Épilepsie en milieu scolaire

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Moustapha NDIAYE
9 ème Congrès International de la SPE, 12‐14
Novembre 2013
INTRODUCTION
 Déficits cognitifs et troubles comportement

+ fréquents chez Épileptiques que dans Population générale
 Effet de facteurs conjugués



Impact direct Épilepsie ou d’une éventuelle lésion cérébrale
Action délétère Médicaments anti‐épileptiques
Facteurs psychosociaux
 2 Situations


Dysfonction épileptique sélective et transitoire d’une fonction
Intérêt surtout situations « inter critiques »
INTRODUCTION
 Épilepsie & cerveau en développement


Déficience mentale globale
Troubles spécifiques du développement
 Troubles des apprentissages scolaires
 Outils d‘évaluation standardisés

Évaluations psychométrique, orthophonique et pédagogique,
Tests d’attention pour explorer les habiletés mnésiques,
attentionnels, linguistiques et académiques
(lecture,écriture,arithmétique)
PATIENTS ET METHODES
 Étude rétrospective descriptive, analytique,

Consultation Epileptologie pédiatrique 2003‐2013, Service
Neurologie CHU FANN, Dakar
 Critères d’inclusion :

Épileptique, de moins de 16 ans, suivi depuis plus de 2 ans,
avec un traitement bien conduit
 Syndromes épileptiques, Parcours scolaire,
autres
RESULTATS
 Groupe «Épilepsie Idiopathique», 46 enfants
scolarisés (34,09%) avec des difficultés
d’apprentissage



13 Enfants avec 1 ou plusieurs redoublements
11 Enfants déscolarisés
22 Enfants avaient des difficultés « à suivre »
 Groupe « Épilepsie Non Idiopathique », seuls 9,29 %
enfants étaient scolarisés.
OBSERVATION 1 : EPCT F.A
 Garçon de 13 ans
 EPR depuis M18 et sans crises sous VPA depuis Mai
2005
 Efficience intellectuelle globale normale
 Troubles attentionnels importants avec
hyperactivité +++
FA, 5 ans. EPR. Tracé de veille
F A, 5 ans. EPR. Tracé de sommeil
OBSERVATION SALL MS
 Garçon de 10 ans, sans antécédent particulier

Épisodes de rupture contact depuis l'âge de 3 ans et demi
 Dégradation cognitive globale et perte des
conduites sociales +++

Évaluation psychométrique (WPPSI‐III) avec Échelles verbale (QIV
44) et performance (QIP 45) très déficitaires avec QI global de
40
 Imagerie cérébrale (TDM et IRM) normale
SALL MS , 5 ans. Épilepsie temporale cryptogènique
OBSERVATION DIA P : POINTES ONDES
CONTINUES SOMMEIL
 Garçon de 9 ans




Pas d’antécédent particulier
Crises partielles motrices nocturnes entre M18 et A3
nécessitant EEG à A2 avec mise en évidence de PCT et
nécessite la mise sous VPA
Grosses difficultés d’apprentissage en préscolaire à 5 ans
EEG Sommeil : POCS
Dia PM, 5 ans. Difficultés scolaires. Tracé de veille
Dia PM, 5 ans. Difficultés scolaires. Tracé de sommeil
Dia PM, 5 ans. Amélioration performances (après corticothérapie)
DISCUSSION
 Difficultés d’apprentissage chez 1/3 Enfants épileptiques


Majorité des épileptiques ont un QI normal supérieur à 90
QI pouvait baisser de 10 points chez environ 11% des enfants
épileptiques après plusieurs années de la maladie
 Nathalie de‐Grissac‐Moriez (2009) rapporte des difficultés
scolaires chez 60 à 74% des enfants en France
DISCUSSION : HYPOTHESES
ETHIOPATHOGENIQUES
 Foyer épileptique actif interférerait avec la fonction
du territoire impliqué et aussi avec la maturation des
fonctions cognitives en développement à distance du
foyer ?

Sévérité proportionnelle à l’activité du foyer épileptique
 Dysfonctionnement neuronal à l’origine à la fois du
phénomène épileptique et du dysfonctionnement des
fonctions cognitives ?
DISCUSSION : EPCT
 31% de patients avec une hyperactivité et des troubles
attentionnels et 21,9% avec d’autres déficits cognitifs
spécifiques. (Tovia et al., 2011
 Troubles cognitifs transitoires à la phase active de la
maladie ou dans les formes atypiques d’EPCT
(Monjauze et al., 2011; Verrotti et al., 2011; Bedoin et
al., 2006)
EPILEPSIE A PAROXYSMES ROLANDIQUES
(EPR)
 Efficience cognitive globale normale
 Déficits cognitifs spécifiques subtils parfois







Mémoire à court terme (MCT) altérée significativement
Capacités visuo‐constructives déficitaires
Troubles langage et ralentissement fluence verbale
Troubles attentionnels et fonctions exécutives
Apraxie oro‐motrice, salivation,
Dysorthographie, déficit lecture et grammaire, apprentissage
Troubles observés à la phase active maladie mais tendance à la
normalisation à long terme
 Possibilité d’évolution vers un POCS
EPILEPSIES FOCALES
 Epilepsies temporale et frontale
Troubles de la mémoire
 Troubles du langage
 Influence spécialisation hémisphérique
 Troubles affectivité, comportement social
 Difficultés dans les taches exécutives
 Troubles attentionnels

TROUBLES DE LA MEMOIRE
 Précocité Épilepsie et persistance des crises influent
négativement sur capacités mnésiques
 Toutes catégories de la Mémoire concernés mais
principalement Mémoire de travail (MT)

Amnésie antérograde c‐à‐d oubli à mesure
 Influence spécialisation hémisphérique
 Génèrent troubles spécifiques d’apprentissage :
dyslexie,dyscalculie,trouble déficitaire attention
TROUBLES LANGAGE
 Retard langage
 Dysphasies du développement

Signification paroxysmes inter critiques discutée.
 Aphasies


Syndrome de Landau‐Kleffner
Syndrome des POCS
AUTRES TROUBLES
NEUROPSYCHOLOGIQUES
 Troubles attentionnels et hyperactivité
 Perturbations des fonctions exécutives

Résolution problèmes, planification, contrôle impulsivité,
régulation attentionnelle
 Troubles praxiques et gnosiques
CONCLUSION
 Nécessité d’une prise en charge globale de l’épilepsie


Épilepsie
Troubles neuropsychologiques
 Utilité des tests standardisés et adaptés au contexte
culturel de nos pays
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