Pr Dominique Huas Département de médecine générale Tours

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Pr Dominique Huas Département de médecine générale Tours Chiffres sur alcool et MG "Des patients alcoolo? Je n'en ai pas!"  Malades alcoolo-­‐dépendants en MG : environ 10% des patients adultes  Motif de consultation "alcool" : < 0,1%*  Résultat de consultation "alcool", pas dans les 50 premiers : 1,2% *  Durée moyenne de suivi des patients : 9,5 ans  Malade alcoolo-­‐dépendant : 6 consultations/an * Observatoire de médecine générale 2007 Abord de la ques5on alcool : 1° consulta5on ou 1° ques5on?  Rarement motif de consultation, rarement lors de la 1° rencontre (d'abord gérer le motif de consultation)  Façons d'aborder la question dépendent de paramètres multiples, variables selon les circonstances Différentes occasions pour évoquer l'alcoolo-­‐dépendance  Evidentes  Diagnostic cliniquement évident ou énoncé par le malade  Signalement par entourage, police-­‐justice, employeur  Soupçonnées  Suspicion clinique et/ou biologique  Questionnaires sur suspicion : rarement utilisés  Questionnaires systématiques  ….. Difficultés pour évoquer le diagnos5c d'alcoolo-­‐dépendance  Difficultés cliniques : aucun signe ou aucun signe évident  Difficultés relationnelles :  patient connu depuis longtemps  crainte de stigmatisation par erreur diagnostique  crainte de l'entendre nier la consommation,  crainte de rompre la relation (ce qui est rare)  Difficultés sociales : suggérer à un malade son alcoolo-­‐
dépendance est souvent perçu comme péjoratif (par qui?) Difficultés pour évoquer le diagnos5c d'alcoolo-­‐dépendance  Difficultés liées au médecin  Absence de certitude diagnostique : "pensez vous que votre plainte, vos symptômes… puissent être dus à une consommation d'alcool trop importantes?"  Crainte que le malade devienne peu gérable  Impossibilité à évoquer le diagnostic : vécu personnel du médecin?  Que faire de cette maladie? A qui adresser? Quelles prises en charge? Et si le plus simple était de parler de maladie?  Crainte du malade : un jugement sur son comportement qu'il (et l'entourage) perçoit comme déviant et condamnable  Le mot maladie renvoie à la médecine. Le médecin (généraliste ou non) a alors toute sa place pour en parler. Son intervention en est facilitée. Que faire une fois le diagnos5c d'alcoolo-­‐dépendance évoqué?  Permettre au malade, soulagé, de parler de sa maladie alcoolique  Ecouter  Déculpabiliser  A cet instant, peut on facilement adresser ce patient à un autre soignant? "c'est à vous docteur que j'ai raconté tout cela. C'est vous qui devez m'aider!" Et si le pa5ent nie? le temps : "arme" première du MG  Cela peut arriver  Il a entendu l'hypothèse diagnostique  Il reverra son médecin, pour un autre motif, qui pourra renouveler l'hypothèse diagnostique  Si un jour il veut en parler….le climat propice est créé Envisager d'emblée la suite avec le malade  Quels mots utiliser?  Accepte-­‐t-­‐il le diagnostic?  Quels seront les objectifs de la négociation?  Que dire pour faciliter la démarche?  Pour impliquer le malade dans les choix de la prise en charge  Comment expliquer l'avenir incertain de la dépendance? Si le malade a des demandes ou des exigences  S'inquiéter de la raison de la demande  Argumenter sur chaque demande, par ex : hospitalisation, surtout pas d'hospitalisation, cure, surtout pas de cure, baclofène……  Ne pas donner au malade le sentiment que le MG se "débarrasse" de lui. Quelle que soit la décision, l'histoire commune se prolonge, intégrant le problème alcool dans la prise en charge globale de toutes les plaintes. Merci de votre attention 
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