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Résumé
Il est connu qu’on retrouve chez les femmes en post-ménopause un risque plus important
de développer des maladies oculaires comparativement aux hommes du même groupe
d’âge. Il semble que les changements hormonaux, et en particulier la baisse importante des
niveaux d’estradiol, secondaires à la sénescence folliculaire constituent un facteur
étiologique à long terme. Cela étant, il est légitime de se demander si les variations des
niveaux d’hormones sexuelles endogènes peuvent également occasionner des effets à court
terme sur les tissus de l’œil. Cette interrogation constitue d’ailleurs le motif principal de
l’élaboration de la présente étude.
Sachant qu’il se produit chez les femmes non ménopausées des variations continuelles des
niveaux d’hormones sexuelles stéroïdiennes au cours de leur cycle menstruel, des femmes
en âge de procréer ont été recrutées comme sujets d’étude. Dans un deuxième temps, afin
de trouver le paramètre d’intérêt, on a effectué une revue de la documentation scientifique
qui révèle un fait bien établi : les estrogènes favorisent la vasodilatation des vaisseaux
sanguins par l’intermédiaire du monoxyde d’azote, et permettent, par le fait même,
l’accroissement du débit sanguin tissulaire. Or, comment mesurer des variations de débit
sanguin dans des tissus oculaires? Comme il est expliqué dans la discussion du présent
mémoire, les variations d’oxygénation dans un organe dont le métabolisme est
relativement stable sont le reflet de variations de débit sanguin. Grâce à une technique de
mesure basée sur la spectroréflectométrie, il est possible de mesurer le taux
d’oxyhémoglobine (HbO2) des lits capillaires du disque optique. En observant les