Les personnes récemment infectées : une priorité pour la prévention

De
Point de mire sur la prévention, Automne 2011
Les personnes récemment infectées : une priorité pour la
prévention du VIH
Par James Wilton
Les personnes vivant avec le VIH peuvent transmettre le VIH à d'autres personnes par le biais de rapports sexuels
non protés à tout moment de leur vie. Toutefois, des données récentes laissent croire qu'un nombre
disproportionné de transmissions du VIH — peut-être même plus de la moitié — auraient comme source des
personnes dont l'infection par le VIH remonte à quelques mois seulement. , Dans le présent article, nous explorons
pourquoi les personnes récemment infectées par le VIH sont plus susceptibles de transmettre le virus et comment
nous pouvons aider à prévenir ces transmissions.
Que se passe-t-il dans le corps après l'infection par le VIH ?
Afin de comprendre pourquoi les personnes récemment infectées sont plus susceptibles de transmettre le VIH à
d'autres personnes, nous devons examiner ce qui se passe dans leur corps après l'infection.
Dans lariode suivant l'infection par le VIH, le virus se met à se répliquer très vite et la quantité de virus dans le
corps et les liquides corporels (sang, sperme, liquides vaginaux et rectaux) augmente rapidement. Cetteriode est
éprouvante pour certaines personnes, car l'infection peut causer de laèvre, de la fatigue, des sueurs nocturnes,
des maux dete, de la diarre, des maux de gorge et/ou des éruptions cutaes. Ces symptômes apparaissent
ralement environ deux semaines après l'infection. Il faut cependant souligner que certaines personnes qui
contractent le virus n'éprouvent aucun symptôme durant cetteriode.
Quelques semaines après l'infection, le système immunitaire commence à se battre contre le virus. Un élément
important de cette réponse immunitaire réside dans la production d'anticorps anti-VIH; il s'agit de petites protéines
fabriquées par des cellules immunitaires, qui peuvent détruire le VIH et l'emcher de se multiplier. Une fois que la
production d'anticorps anti-VIH a commencé, la réplication virale ralentit et la quanti de virus dans le corps
galement appelée charge virale) diminue graduellement. Malheureusement, les anticorps sont incapables de
maîtriser intégralement l'infection au VIH.
La production d'anticorps ne commence pas tout de suite après l'infection, et le temps que met le système
immunitaire à en produire varie d'une personne à l'autre. Chez la plupart des personnes, il est possible detecter
des anticorps anti-VIH dans le sang environ 34 jours après l'infection, mais cela peut prendre jusqu'à trois mois dans
certains cas. La présence d'anticorps dans le sang marque lan de la première phase de l'infection au VIH , soit
l'
infection aiguë ,
et lebut de la prochaine phase, l'
infection chronique
.
La quantité de VIH dans les liquides corporels atteint ses plus hauts niveaux durant la phase aig de l'infection.
Lorsque la production d'anticorpsbute, la charge virale diminue lentement, mais ne se stabilise à un niveau plus
faible que jusqu'à six mois après l'infection. ,,,,,
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Pourquoi un nombre disproportion de transmissions du VIH ont-elles comme
source des personnes qui en sont à une phase récente de l'infection?
Infectiosi accrue
La charge virale élevée des personnes récemment infeces est le principal facteur biologique qui explique pourquoi
elles sont plus susceptibles de transmettre le VIH. Plus la charge virale est élee, plus le risque de transmission du
VIH lors des rapports sexuels non protés augmente. Les chercheurs estiment que le risque de transmettre le VIH
lors d'un seul acte sexuel non proté est 26 fois plus élevé durant les trois premiers mois suivant l'infection,
comparativement aux mois et aux années ulrieurs. ,
Comportements à risque élevé plus fréquents
Il ne suffit pas d'avoir une charge virale élee pour transmettre le VIH à quelqu'un d'autre; la personne récemment
infectée doit aussi participer à des activités qui favorisent la transmission du virus, telles les relations sexuelles non
proes. Malheureusement, les personnes qui ont contracté récemment le VIH sont plus susceptibles d'avoir des
comportements à risque élevé que les personnes qui vivent depuis plus longtemps avec le virus. ,,, Ce
phénomène a deux explications possibles. D'abord, les personnes récemment infectées sont plus susceptibles
d'avoir des relations à risque élevé parce que c'est de cette façon qu'elles ont contracté l'infection. Ensuite,
beaucoup de personnes récemment infectées ne sont pas au courant de leur statut VIH et risquent donc de ne pas
se rendre compte de l'importance du sécurisexe.
Réduire le nombre de transmissions attribuables aux personnes récemment
infectées : obstacles et solutions
Puisque les personnes récemment infectées sont à l'origine d'un grand nombre de transmissions du VIH, il est
essentiel de reconnaître ces personnes et de les aider à réduire les risques de passer le virus à d'autres personnes,
an de favoriser la prévention du VIH. La recherche nous montre que les personnes qui connaissent leur statut VIH
et qui ont accès à des services de soins et de prévention prennent des mesures pourduire les risques de
transmission du VIH.
Il peut être dicile de reconnaître les personnescemment infectées par le VIH à cause de deux obstacles
importants :
1. faible taux depistage du VIH au Canada
2. limitations de certains tests depistage
En raison de ces obstacles, beaucoup de personnes récemment infectées ignorent qu'elles ont contracté le virus, et
leurs partenaires aussi. Elles risquent donc de poursuivre leurs comportements à risque élevé tant que leur infection
au VIH n'est pas diagnostiquée.
Votre organisme a peut-être un rôle à jouer pour surmonter ces obstacles et reconnaître les personnes récemment
infectées an qu'elles réduisent les risques de transmettre le VIH à d'autres personnes.
Obstacle : faible taux de dépistage du VIH
On estime que 26 % des personnes séropositives au Canada ne savent pas qu'elles sont infectées, et beaucoup
d'entre elles n'apprennent leur diagnostic que plusieurs années après avoir contracté le virus. , À cause du faible
taux depistage du VIH au Canada, la plupart des personnes récemment infectées traversent probablement la
phase de l'infection au VIH où leur charge virale est la plus élevée sans se faire tester pour le VIH.
Les personnes récemment infectées ne seraient pas enclines à se faire tester pour plusieurs raisons. En premier
lieu, malgré leur participation à des activis à risque, beaucoup de ces personnes ne pensent pas courir le risque de
contracter le VIH. En deuxième lieu, il n'y a pas de signes qui permettent de conclurenitivement qu'une personne
a contracté le VIH. Les symptômes qui suivent l'infection ne touchent que certaines personnes et ne sont pas
sciques à l'infection au VIH. Ainsi, beaucoup de personnes qui éprouvent ces symptômes risquent de les
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confondre avec ceux d'une autre maladie et ne se font pas tester pour le VIH. Il faut aussi souligner qu'il existe
plusieurs barrières qui risquent d'emcher certaines personnes de se faire tester même si elles se croient à risque.
Ces barrières comprennent la stigmatisation et la discrimination, la criminalisation du VIH et d'autres obstacles à
l'accès au dépistage et aux services de santé.
Solutions
Il faut des campagnes éducatives et de sensibilisation pour mieux faire comprendre les risques d'infection et les
symptômes associés à une récente infection par le VIH. On doit encourager les gens à se faire tester s'ils ont
des comportements qui les mettent à risque de contracter le VIH ou s'ils présentent des symptômes (fièvre,
fatigue, sueurs nocturnes, maux dete, diarre, maux de gorge et/ou éruptions cutaes) à la suite d'une
exposition à risque élevé.
Les fournisseurs de services de première ligne doivent sensibiliser les personnes à risque à lacessi et aux
bienfaits du dépistage du VIH. Il est important que les personnes séropositives apprennent leur diagnostic le
plus rapidement possible après l'infection, que leur charge virale soit encore élevée ou pas, an qu'elles puissent
obtenir des services de traitement et de soutien destis aux personnes vivant avec le VIH, ainsi que du
counseling en matière de prévention du VIH.
Il faut aliorer l'acs aupistage du VIH, particulièrement chez les populations marginalisées à risque. Les
organismes de première ligne auraient unle à jouer pour revendiquer l'amélioration de l'accès.
Obstacle : limitations des tests de dépistage
Les limitations des tests utilisés pour détecter l'infection au VIH constituent une autre barrière importante à
surmonter pour reconnaître les personnes récemment infectées.
Il existe plusieurs sortes de tests depistage du VIH. Pour chacun d'entre eux, une courteriode doit passer
après l'infection avant que le test puissetecter l'infection chez une personne séropositive. Lariode qui s'écoule
entre le moment de l'infection par le VIH et le moment où l'infection est détece par le test s'appelle la « période
fenêtre ». Durant celle-ci, le test depistage risque de donner un résultat négatif à une personne qui vient en fait
d'être infectée. La durée de lariode fetre varie selon le test utilisé et selon la personne tese.
Les tests depistage du VIH les plus utilisés au Canada recherchent des anticorps anti-VIH dans le sang. Ces tests
ne peuvent détecter l'infection durant la phase aiguë, car le corps n'a pas encore produit d'anticorps. En ce qui
concerne les tests depistage des anticorps, lariode fetre varie parce que certaines personnes produisent
des anticorps plus rapidement que d'autres. Pour la plupart des gens (jusqu'à 95 %), lariode fetre dure environ
un mois, mais elle peut s'étirer jusqu'à trois mois dans certains cas.
Par conséquent, certaines personnes à risque élevé peuvent se faire tester pour le VIH dès un mois après
l'exposition en se servant des épreuves detection des anticorps standards et des tests rapides aux points de
service. Les personnes qui reçoivent un résultat positif sauront avec certitude qu'elles sont séropositives. Sur tous
les résultatsgatifs, 95 % sont véritablement négatifs. Toutefois, jusqu'à 5 % des personnes qui reçoivent un
résultat négatif après un mois pourraient recevoir un résultat positif après trois mois. Il est important de conseiller
aux personnes qui sont séronégatives après un mois de passer un autre test lorsque lariode fetre de trois
mois sera termie.
On a aussi mis au point des tests depistage qui permettent detecter le VIH lui-même grâce à la recherche de
l'ARN VIH ou de l'antine p24. Comme ces tests ont uneriode fetre plus courte (de sept à 14 jours) que les
tests depistage des anticorps, ils peuvent potentiellement détecter l'infection au VIH durant la phase aiguë.
L'accès à ces nouvelles technologies depistage varie malheureusement d'un endroit à l'autre au Canada.
Une autre limitation des tests depistage du VIH réside dans le temps qu'il faut attendre pour obtenir les résultats.
La plupart des tests ne donnent pas de résultat immédiatement, et il faut attendre une ou deux semaines pour le
connaître. Or, certaines personnes risquent de poursuivre leurs comportements à risque élevé durant cetteriode,
et d'autres encore ne reviennent jamais pour obtenir leursultat.
Les
tests rapides aux points de service (POS)
peuvent donner un résultat la même journée, voire dans l'espace de
quelques minutes. De cette manière, on peut s'assurer que la personne tese reçoit son résultat. Les tests rapides
quitectent les anticorps sont disponibles dans certaines régions du Canada, mais il n'existe pas encore de tests
rapides qui permettent detecter l'ARN VIH ou l'antine p24.
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Solutions
Les organismes de première ligne doivent sensibiliser les gens auxriodes fetres variables des diérents
tests depistage du VIH et souligner qu'un résultat négatif ne veut pas direcessairement que la personne
est séronégative. Les messages devraient insister sur le fait que la personne récemment diagnostiquée
séronégative pourrait se trouver dans lariode fetre et être ainsi très infectieuse. Il est particulièrement
important d'expliquer la notion deriode fetre aux personnes qui fondent leurscisions concernant les
relations sexuelles non protées sur la connaissance de leur statut VIH et de celui de leurs partenaires.
Les personnes qui reçoivent un résultat négatif durant lariode fetre devraient être encouraes à éviter
les comportements sexuels à risque et à revenir se faire tester lorsqu'uneriode convenable se sera écoulée.
Le deuxième test est important pour écarter la possibili que le résultat négatif soit attribuable à lariode
fenêtre. Au Canada, nous encourageons les personnes qui reçoivent un résultat négatif au test depistage
des anticorps à réter le test à lan des trois mois de la période fetre, ou plus tôt sicessaire.
Les organismes devraient apprendre si, et où, les tests rapides detection des anticorps ou de l'ARN VIH/p24
sont offerts dans leur région. Si l'on soupçonne qu'une personne en est à la phase aig de l'infection au VIH
(une personne qui a récemment connu une exposition à risque éle ou qui a eu des symptômes grippaux à la
suite d'une exposition), elle devrait être dirie vers un site où l'on eectue des tests d'ARN ou de p24. Les
fournisseurs de service ont peut-être besoin de revendiquer l'alioration de l'accès aux tests depistage
(anticorps, ARN, p24) dans leurgion.
Conclusion
En matière de prévention du VIH, l'objectif consiste à réduire le nombre d'infections par le virus dans les
communautés que nous desservons. Comme il est possible qu'un grand nombre de transmissions du VIH dans
votre collectivité soient attribuables à des personnes récemment infectées, cette population est une priori
importante pour les eorts visant la prévention du VIH. Malgré l'existence de plusieurs obstacles qui nous
empêchent de reconnaître facilement ces personnes et de les intéresser aux services de prévention, les organismes
de première ligne ont un rôle clé à jouer pour surmonter ces obstacles et réduire les transmissions du VIH.
Hottest at the Start – Une campagne par la Health initiative for Men (HiM) en C.-B., qui vise à faire davantage de
sensibilisation sur l’infection aiguë et la transmission, tout en encourageant les hommes gais ayant é possiblement
exposés au VIHcemment à subir un test depistage « précoce » du VIH.
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À propos de l’auteur
James Wilton est le coordonnateur du Project de prévention du VIH par la science biomédicale à CATIE. Il a un
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