David Aubin 31 janvier 2013
UPMC - LM300 - Cours 2 4
La sphère dans le Timée
• Le Cercle:
«!Quant à sa figure, il lui a donné celle qui lui convient le mieux
et qui a de l’affinité avec lui. Or, au Vivant qui doit envelopper en
lui-même tous les vivants, la figure qui convient est celle qui
comprend en elle-même toutes les figures possibles. C’est
pourquoi le Dieu a tourné le Monde en forme sphérique et
circulaire, les distances étant partout égales, depuis le centre
jusqu’aux extrémités. C’est là de toutes les figures la plus
parfaite et la plus complètement semblable à elle-même. En
effet, le Dieu pensait que le semblable est mille fois plus beau
que le dissemblable (…).
«!Je veux dire, afin que le Monde fût aussi semblable que
possible au Vivant parfait et intelligible et pour imiter la
substance éternelle.!»
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Les «!triangles!» dans le Timée
«!Tout animal nouvellement formé, ayant encore des triangles neufs
et de l’espèce primitive qui sert comme de base aux autres, retient
tous ces éléments dans une union puissante!; toute sa masse est
tendre, étant récemment sortie de la moelle et nourrie de lait.
Quand il s’assimile les triangles qui lui viennent du dehors, ceux
dont ses aliments et ses breuvages se composent!; comme ces
triangles sont plus vieux et plus faibles que les siens propres, il
l’emporte sur eux, les dissout au moyen de ses triangles neufs, et
l’animal grandit en se nourrissant de beaucoup d’éléments
semblables aux siens. Mais quand les triangles primitifs perdent leur
force à cause des luttes nombreuses qu’ils ont soutenues longtemps
contre beaucoup d’autres triangles,!ils ne peuvent plus diviser et
transformer à leur image les triangles que la nourriture contient!:
au!contraire, ils sont facilement dissous par ceux qui viennent du
dehors!; alors tout l’animal cède, il dépérit, et cet état s’appelle la
vieillesse.!»
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Certains des élèves de Platon
sont mathématiciens
• Théétète (vers –417 à –369).
– Un dialogue de Platon: théorie de la science.
– Théorie des irrationnels.
• Eudoxe (vers –408 à –355).
– Sphères concentriques en cosmologie.
– Théorie des proportions.
– Méthode d’exhaustion.
• Aristote (vers –384 à 322).
• Plusieurs Éléments publiés, perdus.
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Rappel :
Euclide, Les Eléments (1)
• Compilation d’anciens résultats dont peut-être aucun n’est
original. L’organisation, elle, l’est sans aucun doute.
≠ l’ensemble des connaissance de l’époque!
• Les 13 «!livres!» des Eléments.
– I à VI: les «!livres plans!» = géométrie plane
• sf Livre V: les rapports et proportions.
– VII à IX: les «!nombres!»
• définitions regroupées au début du livre VII.
– X: le plus long et le plus difficile sur l’in/commensurabilité.
• les irrationnels de Theaetatus, la théorie des proportions d’Eudoxe.
– XI à XIII: livres «!sur les solides!».
• définitions au début du livre XI.
• les cinq solides platoniciens (cf. Le Timée)
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Euclide, Les Eléments (2)
• Les premiers livres: la géométrie plane.
• une figure n’a que trois caractéristiques
(cf. les Données)
– position: le fait qu’elle occupe un lieu.
– forme : triangles, carrés, cercles
! d’où l’importance des relations de similitude.
– taille (ou grandeur).
• ≠ poids, couleur, dureté, mouvement, etc.
Les propositions du livre I
des Eléments d’Euclide
Arrangée dans un ordre logique, selon
Charles Dodgson [Lewis Carroll]
1883.
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