économique - Publications du gouvernement du Canada

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LETTRE
économique
MARS 2013
Le retour du secteur manufacturier
aux États-Unis
Canada
>> Le PIB réel progresse faiblement
>> L’emploi rebondit
>> Le déficit commercial diminue
Le déclin de l’emploi dans le secteur manufacturier américain ne date pas
d’hier, comme le montre le graphique ci-dessous. Il s’explique principalement
par l’automatisation grandissante de la production au cours des années 2000
et par l’entrée de la Chine dans l’organisation mondiale du commerce en 2001.
Ainsi, au cours de la première décennie du vingt-et-unième siècle, le secteur
manufacturier des États-Unis a perdu 5,8 millions d’emplois. L’abondance
de la main-d’œuvre bon marché chinoise a entraîné l’exode d’une grande partie
de la production manufacturière des États-Unis — et celle de plusieurs autres
pays industrialisés dont le Canada — vers ce pays. Mais le vent commence
à tourner et le secteur manufacturier pourrait bien « revenir à la maison »
dans un avenir rapproché, selon certains analystes américains1.
Les raisons qui soutiennent cette hypothèse sont nombreuses. Premièrement,
les salaires des ouvriers chinois ont beaucoup augmenté au fil du temps : leur
croissance annuelle moyenne a atteint 10 % entre 2000 et 2005 et s’est accélérée
à 19 % entre 2005 et 2010. Cette tendance devrait se maintenir au cours des
prochaines années, et pourrait même s’accélérer. Deuxièmement, la productivité
du travail de la Chine est inférieure à celle des États-Unis. Elle a augmenté
substantiellement au cours des dernières années, et va sans doute continuer
à le faire, mais les salaires augmentent plus rapidement encore. En conséquence,
l’écart entre les coûts de la main-d’œuvre par unité produite en Chine et aux
États-Unis rétrécit d’année en année. Troisièmement, les salaires ont non
seulement augmenté beaucoup moins aux États-Unis qu’en Chine, ils ont même
diminué dans certains secteurs de la fabrication, ce qui contribue également
à réduire l’écart entre les salaires chinois et américains. Bref, le principal avantage
concurrentiel de la Chine, la main-d’œuvre bon marché, disparaît graduellement.
Pour le moment, le coût de la main-d’œuvre demeure tout de même beaucoup
plus faible en Chine qu’aux États-Unis (le coût par unité produite se situait à 31 %
de celui des États-Unis en 2010). Il faut cependant réaliser qu’il ne représente
qu’une partie des coûts totaux des produits manufacturés. Si l’on tient compte
des autres coûts — le transport, l’énergie, les taxes, l’immobilier dans le secteur
industriel — qui ne cessent d’augmenter, les économies provenant de la délocalisation de la production en Chine pourraient disparaître dans plusieurs secteurs légèrement
>> La tendance à la baisse des mises
en chantier se poursuit
>> L’indicateur avancé reste positif
États-Unis
>> L’emploi continue à progresser
>> Le secteur du logement poursuit
sa remontée
>> Le secteur manufacturier
reprend de la vigueur
Les taux d'intérêt
Pas de changement du taux directeur
en vue avant plusieurs mois
Pétrole et dollar canadien
Confiance des PME
Conditions du crédit
Indicateurs clés
La lettre économique mensuelle de BDC est
produite par l’équipe de l’Analyse économique
du service du Marketing et Affaires publiques.
Elle s’appuie sur des données économiques pro­
venant de diverses sources publiques. La présente
lettre est fondée sur les données parues avant
le 9 mars. Le lecteur est l’unique responsable
de l’usage qu’il fait de ces informations.
© 2012 Banque de développement du Canada
1 888 INFO BDC | bdc.ca
1The Boston Consulting Group (2011), Made in America, Again — Why Manufacturing Will Return to the
U.S.; The Boston Consulting Group (2012), Made in America, Again — U.S. Manufacturing Nears the Tipping
Point — Which Industries, Why and How Much?
bdc.ca
BANQUE DE DÉVELOPPEMENT DU CANADA
manufacturiers américains au cours des prochaines années.
Selon certains analystes, dans la plupart des cas, la décision
de ramener la production manufacturière aux États-Unis
afin de se rapprocher de la clientèle de base s’expliquerait
même davantage par le coût du transport, le prix de l’énergie
et les fluctuations des taux de change que par la réduction
de l’écart entre les coûts de la main-d’œuvre en Chine et aux
États-Unis2.
Cela étant dit, ce ne sont pas toutes les entreprises qui auront
avantage à rapatrier leur production aux États-Unis. Ce sont
surtout celles dont la production est moins intensive en maind’œuvre et pour lesquelles les questions logistiques, telles
que les coûts et les délais de livraison et la proximité des sites
de production avec les équipes d’ingénieurs et de designers,
sont importantes. La firme conseil Boston Consulting Group
(BCG) a identifié sept secteurs manufacturiers où il sera plus
économique, d’ici environ cinq ans, de relocaliser la production
aux États-Unis : le transport, la machinerie, les ordinateurs
et les produits électroniques, les appareils et les équipements
électriques, les meubles, les produits métalliques, les produits
en plastique et en caoutchouc. Cela ne signifie pas que ces
entreprises cesseront de produire en Chine. Elles pourraient
destiner la production réalisée en Chine au marché asiatique,
en pleine croissance, mais ce serait plus économiques pour
elles de desservir le marché américain à partir d’installations
localisées aux États-Unis.
La BCG estime que de 10 % à 30 % des produits de ces sept
secteurs actuellement importés de Chine pour le marché
américain pourraient être produits aux États-Unis d’ici la fin
de la présente décennie, ce qui ajouterait de 20 à 50 milliards
de dollars annuellement à l’économie américaine, créerait
des milliers d’emplois directs dans le secteur manufacturier,
qui généreraient à leur tour des milliers d’emplois dans les
autres secteurs économiques. Ces prévisions reposent sur
de multiples hypothèses, notamment en ce qui concerne
l’évolution des coûts de la main-d’œuvre et le prix de l’énergie,
et doivent donc être considérées avec prudence. Elles permettent néanmoins d’espérer un avenir meilleur pour
le secteur manufacturier américain. Emploi dans le secteur manufacturier des États-Unis
(Janvier 1984 à janvier 2013)
Emploi dans le secteur manufacturier des États-Unis
19
(Janvier
1984 à janvier 2013)
millions
18
19
17 millions
18
16
17
15
16
14
15
13
14
12
13
11
12
10
111984 1986 1988
1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012
Source: U.S. Bureau of Labour
10
1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012
Source: U.S. Bureau of Labour
Canada
La croissance économique a finalement été très
modeste en 2012, le PIB réel n’ayant augmenté
que de 1,8 %. L’emploi a progressé solidement l’an
passé, mais le taux de chômage est resté élevé. Les
intentions d’embauche des chefs de PME pour les
prochains mois sont en hausse, ce qui est encourageant. Les prévisionnistes anticipent néanmoins qu’en
2013 le PIB augmentera au même rythme qu’en 2012
et qu’il faudra attendre l’année suivante pour que
la croissance s’accélère.
Le PIB réel progresse faiblement
Le PIB réel a enregistré une croissance trimestrielle annualisée
de seulement 0,6 % au quatrième trimestre de 2012, après
un résultat semblable le trimestre précédent (0,7 %). Le ralentissement de l’accumulation des stocks a freiné la croissance
alors que la contribution du secteur extérieur a été pratiquement nulle et que la demande intérieure a augmenté
solidement (2,6 %). En conséquence, la croissance de la production réelle n’a atteint que 1,8 % en 2012 comparativement
à 2,6 % en 2011. Mis à part l’investissement en construction prix du marché
Produitdeintérieur
aux
Importations
biens etbrut
services
prix du marché
Exportations de
de biens
biens et
et services
services
Importations
Investissement des
Exportations
de biens etpubliques
services
administrations
Investissement
en usine
Investissement
des
matériel
administrationsetpubliques
Investissement
en construction
Investissement
en usine
résidentielle
et matériel
Consommation
des
Investissement
en construction
administrations
publiques
résidentielle
Consommation
des
Consommation
des ménages
administrations publiques
Consommation des ménages
%
-8
-6
-4
2012
-8 2011
-6 -4
2012
2011
-2
-2
0
2
10 12
%
Source : Statistique Canada
0 2 4 6 8 10 12
Emploi par groupe d'âge
(Janvier 2008 à février 2013)
Emploi par groupe d'âge
3.4
(Janvier
2008 à février 2013)
millions
3.2
3.4
millions
4
6
millions
BANQUE DE DÉVELOPPEMENT DU CANADA
12.0
12.0
millions 11.9
3.0
3.2
2.8
3.0
8
Source : Statistique Canada
2Pricewaterhouse Coopers (2012), A homecoming for United States manufacturing? — Why resurgence in U.S. manufacturing may be the next big bet.
bdc.ca
Retour
Croissance des principales composantes du PIB réel
en 2011 et en 2012 (Variation d'une année à l'autre)
Croissance des principales composantes du PIB réel
Produit
brut aux d'une année à l'autre)
en 2011
et enintérieur
2012 (Variation
11.9
11.8
LETTRE ÉCONOMIQUE
MARS 2013
page 2
11.8
11.7
3.2
Croissance des principales composantes du PIB réel
résidentielle,
croissance
a étéà l'autre)
beaucoup plus forte que
en 2011 et en dont
2012 la
(Variation
d'une année
prévu, toutes les composantes du PIB ont progressé plus faiProduit
intérieur
brut aux
blement
en 2012
qu’en
2011 (Graphique). Selon le Consensus
prix du marché
Forecasts, la croissance économique sera la même en 2013
Importations
de biens
services s’accélérer en 2014 (2,4 %).
(1,8 %),
mais
elleetdevrait
Exportations de biens et services
L’emploi rebondit
des
Aprèsadministrations
avoirInvestissement
reculépubliques
de 21
900 en janvier, l’emploi s’est accru
de 50 700
en
février.
La
hausse
a été répartie entre 33 600
Investissement en usine
et matériel
postes à temps plein
et 17 200 emplois à temps partiel. C’est
construction
leInvestissement
secteur desenservices
professionnels, scientifiques et techrésidentielle
niques qui a enregistré la plus forte augmentation en février
Consommation des
(26 200)
alors quepubliques
la fabrication subissait le plus important
administrations
recul (-25 600). Les personnes âgées de 55 ans et plus ont
Consommation des ménages
%
réalisé les gains les plus importants. Il faut dire qu’avec
0
-8
-6
-4
-2
2
4
6
8
10
le vieillissement de la population, l’emploi a significativement 12
2012
Source
: Statistique
Canada
augmenté dans ce groupe d’âge
au cours des
dernières
années
2011
(Graphique). En février 2013,
les personnes de 55 ans et plus
accaparaient 19 % des emplois totaux, comparativement
à 14 % il y a 5 ans.
Emploi par groupe d'âge
(Janvier 2008 à février 2013)
3.4
11.9
3.0
Growth in the main components of real
11.8 GDP in 2
(Annual Change)
2.8 tendance à la baisse
La
des mises
en
chantier se poursuitGross domestic product
2.6
at market
pricesen février
Les mises en chantier ont augmenté
de 13,7 %
par
centres urbains, 11.6
2.4 rapport au mois précédent.
Imports ofDans
goods les
and services
le nombre de mises en chantier s’est accru de 6,1 % dans
Exports of goods
services dans celui 11.5
2.2secteur des maisons individuelles
le
et and
de 27,7 %
Jan
Jan
Jan
Jan
Jan
Jan
des
logements
C’est
en Ontario
et 2012
au Québec
2008
2009collectifs.
2010
2011
2013
General
governments
investment
qu’elles
le (gauche)
plus augmenté en février (46,8 %
34,9 %Canada
15 àont
24 ans
Source : et
Statistique
Investment
in plant
respectivement).
En dépit de cette
hausse
mensuelle,
55 ans et + (gauche)
and equipment
25 à 54 ans
la tendance
à la(droite)
baisse des mises en chantier
sur un horizon
Investment in
de six mois se poursuit, ainsi que
le prévoyait
la Société
residential
structures
General
governments
canadienne d’hypothèques et de
logement
(Graphique).
consumption
Mises en chantier
(Janvier 2008 à janvier 2013)
300
millions
3.2
12.0
100
3.4
Jan
2008
2009
Jan
2010
Jan
Jan
2011
Jan
2012
15 à 24 ans (gauche)
55 ans et + (gauche)
25 à 54 ans (droite)
11.5
2013
Source : Statistique Canada
Le déficit commercial diminue légèrement
Les exportations ont progressé légèrement plus que les
Mises en chantier
importations
en janvier (2,1 % contre 1,9 %), de sorte que
(Janvier
2008commercial
à janvier 2013)a légèrement rétréci, passant de 332
le
déficit
millions
de dollars en décembre à 237 millions en janvier.
300
milliers
Sauf en de rares occasions, le solde commercial est demeuré
250territoire négatif depuis le début de 2009. La concurrence
en
des pays émergents et la vigueur du dollar canadien conti200
nuent à freiner la croissance des exportations et à stimuler les
importations.
Les prévisionnistes tablent sur le raffermissement
150
de l’économie américaine pour stimuler les exportations cana100
diennes
en 2013 et en 2014.
50
0
2
4
Source:
millions
3.2
0
2008
2009
3.0 2010
2011
Données mensuelles
2.8
Moyenne mobile sur six mois
11.7
2.2
Jan
-2
2012
2011
50
11.6
-4
Employment by age group
(January 2008 to February 2013)
2.8
2.4
-6
200
11.8
2.6
-8
250
11.9
3.0
Household consumption
milliers
150
millions
11.7
2012
2013
Source : Société canadienne
d’hypothèques et de logement
2.6
L’indicateur avancé reste positif
2.4
Avec une augmentation
de 0,2 % en janvier, l’indicateur
Travailleurs
découragés
et employés à temps
partiel
avancé de l’Institut MacDonald-Laurier
signale
que pour
l’éco­
2.2
des
raisons
économiques
(moyenne
mobile
sur
12
mois)
nomie canadienne continuera
à croître
dans Jan
les prochains
Jan
Jan
Jan
2008
2009
2010
2011
mois.
Les composantes de l’indicateur qui sont les plus liées
10
0.40
15 to 24 (left)
à la millions
demande pour les exportations
canadiennes, soitmillions
l’indice
55 and over (left)
9
des nouvelles commandes et
l’indicateur avancé des États25 to 54 (right)
Unis,
ont contribué à la croissance de l’indicateur avancé. 0.35
8
En revanche, l’indice du logement, qui reflète principalement
7
le recul des mises en chantier, représente le plus grand frein 0.30
à6la croissance de l’indicateur. Housing Starts
5
(January 2008 to January 2013)
4
300
3
2004
2005
2006
Jan
2012
Source:
0.25
thousands
250
2007 2008
Travailleurs découragés200
Temps partiel pour des
raisons économiques 150
2009
2010
2011
2012
2013
0.20
Source : U.S. Bureau of Labour Statistics
100
50
0
2008
2009
2010
Données mensuelles
Moyenne mobile sur six mois
2011
2012
2013
Source : Société canadienne
d’hypothèques et de logement
Mises en chantier
(moyennes mobiles sur différents0horizons)
2000
1800
2008
milliers d’unités
2009
2010
Monthly data
Six-month moving average
1600
2011
Retour
20
Source: Ca
Mort
1400
Travailleurs découragés et employés à temps partiel pour
bdc.ca
DE DÉVELOPPEMENT
CANADA
des raisons BANQUE
économiques
(moyenne mobile DU
sur 12
mois)
1200
1000
Discouraged workers and persons employed par
MARS 2013
page 3
(12-month
moving average)
LETTRE
ÉCONOMIQUE
economic
reasons
2.2
Jan
Jan
Jan
Jan
ÉTATS-UNIS
2008
2009
2010
Jan
2011
Jan
2012
15 à 24 ans (gauche)
55 ans et + (gauche)
25 à 54
ans (droite)
plus
récents
indicateurs
Source : Statistique Canada
250
L’emploi
continue à progresser
L’emploi
s’est accru de 236 000 en février et le taux de chô200
mage a baissé pour s’établir à 7,7 %. En dépit de la remontée
150l’emploi depuis le début de 2010, le taux de chômage
de
reste beaucoup plus élevé qu’il ne l’était avant la récession,
100
alors
qu’il se situait aux alentours de 4,5 %. La situation
sur
le
marché du travail s’améliore, mais très lentement.
50
Le nombre de « travailleurs découragés » (soit les personnes
qui0 ne cherchent plus de travail parce qu’elles sont persua2008
2009
2010
2011
2012
dées
qu’elles n’en
trouveront
pas) poursuit
sa tendance
à la2013
Source : Société
canadienne
baisse,Données
mais lemensuelles
nombre de personnes qui travaillent
à temps
d’hypothèques et de logement
mobile sur six mois
partielMoyenne
pour des
raisons économiques (parce
qu’elles ne parviennent pas à trouver un emploi à temps plein, par exemple)
reste élevé (Graphique).
millions
0.40
0.35
8
0.30
6
2008
2009
2010
2012
Source:
2011
Mises en chantier
Monthly data
(moyennes mobiles sur différents horizons)
Six-month moving average
2000
20
Source: Ca
Mort
milliers d’unités
1800
1400
Discouraged workers and persons employed par
economic reasons (12-month moving average)
1200
10
millions
9
800
8
7
400
Jan
Jan
2007
5
Jan
2011
millions
Les millions
mises en chantier ont diminué de 8,5 % en janvier
par
9
rapport au mois précédent. La baisse est entièrement due
au
8 recul des mises en chantier de logements collectifs 0.35
Housing
(-26,1 %), le nombre de
misesStarts
en chantier de maisons
7
(January
2008 to January 2013)
individuelles étant demeuré relativement
stable (+0,08 %). 0.30
6
Compte
tenu de la volatilité
des données mensuelles, il vaut
300
thousands
mieux
examiner l’évolution des
mises en chantier sur une plus
5
250 on constate que la tendance est0.25
longue période. Ce faisant,
à4la hausse, que l’horizon considéré soit de trois, six ou douze
200
mois
(Graphique). Sur le marché de la revente, la reprise
3
0.20
2005 Les
2006ventes
2007150
2009 existantes
2010 2011ont2012
2013
se2004
poursuit.
de2008
maisons
augmenté
de 0,4 %
en janvier, par rapport à décembre, et le prix des
Travailleurs découragés
Source : U.S. Bureau of Labour Statistics
maisons
est
toujours
en100
hausse. Le stock de maison continue
Temps
partiel
pour des
raisons économiques
à diminuer
: en janvier, il aurait fallu 4,2 mois pour écouler
le stock de maisons au 50
rythme actuel des ventes. Il s’agit
du résultat le plus bas depuis
avril 2005.
0
600
7
Jan
2010
25 to 54 (right)
Le
10 secteur du logement poursuit sa remontée0.40
1000
9
Jan
2009
Retour
Travailleurs découragés et 15
employés
to 24 (left)à temps partiel pour
des raisons économiques (moyenne
mobile
55 and over
(left)sur 12 mois)
1600
Travailleurs découragés et employés à temps partiel pour
des raisons économiques (moyenne mobile sur 12 mois)
millions
Jan
2008
Les
économiques sont positifs :
l’emploi poursuit sa remontée, les mises en chantier
reprennent de la vigueur, la confiance des entreprises
se raffermit. Cela dit, tout cela se fait lentement
Mises
en chantier
et
l’économie
reste fragile. Les prévisionnistes anti(Janvier 2008 à janvier 2013)
cipent une croissance de seulement 1,9 % en 2013,
300 s’accélérera à 2,8 % en 2014.
qui
milliers
10
2.2
Jan
11.5
2013
d’hypothèques et de logement
Moyenne mobile sur six mois
2.4
11.6
2.4
2008
12 mois
0.25
Jan
6
2009
6 mois
4
Jan
Jan
2010
Jan
2011
5 3 mois
Jan
2012
2013
Source : U.S. Census Bureau
4
3
2004
2005
2006
2007
2008
Travailleurs découragés
Temps partiel pour des
raisons économiques
2009
2010
2011
2012
2013
0.20
Source : U.S. Bureau of Labour Statistics
Mises en chantier
(moyennes mobiles sur différents horizons)
2000
milliers d’unités
1800
La confiance se raffermit
dans
3
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
le
secteur
manufacturier
Prix du pétrole brut et taux de change Canada — États-Unis
0.70
Jan
1400
2009
1200
1000
Juil
2009
Jan
2010
1400
Juil
2010
Jan
2011
1200
Taux de change Canada — É.-U.
Prix du pétrole brut 1000
Juil
2011
Jan
Juil
2012
2012
Jan
20
2013
Source : Global Insight
800
600
2007
30
1600
800
400
Jan
2
L’indice des directeurs d’achat
dans leworkers
secteur manufacturier,
Discouraged
Source: U.S. Bureau o
1.10l’Institute for Supply Management,
Part-time for economic
reasons
de
qui était
passé sous120
$É.-U.
$É.-U. le baril
la
barre des 50 en octobre 2012, a graduellement remonté 110
1.05
depuis.
En février, il a gagné 1,1 point pour atteindre 54,2, 100
1.00
son niveau le plus élevé en dix mois (il se situait à 54,1 en avril 90
0.95
2012).
La grande majorité des composantes de l’indice ont 80
Housing Starts
0.90
augmenté,
sauf l’indice
de l’emploi,
est néanmoins
(moving
averages overqui
different
time periods) 70
demeuré
supérieur
à
50.
Les
résultats
de
février
permettent60
0.85
2000 en particulier le secteur manufac-50
de croire que l’économie,
thousands of units
0.80
turier, reprend de la vigueur. 40
1800
0.75
1600
2011
600
Jan
2008
Jan
2009
Jan
2010
Jan
2011
Jan
2012
Jan
2013
12 mois
6 mois
3 mois
Source : U.S. Census Bureau
bdc.ca
BANQUE DE DÉVELOPPEMENT DU CANADA
Plan d'embauche de personnel
supplémentaire à temps plein
400
dans les 3 ou 4 prochainsJan
mois Jan
Jan
Jan
Jan
2007
30
25
% des réponses
2008
2009
2010
2011
12 months
6 months
3 months
Source: U.
LETTRE ÉCONOMIQUE
MARS 2013 en hausse
page 4
26%
2000
Misesmilliers
en chantier
d’unités
(moyennes mobiles sur différents horizons)
1800
Les taux d’intérêt
Le taux directeur reste inchangé
Le 6 mars, la Banque du Canada a de nouveau décidé
de laisser le taux directeur inchangé à 1,0 %. Selon la banque
centrale, l’évolution de l’économie canadienne est conforme
aux prévisions qu’elle a établies en janvier dans son Rapport
sur la politique monétaire. Compte tenu du fait qu’il y a
pétrole et dollar canadien
Le prix du pétrole se replie et le dollar
canadien se déprécie
Le cours du pétrole brut s’est replié au cours des dernières
semaines. Plusieurs facteurs expliquent ce recul : des stocks
américains de pétrole plus élevés que prévu, l’entrée en vigueur
de coupes budgétaires aux États-Unis et les inquiétudes que
la mort de Hugo Chavez soulève quant à la future politique
pétrolière du Vénézuela, sixième producteur au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Par ailleurs,
le prix du pétrole lourd canadien (Western Canada Select) est
en baisse en raison de la congestion persistante des infrastructures de transport combinée à l’augmentation continue de la
production, ce qui a entraîné la baisse du dollar canadien par
rapport à la devise américaine. 1600
2000
1400
1800
milliers d’unités
1200
1600
encore beaucoup de capacité de production inutilisée dans
l’économie, que l’inflation est faible et que l’endettement des
800
1200
ménages
semble contenu, la Banque du Canada estime que
pour
atteindre
la cible d’inflation de 2,0 % il sera approprié
600
1000
de
laisser
le
taux
d’intérêt à ce niveau pendant encore
400
800
un certain
temps,
puisJan
de le remonter
graduellement. Jan
Jan
Jan
Jan
Jan
Jan
1000
1400
6002007
La confiance des entreprises se raffermit
Après avoir rebondi de 3,1 points en janvier, l’indice du Baromètre des affaires de la Fédération canadienne de l’entreprise
indépendante (FCEI) a gagné encore 0,5 point en février pour
s’établir à 66,2. Le résultat de février permet de croire que
l’économie se rapproche de son plein potentiel, si ce n’est pas
déjà fait (selon la FCEI, l’indice varie généralement entre 65
et 70 lorsque l’économie canadienne réalise son plein potentiel
de croissance). Encore une fois, les résultats concernant les
perspectives d’embauche sont particulièrement encourageants :
le pourcentage des entreprises qui prévoient embaucher
du personnel à temps plein au cours des trois à quatre prochains mois poursuit une forte tendance à la hausse depuis
déjà plusieurs mois alors que le pourcentage de ceux qui
prévoient mettre à pied est en baisse (Graphique). 2008
12 mois
400
Jan
6 mois
Jan
2007
2008
12 mois
2009
2010
2011
3 mois
Jan
Jan
Source : U.S. Census Bureau
Jan
Jan
Jan
2009
6 mois
2010
2012
2011
2013
2012
2013
Retour
Source : U.S. Census Bureau
3 mois
Prix du pétrole brut et taux de change Canada — États-Unis
1.10
$É.-U.
$É.-U. le baril
120
Prix
1.05 du pétrole brut et taux de change Canada — États-Unis110
1.00
1.10
0.95
1.05
$É.-U.
0.90
1.00
0.85
0.95
0.80
0.90
0.75
0.85
0.70
0.80
Jan
0.752009
Juil
2009
Jan
2010
Juil
2010
Jan
2011
0.70 Taux de change Canada — É.-U.
Jan Prix du
Juilpétrole
Janbrut Juil
Jan
2009
Confiance des pme
Retour
2009
2010
2010
2011
Juil
2011
Juil
2011
Jan
2012
100
120
$É.-U. le baril 90
110
80
100
70
90
60
80
50
70
40
60
30
50
20
Juil
Jan 40
2012
2013
2012
2013
30
Source : Global Insight
20
Jan
Juil
Jan
2012
Taux de change Canada — É.-U.
Prix du pétrole brut
Source : Global Insight
Plan d'embauche de personnel supplémentaire à temps plein
Retour
dans les 3 ou 4 prochains mois
30
Plan
plein
%d'embauche
des réponses de personnel supplémentaire à temps
en hausse
dans les 3 ou 4 prochains mois
26%
25
30
en hausse
20 % des réponses
26%
25
15
20
10
15
6%
en baisse
2
10
0
6%
2009
2010
2011
2012
2013
en baisse
2
Source : Fédération canadienne de l’entreprise indépendante
0
2010
2011
2012
2013
2009
Source : Fédération canadienne de l’entreprise indépendante
Taux d'intérêt effectif pour les entreprises
(janvier 2007 à janvier 2013)
6.5 d'intérêt effectif pour les entreprises
Taux
%
(janvier
2007 à janvier 2013)
6.5
6.5
5.5 %
6.5
5.0
5.5
4.5
5.0
4.0
bdc.ca
BANQUE DE DÉVELOPPEMENT DU CANADA
4.5
3.5
4.0
LETTRE ÉCONOMIQUE
MARS 2013
page 5
0
2009
2010
conditions du crédit aux entreprises
Le crédit bancaire augmente
Après un rebondissement en décembre 2012, la croissance
mensuelle du crédit consenti par les banques à charte aux
entreprises s’est modérée en janvier, alors que le crédit à court
terme augmentait de 10,5 % par rapport au mois précédent,
et le crédit à long terme de 9,2 %. Le taux d’intérêt effectif
(une moyenne pondérée de divers taux d'intérêt bancaires
et de taux d'intérêt des marchés, applicables à de nouveaux
prêts consentis à des entreprises non financières) reste
stable et bas, oscillant autour de 3,2 % depuis plusieurs
mois (Graphique). 2011
2012
2013
Source : Fédération canadienne de l’entreprise indépendante
Retour
Taux d'intérêt effectif pour les entreprises
(janvier 2007 à janvier 2013)
6.5
%
6.5
5.5
5.0
4.5
4.0
3.5
3.0
Jan
Jan
2007
Jan
2008
Jan
2009
Jan
2010
Jan
2011
Jan
2012
2013
Source : Banque du Canada
INDICATEURS CLÉS — CANADA
Retour
Indicateurs clés — Canada
Passé
2012
2009 2010 2011 2012
PIB réel (% croissance)
T1
T2
T3
T4
2013
Prévisions
Plus récent
2013 2014
-2,8
3,2
2,6
1,8
1,2
1,9
0,7
0,6
Dépenses en machinerie & équipement (% croissance)
-20,4
13,7
10,7
3,7
6,5
0,1
2,1
1,2
Profits des sociétés avant impôts (% croissance)
-48,9
70,4
22,8
-3,1
-24,0
-19,4
1,3
18,2
3,2
5,6
Production industrielle (% croissance)
-10,9
6,3
3,8
1,2
-0,9
2,3
-1,7
-1,2
Jan
-1,1
1,8
2,7
-3,5
1,0
4,6
0,6
0,9
0,9
-2,5
0,1
Jan
0,0
1,1
2,3
Feb
181
180
175
2,1
2,2
1,5
2,0
7,2
7,0
Prix des produits industriels (% croissance)
-18,6
15,0
10,2
8,0
9,2
14,5
-2,1
6,5
Mises en chantier (‘ 000 unités)
Construction non-résidentielle (% croissance)
148
191
193
215
205
231
222
202
Dépenses personnelles (% croissance)
0,1
3,5
2,4
1,9
2,2
0,5
2,8
2,7
Jan
-0,2
Prix à la consommation (% croissance)
0,3
1,8
2,9
1,5
2,0
0,2
0,1
1,4
Jan
0,1
Emploi (% croissance)
-1,6
1,4
1,5
1,2
0,8
2,6
0,6
2,4
Feb
0,3
Taux de chômage (%)
8,3
8,0
7,5
7,3
7,4
7,3
7,3
7,2
Feb
7,0
Indice de confiance des PME (FCEI)
57,7
66,7
66,4
63,9
66,3
64,4
61,0
63,7
Feb
66,2
Indice de confiance des manufacturiers (FCEI)
56,0
68,6
67,2
66,7
69,0
67,2
65,3
65,2
Feb
67,0
1,8
2,4
4,6
6,9
Sources : Statistique Canada, Consensus Economics et Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, Taux de croissance annuel, taux de croissance
trimestriel à taux annuel et taux de croissance mensuel.
bdc.ca
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