Revue des sciences
Est-ce que la Zostère répond aux critères d’espèces d’importance écologique ?
Les 4 et 5 mars, 2009
Coastal Inn Champlain, Dieppe, N.-B.
Cadre de référence
Contexte
La Loi sur les océans du Canada autorise Pêches et Océans Canada (MPO) à adopter une
approche écosystémique pour assurer la gestion intégrée de l’activité humaine en mer.
Ces plans de gestion intégrée comporteront un certain nombre d’objectifs pour protéger
l’écosystème. L’un des composants de cette initiative consiste à assurer une meilleure
protection des espèces et des attributs des communautés qui sont d’une importance
particulière pour le maintien de la structure et de la fonction de l’écosystème.
L’identification des espèces et des attributs des communautés d’importance écologique
(EIE) est un moyen d’attirer l’attention sur une espèce ou un attribut d’une communauté
qui a une importance écologique particulièrement élevée. Une des quatre priorités à
considérer dans le développement des objectifs de conservations sont les EIE.
Les estuaires et les zones côtières ont été assujettis à des activités humaines
considérables. L’initiative pour développer des outils qui s’appliquent aux zones côtières
pour faciliter la gestion intégrée profiterait de l’identification des EIE. Un groupe
d’espèces, les herbiers immergés que l’on retrouve dans la partie subtidale des zones
côtières, a reçu une attention particulière durant les dernières années. Une espèce en
particulier, la zostère (Zostera marinus L.), fournit une structure tri-dimensionnelle
importante au maintien de la bio-diversité et de la productivité. Ainsi, cette espèce se
qualifierait aux critères d’EIE de catégorie 2 (DFO 2006).
Pour que la zostère se qualifie en temps qu’espèce d’importance écologique, elle doit
rencontrer les conditions suivantes :
1. Par sa structure physique (c.-à-d. émergente du fond marin), elle crée un habitat de
prédilection pour d’autres espèces,
2. Elle forme des structures physiques qui supportent d’autres biotes et assure un
substrat où peut s’installer ou s’abriter une communauté connexe, et
3. Elle doit être assez abondante et être assez largement répartie pour avoir une
incidence sur l’écologie générale (p. ex., biodiversité) d’un habitat.
Le secteur Océans du MPO recherche un avis à savoir si la zostère (Zostera marinus L.)
rencontre les critères d’espèces et des attributs des communautés d’importance
écologique. La réunion est d’une envergure zonale car on retrouve la zostère à travers
l’est du Canada.