6. L’absence de définition d’une personne « versée en éthique » dans l’EPTC donne aux CÉR
une certaine flexibilité dans l’interprétation de cette norme de façon à ce qu’elle reflète le contexte
et les besoins du CÉR. Le contexte comprend certains facteurs tels que la nature de la recherche
normalement évaluée, la nature des questions éthiques et les ressources locales. Par exemple,
un membre versé en éthique qui fait partie d’un CÉR évaluant les sciences humaines peut avoir
des connaissances contextuelles et disciplinaires en éthique différentes de celles d’un membre
d’un CÉR se penchant sur la recherche biomédicale. Le type et le niveau de connaissances ou
de l’expertise essentielle pour un CÉR particulier devraient correspondre à la nature et à la
complexité des questions éthiques que doit évaluer le comité.
7. Votre question soulève également les divers moyens d’acquisition de connaissances en
éthique qualifiant une personne pour siéger à un CÉR. De telles connaissances peuvent être
acquises de diverses façons significatives telles que des formations, des études, l’expérience ou
le traitement de questions éthiques qui sont pertinentes à l’analyse d’un CÉR. Étant donné que
l’expérience et les connaissances sont souvent transmises dans divers cadres culturels, les
valeurs, les perspectives et les présomptions propres à chaque culture façonneront les
« connaissances en éthique » et la compréhension de l’évaluation éthique de la recherche. À titre
d’exemple, dans un modèle d’enseignement institutionnalisé traditionnel, une personne pourrait
devenir « versée en éthique » par le biais d’une spécialisation théorique en éthique ou par le biais
d’une formation professionnelle. Au Canada, il y a de plus en plus de programmes d’études
universitaires et professionnels en éthique dans les disciplines telles que la philosophie, la
théologie, l’anthropologie, le droit, la médecine, le génie et les sciences de la santé. Cependant,
selon l’EPTC, il n’est pas actuellement nécessaire qu’un membre d’un CÉR détienne un diplôme
ou un certificat en éthique pour être considéré comme « versé en éthique ».
8. Néanmoins, en vertu de l’EPTC, les CÉR et les établissements partagent l’importante
responsabilité de s’assurer que les personnes qui participent au processus d’évaluation éthique
de la recherche ont des connaissances pertinentes et véritables en éthique. On devrait
principalement se demander si une personne a suffisamment de connaissances pour conseiller
un CÉR afin qu’il identifie et traite les questions éthiques dans les cas qui demandent une
analyse nuancée. Il est possible qu’un équilibre entre la théorie, la pratique et l’expérience en
éthique constitue le meilleur moyen d’acquérir des connaissances en éthique pour faire partie
d’un CÉR. Les divers moyens d’acquisition de connaissances permettent aux établissements de
concevoir de façon responsable la norme de l’EPTC adaptée à leur propre contexte et
circonstances. Les établissements devraient également considérer les normes ou compétences
propres à l’éthique quand celles-ci évoluent.
9. Finalement, veuillez noter que les questions opérationnelles relatives à la composition des
CÉR sont présentement sous révision par le GER et pourraient éventuellement être
approfondies.
Nous espérons que vous trouverez ces renseignements utiles dans vos délibérations sur
l’éthique de la recherche.
Veuillez agréer l’expression de nos salutations distinguées,
Secrétariat en éthique de la recherche,
au nom du Groupe consultatif interagences en éthique de la recherche
www.ger.ethique.gc.ca
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