Un shabbat à Hébron p.2 De festival en festival p.3 n°51 Agenda et culture p.4 et 5 ITONI Lettre bimestrielle de la synagogue libérale de lyon juillet | août 2013 av | éloul 5773 Edito LE POUVOIR DES MOTS René Pfertzel A C René Pfertzel, Étudiant rabbin au Leo Baeck College, Londres. u moment où j’écris ces lignes, je suis en train de relire la parasha Balak, dans le livre des Nombres, qui évoque, entre autres choses, le pouvoir des mots. Balak a été chargé par le roi Balaam de Moab de maudire Israël, au moment où il monte en puissance, à quelques semaines de son entrée dans la terre de Canaan. Les mots, pour les Anciens, sont très puissants, au point que Dieu lui-même estime qu’il doit intervenir, quitte à modifier quelque peu l’ordre naturel des choses, en faisant parler cette pauvre ânesse que Balak frappe à trois reprises, car elle voyait ce qu’il ne voyait pas, l’ange de l’Éternel qui lui barrait le chemin. Le Sefer Yetsirah (Livre de la Création), raconte comment Dieu a créé l’univers en combinant sans fin les 22 lettres de l’alphabet hébraïque. Nous savons bien, depuis que nous avons commencé à explorer le continent qu’est l’inconscient, que les mots peuvent guérir. A vrai dire, ceci n’est pas nouveau. Seuls de nouveaux mots pour le dire ont été créés. La parole permet la résilience. Il arrive parfois que le silence, les non-dits, enflent, grossissent, au point de masquer l’horizon, et de créer une barrière infranchissable entre des personnes. La relation devient alors un contact entre un « Je » et un « Ça », au sens bubérien du terme, c’est-à-dire une relation dans laquelle chacun reste dans son pré carré, n’offre aucune entrée dans son jardin. Les mots peuvent alors devenir un pont qui relie le « Je » au « Tu », et créer une relation de respect mutuel, d’échange. Mais les mots peuvent aussi blesser, voire tuer. En Anglais, entre « word », mot, et « sword », épée, il n’y a qu’un « s » qui marque la différence. La Shoah a commencé avec des mots diffusés inlassablement dans les esprits qui ont rendu la chose tout à fait acceptable au bout d’un certain temps. Le jeune étudiant de Sciences-Po, Clément Méric, assassiné au début du mois de juin, est la victime d’un discours d’extrême-droite enraciné dans la haine et dans le rejet. Peut-être avons-nous oublié, dans notre société d’hyper communication, à quel point les mots peuvent être dangereux ? Devant nous s’ouvre la période estivale, avec un ralentissement de la vie communautaire, des périodes de repos pour certains. Nous devons retrouver des forces pour la nouvelle année juive 5774 qui commencera à Lyon le mercredi 4w septembre à 19h55 très précisément ! Mais auparavant, la tradition nous offre un mois de préparation, le mois d’Eloul, dans lequel nous entrerons le 7 août prochain. Peutêtre est-ce le moment de se rappeler des paroles prononcées, des mots qui ont guéri, ou au contraire des mots qui ont blessé, pour tendre vers notre réparation intérieure, le tiqqoun atzmi, préalable indispensable au tiqqoun olam, la réparation du monde, qui est notre mission première ? Je vous souhaite à toutes et à tous un été ensoleillé, un été de repos, de régénération, pour aborder sereinement la nouvelle année 5774, afin qu’elle soit une année de paix pour nous, pour toute la maison d’Israël, et pour le monde entier. ISRAEL Pélerinage UN SHABBAT À HÉBRON Qui n’a pas entendu parler d’Hébron et de sa réputation de ville- symbole du conflit israélo-palestinien ? Bien des gens vous diront que mieux vaut ne pas s’y aventurer ; pour ma part, je vais vous expliquer pourquoi je pense le contraire. Vincent Dogué J ’avoue qu’avant que l’occasion d’y aller se soit présentée j’hésitais à m’y rendre. Comme tout le monde j’ai lu des articles concernant cette ville qui la présentaient comme une ville dangereuse, une ville où était pratiqué l’apartheid, une ville difficile d’accès et j’en passe. Rien de très rassurant en bref mais en même temps cette réputation d’un autre côté a attisé ma curiosité. En effet, Hébron c’est aussi la ville où sont enterrés les patriarches et les matriarches (à l’exception de Rachel qui a été enterrée à Bethléem). C’est une des plus anciennes cités du Proche-Orient et c’est aussi une des quatre villes saintes du judaïsme (avec Jérusalem, Tibériade et Safed). Hébron c’est en bref un lieu incontournable qui mérite d’être visité. Heureusement, j’ai eu la chance d’être invité à passer un shabbat à Hébron cette année avec des membres d’une yéshiva que j’ai fréquentée. J’ai donc participé à cette excursion pendant le Shabbat durant lequel Shabbat Para de cette année pour y passer un on lit la parasha « Ki shabbat plein (du vendredi après-midi jusqu’au tisa» et le maftir de samedi soir). la parasha « Para Le voyage en autobus n’était pas très long adouma » (bien que nous soyons partis de Nétanya) et le paysage en arrivant aux monts de Judée était à couper le souffle et assez impressionnant. On n’a pas croisé de check-points sur la route avant d’arriver à Kiryat Arba (implantation juive qui est juste avant Hébron ; une bonne partie des habitants de Kiryat Arba se considèrent d’ailleurs comme des habitants d’Hébron). La chose qui frappe en arrivant à Hébron c’est l’allure de ville fantôme qu’a Hébron ou du moins la partie Shabbat Para 2 C Le tombeau des patriarches. C Les monts de Judée. antique de la ville qui se trouve autour du tombeau des patriarches (« ma’arat hamakhpéla » en hébreu). Seule une centaine de familles vit à Hébron, celles-ci sont toutes regroupées autour du tombeau des patriarches. Bien que la présence juive à Hébron soit plurimillénaire, celle-ci n’est jamais allée de soi 1. En effet, en 1100 les Croisés ont expulsé la communauté juive d’Hébron, celle-ci a été reconstituée suite à la conquête des Mamelouks dans la région. Les Mamelouks ont cependant publié un décret en 1266 qui interdisait aux juifs et aux chrétiens de monter plus de 5 puis plus de 7 marches de l’escalier se trouvant à la droite du tombeau des patriarches 2. En 1517, lorsque la ville était sous l’occupation ottomane un massacre antijuif eut lieu. Les survivants se sont refugiés à Beyrouth et sont retournés à partir de 1533 et ont été rejoints par des juifs expulsés d’Espagne. Ces derniers ont alors créé la synagogue « Avraham Avinou » (où on a fait l’office d’havdalah). En 1834, un pogrom eut lieu également pendant la période de révolte contre les Ottomans mais c’est le pogrom de 1929 -durant lequel 69 juifs trouvèrent la mort 3 - qui mit fin à la présence plurimillénaire juive à Hébron et ce jusqu’en 1969 (uniquement). A l’époque on dénombrait 700 juifs (séfarades, ashkénazes et probablement de la communauté juive non issue de la diaspora) vivant au côté d’un peu moins de 20 000 arabes. Trente cinq familles juives sont retournées sur les ruines de la vieille ville et ont été par la suite « évacuées » par les Anglais (vers Jérusalem principalement). Lorsque la Jordanie a pris le contrôle de la ville (suite à la guerre de 1948), celle-ci était interdite aux Juifs. Une fois arrivé à l’auberge de jeunesse, j’ai tout de suite pu apprendre comment une communauté juive avait pu se développer suite à la guerre des six jours (1967). « C’est le ‘tsadik’ 4, le rav Levinger » criait-on près de moi en montrant le vieil homme qui se trouvait dans la maison juste en face de l’auberge. C’était le début de ma rencontre avec les habitants juifs de la vieille ville… Suite au prochain numéro 1 Le cas d’Hébron est semblable à celui des autres villes saintes (Tibériade, Safed, et Jérusalem) où on a noté une présence juive sans interruption notable durant le cours de l’Histoire. 2 Une plaque aux pieds de ses escaliers fait référence à ce décret. 3 Le pogrom de 1929 a été provoqué par des prêches antijuifs d’imams d’Hébron Environ 25 familles arabes ont caché et ainsi sauvé près de 300 juifs. A l’époque, la ville comptait 20 000 habitants. 4 « Tsadik » signifie « juste » en hébreu. CULTURE De festival en festival De nos dix journées et soirées passées dans la médina médiévale de Fès, la plus ancienne des cités impériales du Maroc, à l’occasion du festival des musiques sacrées du monde, nous revenons emplis de mélodies merveilleuses, de parfums, de saveurs et de lumière. Brigitte Frois A C Le splendide style hispanomauresque u détour de chacune des ruelles de la médina labyrinthique de Fès-el-Bali, on trouve un trésor caché : atelier d’artisan, ryad, mosquée, médersa (école coranique) aux splendides architectures hispanomauresques caractérisées par des stucs ciselés et du bois sculpté. Le thème du festival était cette année : « Fès l’Andalouse » ; en effet, en 809, la modeste ville berbère de Fès grandit rapidement avec l’arrivée de 8000 familles fuyant Al-Andalous reconquise par les chrétiens. Ces familles enrichirent Fès de la vie intellectuelle et spirituelle foisonnante qui irriguait la culture andalouse : celle-ci a su conjuguer pendant plus de huit siècles les cultures amazigh, arabe, musulmane, juive et chrétienne. Ainsi la soirée inaugurale intitulée « L’amour est ma religion » brossait une fresque de l’histoire de l’Andalousie à travers danse, chants, musiques et poésie. Le lendemain la rencontre entre chants des ténors sardes et chant mongol diphonique (koomi) était particulièrement réussie marquant un échange entre deux cultures nomades. La musique et les traditions soufies étaient à l’honneur tous les soirs évoquant l’amour mystique, l’angoisse de l’absence, l’abandon du corps le tout rendu par le son d’une simple voix celle du munshid (chanteur de l’inshad, chant religieux). Le festival a aussi accueilli des voix féminines venues du désert mauritanien et de l’église araméenne ainsi que Françoise Atlan, chanteuse à la fois traditionnelle et lyrique, porteuse de la parole et de la poésie de Maïmonide lors de la soirée d’ouverture et qui à la fin du festival a chanté auprès d’un jeune palestinien, Maher, une poésie imprégnée de la richesse des Marwashah, genre poétique inventé et développé par Markaddam Ibn Mouafa de Abra dans l’Andalousie arabe du Xème siècle. Nous avons dansé et chanté sous les étoiles dans le jardin andalou du musée Batha au son de la musique chaabi, un style de musique qui se situe au cœur de la musique arabo-andalouse et judéo-arabe grâce à El Gusto, ce grand orchestre algérois, reconstitué récemment par la jeune Safinez Bousbia et qui réunit les maîtres et stars de la musique chaabi. Outre les évènements musicaux, plusieurs rencontresdébats étaient organisées autour du thème : « Une âme pour la mondialisation ». Le témoignage et l’appel d’André Azoulay, maire d’Essaouira et conseiller du roi du Maroc, membre du Comité des sages pour l’alliance des civilisations à l’ONU nous a particulièrement donné à réfléchir, témoin d’une présence juive pluricentenaire au Maroc il porte les valeurs éthiques du judaïsme. Il organise aussi tous les ans un autre festival riche en échanges inter-culturels à Essaouira : le « festival des Andalousies atlantiques ». Une occasion pour un nouveau voyage au Maroc… 3 AGENDA Dimanche 22 septembre à 11h : accueil et inscriptions au talmud torah Offices et cours de rentrée ROCH HACHANA SIMHAT TORAH mercredi 4 septembre office de veille de Roch Hachana à 19h15 /// Jeudi 5 septembre 2013 office de Roch Hachana à 10h. Ces offices seront animés par René Pfertzel, Georges Arfi et Abraham Bengio. Ils auront lieu au 14 rue Garibaldi – 69006 Lyon. Rappel : L’accès aux offices de Tichri 5774 est gratuit pour tous les membres à jour de cotisation à Keren Or en 2013. Une participation financière est demandée aux non-adhérents. jeudi 26 septembre à 19h15 office de Simhat Torah /// YOM KIPPOUR Vendredi 13 septembre office de Kol Nidré à 19h /// Samedi 14 septembre office de Yom Kippour à partir de 10h /// Ces offices seront animés par René Pfertzel, Georges Arfi et Abraham Bengio. Ils auront lieu au Palais de la Mutualité (1 place Antonin Jutard – 69003 Lyon). Rappel : L’accès aux offices de Tichri 5774 est gratuit pour tous les membres à jour de cotisation à Keren Or en 2013. Une participation financière est demandée aux non-adhérents. SOUCCOT Vendredi 19 septembre à 17h30 cours d’introduction au judaïsme par le rabbin Stephen Berkowitz /// Vendredi 19 septembre à 19h15 office de Kabbalat Shabbat animé par le rabbin Stephen Berkowitz. L’office sera suivi d’un diner shabbatique sous la Soucca, merci d’apporter des mets salés sans viande et sucrés /// Samedi 20 septembre à 9h15 cercle d’études sur la paracha Souccot /// Samedi 20 septembre à 10h30 office de Shabbat Souccot animé par le rabbin Stephen Berkowitz SHABBATOT Vendredi 27 septembre à 17h30 cours d’introduction au judaïsme par René Pfertzel /// Vendredi 27 septembre à 19h15 office de Kabbalat Shabbat animé par René Pfertzel /// Samedi 28 septembre à 9h15 cercle d’études sur la paracha Berechit /// Samedi 28 septembre à 9h30 cours pré-bar mitsva animé par René Pfertzel /// Samedi 28 septembre à 10h30 office de Shabbat-Berechit animé par les professeurs du talmud torah /// Dimanche 29 septembre de 10h à 11h échanges autour d’un café entre les parents des enfants du talmud torah et René Pfertzel /// Vendredi 4 octobre à 17h30 cours d’introduction au judaïsme par David Mellet /// Vendredi 18 octobre à 17h30 cours d’introduction au judaïsme par David Mellet /// Vendredi 18 octobre à 19h15 office de Kabbalat Shabbat animé par David Mellet /// Vendredi 27 octobre à 17h30 cours d’introduction au judaïsme par René Pfertzel /// Vendredi 25 octobre à 19h15 office de Kabbalat Shabbat animé par Mila Endeweld accompagné de René Pfertzel /// Samedi 26 octobre à 10h30 office de Shabbat Hayyé Sarah, Mila Endeweld lira dans la Torah devant sa famille et les membres de la communauté, venez nombreux la soutenir /// Dimanche 27 octobre de 10h à 11h échanges autour d’un café entre les parents des enfants du talmud torah et René Pfertzel CHAGALL ENTRE GUERRE ET PAIX Le Musée du Luxembourg à Paris accueille jusqu’au 21 juillet 2013 l’exposition “Chagall entre guerre et paix”, qui nous permet de revisiter les thèmes majeurs de la peinture de l’artiste. Un premier volet évoque sa ville natale, Vitebsk, et ses racines juives, dans le contexte de la Première Guerre mondiale. Les mendiants prêtent leurs traits à de nombreux portraits de rabbins, à l’instar du sublime “Rabbin de Vitebsk”, figure pérenne du judaïsme, immortalisé en noir et blanc dans son talith et ses teffilins. Le deuxième volet, qui coïncide avec l’installation de l’artiste et de sa famille en France en 1923, présente ses peintures de prophètes et de patriarches aux visages humains, attestant de sa vision à la fois maîtrisée et originale de la tradition. La troisième partie est celle de l’exil forcé à New-York. Hanté par les persécutions des siens, Chagall reprend de manière obsessionnelle le thème de la crucifixion, mêlant des Christ, ceints du talith, à des symboles de la tradition juive. Enfin, le temps du retour en France en 1949 ouvre un cycle de peinture empreinte d’une plus grande sérénité et consacrée à Paris et ses monuments ou encore au Message biblique. LE CPJL VOUS PROPOSE UN LONG WEEK END « ALSACE JUIVE » Organisé et animé par l’association Valiske Du vendredi 18 au dimanche 20 octobre 2013 C e week-end prolongé vous fera découvrir une de plus intéressantes régions de la France et son patrimoine juif exceptionnel. L’Alsace est la seule région française qui connaît une continuité de la présence juive depuis l’époque romane jusqu’aux temps présents. Au Moyen âge, l‘Alsace voit naître le yiddish. Aujourd’hui, l‘Alsace constitue une communauté nombreuse et dynamique, la 3ème en France après celles de Paris et Marseille. L’Alsace représente un réservoir du patrimoine juif, l’un de plus riches au monde avec plus de 200 sites historiques à visiter. Itinéraire : Obernai, Rosheim, Rosenwiller, Strasbourg, Pfaffenhoffen, Ettendorf, Imbsheim, Bouxwiller, Ingwiller, Souffelweyersheim. Coût : 380€ en chambre double/ supplément 100€ en chambre seule comprenant : • deux nuits en hôtel 3* au centre de Strasbourg en pension complète (trois repas par jour, sauf le petit déjeuner du jour 1 et le diner du jour 3) • déplacements en car privé • entrées aux musées et expositions • honoraires et cadeaux pour personnalités rencontrées et intervenants, • cotisation de 30 € à l’association Valiske (ce voyage est réservé à nos membres) et frais d’organisation, de gestion et d’animation VALISKE. es frais liés au trajet LyonL Strasbourg ne sont pas inclus (possibilité de co-voiturage) Si vous êtes intéressé merci de vous manifester rapidement auprès de Jean-Paul Joseph : [email protected], inscriptions closes au 31 juillet 2013 Lettre bimestrielle de Keren OR /// Ont participé à ce numéro Jean-Paul Joseph, Amihaï Pinter-Bevière, Sylvie Fresco, Brigitte Frois, Catherine Colin, René Pfertzel, Vincent Dogué, Frédéric Guedj, Frédéric Zeitoun, Daniela Touati. Réalisation Magazine, Lyon Courriel rédaction [email protected] KEREN OR : 14 RUE GARIBALDI, 69006 LYON (CODE PORTE : 5682) /// Présidente Brigitte Frois /// Secrétaire Maryll Dusserre /// Tél. 04 72 82 06 83 /// Courriel [email protected] /// www.kerenor.fr /// PRIX 8€ ABONNEMENT 4 ANNUEL (6 N°) 50€ VOYAGE Supplément au voyage de Bougainville L’HÉRITAGE JUIF AU PORTUGAL Le CPJL organisait un voyage au Portugal du 8 au 13 Mai sur le thème de l’héritage juif. Cinq siècles après le décret d’expulsion (1496) et les persécutions du 16ème siècle, quelles sont les traces de la présence juive ? Notre voyage a compté 3 étapes essentielles. Jean-Paul Joseph 1 A Porto, une trentaine de familles, des juifs askhénazes et des marranes en voie de re-judaïsationfréquentent la synagogue, bel édifice construit dans la première moitié du XXème siècle. Cette synagogue possède un talmud-torah. Ses ressources viennent essentiellement de donateurs brésiliens. A bonne distance de Porto, dans la montagne portugaise, l’ancienne juiverie de Guardia garde des traces très ténues de la présence juive. 2 Le village de Belmonte, étape essentielle de ce voyage, a une histoire peu banale. Dans la première moitié du 20ème siècle, un ingénieur polonais (Samuel Schwarz) entend parler d’une communauté villageoise qui a incontestablement gardé quelques traces de son judaïsme passé : des mots (Adonaï), des prières, l’allumage de bougies le vendredi soir, etc..., tout cela mêlé à des contenus chrétiens. Des membres de cette communauté (35 familles-150 personnes) sont revenus au judaïsme «officiel». Une synagogue a été construite. Cette communauté a un rabbin appointé par le rabbinat sépharade d’Israël. 3 En route vers Lisbonne, nous nous sommes arrêtés à Tomar qui possède une petite synagogue du 15ème siècle ; la population juive a disparu. Lisbonne compterait environ 3000 juifs. Nous n’avons pas eu accès à l’unique synagogue. Dans le centre historique, les vestiges de la présence juive sont quasiment absents. La municipalité y a installé une stèle commémorative déplorant la participation du Portugal aux persécutions. Un clin d’oeil aux touristes juifs ? Notre prochain voyage sera en Alsace et /ou en Israel. Faites des économies ! LIVRES LE LIVRE DE LA CUISINE JUIVE DE CLAUDIA RODEN LES JUIFS VIENNOIS À LA BELLE EPOQUE DE JACQUES LE RIDER Editeur : Flammarion (2012)- 588 pages Editeur : Albin Michel (2013)- 354 pages Extrait de la présentation de l’éditeur Jamais livre sur le sujet n’aura réuni une somme aussi importante de connaissances, d’érudition et de recettes du monde entier en un seul volume. Tout un peuple, depuis son exil et sa dispersion à travers les continents il y a plus de 2000 ans, et jusqu’à nos jours, se retrouve ainsi raconté à travers son histoire, ses coutumes, ses rites et sa cuisine, qu’elle soit ashkénaze, sépharade ou orientale. Claudia Roden a rassemblé 800 recettes au cours des quinze années de recherches et de voyages… Extrait de l’introduction : Si Vienne, à l’époque de Sigmund Freud et d’Arthur Schnitzler, devient une capitale de la modernité, c’est aussi parce qu’elle est la métropole de l’Europe centrale danubienne et que les mutations démographiques du dernier quart du XIXe siècle l’ont transformée en une «Jérusalem de l’exil». À l’époque de l’empire libéral, dont le Compromis austro-hongrois de 1867 marque le début, un «paysage culturel judéo-viennois» se dessine, à la fois proche et sensiblement différent du modèle judéo-allemand et de celui d’autres grandes villes de la monarchie habsbourgeoise, de la concurrente de Vienne, Budapest, aux reproductions de Vienne en miniature que sont Lemberg/Lwów/Lviv en Galicie et Czernowitz/Cernăuţi/Tchernivtsi en Bucovine. Nous retracerons l’histoire sociale et culturelle de ce modèle judéo-viennois, de 1867 à 1914 : bouleversé au cours des années que dura la Première Guerre mondiale, il se recompose dans les années 1920. Son anéantissement s’annonce à partir de 1933 et se déroule inexorablement à partir de l’Anschluss … 5 2 Tachlih 6 20 21 16 17 18 20 21 22 26 TT Légende : 25 29 30 28 27 31 13 25 24 23 22 21 20 Va-Yéra 19 18 17 16 15 14 talmud torah (dimanche) week end TT 22 30 31 30 29 28 27 26 25 24 23 22 21 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 14 Mikets Hanou 1 TT Vayeshev TT Va-Yichlah TT Va-Yétsé TT 6 22 27 26 25 24 23 22 21 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 5 vacances scolaires zone A 30 29 28 27 Hayé Sarah 26 TT Lekh lekha 12 11 10 9 8 7 6 Kislev 4 2 1 2 3 Toledot 1 30 29 28 28 27 26 25 24 23 22 21 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 30 29 Vaera Chemot TT Va-Yéhi TT VaYigach Hanou 8 Tévet Décembre 28 TT 3 21 26 25 24 23 22 30 29 28 27 23 24 27 Béréchit 25 26 21 22 Simhat Tora 21 19 20 23 18 17 16 15 14 13 12 11 10 24 25 TT 26 19 19 15 20 18 14 18 19 23 17 13 17 24 16 12 16 22 15 11 15 Soukkot 13 14 9 9 7 8 11 6 5 4 12 10 Yom Kippour TT 13 8 14 7 11 12 9 5 6 9 10 10 8 3 4 7 8 TT Noah 5 4 1 30 Hechvan 3 5 1 Roch Tichri 5 2 3 28 1 Novembre 2013 29 7 4 29 4 Haazinou 3 28 3 2 2 27 2 27 Octobre 6 1 26 1 Septembre 2 19 9 31 30 29 28 27 26 25 24 23 22 21 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 3 TT Bo 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 21 Iyar 1 21 23 22 28 27 TT VaYakel nouveau mois paracha 28 27 26 26 25 24 24 23 22 TT Ki Tissa 9 TT 31 30 29 28 27 26 25 24 23 22 21 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 8 7 6 5 4 3 2 Tetsaveh TT 10 Yom Kippour jour de fête juive Chelah Lekha TT 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 1 Adar I Teroumah Février 20 20 19 Yitro 18 Michpatim 25 TT 17 T. Bichvat 16 TT 23 30 29 28 27 26 25 24 23 22 21 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 Bechallah 9 8 7 6 5 4 3 2 Chevat 1 2 1 29 Janvier 29 28 27 26 25 24 23 22 21 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 7 30 29 28 27 26 25 24 23 22 21 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 TT Metsora Nissan 13 TT Pessah 1 TT 30 29 28 27 Y HaShoah 26 Kedochim 25 24 23 22 21 Pessah 7 20 19 18 17 16 15 14 31 30 29 28 27 26 25 24 23 22 21 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 2014 12 Aharé Mot 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 Avril 18 TT 25 2 1 29 28 27 26 Nasso Sivan TT 30 29 28 27 26 25 24 23 22 21 20 19 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 Be-Houkotaï Be-Har Yom Hatsmaout Yom Ha Zikaron Émor 24 Ba-Midbar 23 22 21 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 Iyar Mai 2 1 Korah Houkat TT 15 TT 28 27 26 25 24 23 22 21 20 19 18 17 16 14 13 12 11 10 9 8 7 Chelah Lekha Be-Haalotekha 6 5 4 3 2 1 2 31 30 1 TT Tamouz 29 30 29 28 27 26 25 24 23 22 21 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 Chavouot Juin 3 4 3 2 NB : les fêtes commencent les veilles des dates indiquées. NB : Les chiffres en bleu sont les dates du calendrier juif. 31 30 29 27 28 Av 26 25 24 23 22 21 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 1 Massé Mattot Pinhas Balak 3 2 1 29 28 27 26 25 24 23 22 21 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 Juillet NB : Les chiffres en blanc sur fond bleu sont les dates du calendrier français. TT Tazria TT Chemini Pourim Zahor Tsav Va-Yiqra 6 5 4 3 2 2 1 1 Adar II Pekoudé 30 29 Mars 5774 5 4 3 2 1 30 29 28 27 26 25 24 23 22 21 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 Chofetim Éloul Réeh Éqev Va-Ethannan Ticha B Av Dévarim Août 2013-2014 CALENDRIER