192 Recensions : Psychologie du travail et comportement organisationnel
Interactions Vol. 7, no 1, printemps 2003
ouvrages anglophones similaires, quatre d’entre eux devraient être abordés
avec plus de profondeur : la sélection du personnel, la formation, le diagnostic
organisationnel et l’aide aux employés en difficulté. Ces problématiques
demeurent incontournables pour la majorité des psychologues du travail. Que
l’ouvrage s’adresse à des étudiants qui se familiarisent au domaine ou à des
professionnels déjà en exercice, il serait intéressant d’ajouter des exemples
d’application pratique, des méthodes et des outils supplémentaires ainsi qu’une
description encore plus détaillée des théories abordées. De plus, comme
l’ouvrage se destine principalement au marché québécois et francophone, une
plus grande place devrait être accordée, outre les références à quelques
études et écrits, aux travaux de grande qualité des praticiens et chercheurs
d’ici,
François Courcy, professeur
Université de Sherbrooke
En tant que finissante au baccalauréat de psychologie, le livre Psychologie du
travail et comportement organisationnel m’a paru généralement très appré-
ciable; d’abord pour sa simplicité et sa clarté, mais également parce qu’il est
facile à lire, étant clairement structuré et présenté de façon linéaire. Une
panoplie de moyens sont utilisés afin de mettre en évidence les thèmes
centraux et pour que le livre soit intéressant et accessible : plusieurs titres et
sous-titres, des caractères gras, des énumérations méthodiques, des tableaux
et des figures. De plus, chaque chapitre propose de bons exemples pratiques,
un glossaire, des questions de révision, des auto-évaluations ainsi que des
études de cas. Ce livre ne comporte aucun élément impertinent. Au-delà de sa
clarté, il parvient à conscientiser le lecteur sur l’importance des dimensions
psychologiques dans la dynamique organisationnelle; telles que la créativité
et la gestion du stress. Il constitue une bonne base pour s’initier et nuancer les
principales théories de la psychologie de l’organisation.
Si la structure linéaire de ce volume en facilite la lecture, elle peut par contre
apparaître un peu simpliste. Effectivement, les auteurs insistent peu sur les
relations entre les différentes approches théoriques, ce qui susciterait davantage
une réflexion critique et une meilleure assimilation de la théorie. De ce fait,
les modèles explicatifs des comportements organisationnels sont abordés de
manière différenciée plutôt qu’intégrés à un ensemble comprenant divers facteurs
en interaction. On ne retrouve pas non plus d’allusion au multiculturalisme,
pourtant fréquent de nos jours dans les organisations québécoises; par exemple,
le rapport à l’autorité, variable selon les cultures, peut avoir des im-
pacts majeurs dans la relation supérieur-subordonné. Enfin, il y a absence