Changement global et émergence ou réémergence des maladies infectieuses. Le cas de la maladie de Lyme Clémence MASSART, Ulg, Seed Les maladies infectieuses Maladies qui résultent de l’interaction entre plusieurs vivants (pathogènes, vecteurs, hôtes réservoirs, etc.). Crises sanitaires historiques. Ex. peste, rage, grippes, tuberculose, etc. 1% de décès dans les pays riches (grâce aux antibiotiques) ; 43% dans les pays en voie de développement Résistance aux recrudescence antibiotiques : problème en Les maladies zoonotiques 60% des maladies infectieuses sont zoonotiques (passage homme – animal). Ex. grippes, fièvre jaune, rage, etc. Remise en question de la « barrière des espèces », d’une distinction nette entre l’homme et l’animal, d’un partage nature/culture (bouleversement conceptuel) Néanmoins, peu de collaboration entre les médecins et les vétérinaires Modes de transmission Direct (air, postillons, etc.), sexuel, alimentaire (ex. ESB), Transmission vectorielle : piqure ou morsure d’un insecte (moustique) ou d’un acarien (tique) Importance des flux humains et animaux : comment sélectionner ce que l’on importe ? Influence du changement climatique : adaptation des vecteurs à de nouveaux biotopes Le changement climatique n’est qu’une facette du « changement global » Borrélie (bactérie) Ixodes ricinus (tique vectrice) La borréliose de Lyme Maladie bactérienne transmise par une tique Décrite en Europe depuis la fin du 19ème siècle Mise en évidence aux Etats-Unis en 1975 (petite épidémie d’arthrite infantile) Maladie dite « émergente » Aspects cliniques (médecins et patients) épidémiologiques ou écologiques (écologues vétérinaires de la faune sauvage) et et Dimensions cliniques Symptomatologie diverse et peu spécifique qui complique le diagnostic clinique (fièvre, douleurs articulaires, fatigue, etc.) Erythème migrant : signe dermatologique distinctif qui se produit dans 50% des cas (= diagnostic clinique) Symptômes plus graves : neurologiques, cardiaques, etc. (= diagnostic technique : sérologie) Controverse sur le diagnostic et la thérapeutique (critique des tests sérologiques, hypothèse des coinfections) : pro et anti Lyme-chronique Erythème migrant Dimensions écoépidémiologiques Epidémiologie fondée sur les déclarations de médecins : organes de santé publique Eco-épidémiologie fondée sur l’analyse des pathogènes contenus dans les tiques et leurs relations avec les hôtes sauvages : écologues Ixodes ricinus : tique ubiquiste, largement répandue, vectrice de nombreux pathogènes Cycles de la maladie : systèmes complexes, variations temporelles et spatiales Cadrage vectoriel Incertitudes écoépidémiologiques Présence des Ixodes ricinus et de ses pathogènes dans le sud Remontée des tiques en altitude (1800m) Augmentation des périodes d’activité (hivers) Variations micro-locales Taille des espaces occupés par Ixodes ricinus (parcs de ville ?) Comportements humains Conclusion : enjeux et impacts pour la gestion Tension entre la généralité des connaissances scientifiques et la variabilité des situations concrètes à gérer « Maladies environnementales » : savoirs et gestion adaptés aux situations locales et complexes Capacité de dialogues entre médecins, patients et écologues Manque de lieu de communication Conceptions différentes de la maladie