NAK. Soit M un module de type fini sur un anneau local (R, m,k

NAK. Soit Mun module de type fini sur un anneau local (R, m, k). Alors Mest
engendr´e par les rel`evement `a Mde g´en´erateurs de M/mM=MRk. En particulier
µ(M) = dimk(MRk) est le nombre minimal de g´en´erateurs de M.
Lemme 1. Soit Rest un anneau et φ:NMun homomorphisme surjectif de R-
modules. Si Mest de pr´esentation finie et Nest de type fini, alors ker(φ) est de type fini.
Si Rest local et L1L0M0 une pr´esentation de M,µ(ker(φ)) µ(N) + µ(L1).
Preuve. (Matsumura 2.6). On regarde le diagramme
L1//
β
L0//
α
M//
=
0
0//ker(φ)//N//M//0
Pour chaque g´en´erateur ξide Non choisit viL0ayant mˆeme image dans M. Notant ηi
un ´el´ement de ker(φ) ayant comme image ξiα(vi) on v´erifie que ker(φ) est engendr´e par
les ηiet β(L1).
Corollaire. Si Lest un complexe de R-modules libres de type fini et Rest coh´erent,
son homologie est coh´erente.
Preuve. En appliquant le Lemme 1 `a Liim(di)Li1, o`u, par coh´erence de B,
im(di) est de pr´esentation finie on obtient que ker(di) est de pr´esentation finie pour tout i.
D’o`u une pr´esentation finie de Hi(L) la fl`eche Li+1 ker(di) se remontant `a tout module
libre qui s’envoie sur ker(di).
Def. On dit que Mest de m-pr´esentation finie s’il existe
LmLm1 · · · L0M0
exacte avec Lilibre de type fini pour tout i.
pr´esentation finie = 1-pr´esentation finie.
-pr´esentation finie = m-pr´esentation finie pour tout mN.
Th. 1. Si Rest Noeth´erien, tout module de type fini est de -pr´esentation finie.
Si Rest coh´erent, tout R-module de pr´esentation finie est de -pr´esentation finie.
De plus si Rest gradu´e et Mun R-module gradu´e de pr´esentation finie.
(1) Il existe une pr´esentation gradu´ee libre de type fini de M:L1L0M0.
(2) Si Rest gradu´e et coh´erent, et M:= coker(L1L0) avec L1et L0gradu´es libres,
il existe une -pr´esentation gradu´ee libre finie prolongeant celle donn´ee.
Preuve. Puisque Mest gradu´e de type fini, il existe L0Msurjectif avec L0gradu´e
libre. Par le lemme, ker(L0M) est de type fini, et gradu´e. D’o`u l’existence de L1et la
preuve de (1).
(2) se prouve ais´ement par r´ecurrence sur i1, comme dans le corollaire.
Soit Aun anneau commutatif unitaire, B:= A[X1,...,Xn] et B+l’id´eal (X1,...,Xn).
1
Complexe de ˇ
Cech : Soit f:= (f1,...,ft) et
C
f(M) : 0 M→ ⊕iMfi
φ
→ ⊕i<j Mfifj · · · Mf1···ft0
dont l’homologie ne d´epend que du radical de l’id´eal engendr´e par les fi. Si l’id´eal engendr´e
par les fia mˆeme radical que B+, ker(φ) s’identifie `a ΓM:= µZH0(Pn,F(µ)). D’o`u
une suite exacte:
0H0
B+(M)MΓMH1
B+(M)0
et des isomorphismes (de degr´e 0) Hi
B+(M) = µZHi1(Pn,F(µ)), pour i2.
Le choix naturel est bien sˆur de prendre f:= X:= (X1,...,Xn).
Th. 2. Soit Mun B-module gradu´e de pr´esentation finie. Si Best coh´erent, alors
(1) pour tout entier µ,Hi
B+(M)µest coh´erent,
(2) il existe µ0tel que Hi
B+(M)µ= 0, pour tout isi µµ0.
Preuve. D’apr`es le Th. 1, il existe Lgardu´ee libre avec Lide type fini qui r´esoud M.
Les deux suites spectrales associ´ees au complexe double C
XLaboutissent au cran deux et
fournissent un isomorphisme gradu´e
Hi
B+(M)Hni(Hn
B+(L))
qui implique (1) en vertu du Corollaire, car Hn
B+(Li)µest un A-module libre de type fini
pour tout iet tout µ.
De plus Liest pour tout iune somme directe finie de copies de modules de la forme
B(j). Notant Jle maximum des jtels que B(j) apparait dans un Liavec 0 in,
on a Hn
B+(Li)µ= 0 pour 0 inet µ > J n, d’o`u le r´esultat avec µ0:= Jn+ 1.
Concr`etement, cela permet de calculer la cohomologie `a partir d’une r´esolution libre.
On regarde la duale dans Bde L:
0L
0L
1 · · ·
dont les matrices sont les tranpos´ees de celles de L. Puis sa composante de degr´e µn,
qui est un complexe de A-modules libres :
(L
)µn:= 0 F0F1 · · ·
que l’on dualise dans A:F
1F
00 dont le (ni)-i`eme groupe d’homologie
s’identifie `a Hi
B+(M)µ, donc `a Hi1(Pn,F(µ)) si i2. Noter aussi que l’isomorphisme
Hi
B+(M)µHi1(Pn,F(µ)) est valable pour tout ien rempla¸cant Mpar un tronqu´e
Mνavec ν > µ.
Corollaire. Si Mest un B-module gradu´e de pr´esentation fini et Best coh´erent,
notant Fle faisceau associ´e sur X:= Proj(B),
(1) Hi(X, F(µ)) est de pr´esentation finie pout tout iet tout µ,
(2) il existe µ0tel que pour µµ0,Hi(X, F(µ)) = 0 si i > 0 et H0(X, F(µ)) =
g
Mµ.
2
On remarque aussi que le Th´eor`eme et le Corollaire sont valables si Aest coh´erent et
Mest de n-pr´esentation finie.
egularit´e de Castelnuovo-Mumford
Soit Mun B-module gradu´e, ai(M) := sup{µ|Hi
B+(M)µ6= 0}(ou −∞) et bi(M) :=
sup{µ|TorB
i(M, A)µ6= 0}(ou −∞). On pose
reg(M) := max
i{ai(M) + i}= max{bi(M)i} ∈ Z∪ {±∞}.
On a vu que, si Best coh´erent et M6= 0 de pr´esentation finie, reg(M)Z.
Lemme 2. Si Lest une r´esolution gradu´ee libre de M,Lia pour sommant R(µ) si
TorB
i(M, A)µ6= 0. De plus, si Mµ= 0 pour µ0, il existe une r´esolution gradu´ee libre de
Mavec pour seuls sommants de Lides copies de R(µ) avec µtel que TorB
j(M, A)µ6= 0
pour un ji.
Preuve. Soit Kd´efini par
0KL0M0
on note que L0BAMBAest surjectif. Puisque (L0BA)µ6= 0 si et seulement si
B(µ) est facteur direct de L0, le r´esultat est vrai pour i= 0. D’autre part · · · L1
K0 est une r´esolution de K, TorB
1(M, A)֒KBAet TorB
i(M, A)TorB
i1(K, A)
pour i2, ce qui donne le r´esultat par r´ecurrence sur i.
Pour monter l’existence de Lon choisi L0Mt.q. L0BAMBA0 et on
note que L0M0 car un ´el´ement qui ne ferait pas partie de l’image se remonte en
degr´e arbitrairement n´egatif, donc serait nul.
Ensuite, on replace Mpar Ket on note que Kµ= 0 pour µ0 et que l’on a une
suite exacte 0 TorB
1(M, A)KBAL0BAqui montre que (KBA)µ= 0 pour
µt.q. TorB
1(M, A)µ= (MBA)µ= 0 (par construction de L0).
Comme corollaire : si Mest de n-pr´esentation finie, Mest de egularit´e finie.
Tronqu´es. Soit Mun module gradu´e, µZet M:= Mµ. Du calcul de Tor comme
homologie du complexe de Koszul (gradu´e) K(X; —), on d´eduit que :
TorB
i(M, A)ν= 0 pour ν < µ +i, TorB
i(M, A)ν= TorB
i(M, A)νpour ν > µ +iet
on a une suite exacte :
M(n
i)
µTorB
i(M, A)µ+iTorB
i(M, A)µ+i0.
En particulier reg(M) = max{µ, reg(M)}si M6= 0.
Comme application on voit que pour tout µreg(M) le module M`a une pr´esentation
L1L0M0, o`u L0est une somme directe de copies de R(µ), L1est une somme
directe de copies de R(µ) et R(µ1) et la matrice de l’application `a deux blocs, un
compos´e d’´el´ements de Aet l’autre compos´e de formes lin´eaires en les Xi`a coefficients
dans A.
3
Th. 3. Soit Mde egularit´e finie. Les assertions suivantes sont ´equivalentes.
(i) Fest plat sur Spec(A),
(ii) Mµest plat sur A, pour tout µ > reg(M).
Preuve. Seul (i)(ii) est `a montrer.
Soit Lune r´esolution gradu´ee libre de Mavec Liengendr´e en degr´e au plus µ1 +
min{i, n}(Lemme 2).
Pour tout A-module N, et tous i > 0 et j, TorA
i(MXj, N) = 0. Il s’ensuit que la suite
spectrale associ´ee `a C
XLANayant pour second terme
2Ep
q=Hp
S+(TorR
q(M, N))
aboutit au cran 2, car
2Ep
q= 0 sauf si p= 0 et q > 0, auquel cas
2E0
q= TorR
q(M, N) ou
q= 0 auquel cas
2Ep
0=Hp
S+(MAN).
En particulier, (
E0
1)µ= (
2E0
1)µ= TorR
1(Mµ, N).
L’autre suite spectrale a pour premier terme
′′
1Ep
q=Hp
S+(LqAN)
et ce module est nul pour p6=n. De plus Hn
S+(LqAN)ν= 0 pour ν > µ1+min{q, n}n,
donc pour νµ. Prenant q=n+ 1, il s’ensuite que (′′
1En
n+1)µ= 0, d’o`u (
E0
1)µ=
(′′
En
n+1)µ= 0 ce qui prouve (ii).
Dimension cohomologique.
Lemme 3. Soit ABun homomorhisme d’anneaux, Mun B-module de type fini
et Nun A-module de type fini, alors, pour tout i,
SuppB(TorA
i(M, N)) SuppB(MAN) = SuppB(M)φ1(SuppA(N)),
o`u φ: Spec(B)Spec(A) est induit par AB.
Preuve. Bourbaki Alg`ebre Commutative, II, §4, N4 Prop. 18 et 19.
Soit cdB+(M) := max{i, Hi
B+(M)6= 0}la dimension cohomologique de M(relative-
ment `a B+).
Lemme 4. Si Mest de pr´esentation finie, pour tout Ntel que Supp(N)Supp(M),
on a cdB+(N)cdB+(M).
Preuve. C’est clair si Best Noeth´erien et Met Nde type fini, car dans ce cas on
voit ais´ement que cdB+(M) = cdB+(B/annB(M)) et Nest annul´e par une puissance de
l’annulateur de M. Dans le cas Noeth´erien, sans finitude de Nvoir Divaani-Aazar, et al.,
Cohomological dimension of certain algebraic varieties. Proc. Amer. Math. Soc. 130
(2002), no. 12, 3537–3544. Le cas g´en´eral est dˆu `a Jouanolou (non publi´e). Ces r´esultats
sont pour la cohomologie `a support dans un id´eal de type fini arbitraire, il est fort possible
que, dans le cas de B+, ils figurent quelque part.
4
Th. 4. Si (A, m, k) est local Noeth´erien et Mest de type fini, notons d:= dim MAk.
Alors d= cdB+(M) et l’application naturelle
Hd
B+(M)AkHd
B+(MAk)
est un isomorphisme gradu´e.
Preuve. Soit Fune r´esolution libre de kcomme A-module. Le complexe C
XMAF
donne lieu `a deux suites spectrales de second termes respectifs
2Ep
q=Hp
S+(TorR
q(M, k))
and
′′
2Ep
q= TorR
q(Hp
S+(M), k)
D’apr`es les lemmes 3 et 4,
2Ep
q= 0 pour p > d. D’autre part
2Ed
06= 0 car dim MA
k=d. Il s’ensuit que
Ed
0=
2Ed
06= 0. D’autre part, par d´efinition, ′′
2Ep
q= 0 pour
p > e := cdB+(M) et ′′
2Ee
06= 0 car Hp
S+(M)µest de type fini pour tout µ. Il s’ensuit que
′′
Ee
0=′′
2Ee
06= 0. D’o`u e=det l’isomorphisme annonc´e.
Cette preuve fonctionne si Aest coh´erent et Mde (nd)-pr´esentation finie.
Corollaire. Si Aest localement Noeth´erien et Mde type fini, cdB+(M) est le maxi-
mum des dimensions des fibres MAk, pour Akhomomorphisme dans un coprs k(on
peut se restreindre `a k=A/m,mSpec(A) maximal).
Th 5. Soit Iun B-ideal homog`ene. Si X:= Proj(B/I)Spec(A) a une fibre de
dimension d0, alors Hd(X, OX(µ)) 6= 0 pour tout µ < d.
On en d´eduit que le max des dimensions des fibres (donc la dimension cohomologique)
est le max des dtels que Hd(X, OX(d1)) 6= 0.
Preuve. On se localise au point ayant cette fibre. Par le Th. 4, il suffit alors de
montrer que ce r´esultat est vrai lorsque Aest un corps. On peut supposer d1 (le cas
d= 0 ´etant facile, et pas vraiment ce que l’on souhaite...) et il suffit de montrer le r´esultat
pour µ=d1, car Hd+1
B+(B/I)µ(ωB/I )µ, et ωB/I est S2de dimension d+ 1, donc
de profondeur >0.
Pour cela, on se eduit en caract´eristique p–par exemple pour ωB/I , qui est de type
fini– et on montre que si (x0,...,xd) est un syst`eme de param`etres, la classe de 1
x0···xd
dans Hd+1
m(B/I) est non nulle. Cela signifie que (x0···xd)t6∈ (xt+1
0,...,xt+1
d) pour tout
t. En effet, si cela n’´etait pas le cas, en applicant le Frobenius on aurait (x0···xd)pet
(xpe(t+1)
0,...,xpe(t+1)
d), donc 1
(x0···xd)peserait nul dans Hd+1
m(B/I) pour tout e. Mais ces
´el´ements engendrent ce module, qui est non nul.
Th. 6. Soit Mun B-module gradu´e et Nun A-module. Alors,
Hi
B+(MAN)Hni(Hn
B+(LM/B
)AN)
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NAK. Soit M un module de type fini sur un anneau local (R, m,k

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