à la Loi, au principe de la Justice, à la Nation, à la Patrie, bref quelque chose qui les
dépasse. Ce travail de socialisation politique est effectué par divers vecteurs quʼon divise
en deux : des milieux, et des agents de socialisation.
Les milieux.
La famille (voir Percheron et Muxel). On a une identité dans le choix électoral
enfant-parent de 50%. Cette identité est encore plus forte que 50% si lʼaccord sur le
choix électoral est exprimé devant lʼenfant. Les amis, les groupes dʼamis, les
voisins aussi (surtout dans les pays anglo-saxons, en France cʼest moins vrai sauf
peut-être en banlieue). Lʼécole est un milieu important de socialisation aussi, la
classe sociale également (même si le concept nʼest plus très tendance...), les
associations, les syndicats, les Eglises, et les communautés locales et nationales
via le discours porté par les médias.
Les agents.
A lʼintérieur de chacun de ces milieux sociaux, on trouve des agents de
socialisation. A lʼécole, lʼinstituteur va être un agent de socialisation. Il relaie,
consciemment ou non un certain discours qui va être plus ou moins représentatif de
lʼautorité. Quelle autorité? La sienne, celle des parents, des ministres qui ont défini
le programme? On sait pas mais en tout cas il représente une autorité. Mais ce
nʼest pas le seul : il est en présence dʼélèves leaders qui vont plus ou moins
contester son discours. On peut aussi citer le rôle des leaders dʼopinion à lʼintérieur
des associations, y compris celles qui nʼont a priori aucune vocation politique. Et à
fortiori dans les partis, qui sont des associations (en France). Dans la famille, il y a
aussi des leaders dʼopinion. Dans la famille «traditionnelle», le père et la mère, ou
juste le père, ou juste la mère. Ou un oncle ou une tante, si on est en relation de
confiance avec lui et quʼil y a des problèmes avec les parents.
Ensemble de croyances et de valeurs qui influences nos comportements individuels :
idéologie et comportements politiques.
3. Le concept dʼidéologie
Il y a autant de concepts dʼidéologie que dʼauteurs. Trois grands types de définitions.
•Dʼabord, les définitions péjoratives ou non basées sur les critères du vrai ou du faux.
On trouve de type dʼapproche chez Marx, le jeune Marx : cʼest la vision déformée,
inversée de la réalité. Lʼidéologie nʼest pas la réalité. Cʼest la camera obscura, qui
donne une image renversée. Marx appelle ça la conscience fausse de la réalité.
Raymond Aron (voir Les étapes de la pensée sociologique) appelle idéologie «les
idées de mon adversaire».
•Deuxièmes définitions : les définitions instrumentales, de sens commun. Lʼidéologie
est dans ce cas lʼensemble des idées, doctrines ,croyances propres à une époque,
une classe, ou à une société. Bref : cʼest un système de croyances (les croyances
sont organisées dans un ensemble cohérent).
•Troisièmes définitions : les définitions savantes. Définition de Raymond Boudon : les
idéologies sont des doctrines plus ou moins cohérentes qui combinent à dose
variable des proposition prescriptives et des propositions descriptives. Ex :