Les limites de l’économie globalisée
Depuis de nombreuses années, deux mondes évoluent en
parallèle. Celui des États et de leur système relationnel au
sein de l’ONU, du G8, du G20… Celui de l’économie qui
s’est approprié la planète comme champ des échanges et du
commerce des matières premières, des produits finis, des
capitaux, des services…
Le second semble avoir mis le premier à ses ordres ! C’était
oublier que, dans chaque pays, des peuples sont soumis à
des règles du jeu fort inégalitaires. Et que ces peuples
peuvent se soulever, troublant ainsi le bon ordre
économique.
Les événements qui secouent le Maghreb et plus
particulièrement la Tunisie, mais aussi l’Égypte, la
Jordanie… sont là pour nous rappeler qu’en l’absence de
gouvernance mondiale avec des règles du jeu admises et
partagées pour ne pas exploiter les uns au détriment des
autres, la World Company risque de faire faillite !
Nos dirigeants d’entreprise doivent ainsi se poser les bonnes
questions sur l’ampleur de certaines délocalisations qui ont
transféré nombre d’activités vers des pays aujourd’hui
frappés d’instabilité. Des centres d’appel, aux usines dans le
textile, l’automobile, l’aéronautique sans parler des
enseignes de distribution… nous mesurons tout à coup les
effets contre-productifs d’une activité promise à un
développement sans limite hors de nos frontières.
La CFE-CGC appelle à un retour au calme et l’établissement
d’une vraie démocratie partout dans le monde. Elle appelle
également ses élus et militants à veiller, dans le cadre de
ses débats au sein des instances représentatives du
personnel, à éclairer le bon choix de la localisation des
activités.