S4 Maths 2010-2011 Probabilités 1 Dénombrement - Analyse combinatoire
Exemples 1.1.
a) Dans une urne contenant nboules distinctes numérotées de 1 à n, on tire successivement avec remise p
boules. Le nombre de tirages différents est np.
b) Le nombre de façons de placer pobjets distincts dans ncases, chaque case pouvant contenir plusieurs
objets, est np.
Proposition 1.2.
Soient Aet Bdeux ensembles de cardinal fini respectif pet n.
Le nombre d’applications de Adans Best np.
Preuve.
Il suffit de mettre en bijection l’ensemble AA,Bdes applications de Adans Bet l’ensemble Bpdes
arrangements avec répétition d’ordre pde Bqui est de cardinal np. Pour ce faire, on peut considérer
l’application :AA,B→Bpdéfinie par ffa1,...,fap, avec Aa1,...,ap. Cette application
est bien bijective car tout élément x1,...,xpde Bpadmet un unique antécédent, à savoir l’application qui à
chaque akde Aassocie xkdans B.
2-Arrangement (sans répétition). Permutation.
Définition 2.1.
Soit Ee1,e2,…,enun ensemble de néléments distincts. Soit ptel que 1 ≤p≤n.
On appelle arrangement sans répétition d’ordre pde Etoute suite ordonnée ei1,ei2,…,eipde péléments
distincts de E. En général, on dira arrangement, sans préciser ”sans répétition”.
Proposition 2.1.
Le nombre d’arrangements d’ordre pde Eest :
An
pnn−1…n−p1n!
n−p!.
Preuve.
Pour p1, il est clair que An
1n(nombre de choix d’un élément de E.
Soit p≥2. A un arrangement ei1,ei2,…,eipd’ordre pcorrespond l’unique couple constitué de
l’arrangement ei1,ei2,…,eip−1d’ordre p−1etdel’élémenteipde E, différent de ei1,ei2,…,eip−1.
Réciproquement, à un tel couple correspond un unique arrangement d’ordre p.Onendéduitque
An
pAn
p−1n−p1.OnaalorsAn
pAn
p−2n−p2n−p1An
1n−1n−p2n−p1.
Plus simplement, on dit que pour construire un tel arrangement, on choisit un élément de E que l’on place
en première position, soit n choix possibles. Puis on choisit un élément de E, différent du premier, que l’on
place en deuxième position, soit n −1choix possibles ; ce nombre se multipliant au nombre de choix
précedents. Et ainsi de suite jusqu’au choix du p-ième élément, différent des précédents, soit n −p1choix
possibles. Le principe de multiplication assure donc qu’il y a nn−1…n−p1choix possibles.
Remarque 2.1.
Cette formule est valable pour p0:An
01, correspondant à la ”suite vide”.
Pour pn,onaAn
p0 car il y a au moins une répétition.
Exemples 2.1.
a) Dans une urne contenant nboules distinctes numérotées de 1 à n, on tire successivement sans remise p
boules. Le nombre de tirages différents est An
p.
b) Le nombre de façons de placer pobjets distincts dans ncases, chaque case pouvant contenir au plus un
objet, est An
p.
Proposition 2.2.
Soient Aet Bdeux ensembles de cardinal fini respectif pet n,avec1≤p≤n.
Le nombre d’injections de Adans Best An
p.
Stéphane Ducay 2