THÉÂTRE
on ne paie pas, on ne paie pas !
DARIO FO / JOAN MOMPART
DURÉE : 1H50
À PARTIR DE 14 ANS
CATÉGORIE B
Contact secteur éducatif : Maud Cavalca / 03 84 58 67 56 / mcavalca@legranit.org
Réservations : 03 84 58 67 67 / reservation@legranit.org
mardi 18 noVembre à 20h
mercredi 19 noVembre à 20h
au granit
Sommaire
Distribution .............................................................................................................................................. 3
Présentation ............................................................................................................................................ 4
Une pièce en mouvement ................................................................................................................... 4
« Fo ou l’espace libre du théâtre », par Bernard Dort ............................................................................ 5
Entretien avec Joan Mompart ................................................................................................................. 8
Repères biographiques .......................................................................................................................... 11
Dario Fo, auteur ................................................................................................................................. 11
Joan Mompart, metteur en scène ..................................................................................................... 11
Mauro Bellucci, comédien ................................................................................................................. 12
Camille Figuereo, comédienne .......................................................................................................... 12
François Nadin, comédien ................................................................................................................. 12
Brigitte Rosset, comédienne ............................................................................................................. 13
Activités préparatoires .......................................................................................................................... 14
Contexte historique ........................................................................................................................... 14
Une farce militante ............................................................................................................................ 14
Après la représentation ......................................................................................................................... 17
Remémorations et impressions......................................................................................................... 17
La scénographie ................................................................................................................................. 17
Des propos d’actuali ....................................................................................................................... 18
La presse en parle .................................................................................................................................. 20
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Distribution
Texte Dario Fo
Mise en scène Joan Mompart
Avec
Luigi Mauro Bellucci
Giovanni Samuel Churin
Margherita Camille Figuereo
Acteur Joker François Nadin
Antonia Brigitte Rosset
Scénographie, vidéo Cristian Taraborrelli
Assistante à la scénographie Allegra Bernacchioni
Lumière, régie vidéo Yann Gioria
Musique, univers sonore Olivier Gabus
Costumes Claude Rueger
Maquillage, coiffure Katrin Zingg
Traduction Toni Cecchinato, Nicole Colchat
Production : Comédie de Genève, Coproduction : Llum Teatre
4
Présentation
Jour de supermarché dans un quartier ouvrier. Un groupe de femmes, dont fait partie Antonia, se
révolte contre la hausse des prix et décide de partir du magasin sans payer. L’acte est légitime, elles
sont presque dans leur droit : « C’est la même chose qu’une grève, c’est même mieux ! » Mais
Giovanni, le mari d’Antonia, est profondément légaliste et ne voit pas les choses de cette façon. La
police non plus, qui commence à fouiller tout le secteur pour retrouver les coupables...
Une pièce en mouvement
Dario Fo a écrit et créé une première version de On ne paie pas, on ne paie pas ! en 1974. L’action
s’inspirait alors directement des luttes de quartiers qui avaient commencé en Italie à la fin des
années 1960. De quelles luttes s’agissait-il ? Tout d’abord d’une révolte contre une crise du
logement. Les mal-logés occupèrent des logements libres. Puis vint la « désobéissance civile » elle
consista en l’autoréduction des loyers dans un quartier de Turin en 1970, se propagea dans d’autres
villes et porta aussi sur le chauffage, les transports urbains, l’électricité. En revanche, lorsque Fo
écrivit On ne paie pas, on ne paie pas ! cette auto-réduction des tarifs ne s’était pas encore appliquée
aux supermarchés... Voici d’ailleurs ce que Fo a dit en prologue aux représentations de la Palazzina
en 2008 :
« Le spectacle que nous allons jouer fut porté à la scène pour la première fois en 1974. Lorsque nous
avons débuté, l’histoire semblait presque impossible, totalement surréaliste ; en effet, nous
racontions des événements qui ne s’étaient pas encore produits. Nous parlions de femmes qui, dans
la banlieue de Milan, allaient faire leurs achats au supermarché et se retrouvaient tout à coup face à
une augmentation excessive des prix ; furieuses, elles décidèrent dans un premier temps de ne payer
que la moitié du prix affiché, et par la suite de ne pas payer du tout. Notre récit était une pure fiction.
Je me rappelle de ce détail particulier : au début, lorsque nous jouions cette comédie, ici, à la
Palazzina, nous avions baptisé cette appropriation illégitime : « achats prolétariens »,
« désobéissance civile ». Certains critiques nous accusèrent de faire du théâtre de politique-fiction,
d’imaginer des histoires exagérément paradoxales et improbables. De toute évidence il s’agissait de
journalistes désinformés par rapport à la réalité des choses, des gens qui n’écoutent pas et ne lisent
même pas le journal dans lequel ils écrivent. Quelques mois plus tard explosa exactement ce que
nous racontions sur la scène. Exactement ! Les clients qui avaient appliqué l’achat prolétarien furent
arrêtés et traînés en justice. Au cours du procès, Il Giornale dirigé par Indro Montanelli conseilla au
juge de nous inculper, au motif que notre comédie avait inspiré et incité les ouvriers à commettre le
délit d’appropriation illégitime. »
L’auto-réduction des tarifs dans les supermarchés est-elle advenue parce que Dario Fo avait écrit et
joué On ne paie pas ! comme Il Giornale l’en accusait ou parce cette auto-réduction des produits de
première nécessité était l’étape suivante et logique du mouvement de « désobéissance civile »,
étape dont l’auteur aurait eu le pressentiment ? De cette histoire de superposition entre réalité et
fiction, il faut peut-être moins chercher à dénouer un principe de causalité qu’une ligne d’écriture
propre à la pièce : On ne paie pas ! trouve sa raison d’être dans une situation économique et sociale
concrète, au plus près, comme l’écrit son auteur, « de la réalité des choses ».
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