La sterne L'arénicole La cistude L'hippocampe
La zostère naine La zostère marine L'oyat Le roseau
A la rencontre des eaux douces et des eaux salées,
ces milieux construits, par l’homme entre le 18e et
le 19e siècle, sont d’une richesse remarquable.
Autrefois réservoirs à poissons, ce sont des refuges
importants pour un grand nombre d’espèces
végétales et animales dont certaines
sont menacées en Europe.
Elles recouvrent les deux tiers du
Bassin d’Arcachon. Immenses zones découvertes
à basse mer, elles recèlent des êtres vivants
bien adaptés aux flux et reflux des marées.
Elles sont aussi le lieu de prédilection de l’élevage
des huîtres.
Ce réseau de canaux couvre l’ensemble du
Bassin. Il assure l’essentiel des mouvements
d’eau à chaque marée et sert aussi à la
navigation. Ils abritent des espèces peu
communes sur la Côte Aquitaine.
Emblème du littoral Aquitain, ce
cordon est en perpétuel mouvement.
Des plantations permettent sa fixation afin d’éviter
l’ensablement de l’intérieur des terres.
Sa végétation originale et sa faune sont confrontées
à des conditions naturelles difficiles (vent, sel, sable),
mais aussi à des activités humaines importantes.
Les domaines endigués
La Dune du Pilat est la plus haute d’Europe.
À son maximum, elle atteint 117 mètres d'altitude.
Elle mesure 2,7 km de long et 500 m de large.
Ses 60 millions de m3 de sable avancent de 4 à 5 m par an
à l’intérieur des terres. Chaque année, elle accueille
1 million de visiteurs.
Les vasières
Les chenaux
Le cordon dunaire
Je viens de loin
pour me reproduire
au printemps sur
les ilots sableux.
Je laisse
des tortillons sur
la vase après avoir
filtré le sable.
Beaucoup
d’animaux me
mangent
à marée basse.
Je vis toujours sous
l’eau et beaucoup se
cachent grâce à moi.
J’empêche
le sable d’avancer
sur les terres.
Moi aussi, je peux
nettoyer l’eau.
Pour vivre,
j’ai besoin
d’eau douce.
Je vis à l’abri
des regards.
Conception graphique : Lézard Graphique / illustration: Cécile Roubio / Crédits photo : La Maison de la Nature, Cistude Nature, Cap Sciences, SIBA - B. Ruiz.
Syndicat Intercommunal du Bassin d’Arcachon
estuaire
lagune
marée
vase
sable
Le Bassin d’Arcachon est une baie abritée
de la fougue de l’Atlantique où les eaux
se mêlent aux terres marines. Il marque
la transition entre deux horizons, celui de la
forêt des Landes de Gascogne et celui
de l’océan. C’est un estuaire exceptionnel
par ses dimensions et sa forme.
Le Bassin est constitué d’une mosaïque
de paysages où la nature a su garder toute
sa beauté et sa grandeur, au milieu de
laquelle l’homme a su intégrer ses activités.
Objectifs
> Identifier les principaux paysages du Bassin
d’Arcachon et leurs écosystèmes.
> Découvrir le rôle de quelques espèces présentes
dans ces écosystèmes.
> Comprendre pourquoi ces milieux sont fragiles.
> Comprendre les interactions de ces différents milieux
dans la dynamique globale du Bassin d’Arcachon.
Voici d’autres espèces présentes
sur le Bassin d’Arcachon.
Le panneau présente les 4 environnements du
Bassin d’Arcachon vivent bon nombre d’espèces
originales, ce qui en fait l’un des milieux les plus
riches de la région. 8 espèces sont présentées,
les enfants vont devoir les replacer dans le bon
écosystème. Discuter de chaque cas.
L’eau douce de la Leyre est le refuge d’espèces telles
que la cistude et les roseaux. Dans la zone abritée de la
houle de l’Océan Atlantique, deux milieux se côtoient,
la vasière, lieu de prédilection de la zostère naine, et
les chenaux les hippocampes vivent cachés dans
les herbiers à grande zostère. Le cordon dunaire,
l’homme plante l’oyat afin que le vent n’emporte pas
le sable, accueille les sternes.
La cistude d’Europe : Tortue carnivore d’eau douce,
espèce protégée du sud de la France. Elle est menacée
par la destruction de son habitat, la pollution, le trafic
et la concurrence avec une autre espèce, la tortue de
Floride.
Sur le Bassin, elle en occupe tout le pourtour, du Cap
Ferret à Arcachon et surtout le delta de L’Eyre.
Le roseau commun : Plante vivace de 1m50 à 3m
vivant au bord des lacs, étangs et rivières sur les
sols vaseux. Elle supporte l’immersion. Une roselière
(plantation de roseaux) possède une capacité à filtrer
l’eau, on l’utilise pour traiter les eaux usées.
Sur le Bassin, on le retrouve dans les milieux ouverts
l’eau douce est présente comme le delta de L’Eyre.
L’hippocampe : Petit poisson constitué de plaques
osseuses. Il se nourrit de petits crustacés qu’il aspire.
Le mâle a la particularité de conserver les œufs que la
femelle lui a déposés dans une poche ventrale.
Sur le Bassin, il peuple les herbiers à grande zostère. Il
a été l’emblème de la ville de La Teste.
La zostère naine : Plante à fleurs des vasières
constituant de véritables herbiers à marée basse.
Sensible aux variations de son milieu, elle est un bon
indicateur de la qualité des eaux. De nombreuses
espèces s’en nourrissent, y pondent ou s’y réfugient.
Sur le Bassin, à la base de nombreux écosystèmes
marins, sa dégradation forme une grande partie de la
vase.
La grande zostère : Plus grande et plus large que la
zostère naine, elle se développe en pleine eau. Une
multitude d’animaux vivent de ces herbiers qui, dans
les années 1930, ont failli disparaître, à la suite d’une
maladie.
Sur le Bassin, on retrouve de grands herbiers autour de
l’Île aux Oiseaux et du Banc d’Arguin.
L’arénicole : Ver annélide pouvant atteindre 25 cm de
long. Il vit dans des terrains sablo-vaseux dans une
galerie en forme de U. Il absorbe le sable d’où il extrait
sa nourriture puis rejette les grains qui forment les
petits tortillons recouvrant les plages à marée basse.
Sur le Bassin, le courlis (ou courbageot), oiseau au bec
recourbé capture l’arénicole.
L’oyat : Graminée abondante des dunes, favorisée
par l’homme pour les stabiliser, grâce à son rhizome
profondément enraciné.
Sur le Bassin, on peut la retrouver sous le nom de
gourbet.
La sterne caugek : oiseau migrateur, il se reproduit sur
les côtes caillouteuses ou sablonneuses. Pour capturer
ses proies (petits poissons), il fait des plongeons
spectaculaires. En période de nidification, il établit
des colonies de plusieurs centaines d’individus.
Sur le Bassin, la réserve naturelle du Banc d’Arguin
l’abrite.
Qu’est ce que la vase ?
Elle est constituée principalement de végétaux (la
zostère) et d’animaux en décomposition.
Les domaines endigués
La plupart, construits au 19e siècle, étaient des
réservoirs à poissons pour l’élevage de mulets et
d’anguilles.
La loutre et le vison d’Europe :
Mammifères des milieux humides,
ces deux espèces en voie de
disparition sont protégées. Autrefois
chassées pour leur fourrure, elles
paient actuellement un lourd tribut
aux chocs routiers.
Sur le Bassin, la loutre est présente d’Arès au Teich,
alors que le dernier bastion du vison reste le delta de
L’Eyre et surtout le domaine de Certes.
L’anguille d’Europe : Poisson migrateur, l’anguille
se reproduit au large des Bermudes puis traverse
l’Atlantique pour venir passer une partie de sa vie
en eau douce dans les lacs, étangs, bras morts des
fleuves. Adulte, elle repart en mer pour se reproduire.
La sur-pêche des civelles et la dégradation de la qualité
des eaux en font une espèce menacée.
Sur le Bassin, elle se développe dans les domaines
endigués ou remonte le long des cours d’eau.
La bernache cravant : Cette petite oie qui se reproduit
en Sibérie passe l’hiver sur la côte atlantique.
Herbivore, elle broute la zostère à marée basse.
Au Moyen-Âge, on pensait qu’elle naissait dans un
petit crustacé que l’on trouve sur les bois échoués,
l’anatife.
Sur le Bassin, les rassemblements peuvent atteindre
entre 40 000 et 60 000 oiseaux, soit un quart de la
population mondiale. Ce site joue un rôle majeur dans la
conservation de l’espèce.
La palourde : Mollusque bivalve qui vit enfoui dans
les sols sablo-vaseux. Elle se nourrit de plancton.
En France, l’espèce autochtone voit sa population
diminuer à cause de la palourde japonaise introduite
pour l’élevage dans les années 70. Grâce à son
acclimatation et à sa croissance rapide, elle a une
forte tendance à supplanter la palourde indigène.
Sur le Bassin, elle est très convoitée pour sa chair par de
nombreux ramasseurs.
La dorade royale : Poisson sédentaire vivant
seul ou en petit groupe de préférence sur des
fonds sableux entourés de roches couvertes
d’algues. Elle se nourrit de mollusques bivalves.
Elle est euryhaline, c’est-à-dire qu’elle supporte une
grande variation de salinité.
Sur le Bassin, elle est très présente et les pêcheurs à la
ligne aiment la taquiner.
La seiche : Mollusque céphalopode, elle possède dix
bras à l’extrémité de sa tête dont deux plus longs
servant à capturer ses proies. Sa coloration zébrée
peut changer suivant le milieu elle se trouve ou
son état d’excitation. Très connue pour son « os »
retrouvé sur la plage ou le nuage d’encre expulsé
pour fuir un danger.
Sur le Bassin, elle est surtout présente au printemps
pour s’y reproduire.
Le hanneton foulon : Gros coléoptère de couleur brun
noir à taches blanches. Caractéristique des dunes,
les adultes se nourrissent de jeunes pousses de
pins alors que les larves consomment les racines de
plantes comme l’oyat.
La talitre : Cette « puce de mer »
saute lorsqu’on retourne les dépôts
de mer ou les bois échoués.
Crustacé entièrement blanc qui se
nourrit principalement de débris de
végétaux.
Sur le Bassin, elle est une des espèces prises en compte
pour juger de la bonne qualité des plages.
Pourquoi la dune du Pilat
n’a pas de végétation
comme le reste du cordon dunaire ?
La quantité de sable transitant par cette
dune est tellement importante que les oyats
plantés sont rapidement recouverts et qu’ils
n’ont pas le temps de se développer.
Pourquoi trouve-t-on des piquets
le long des chenaux ?
Certains sont des balises et aident à la
navigation. De différentes formes, ils
peuvent être carrés avec à l’extrémité un
capuchon blanc où sont inscrits un chiffre
et une lettre. Ils peuvent aussi être verts
et pointus en haut ou rouges et carrés.
D’autres, de simples bâtons (les pignots)
délimitent les parcs à huîtres.
Un lieu similaire dans la région ?
L’estuaire de la Gironde ressemble en
de nombreux points au Bassin d’Arcachon.
On y retrouve les domaines endigués,
vasières, chenaux et un cordon dunaire.
Il possède par contre deux particularités :
sa superficie bien supérieure à celle du
Bassin et le fait qu’il soit beaucoup moins
abrité de la houle de l’Océan Atlantique.
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