L`Économie est la science des richesses

COURS DE SCIENCES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES
Philippe Mamas – Lycée Fulbert – Classe de Seconde
Dossier 1
QUE SONT LES SCIENCES
ÉCONOMIQUES ET SOCIALES ?
UNE MATIERE NOUVELLE, QUI VA VOUS AIDER A MIEUX
COMPRENDRE LA SOCIETE !
Les Sciences Économiques et sociales sont une matière dans laquelle
vous allez découvrir trois « sciences », trois « savoirs » assez
différents :
- L’Économie
- La Sociologie
- Les Sciences politiques (qui ne sont pas au programme en seconde
mais que nous définirons rapidement dans cette introduction).
Les spécialistes de ces trois sciences s’appellent les
économistes, les sociologues et les politologues.
Ils ne s’intéressent pas exactement aux mêmes
choses.
Mais ils ont un point commun :
ils veulent mieux connaître la société
dans laquelle nous vivons tous.
Qu’est-ce qui distingue l’Économie, la Sociologie et les Sciences politiques ?
C’est simple : ces trois sciences regardent des choses
différentes dans la société.
L’Économie est la science
des richesses
(étymologie : du grec « eko »,
foyer/maison et « nomos »,
règle/loi)
L’Économie est la science
des richesses
(étymologie : du grec « eko »,
foyer/maison et « nomos »,
règle/loi)
(étymologie : du latin « socius », compagnon/associé
et du grec « logos », discours/science
La Sociologie est la science des
interactions et des influences
L’Économie est la science
des richesses
(étymologie : du grec « eko »,
foyer/maison et « nomos »,
règle/loi)
(étymologie : du latin « socius », compagnon/associé
et du grec « logos », discours/science
La Sociologie est la science des
interactions et des influences
L’Économie est la science
des richesses
(étymologie : du grec « eko »,
foyer/maison et « nomos »,
règle/loi)
(étymologie : du latin « socius », compagnon/associé
et du grec « logos », discours/science
La Sociologie est la science des
interactions et des influences
Les Sciences politiques
sont les sciences du
gouvernement.
(étymologie : du grec « polis »,
ville/cité)
L’Économie est la science
des richesses
(étymologie : du grec « eko »,
foyer/maison et « nomos »,
règle/loi)
Dans certains cas, l’Économie, la Sociologie et les Sciences
politiques s’intéressent au même thème, mais d’une façon
différente…
Comment est-ce possible ?
C’est très simple. Prenons l’exemple du thème de la
musique. Les économistes ont beaucoup de choses à dire sur
la musique, mais ils ne sont pas les seuls ! Les sociologues et
les politologues aussi !
La Sociologie peut s’intéresser aux différences de goûts
musicaux, en montrant que certaines personnes
s’opposent entre elles par la musique (« ta musique est
nulle ») et au contraire que d’autres se rencontrent
autour d’un type de musique (rap, country américaine).
Les Sciences politiques
peuvent étudier les
décisions des
dirigeants en matière
de musique. Ainsi,
certaines musiques sont
parfois interdites. Plus
récemment, les
gouvernement français ont
cherché à interdire certains
téléchargements de
musique sur internet.
L’Économie peut s’intéresser
à « l’industrie musicale » :
qui finance les projets,
quels sont les revenus
des artistes et des
producteurs… ?.
LES SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES CHERCHENT
A UTILISER DES METHODES RIGOUREUSES ET SCIENTIFIQUES
Les économistes, les sociologues et les politologues sont des savants. Ils veulent
dire des vérités sur le monde économique, social et politique. Pour cela, ils
doivent trouver des moyens de vérifier leurs affirmations.
Comment font-ils ? Comme tous les savants : ils raisonnent logiquement, font des
hypothèses, testent leurs hypothèses grâce à des observations rigoureuses à
travers des enquêtes de terrain, des sondages, des récoltes d’informations
chiffrées.
Pour les S.E.S., les données chiffrées tirées des enquêtes sont donc essentielles !
Elles sont très souvent les preuves dont nous avons besoin pour vérifier nos idées
sur la société.
Ainsi, faire des S.E.S. implique de savoir lire rigoureusement
des données chiffrées et de savoir faire des calculs simples à
partir de ces données. Nous commencerons à nous entraîner
dès la première séance ! (Pensez à amener une calculatrice !)
COMMENT LIRE DE FACON RIGOUREUSE UNE DONNEE CHIFFREE
Il faut indiquer le maximum d’informations périphérique utiles trouvées
dans le tableau et le graphique et notamment :
1) Le lieu et la date
2) L’unité utilisée
3) La source
4) Le champ (sur quel ensemble de personnes ou de choses on travaille)
5) La nature précise de la chose mesurée
Remarque : souvent, les auteurs des tableaux ou des graphiques
choisissent une unité pratique pour réduire la longueur des chiffres.
Lorsqu’on rédige une phrase de lecture, il faut modifier l’unité de façon à
avoir une phrase plus compréhensible et plus élégante.
Prenons un exemple. Pour lire de façon complète et rigoureuse la donnée
entourée dans le tableau ci-dessous, le nombre 820…
Evolution de la population en France
en milliers
1985
1990
1995
2000
2005
2014
2015
Population
Naissances
au 1er
vivantes2
janvier1
56 445
796
57 996
793
59 281
759
60 508
807
62 731
807
66 021
820
66 318
nd
Décès
2
Solde
naturel2
560
534
540
541
538
556
nd
236
259
219
267
269
264
nd
Solde
migratoire Ajustement
évalué3
39
0
77
-52
42
-54
72
95
92
95
33
0
nd
nd
820
milliers
820 000
nd : donnée non disponible.
Champ : France hors Mayotte jusqu'en 2013 et France y c. Mayotte à partir de 2014.
Source : Insee, estimations de population et statistiques de l'état civil.
… il faut faire une phrase du type…. (arrêtez le diaporama et essayez !)
Avez-vous vraiment essayé ? Arrêtez le diaporama et essayez vraiment !!!
REPONSE : En 2014 [date], en France [lieu], selon l’I.N.S.E.E. (Institut
National de la Statistique et des Etudes Economiques) [source], il y a eu
environ 820 000 naissances [unité repérée, changement élégant d’unité]
de petits bébés viables [précision sur la nature de ce qui est compté].
COMMENT CALCULER UN POURCENTAGE DE REPARTITION
Dans beaucoup de cas, en S.E.S., il est utile de transformer les données
chiffrées en pourcentage (notamment pour faire des comparaisons).
Il existe plusieurs types de pourcentages : pourcentages de répartition,
pourcentages d’écart et pourcentages d’évolution.
Nous commencerons dans cette séance par les pourcentages de répartition,
qu’on appelle aussi part, proportion ou taux de répartition (mesurée en %).
Un pourcentage de répartition répond à la question:
quelle est la part en % qu’occupe une grandeur A
dans une grandeur B ? (Il faut que la grandeur A soit
une partie de la grandeur B). Par exemple, on peut
chercher à savoir quelle est la part en %
qu’occupent les personnes aux cheveux bruns dans
une classe. On l’appelle pourcentage de répartition
parce qu’il dit des choses sur la façon dont sont
répartis des individus dans le groupe en fonction
d’un certain critère (ici la couleur des cheveux).
22,22 % de bruns/brunes dans
cette classe…
Les pourcentages ou taux de répartition (ou part/proportion en %) se
calculent grâce à la formule :
La partie
Part en % = —————————  100
Le tout
Vous connaissez déjà toutes et tous cette formule, soit sous la forme
précédente, soit sous l’une des deux formes suivantes :
Effectif partiel
Part en % = —————————  100
Effectif total
Sous-Ensemble
Part en % = —————————  100
Ensemble
Si elles ne vous disent rien, c’est que vous préférez utiliser les tableaux de
proportionnalité (les « produits en croix ») pour calculer des parts en %.
Quelle que soit la méthode utilisée, entraînez-vous à calculer quelques
pourcentages avant la prochaine séance !
En voici un premier pour vous mettre le pied à l’étrier.
A l’entrée d’un petit stade de football, on a compté que 351
personnes sont rentrées, dont 298 hommes et 53 femmes.
Calculez la part d’hommes et la part de femmes dans ce stade.
Arrêtez tout de suite le diaporama, et prenez le temps de faire le
calcul sur papier avant de lire la réponse.
La réponse est : 84,9 % d’hommes et 15,1 % de femmes environ.
Si vous vous êtes trompé(e), arrêtez une nouvelle fois le diaporama, relisez
votre calcul, cherchez votre erreur puis refaites correctement le calcul.
Calculs pour les hommes.
La partie
298
Part d’hommes en % = —————  100 = ———  100 = 84,9…
Le tout
351
Si ou utilise le « produit en croix », on arrive au même calcul.
Le principal, à noter et à retenir pour la prochaine séance :
Les Sciences Économiques et Sociales sont une matière qui permet de découvrir trois
sciences : l’Économie, la Sociologie et les Sciences politiques, ces trois sciences ont pour
point commun de s’intéresser à la société dans laquelle nous vivons tous.
- L’Économie est la science des richesses (du grec eko – foyer/maison et nomos – règle/loi)
- La Sociologie est la science des interactions et des influences (du latin socius –
associé/compagnon et du grec logos – discours/science)
- Les Sciences politiques sont les sciences du gouvernement (du grec polis – cité/ville)
Chacune regarde la vie en société de façons différentes, mais complémentaires, comme le
montre le thème de la musique : l’économiste étudie l’industrie musicale, le sociologue
les différents goûts musicaux selon les groupes sociaux, et le politologue les lois
élaborées par les dirigeants d’un pays en matière de musique.
Les S.E.S. sont des sciences. Elles cherchent à dire des vérités sur la société. Pour prouver
ces vérités, elles s’appuient sur des données chiffrées, qu’il faut savoir lire en n’oubliant
aucun des informations importantes (lieu, date, champ, unité, source, nature précise des
informations données). Et elles transforment les données à l’aide de calculs simples
comme les calculs de pourcentage de répartition (ou taux de répartition, ou part ou
proportion). On rappelle qu’un pourcentage de répartition se calcule grâce à la formule :
Pourcentage de répartition = (la partie / le tout ) x 100.
Que ferons-nous dans notre première séance ?
Après avoir fait rapidement connaissance,
nous réaliserons quelques exercices qui permettront de mieux
comprendre encore les idées principales de ce dossier.
Pour le moment, chez vous, sur la première page de votre cahier,
inscrivez le titre « Initiation aux Sciences Economiques et Sociales ».
Puis recopiez le titre du dossier 1 sur la troisième page de votre
cahier, ainsi que tout le texte de l’avant-dernière diapositive, sur
fond jaune, celle que vous venez de terminer de lire. Commencez à
réfléchir et à apprendre ce cours.
Amenez par ailleurs une calculatrice.
Vous serez ainsi parfaitement prêt(e) pour la première séance.
A bientôt ! Philippe Mamas