16H07968 - ovaire-rare

publicité
16H07968
SERVICE DE PATHOLOGIE
Hôpitaux Universitaires Paris Centre
Hôpital COCHIN
Tél . : 01 58 41 14 81 – Fax : 01 58 41 14 63/14 80
Professeur Benoît TERRIS
Docteur MARCELLIN Louis
BILONG Louise
Née le 07/02/1974 Sexe : F
Prescripteur : Docteur MARCELLIN Louis
Origine : BLOC CHIRURGIE GYNECOLOGIE
Bloc Operatoire Pr Chapron
OBSTETRIQUE Consultation
Bât. PORT ROYAL
GH COCHIN
75679 PARIS CEDEX 14
Examen reçu le : 06/04/2016
NIP : 2006060629
NDA :
Réf ext :
RESECTION HYSTEROSCOPIQUE
Renseignements cliniques : Myome sous-muqueux.
Macroscopie :
Il a été communiqué différents fragments inclus en totalité en un bloc.
Microscopie :
Certains fragments sont de contours polypoïdes et comportent des glandes endométriales en nombre
augmenté, de taille et de contours variés, irrégulièrement disposées au sein d’un chorion cytogène d’abondance
variable modérément à peu abondant comportant quelques vaisseaux à paroi épaisses. Il n’est pas observé de
stratification ou d’atypie cytonucléaire.
D’autres fragments, parfois revêtus par une muqueuse endométriale laminée, sont le siège d’une prolifération
tumorale de densité assez importante. Les cellules tumorales sont de taille moyenne, polyédriques ou
fusiformes courtes à limites cytoplasmiques mal définies et au cytoplasme assez abondant clarifié ou
éosinophile pâle. Les noyaux sont ronds ou ovalaires, finement nucléolés. Il est compté un maximum de 6
mitoses pour 10 champs consécutifs au grossissement x400. Très focalement, on observe quelques atypies
cytonucléaires caractérisées par des noyaux hyperchromes ou de forme irrégulière. Cette prolifération s’agence
sous la forme de petits nodules séparés les uns des autres par des nappes ou de courts faisceaux de cellules
tumorales. Le stroma est grêle et présente des remaniements fibreux et hyalins parfois en flammèches. Il existe
quelques amas de macrophages spumeux. La prolifération tumorale est parcourue de quelques artérioles et de
vaisseaux à paroi parfois hyalinisée. Il n’existe pas de territoire de nécrose. Il n’est pas observé d’embole
vasculaire carcinomateux. Il n’est pas possible de préciser l’infiltration éventuelle du myomètre sur ces
prélèvements hystéroscopiques.
D’autres fragments concernent du myomètre indemne de toute prolifération tumorale.
Immunohistochimie* :
Une étude immunohistochimique a été réalisée. Le CD10 est exprimé de façon modéré dans les structures
nodulaires. La h-Caldesmone est exprimée de façon intense dans les faisceaux et nappes de cellules situées
entre les nodules. Les récepteurs hormonaux aux œstrogènes et à la progestérone sont exprimés par environ
60 à 80% des cellules tumorales avec un renforcement en terme d’intensité et de pourcentage des cellules
marquées dans les structures nodulaires. La Cycline D1 et le CD34 ne sont pas exprimés de façon significative.
L’anticorps dirigé contre les Pan-cytokératine AE1/AE3 marque quelques cellules éparses de même que
l’anticorps dirigé contre l’HMB45. Il n’existe pas de marquage significatif avec les anticorps anti-PS100 et antiMelanA.
L’étude FISH à la recherche d’un réarrangement de JAZF1 et de TFE3 est négative (Cf compte-rendu
complémentaire ci-dessous).
CONCLUSION :
Codification : OHGU0360, OHGUX0N0, OHGUX7N0,
OHGUX7N6, OHGU0150, OHGU0160, OHGU0165
Antériorités :
1/2
16H07968
Présence d’une tumeur du stroma endométrial à différenciation musculaire lisse (tumeur mixte stromale et
musculaire lisse).
Le diagnostic différentiel se fait entre une tumeur bénigne (nodule du stroma endométrial à différenciation
musculaire lisse) et une tumeur maligne (sarcome du stroma endométrial de bas grade à différenciation
musculaire lisse). Le mode de résection de cette tumeur (par hystéroscopie) ne permet pas de trancher entre
ces deux hypothèses ; en effet, il n’est pas possible d’apprécier l’existence ou non d’une infiltration du
myomètre qui indiquerait la malignité. Une hystérectomie est donc à recommander.
Cette tumeur sera présentée lors d’une prochaine réunion du groupe RRePS gynéco.
Par ailleurs, présence d’un polype endométrial par hyperplasie glandulaire complexe, sans atypie.
Le 20/04/2016
Docteur Pierre Alexandre JUST
RECHERCHE D’UN RÉARRANGEMENT DU GÈNE JAZF1 PAR FISH.
Bloc analysé : bloc n°*.
Technique : sur coupe déparaffinée, après prétraitement utilisant le Zytovision FISH-Tissue Implementation Kit (Zytovision) selon la procédure du fabriquant. Sondes fluorescentes de
séparation situées de part et d'autres du gène JAZF1 (Zytovision). Lecture sur microscope Olympus doté d’un système de fluorescence, objectif X60 sec. Critères d’interprétabilité :
présence d’une hybridation satisfaisante des sondes en secteur sain et présence de plus de 50 cellules interprétables. Critères définissant une cellule interprétable : présence d’un signal
de colocalisation et d’au moins un autre spot rouge et vert. Signaux anormaux définis par la présence d’un signal de séparati on (≥2 fois le diamètre d’un spot) ou spot rouge ou vert isolé.
Critère de positivité :>50% cellules interprétables avec signaux anormaux ou >15% cellules interprétables avec signaux anormaux et double lecture.
Date de lecture : 11/04/2016.
Interprétabilité : oui.
Nombre de cellules tumorales interprétables analysées : >500 cellules, compte sur 100.
Pourcentage de cellules tumorales présentant des signaux anormaux : <1%.
Pattern d’hybridation classiquement observé dans les cellules tumorales : 2 signaux de colocalisation sans
signal de séparation.
CONCLUSION : Absence de réarrangement du gène JAZF1 par FISH.
RECHERCHE D’UN RÉARRANGEMENT DU GÈNE TFE3PAR FISH.
Bloc analysé : bloc n°*.
Technique : sur coupe déparaffinée, après prétraitement utilisant le Zytovision FISH-Tissue Implementation Kit (Zytovision) selon la procédure du fabriquant. Sondes fluorescentes de
séparation situées de part et d'autres du gène TFE3 (Zytovision). Lecture sur microscope Olympus doté d’un système de fluorescence, objectif X60 sec. Critères d’interprétabilité :
présence d’une hybridation satisfaisante des sondes en secteur sain et présence de plus de 50 cellules interprétables. Critères définissant une cellule interprétable : présence d’un signal
de colocalisation et d’au moins un autre spot rouge et vert. Signaux anormaux définis par la présence d’un signal de séparation (≥2 fois le diamètre d’un spot) ou spot rouge ou vert isolé.
Critère de positivité :>50% cellules interprétables avec signaux anormaux ou >15% cellules interprétables avec signaux anormaux et double lecture.
Date de lecture : 11/04/2016.
Interprétabilité : oui.
Nombre de cellules tumorales interprétables analysées : >500 cellules, compte sur 100.
Pourcentage de cellules tumorales présentant des signaux anormaux : 11%.
Pattern d’hybridation classiquement observé dans les cellules tumorales : 2 signaux de colocalisation sans
signal de séparation.
CONCLUSION : Absence de réarrangement du gène TFE3 par FISH.
Le 20/04/2016
Docteur Pierre Alexandre JUST
Astrid LAURENT-BELLUE (Interne)
COMPTE RENDU COMPLEMENTAIRE
Ces documents histologiques ont été soumis à la relecture comme indiqués dans le compte-rendu précédent,
lors de la réunion des experts du groupe des tumeurs malignes rares gynécologiques du 26 avril 2016 (Drs
Laurent Arnoult Mojgan,Guerlinde Averous, Sabrina Croce, Mojgan Devouassoux, Pierre Duvillard, Catherine
Genestie, Marie-Aude Lefrère-Belda, Agnès Leroux, Eliane Mery-Lamarche, Isabelle Treilleux et moi-même).
Le diagnostic a été confirmé. L’aspect est bien celui d’un « stromomyome ». La prolifération associe à une
composante de type tumeur stromale à une différenciation musculaire lisse, d’où l’intitulé de « tumeur du
stroma endométrial à différenciation musculaire lisse » suivant la classification de l’OMS 2014. Il convient
d’examiner la tumeur en totalité pour en connaître l’extension et établir un pronostic plus précis.
Le 28/04/2016
Compte-rendu validé électroniquement par :
Astrid LAURENT-BELLUE (Interne)
Professeur M.C. VACHER-LAVENU
2/2
Téléchargement