative moins de statines (94,8% Vs 100%) et moins d’antigrégants plaquettaire (94,8% vs 99,6%), et particulièrement le clopidogrel (92,8% Vs 98,3%). Ce constat de sous-traitement du syndrome coronaire aigu en statines et antiagrégants plaquettaires est également fait pour la maladie polyvasculaire symptomatique dans l’étude GRACE [33], MASCARA [35] et ALLIANCE [32]; et pour l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs symptomatique et asymptomatique dans l’étude PAMISCA [124]. Il est même étendu dans ces études aux bétabloquants. 5.10. Analyse des résultats de l’évaluation pronostique des syndromes coronaires aigus selon l’existence de maladie polyvasculaire. L’impact de la présence d’une maladie polyvasculaire, telle que nous la définissons, sur le pronostic des patients présentant un syndrome coronaire aigu de notre série est significativement et indéniablement péjoratif. De nombreux indicateurs l’attestent dans notre population d’étude. Ces résultats permettent d’étendre le concept, déjà connu [31-32-34-35-126] de mauvais pronostic lié à l’existence d’une maladie polyvasculaire symptomatique, à la maladie polyvasculaire englobant ses deux composantes symptomatique et asymptomatique. 5.10.1. Durée d’hospitalisation et complications du syndrome coronaire aigu : La durée d’hospitalisation est de manière significative plus longue dans la population polyvasculaire. Un patient polyvasculaire de notre série a deux fois plus de risque de voir son hospitalisation durer plus de dix jours. Notion non rapportée dans les différentes études menées chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu, Les patients polyvasculaires de notre série présentent une fréquence plus élevée de troubles de la conduction (Odds ratio=2,55). Ils ont plus souvent, que les patients ayant une coronaropathie seule, des complications d’ordre hémodynamique (Odds ratio=3,13), comme l’insuffisance ventriculaire gauche et l’œdème aigu du poumon. 165 5.10.2. Echographie cardiaque doppler : En échographie doppler cardiaque, les patients polyvasculaires ont des troubles de la cinétique segmentaire plus étendus. Le nombre de segments hypokinétiques est statistiquement plus important (Odds ratio=10,24) chez eux. Ils ont plus fréquemment une dilatation télésystolique du ventricule gauche (Odds ratio=5,19) et des pressions de remplissage élevées (Odds ratio=2,25). Ils présentent, aussi, une fréquence plus élevée d’insuffisance mitrale ischémique (Odds ratio=2,33). Toutes ces anomalies sont probablement en lien direct ou indirect avec une atteinte coronarienne plus étendue chez eux. De manière similaire aux patients polyvasculaires « symptomatiques » de l’étude ALLIANCE [32], les patients polyvasculaires de notre série présentent significativement plus souvent une fraction d’éjection basse (estimation Simpson et Teicholz) : Odds ratio=2,61. 5.10.3. Coronarographie : Les patients polyvasculaires bénéficient moins souvent d’une coronarographie. Pourtant, ils ont une atteinte coronarienne statistiquement plus sévère et plus étendue. Dans notre série, l’atteinte des troncs coronaires de la population polyvasculaire est plus fréquemment tritronculaire ou multitronculaire que la population non-polyvasculaire. Le tronc commun gauche et l’artère circonflexe sont, aussi, plus souvent touchés chez les patients polyvasculaires. Cette sous exploration angiographique et cette sévérité de l’atteinte coronarienne sont malheureusement également constatées chez les patients polyvasculaires « symptomatiques » des études GRACE [33], MASCARA [35], CRUSADE [31] et ALLIANCE [32]. Figure 13 : image coronarographique d’un patient polyvasculaire présentant une atteinte tritronculaire avec sténose (flèche) de l’interventriculaire antérieure (A), de la circonflexe avec ses deux marginales (B) et occlusion (flèche) de la coronaire droite (C). A B C 166 5.10.4. Mortalité et événements cardiovasculaires : Dans la littérature, l’impact de la maladie polyvasculaire symptomatique sur la morbimortalité chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu est important quelque soit le type de syndrome coronaire aigu. Dans le registre CRUSADE, le risque de mortalité hospitalière, de récidive d’infarctus du myocarde, d’accident vasculaire cérébral, d’insuffisance cardiaque congestive est plus élevé chez les patients polyvasculaires [31]. Même après ajustement des facteurs de risque cardiovasculaire, la présence d’une maladie polyvasculaire symptomatique reste un facteur prédictif indépendant d’événement ischémique hospitalier. D’ailleurs, le risque attribuable à la maladie polyvasculaire excède celui du diabète. La fréquence des événements ischémiques augmente avec le nombre de lits vasculaires lésés. Comme illustré dans le tableau suivant, la mortalité intra-hospitalière est de 5,2%, 7,1%, 7,9%, et 9% respectivement en cas de coronaropathie seule, association de coronaropathie et une artériopathie oblitérante des membres inférieurs, association coronaropathie et maladie cérébrovasculaire, et association des trois localisations [31]. D’autres données sont disponibles sur le follow-up des patients du registre CRUSADE. Ainsi, durant les trois années de follow-up, les patients avec coronaropathie seule ont le taux de mortalité le plus faible : 33 %, celui des patients polyvasculaires symptomatiques dépassent les 50%. Mais le taux le plus élevé de mortalité à trois ans est celui des patients associant une atteinte des trois lits vasculaires : 58.7 %, il est suivi par celui des patients associant coronaropathie et une maladie cérébrovasculaire : 52.1 %, puis par celui des patients associant une coronaropathie et une artériopathie oblitérante des membres inférieurs : 49.2 % [196]. Dans l’étude ALLIANCE, la mortalité hospitalière est augmentée de manière significative en présence de maladie polyvasculaire symptomatique, passant de 5.7% chez les patients avec infarctus du myocarde seul à 9.8% en cas d’association avec une artériopathie oblitérante des membres inférieurs connue, 14% en cas de maladie cérébrovasculaire associée et 13% en présence simultanée d’une artériopathie oblitérante des membres inférieurs et maladie cérébrovasculaire [32]. Pour les patients non sélectionnés admis pour prise en charge d’un syndrome coronaire aigu de l’étude PAMISCA [124], l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs est associée un doublement du risque de mortalité et de récidives des événements cardiovasculaires. La PAMISCA study a révélé qu’en termes d’implication pronostique l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs est équivalente au diabète [124]. Dans les trois études GRACE [33] MASCARA [35] et GULFERACE-2 [126], le pronostic, durant l’hospitalisation [33-35-126-197], à 6 et à 12 mois de suivi de l’événement, était moins bon si une maladie polyvasculaire symptomatique, une artériopathie oblitérante des membres inférieurs, une maladie cérébrovasculaire ou l’association simultanée d’une artériopathie 167 oblitérante des membres inférieurs et maladie cérébrovasculaire étaient présentes (Tableau 73). Tableau 74 : Mortalité chez les patients polyvasculaires présentant un syndrome coronaire aigu dans les études GRACE MASCARA et GULFRACE 2 [33-35-126]. GRACE n=32735 % A B C MASCARA n=6745 % D GULFRACE-2 n=7689 % A B C D A B C D 9.1 9.2 16 4 12 7 15 - - - - 11.2 26 24 28 Mortalité H 4.5 7.2 8.9 9.4 4.8 Mortalité 6M 3.9 8.8 9.3 10.8 24.5 22.4 29.8 Mortalité 12M - - - 12 - - - - - Mortalité H= hospitalière ; 6M = 6 mois ; 12M= 12 mois. A : SCA seul ; B : SCA + AOMI ; C : SCA+maladie cérébrovasculaire ; D : SCA + AOMI + MCV ; PolyVasc : maladie polyvasculaire. Dans notre étude, tous les scores pronostiques du syndrome coronaire aigu (GRACE, TIMI, CRUSADE), calculés durant l’hospitalisation pour prédire le risque d’événements cardiovasculaires ou de mortalité à court ou à moyen terme, sont, de manière significative, quel que soit le type de syndrome coronaire aigu, plus élevés dans la population polyvasculaire par rapport à celle présentant une coronaropathie seule. Cette prédiction s’est traduite par des faits durant le suivi sur douze mois des patients inclus dans notre étude. Déjà, durant l’hospitalisation, parmi les patients inclus dans notre étude, quatre décès sont déplorés : tous sont des patients polyvasculaires. Le risque de survenue d’événements cardiovasculaires (sur critère composite : décès, récidives d’infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral et hospitalisation pour insuffisance cardiaque) est plus élevé chez les patients polyvasculaires ; et ce à 6 mois (Hazard ratio=2,79) comme à 12 mois d’hospitalisation (Hazard ratio=2,90). Ce risque reste équivalent à celui des patients polyvasculaires « symptomatiques » de notre série. Et comme rapporté dans l’étude CRUSADE [31] pour ses patients polyvasculaires « symptomatiques », ce risque d’événement cardiovasculaire augmente avec le nombre de territoires vasculaires lésés. Il est, dans notre série, le plus élevé dans la population présentant une atteinte simultanée, symptomatique et asymptomatique, des lits carotidiens et artériels des membres inférieurs. Le taux de réhospitalisation pour insuffisance cardiaque, à 6 mois et 12 mois de la sortie, est plus élevé dans la population polyvasculaire avec des hazard ratio respectifs très élevé de 5,75 et 6,57. Enfin, la mortalité à J30, à 6 mois et à 12 mois d’hospitalisation est significativement plus élevée dans la population polyvasculaire avec des hazard ratio respectifs très élevés de 6,16, 168 4,44 et 5,91. Nos résultats sont similaires à ceux rapportés dans la littérature concernant la maladie polyvasculaire symptomatique [32-33-35-126]. Dans notre série, comme pour le risque de survenue d’événements cardiovasculaires, le risque de mortalité à 6 mois et à 12 mois des patients polyvasculaires (symptomatiques et asymptomatiques) est tout à fait comparable à celui des patients polyvasculaires « symptomatiques ». Ce risque augmente aussi avec le nombre de lits vasculaires lésés. Il est plus élevé chez les patients présentant les trois lits vasculaires lésés. De manière similaire aux résultats des études GRACE [33] et MASCARA [35], chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu, le pronostic des patients ayant une maladie cérébrovasculaire associée parait plus reservé que celui des patients ayant une artériopathie oblitérante des membres inférieurs associée. Leur taux de mortalité et celui des événements cardiovasculaires, à court et moyen terme, sont plus élevés. Plus encore, au même titre que les facteurs de mauvais pronostic connus comme : un stade KILLIP≥2, une insuffisance rénale, un fraction d’éjection du ventricule gauche basse ; le carotide plaque score, reflet de la charge athéromateuse carotidienne, apparait comme un facteur prédictif indépendant et puissant de mortalité et de survenue d’événements cardiovasculaires à court et moyen terme chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu. De nombreuses études attestent que l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs est le témoin d’une coronaropathie sévère et étendue. Qu’elle soit symptomatique ou non, l’artériopathie est un facteur indépendant prédictif de mauvais pronostic (mortalité et morbidité) chez le coronarien en général [23-26-119-122-159]. Malheureusement, nos résultats ne sont pas en mesure de le confirmer, pour l’artériopathie symptomatique en ce qui concerne le risque d’événements cardiovasculaires à court et moyen terme et le risque de mortalité à court terme des patients non sélectionnés présentant un syndrome coronaire aigu. Ceci est dù à une taille échantillonale réduite qui ne permet pas d’atteinde la significativité statistique requise. Malgré tout, dans notre étude, l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs grève la mortalité à moyen terme (12 mois) ; et l’index de pression systolique apparait comme dans l’étude PAMISCA [124], un marqueur indépendant de morbidité et mortalité, à court et à moyen terme, ches les patients non sélectionnés présentant un syndrome coronaire aigu. 169 6. Chapitre 6 : Perspective (s). Notre travail de recherche aboutit à des conclusions intéressantes. Fruit d’une étude monocentrique, ces résultats gagneraient cependant à être confortés par une étude nationale multicentrique. Malgré tout, celui-ci fait apparaitre un certain nombre de constats. Ces derniers fondent les hypothèses que nous faisons et nos propositions pour le futur. Il y a tout d’abord la maladie polyvasculaire. Elle est plus fréquente que prévue chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu. Elle reste cependant trop méconnue. Nous avons observé que les formes asymptomatiques sont bien présentes et grèvent tout autant que les formes symptomatiques le pronostic des patients présentant un syndrome coronaire aigu. Ceci encourage donc son dépistage chez cette population à très haut risque cardiovaculaire. La charge athéromateuse est une autre donnée à prendre en compte. Il existe en effet une corrélation entre son importance dans le lit vasculaire carotidien et la sévérité du pronostic du syndrome coronaire aigu. Son estimation par le calcul du carotide plaque score est pertinente dans le cadre de l’évaluation du pronostic des patients présentant un syndrome coronaire aigu. Outre le dépistage de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs asymptomatique, l’index de pression systolique apparait également comme un marqueur indépendant de morbidité et mortalité du syndrome coronaire aigu. Ainsi, dans le cadre de la prise en charge du syndrome coronaire aigu, nous recommandons une mesure systématique de l’index de pression systolique et du carotide plaque score. Face à la demande de soins dans le domaine des maladies cardiovasculaires émergentes, l’offre en Algérie reste inégale du fait de plusieurs facteurs qui tiennent à : L’organisation des soins qui reste à parfaire pour mieux accueillir, prendre en charge et suivre les patients. Le manque de moyens, aussi bien au niveau du plateau technique, des dispositifs endovasculaires que des médicaments. Le manque de sensibilisation des praticiens à cette problématique et en particulier ceux qui sont appelés à la prendre en charge. L’absence d’une vision globale à l’echelle national dans ce domaine, afin de faire des propositions pour prévenir et prendre en charge. A moyen terme, nous pouvons facilement prévoir le renforcement de cette tendance à la hausse de la demande de soins du fait de l’évolution de notre société : Augmentation en nombre. Allongement de l’espérance de vie. Evolution des habitudes de consommation. 170 Ainsi, nous nous acheminons vers, non seulement une augmentation de la population dite « polyvasculaire », mais aussi de la demande de soins qui tend à se rapprocher des besoins ; La demande étant la maturation d’un besoin. Face à cette situation, il convient de faire évoluer l’actuelle offre de soins, en ne perdant pas de vue les coûts de santé, en nous appuyant sur : La formation du personnel médical en graduation pour sensibiliser au concept de la maladie polyvasculaire et en post graduation pour développer la médecine vasculaire. La formation du personnel paramédical pour l’initier à cette pathologie et à sa prise en charge globale. L’amélioration des moyens matériels, que cela soit par le développement d’infrastructures de prise en charge, du plateau technique dont nous avons constaté l’indigence parfois et par la disponibilité des médicaments. Tous ces efforts seront encadrés par la mise en place de conférences de consensus destinées à élaborer une stratégie de prise en charge cohérente et la moins couteuse possible. Nous préconisons que dans ces propositions l’éducation thérapeutique mais aussi la mise en place d’espaces de prise en charge en ambulatoire aient une belle place pour prévenir efficacement et accompagner les personnes à risque ou atteintes. Nous pensons que dans un avenir très proche la maladie polyvasculaire deviendra un problème de santé publique en Algérie. Elle mériterait qu’un véritable programme national de prévention et de prise en charge vienne souligner son importance et une implication des plus hautes autorités sanitaires du pays. 171 7. Chapitre 7 : Conclusion La maladie polyvasculaire (symptomatique ou asymptomatique) est fréquente chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu. Sa prévalence est de 28,9%. Cette maladie, reflet de la diffusion de lésions athéroscléreuses sévères, est un facteur prédictif indépendant et puissant de mortalité et de survenue d’événements cardiovasculaires à court et moyen terme chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu. La recherche d’une atteinte des autres lits vasculaires est donc fondamentale pour une meilleure stratification du risque du syndrome coronaire aigu et à sa prise en charge. La maladie polyvasculaire reste cependant largement sous diagnostiquée, et ce malgré la simplicité, la tolérance parfaite et le faible coût des moyens nécessaires à son dépistage. Une mesure de l’index de pression systolique et une échographie doppler des troncs supraaortiques suffisent à l’identification des patients polyvasculaires parmi les coronariens. La population à risque de maladie polyvasculaire est, de plus, bien individualisée. Ce sont les patients accumulant une multitude de facteurs de risque cardiovasculaire. L’hypertension artérielle, l’âge avancé, le diabète et la maigreur en sont les facteurs prédictifs les plus puissants. De nombreux efforts doivent être menés pour une meilleure prise en charge des patients polyvasculaires. Ceux-ci, du fait de la présence plus fréquente chez eux de comorbidités comme l’anémie et l’insuffisance rénale, demeurent insuffisamment traités. Pourtant, une prévention secondaire intensive, au vu de l’excès du risque de morbi-mortalité, est fortement recommandée. 172 8- CHAPITRE 8 : Bibliographie 1. Murray CJ, Lopez AD. Alternative projections of mortality and disability by cause 1990– 2020: Global Burden of Disease Study. Lancet 1997;349:1498–1504. 2. Algeria STEPS Survey 2003. WHO STEPS chronic disease risk factor surveillance. 3. Tahina : Analyse des causes de décès année 2002. 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Profession : Diagnostic STEMI NSTEMI Maladie polyvasculaire Angor instable AOMI MCV AOMI + MCV Facteurs de risque cardiovasculaire connus - Ménopause Ancienneté - HTA Ancienneté ans ans Monothérapie Bithérapie - Diabète Type Ancienneté HVG Rétinopathie HTA trithérapie ans Rétinopathie DT2 - Tabac Actif ou récent Sevré [+ de 3ans] Quantité - Dyslipidémie LDL haut HDL bas Triglycérides Haut - ATCD Personnel d’événement cardiovasculaire AVC IDM - ATCD Familiaux d’événement cardiovasculaire précoce [H<55ans, F<65ans] Lien familial Fratrie Père - ATCD Familiaux d’AOMI - Nombre de FDR Cvx mère Lien familial ATCD coronaropathie Angor stable Angor instable Angioplastie Artère Pontage coronaire Type ATCD insuffisance cardiaque Type AVC Fratrie Père IDM Type stent Néphropathie HTA Quadrithérapie IDM mère Néphropathie DT2 P/année Trt hypolipémiant Arrêt cardiaque Mort subite Ischémie silencieuse Nombre Date : / / Date : / / / / / / / / ATCD maladie vasculaire AOMI Claudication intermittente Troubles trophiques Amputation Angioplastie Artère Type stent Nombre Date : Pontage artériel Type Date : Maladie cérébrovasculaire AVC AIT Sténose carotidienne plaque carotidienne Ancienneté AVC/AIT Endartériectomie Date : ans 189 Clinique Age ans Taille cm Tour de taille Sexe : M Poids cm F BMI Kg/cm2 Syndrome métabolique (ATP III) Obésité (BMI≥ 30Kg/m2) Kg Douleur typique atypique Délai douleur-contact Med. H FC Bat/min PAS Stade Killip Classe NYHA Souffle carotidien Siège Absence de Pouls Siège PS HD mmHg PS HG PS TPG mmHg PS PedG < 3 heures < 6 heures < 12 heures PAD mmHg Insuffisance cardiaque mmHg PS TPD mmHg PS PedD IPS MIG mmHg IPS MID mmHg mmHg ECG admission Nouveau ST dépression Nouveau ST élévation Nouveau ST dépression en antérieur Nouvelle onde Q en antérieur Biologie Troponine : 1er dosage H 2ème dosage Créatinine mg/L Cl. Cr. Cockroft Insuffisance rénale sévère (Cl Cock ≤30ml/min) Hb gr/dL Hte % Leucocytes Glycémie à l’admission gr/L Glycémie à jeun Cholestérol total gr/L LDL gr/L HDL + Ionogramme sanguin : Na Meq/L K+ H CPKmb MDRD ml/min PLT gr/L HbA1c gr/L Triglycerides /mm3 ml/min /mm3 % gr/L Meq/L Echographie cardiaque doppler Cinétique globale Cinétique segmentaire : Diamètre OG DTDVG VTDVG Surface OG DTDVG indexé VTSVG Fonction VG systolique : FE Teicholz Fonction VG diastolique :Vit E Pressions de remplissage PAPS mmHg IMVG DTSVG DVD , FE Simpson Vit A , EPR DTSVG indexé Qc E/A Qc indexé TDE E’ Lat E/E’L E’ sept E/E’s Tricuspid annular plane systolic excursion Complications : Contraste spontané intra-VG Thrombus IM CIV Epanchement péricardique Examen fait à J d’hospitalisation. TRIV ’ mm Anévrisme 190 Echographie doppler troncs supra-aortiques Sténose carotidienne D VSM Siège Sténose carotidienne G VSM Siège Plaque carotidienne D Plaque carotidienne G Nombre Epaisseur IM Nombre Epaisseur IM Epaisseur Intima Média CCD Observations : NASCET ECST NASCET ECST Siège Type mm Longueur Siège Type mm mm CCG mm Longueur mm mm Echographie doppler aorte et des artères des membres inférieurs Diamètre aorte max mm Aorte de grand diamètre Flux aortique VSM Modulation Plaque Aortique Nombre e Type Anévrisme Type Amortissement Epaisseur IM mm Flux iliaque P D/G VSM Plaque iliaque P Nombre Sténose iliaque P Degré Modulation Siège Occlusion iliaque P Amortissement Type Siège Flux iliaque E D/G VSM Plaque iliaque E Nombre Sténose iliaque E Degré Modulation Siège Occlusion iliaque E Amortissement Type Siège Flux Fémoral C D/G VSM Modulation Plaque Fémorale C Nombre Siège Epaisseur IM mm Longueur Sténose Fémorale C VSM Siège Flux Fémoral S D/G Plaque Fémorale S Sténose Fémorale S Flux Poplité D/G Plaque Poplitée Sténose poplitée Amortissement Type mm Degré VSM Modulation Amortissement Nombre Siège Type Epaisseur IM mm Longueur mm Degré Occlusion Fémorale S Siège VSM Nombre Degré Flux Tibial Ant D/G VSM Flux Tibial Post D/G VSM Flux Fibulaire D/G VSM Modulation Siège Occlusion poplitée Modulation Modulation Modulation Amortissement Type Siège Amortissement Amortissement Amortissement Observations : 191 Epreuve d’effort sous maximale J Coronarographie Date : / / Angioplastie Artère Pontage coronaire Type Type stent Nombre Date : / / Date : / / Traitement antérieur B bloquants IEC Diurétique Statine Aspirine Poso/j Cordarone Poso/j Antidiabétiques oraux Metformine Insulinothérapie Dérivés nitrés ARAII In. Calc Fibrate Poso/j Poso/j Poso/j Poso/j Clopidogrel Poso/j Digoxine Poso/j Poso/j Poso/j Poso/j Poso/j Poso/sem Traitement hospitalier Angioplastie primaire Thrombolyse H Héparine HBPM Durée Inotropes positifs B bloquants IEC Diurétique Statine Aspirine Dose de charge Cordarone Poso/j Antidiabétiques oraux Metformine Insulinothérapie HNF Poso/j j Poso/j Dérivés nitrés ARAII In. Calc Fibrate Clopidogrel Dose de charge Poso/j Poso/j Poso/j Poso/j Poso/j Digoxine Poso/j Poso/j Poso/j Poso/j Poso/j Poso/j Poso/sem Traitement de sortie B bloquants IEC Diurétique Statine Aspirine Poso/j Cordarone Poso/j Antidiabétiques oraux Metformine Insulinothérapie Poso/j Poso/j Poso/j Poso/j Dérivés nitrés ARAII In. Calc Fibrate Clopidogrel Poso/j Digoxine Poso/j Poso/j Poso/j Poso/j Poso/j Poso/sem 192 Evolution/Pronostic ECG sortie : Scores pronostiques : GRACE Hosp. Score 6mois Score Risque TIMI Score CRUSADE Score Très bas Bas intermédiaire Risque d’hémorragie majeure intrahospitalière Risque Bas Bas intermédiaire intermédiaire élevé élevé Risque Bas intermédiaire élevé élevé Très élevé Complications : Complications rythmiques Type : Troubles de conduction Type : Complications hémodynamiques Type : Complications mécaniques Type : Péricardite Type : Complications thrombo-emboliques Type : Décès Cause : Date : / / Date : / / J Suivi Extra hospitalier Complications à J30 Complications à M6 Complications à M12 Décès Cause : Epreuve d’effort maximale Date : / / Scintigraphie myocardique Date : / / 193