Partie 3 : extraire des informations d’un article scientifique (je prépare le cours : sur votre cours) Les oncogènes !« Des gènes* très particuliers, les oncogènes, ont une fonction très importante dans nos cellules, même s'ils sont souvent au repos. En temps normal, seuls des signaux de détresse, comme ceux qu'émettent des tissus blessés, les font réagir. Ils vont alors faire fabriquer une protéine* qui déclenche la multiplication cellulaire* pour boucher la plaie. Lorsqu'une mutation dérègle l'un de ces gènes et l'active à plein temps, les cellules qui les hébergent ont tendance à proliférer sans raison et de manière désordonnée. Si rien ne les arrête, elles peuvent alors former de gros agrégats de cellules que l'on appelle « tumeur ». Ainsi, depuis quinze ans, de nombreux oncogènes ont été identifiés, dont la stimulation est à l'origine de différents types de cancers. Cette stimulation peut avoir différentes origines : émissions radioactives, excès d'ultraviolets, substances chimiques cancérigènes contenues dans les aliments ou certains solvants...(mutagènes*) Elle peut être aussi le fruit d’une division cellulaire mal contrôlée. Parfois, ces gènes déclenchant une prolifération cellulaire anarchique sont importés par des organismes étrangers et parasites, les virus. Plus récemment, les chercheurs ont découvert une autre famille de gènes jouant un rôle dans la cancérisation, les anti-oncogènes. Eux aussi, comme les oncogènes, ont une fonction biologique normale dans l'organisme : ils inhibent* la multiplication des cellules. Ils sont là pour freiner l'action des oncogènes. Si l'un d'eux s'emballe, ils interviennent pour juguler ses débordements. Le problème est que lorsque l'un d'eux, suite à une mutation*, s'affaiblit, les cellules sont alors sous l'emprise des oncogènes qui à tout moment peuvent déclencher une multiplication cellulaire incontrôlée. Aujourd'hui, on pense qu'il faut plusieurs mutations pour qu'une cellule devienne cancéreuse. Certaines pour activer un oncogène, d'autres pour réduire au silence les anti-oncogènes... » 1. Vérifiez que vous comprenez bien le vocabulaire* 2. Quel est le rôle biologique normal d'un oncogène? Et celui des gènes qualifiés « d'anti-oncogènes »?! Un oncogène est un gène dont l'expression favorise la survenue d'un cancer. Il résulte de la modification ou de la surexpression d'un gène normal, de ce fait baptisé proto-oncogène, impliqué dans le contrôle de la division cellulaire. Ainsi, les oncogènes sont responsables d'une multiplication anormale de cellules qui, à terme, peut provoquer la survenue de tumeurs. Deux autres termes utilisent la racine grecque « oncos », signifiant tumeur : - oncogenèse (synonyme de cancérogenèse, processus menant à une tumeur) et - oncovirus (virus provoquant ou favorisant la survenue d'un cancer). Un anti-oncogène (ou gène suppresseur de tumeur) est un gène apte à inhiber la croissance cellulaire. Cette propriété s’explique par la capacité de ces gènes à réguler négativement le cycle cellulaire et à induire l’apoptose ou mort cellulaire programmée. 3. Surlignez dans le texte tous les facteurs mentionnés susceptibles d'être à l'origine du dysfonctionnement d'un oncogène. La transformation d'un proto-oncogène en oncogène peut se faire par une mutation (le gène est modifié), par une amplification (le nombre de copies du gène augmente) ou par une translocation (déplacement du gène au sein des chromosomes) qui installe le proto-oncogène dans un environnement génétique différent, où sa régulation s'opérera d'une autre manière. Ces transformations peuvent être induites par l ‘environnement et la présence de facteurs mutagènes L'infection de la cellule par virus peut jouer un rôle. Ces virus ont la capacité de rendre des cellules cancéreuses : lors de l’infection, ils intègrent certains de leurs gènes au génome de la cellule, perturbant alors la régulation de sa division. Ils sont responsables de 15% des cancers, par exemple : - le papillomavirus (cancer du col de l’utérus (voir exercice : http://beaussier.mayans.free.fr/spip.php?article1002 ) - le virus de l'hépatite B et celui de l'hépatite C sont les principaux virus associés à l'apparition de cancer (en nombre de nouveaux cas). D'autres facteurs génétiques peuvent contribuer à la transformation maligne : l'inactivation de gènes suppresseurs de tumeurs (dont l'activité normale est de limiter les divisions cellulaires) par mutation et l'altération des systèmes de réparation de l'ADN. 4. À l'aide de cet exemple, réalisez un schéma fonctionnel* pour illustrer la complexité des relations entre génotype et phénotype : montrez qu'un cancer peut être d'origine génétique, dépendre de l'interaction de plusieurs gènes mais aussi de facteurs environnementaux. (* Utilisez le diaporama pour vous faire une idée : merci au lycée Vaucanson) (Correction : voir rubrique COURS : http://beaussier.mayans.free.fr/spip.php?article1000)