S4 Maths 2011-2012 Probabilités 1 Dénombrement - Analyse combinatoire
Exemples 1.1.
a) Dans une urne contenant nboules distinctes numérotées de 1 à n, on tire successivement avec remise p
boules. Le nombre de tirages différents est n
p
.
b) Le nombre de façons de placer pobjets distincts dans ncases, chaque case pouvant contenir plusieurs
objets, est n
p
.
Proposition 1.2.
Soient Aet Bdeux ensembles de cardinal fini respectif pet n.
Le nombre d’applications de Adans Best n
p
.
Preuve.
Il suffit de mettre en bijection l’ensemble AA,Bdes applications de Adans Bet l’ensemble B
p
des
arrangements avec répétition d’ordre pde Bqui est de cardinal n
p
. Pour ce faire, on peut considérer
l’application :AA,BB
p
définie par ffa
1
,...,fa
p
, avec Aa
1
,...,a
p
. Cette application
est bien bijective car tout élément x
1
,...,x
p
de B
p
admet un unique antécédent, à savoir l’application qui à
chaque a
k
de Aassocie x
k
dans B.
2-Arrangement (sans répétition). Permutation.
Définition 2.1.
Soit Ee
1
,e
2
,,e
n
un ensemble de néléments distincts. Soit ptel que 1 pn.
On appelle arrangement sans répétition d’ordre pde Etoute suite ordonnée e
i
1
,e
i
2
,,e
i
p
de péléments
distincts de E. En général, on dira arrangement, sans préciser ”sans répétition”.
Proposition 2.1.
Le nombre d’arrangements d’ordre pde Eest :
A
n
p
nn1np1n!
np!.
Preuve.
Pour p1, il est clair que A
n
1
n(nombre de choix d’un élément de E.
Soit p2. A un arrangement e
i
1
,e
i
2
,,e
i
p
d’ordre pcorrespond l’unique couple constitué de
l’arrangement e
i
1
,e
i
2
,,e
i
p1
d’ordre p1 et de l’élément e
i
p
de E, différent de e
i
1
,e
i
2
,,e
i
p1
.
Réciproquement, à un tel couple correspond un unique arrangement d’ordre p. On en déduit que
A
n
p
A
n
p1
np1. On a alors A
n
p
A
n
p2
np2np1A
n
1
n1np2np1.
Plus simplement, on dit que pour construire un tel arrangement, on choisit un élément de E que l’on
place en première position, soit n choix possibles. Puis on choisit un élément de E, différent du premier, que
l’on place en deuxième position, soit n 1choix possibles ; ce nombre se multipliant au nombre de choix
précedents. Et ainsi de suite jusqu’au choix du p-ième élément, différent des précédents, soit n p1choix
possibles. Le principe de multiplication assure donc qu’il y a nn1np1choix possibles.
Remarque 2.1.
Cette formule est valable pour p0 : A
n
0
1, correspondant à la ”suite vide”.
Pour pn, on a A
n
p
0 car il y a au moins une répétition.
Exemples 2.1.
a) Dans une urne contenant nboules distinctes numérotées de 1 à n, on tire successivement sans remise p
boules. Le nombre de tirages différents est A
n
p
.
b) Le nombre de façons de placer pobjets distincts dans ncases, chaque case pouvant contenir au plus un
objet, est A
n
p
.
Proposition 2.2.
Soient Aet Bdeux ensembles de cardinal fini respectif pet n, avec 1 pn.
Le nombre d’injections de Adans Best A
n
p
.
Stéphane Ducay
2