
Exercices Relations entre gènes phénotypes et environnement 
Exercice 1 : 
Les  chats  siamois  possèdent  un  phénotype  très  caractéristique  :  les  yeux  sont  bleus  et  affectés  d'un  léger 
strabisme, la fourrure très claire sur le corps est de couleur brun foncé sur la queue, les extrémités des pattes, les 
oreilles, le museau. On constate cependant d'importantes variations phénotypiques : les chats élevés sous des 
climats froids ou bien à l'extérieur sont plus foncés que ceux élevés sous climat chaud ou en intérieur. Plusieurs 
données permettent de comprendre l'origine de tels phénotypes : 
• Les chats siamois sont obtenus par croisements à partir de parents possédant eux-mêmes ces caractéristiques. 
• Les extrémités de l'organisme (queue, pattes, oreilles, museau) ont une température corporelle inférieure à celle 
du reste du corps. 
• Si des poils sombres sont arrachés de la queue et si le chat est placé à une température plus élevée que la 
normale, le nouveau pelage qui repousse est clair. 
• Inversement,  si  on  enlève  quelques  poils  clairs  situés  sur  le  dos  et  si  l'on  refroidit  cette  zone,  les  poils  qui 
repoussent sont foncés. 
1. Expliquez les variations de couleur prises par le pelage des chats siamois à la surface du corps ainsi que 
les variations phénotypiques souvent constatées. 
2. En définitive, à quoi est due la couleur du pelage des chats siamois? 
Exercice 2 : 
« Des gènes très particuliers, les oncogènes, ont une fonction très importante dans nos cellules, même s'ils sont 
souvent au repos. En temps normal, seuls des signaux de détresse, comme ceux qu'émettent des tissus blessés, 
les font réagir. Ils vont alors faire fabriquer une protéine qui déclenche la multiplication cellulaire pour boucher la 
plaie. Lorsqu'une mutation dérègle l'un de ces gènes et l'active à plein temps, les cellules qui les hébergent ont 
tendance à proliférer sans raison et de manière désordonnée. Si rien ne les arrête, elles peuvent alors former de 
gros agrégats de cellules que l'on appelle « tumeur ». Ainsi, depuis quinze ans, de nombreux oncogènes ont été 
identifiés, dont la stimulation est à l'origine de différents types de cancers. Cette stimulation peut avoir différentes 
origines  :  émissions  radioactives,  excès  d'ultraviolets,  substances  chimiques  cancérigènes  contenues  dans  les 
aliments ou certains solvants... Elle peut être aussi le fruit d’une division cellulaire mal contrôlée. Parfois, ces gènes 
déclenchant une prolifération cellulaire anarchique sont importés par des organismes étrangers et parasites, les 
virus.  Plus  récemment,  les  chercheurs  ont  découvert  une  autre  famille  de  gènes  jouant  un  rôle  dans  la 
cancérisation, les anti-oncogènes. Eux aussi, comme les oncogènes, ont une  fonction biologique normale dans 
l'organisme : ils inhibent la multiplication des cellules. Ils sont là pour freiner l'action des oncogènes. Si l'un d'eux 
s'emballe, ils interviennent pour juguler ses débordements. Le problème est que lorsque l'un d'eux, suite à une 
mutation, s'affaiblit, les cellules sont alors sous l'emprise des oncogènes qui à tout moment peuvent déclencher une 
multiplication cellulaire incontrôlée. Aujourd'hui, on pense qu'il faut plusieurs mutations pour qu'une cellule devienne 
cancéreuse. Certaines pour activer un oncogène, d'autres pour réduire au silence les anti-oncogènes... » 
1. Quel est le rôle biologique normal d'un oncogène? Et celui des gènes qualifiés « d'anti-oncogènes »? 
2. Relevez dans le texte tous les facteurs mentionnés susceptibles d'être à l'origine du dysfonctionnement 
d'un oncogène. 
3. À l'aide de cet exemple, illustrez la complexité des relations entre génotype et phénotype : montrez qu'un 
cancer peut être d'origine génétique, dépendre de l'interaction de plusieurs gènes mais aussi de facteurs 
environnementaux. Illustrez votre exposé par un schéma explicatif. 
Exercice 3 : 
« Depuis un siècle, les Français ont gagné 7 bons centimètres et les Françaises 5. Cette irrésistible ascension 
aboutit à un couple standard où l'homme mesure 1,74 m et la femme 1,67 m. Mais nous ne sommes pas les seuls à 
nous  hausser  du  col.  Même  les  Japonais  se  sont  lancés  dans  la  course.  Les  garçons  nippons  nés  en  1960 
mesurent,  en  moyenne,  5,2  cm  de  plus  que  ceux  nés  en  1940.  Mais,  même  si  d'une  façon  générale  nous 
grandissons, nous nous situons (hors maladie) dans une fourchette qui va de 1,50 m à 1,90 m. Il est donc probable 
que nous soyons génétiquement programmés pour osciller entre un petit mètre cinquante et un grand mètre quatre-
vingt-dix.  Les  biologistes  connaissent  bien  la  physiologie  de  la  croissance.  Ils  savent  qu'un  seul  gène  serait 
incapable  d'orchestrer  ce  travail  complexe  qui  met  en  jeu  une  foule  d'organes,  d'hormones  et  de  substances 
diverses : hypophyse, cartilage, hormone de croissance, calcium… à différentes périodes de l'existence. C'est donc 
toute une batterie de gènes qui se chargent de cette besogne, en s'activant et en s'éteignant au fil du temps. 
Mais à n'en pas douter, la raison majeure de l'augmentation de la taille moyenne des populations est à trouver dans 
l'amélioration des conditions de vie. Que survienne une embellie économique, confort, nourriture abondante et la 
génération suivante gagne quelques centimètres. Tout ceci montre que l'environnement joue un rôle capital dans 
l'expression de nos caractères. Inutile d'avoir les bons gènes de la croissance si l'on ne possède pas les éléments 
indispensables  à  leur  expression.  Sans  acides  aminés,  calcium  et  potassium,  apportés  par  une  alimentation 
suffisamment riche et équilibrée, tout le travail des gènes est sans effet. » 
D'après « Les dossiers de Science et Vie Junior », n° 18, octobre 1994. 
1. À l'aide de cet exemple, montrez le rôle complémentaire des gènes et de l'environnement dans 
l'établissement du phénotype. 
2. En raisonnant à partir des explications données par ce texte, indiquez s'il est probable ou non que la taille 
moyenne des Français continue de s'accroître.