Myriophylle à épi (Myriophyllum spicatum)
Présente sur le territoire de l’OBV Lac Saint-Jean
Photos : 1. John Hardy, Université du Wisconsin, 2. OFAH, 3. Chris Evans River to River CWMA 4. Dave Britton
Description Le myriophylle à épi est une plante submergée qui croît dans les herbiers
aquatiques. Le printemps venu, cette plante attend que l’eau ait atteint une température de 15 °C
avant de croître. Elle peut atteindre la surface en 3 semaines et une fois atteinte, elle se ramifie
abondamment en formant des touffes, ce qui nuit aux autres plantes. Les feuilles, qui ont
l’apparence d’une plume, entourent la tige en groupe de 4 ou 5. La plante se distingue du
myriophylle blanchissant (Myriophyllum sibiricum) par sa feuille divisée en 12 fins segments
chaque côté de la feuille, contrairement au myriophylle indigène, qui a moins de 11 segments. Le
myriophylle à épi a des fleurs minuscules et rouges qui émergent au-dessus de l’eau à la fin
juillet ou au début août.
Problématique Le Myriophylle à épi se développe en grande colonie, remplace les espèces
indigènes et accélère l’eutrophisation des plans d’eau. Il nuit aux usages comme la baignade et
la promenade en embarcation motorisée. Les hélices des embarcations à moteur s'entortillent
autour des plantes et transportent les racines dans d'autres régions. Même en petits fragments,
les tiges coupées peuvent produire une nouvelle plante. En modifiant la structure de
l’écosystème et par conséquent, les sites de fraie, le myriophylle à épi a des impacts négatifs sur
les populations de truites grises ou de touladis.
Observé où? Elle pousse dans les lacs, les rivières, les mares, les étangs, les fossés et les
autres milieux aquatiques. Elle peut vivre dans une profondeur de 0.5 à 10 mètres, mais préfère
une profondeur se situant entre 0.5 à 3.5 m.
Quoi faire ? L’arrachage de masse n’est pas la bonne solution, car le problème en serait
amplifié à cause de la multiplication par fragments de la plante. Il est conseillé d’employer des
barrières empêchant la dispersion des fragments dans les cas mineurs de présence de l’espèce.