Dépression et caractéristiques de genre Dre Michelle Dumont Particularités de l’évaluation Identifier le moment du cycle reproducteur de la femme Évaluer ses antécédents de trouble de l’humeur en relation avec les événements de la vie reproductive Évaluer l’état de santé et les circonstances sociales Psychiatre CHUM - CHUQ Effets des œstrogènes Antidépresseurs : agonistes sérotoninergiques Antipsychotiques : bloqueurs DA Agonistes cholinergiques et du glutamate Effets directs sur mécanismes de régulation du sommeil??? Anxiolytiques : agonistes GABA(A) Les œstrogènes et les progestatifs affectent les systèmes neurotransmetteurs intervenant dans la régulation de l’humeur Mieux comprendre le phénomène d’interférence entre les œstrogènes et la sérotonine L’œstrogène diminue les enzymes MAO-A et MAO-B, impliquées dans la dégradation de 5-HT L’œstrogène augmente l’enzyme tryptophane hydroxylase (TPH-1 et TPH-2), responsable de la synthèse de la sérotonine L’œstrogène accroît la synthèse et la disponibilité de 5-HT. L’œstrogène favorise la régulation négative des auto-récepteurs de 5HT1a L’œstrogène favorise la régulation des récepteurs de 5HT2a L’œstrogène augmente la quantité de 5-HT dans la synapse, la quantité disponible pour la transmission postsynaptique. Deecher et al. Psychoneuroendocrinology. 2008;33:3-17. Lokuge S, et al. J Clin Psychiatry 2011 1 Les Troubles Prémenstruels Les troubles prémenstruels Symptômes physiques et psychologiques apparaissant en période prémenstruelle et disparaissant peu après les menstruations 1. Syndrome prémenstruel 2. Trouble dysphorique prémenstruel 3. Aggravation prémenstruelle d’un trouble mental 4. Psychose périodique Syndrome prémenstruel vs trouble dysphorique prémenstruel Études de Neuro-imagerie ↓ réponse prémenstruelle dans l’amygdale aux stimuli négatifs ↑ émotions négatives ↓ contrôle de l’activité limbique Fonction 5HT élevée en phase folliculaire et plus basse en phase lutéale SPM : – Plus de 80 % des femmes – Plus de 100 symptômes décrits TDPM : – 3 à 8 % des femmes – Symptômes décrits dans le DSM IV Gehlert, 1997 SPM : Neuroendocrinologie Anomalies 5HT : - ↓ niveaux de 5HT - Réponse émoussée aux tests de stimulation de 5HT » (Kouri et Halbreich, 1997) Protopopescu, 2008 J Affect Disord Inoue, 2007 Psychopharmacology Production d’alloprégnanolone dans le cerveau Cholestérol Prégnanolone 3 α-hydroxystéroïde déshydrogénase Anomalies GABA - Niveaux sériques de GABA ↓ en phase lutéale » (Halbreich, 1996) - ↓ sensibilité fonctionnelle aux agonistes GABA » (Sundstrom, 1997) Progestérone du cerveau Alloprégnanolone Inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine + Récepteur GABAA + Adaptation de Beaulieu EE. Recent Progress in Hormone Research. 1997;52:1-32. 2 Traitement avec antidépresseurs Fluoxétine * Prozac 10 à 20 Mg Die, *N.B longue demie-vie = pourrait être donné aux 2 à 3 jours en SPM. Paroxétine Paxil 10 à 20 mg Die **Paxil CR 25 à 50 mg Die Sertraline Zoloft 25 à 50 mg Die Citalopram Célexa 10 à 20 mg Die Cipralex 10 mg Die Venlafaxine Effexor XR 37.5 à 75 mg Die Duloxétine Cymbalta 60mg Die **N.B Approuvé par Santé-Canada : Paxil CR En résumé… En résumé, suite… L’administration d’un ISRS durant la phase lutéale est efficace dans le traitement du TDPM. Les C.O. conventionnels sont généralement peu efficaces dans le SPM &TDPM. La hausse des taux d’allopregnanolone causée par un ISRS peut régir (en partie) les effets de l’ISRS. La Drospirénone contenue dans le nouveau C.O. Yasmin s’est avérée efficace dans le SPM. Un SPM/TDPM grave augmente le risque de dépression en péri ménopause. Une formulation contenant de la DRSP 24-4, Yaz, est indiquée pour le TDPM. Au Canada, la Paroxétine CR. a l’indication dans le TDPM. Dépression et grossesse Ménopause Dépression et Grossesse • Risque accru si histoire antérieure de dépression • O’Hara , 1995. • Grossesse chez l’adolescente Frank, Arch Gen Psychiatry, 1990 • Isolement, support social insuffisant, ambivalence vs grossesse Kumar, Br. J. Psychiatry , 1984 • Nombre plus élevé d’enfants Murray, Br. J. Psychiatry , 1995 3 Dépression et grossesse Risques de rechute 75 % des femmes avec dépression récurrente qui cessent les AD au moment de la grossesse rechutent. 69 % rechutent au premier trimestre Évaluation des risques de la maladie non traitée PATIENTE FŒTUS (Facteurs de risque de dépression et risques pour la grossesse) (Impact de la dépression) ENTOURAGE Cohen, 2004 I.C. Information comprise A. Accord avec le plan de traitement Évaluation des risques de la maladie Facteurs de risque (patiente) Impacts sur l’enfant Impacts sur l’entourage Soins anténataux inadéquats Circonférence crânienne plus petite Difficultés interpersonnelles Mauvaise alimentation et trouble du sommeil Apgar plus bas Risque accru d’usage d’alcool, Poids de naissance plus bas de nicotine, de drogues Tentatives de suicide Antécédents familiaux de maladie affective Antécédents de dépression Ambivalence au sujet de la grossesse Risque accru d’accouchement prématuré Retard de croissance Évaluation des risques de la maladie Facteurs de risque (patiente) Impacts sur l’enfant Perte de revenu, d’emploi Risque accru de grossesse avec protéinurie Invalidité Complications médicales Isolement Prise de poids insuffisante Éloignement des proches Suicide - foeticide Épuisement Augmentation du risque de Dépression post-partum Taux élevé de rapports affectifs instables, troubles d’attachement Taux élevé de troubles de comportement Impacts sur l’entourage Séparation Stigmatisation Taux élevé de dépression Coûts de santé Atteinte des capacités cognitives Retard de développement cognitif et de langage Manque de maîtrise des émotions Problèmes scolaires, délinquance Documenter le dossier • Discussion sur risques-bénéfices • Compréhension de l’information par la patiente • Accord avec le plan de traitement • Inclure le conjoint ou d’autres proches et l’équipe multi. Antidépresseurs pendant grossesse • Effets de la dépression elle-même sur la grossesse pas assez discutés avec la patiente • 7 Méta analyses sur la sécurité des AD ISRS : pas de risque – Rahimi, 2006 Toxicol 22, 571-575. • 1 Méta analyse : ISRS en fin de grossesse associé à des effets adverses subtils (sur-stimulation 5HT) – Lattimore, 2005 J Perinatol 25, 595-604. 4 Antidépresseurs pendant grossesse • ISRS en fin de grossesse et hypertension pulmonaire chez nouveaux nés? – 1 étude + : Chambers, 2006 N Engl J Med 354, 579587 – 1 étude - : Andrade, 2009 Pharmacoepidemiol Drug Saf 18, 246-252. • Paroxétine au 1er trimestre et malformation cardiaque? – 1 étude + : Bar-Oz, 2007 Clin. Ther 29, 918-926. – 1 étude - : O’Brien, 2008 Obstet Gynaecol Can 30, 696-701. Recommandations de CANMAT • ISRS : 1ère ligne pendant grossesse avec bémol sur Paroxétine (niveau 2) • Allaitement : Citalopram, Nortriptyline, Sertraline, Paroxétine (niveau 3) Post-Partum et Allaitement • RCT Paroxétine sup. à placébo – Yonkers, 2008 J Clin Psychiatry 69, 659-665. • En prévention ? 2 petites études : Sertraline efficace – Wisner, 2004 Am J Psychiatry 161, 1290-1292. • 57 études en allaitement Niveaux sériques chez le bébé de Nortriptyline, Sertraline, Paroxétine non détectable – Weissman, 2004 Am J Psychiatry 161, 1066-1078. • 1 étude ad 18 mois post-partum: pas d’effets négatifs sur les enfants – Hendrick, 2003 J Clin Psychiatry 64, 410-412. Psychotropes pendant la grossesse et l’allaitement • En pratique, peser les bénéfices contre les risques pour chaque cas individuel Effet de la maladie Enfant Effet du traitement Mère Famille Troubles de l’humeur post partum - « Blues » post partum 50 à 80 % - Dépression post partum 10 à 22 % -Psychose post partum 0.1 % -Dépression post partum chez 26 % l’adolescente 5 « Blues » post partum « Blues » post partum - ↑ risque de développer dépression post partum • < 2 semaines • Σ dépressifs légers à modérés • Anxiété, insomnie, irritabilité, céphalées, confusion, fatigue Hapgood , Aust NZ J Psychiatry, 1988 - 20 % ont une dépression majeure pendant la première année post natale O’Hara Arch Gen Psychiatry, 1991 - Histoire ant. et familiale de dépression, dysphorie prémenstruelle - Stresseurs récents, anxiété ou dépression pendant la grossesse, ambivalence vs grossesse, crainte vs accouchement O’Hara, J. Abnorm Psychol 1991 Pourquoi la dépression post partum est-elle sous diagnostiquée? • Sentiments de honte quand on s’attendrait à du bonheur • Les médecins manquent souvent le diagnostic pq ils sont focusés sur le bienêtre du bébé • DPP est souvent diagnostiquée plutôt comme un trouble d’adaptation Facteurs de risque de dépression post-partum Méta analyse d’études comprenant > 10,000 femmes Risque fort à modéré: • Dépression ou anxiété pendant grossesse • Événements de vie stressants • Manque de support social • Dépression antérieure Robertson - Gen Hosp Psychiatry 2004; 24(4) 289-95 Condon, Acta Psychiatry Scand , 1987 Cambell, 1992 Comorbidité de Dépression post partum Anxiété Obsessions 30 % 30 % Dépression Dép. Psychotique Facteurs de risque de dépression post-partum Méta analyse d’études comprenant > 10,000 femmes Risque modéré: • Stress élevé vs soins à l’enfant • Tempérament de l’enfant difficile • Faible estime de soi • névrotisme Robertson - Gen Hosp Psychiatry 2004; 24(4) 289-95 6 Dépression post natale et devenir des enfants Les enfants de mère avec dépression postnatale • perfoment moins sur les mesures cognitives et behaviorales •démontrent un taux plus élevé d’attachement insécure Murray J Child Psychol Psychiatry 1996 Sinclair Br J Psychiatry 1998 Teti Dev Psychol 1995 Conclusion: Post-partum • Évaluer risques, bénéfices et impacts de la maladie et du traitement. • Évaluer la sévérité des symptômes, la perte de poids, la malnutrition, la suicidalité. • Reviser les conséquences psychosociales de la maladie avec les difficultés à prendre soin de l’enfant. • À la lumière des données disponibles, les risques de complications secondaires aux ISRS pendant la grossesse et le post-partum sont faibles. • Les risques dus aux autres psychotropes ne sont pas assez étudiés pour des recommandations cliniques claires. Résumé - Les femmes avec histoire de DM rechutent pendant la grossesse et le post partum - Dépression de grossesse ↑ risque pour mère et fœtus • Prise de poids insuffisante • Suicidalité - Dépress. Post partum • interfère avec l’attachement mère enfant • préjudiciable pour le développement de l’enfant Psychose post partum - Variante d’un trouble bipolaire ?? - 0.1% des femmes en post partum Suri, J. Pract Psychiatry Behav Health, 1997 - Début précoce et rapide , première 3 semaines post partum - Changements d’humeur fréquents , rapides et marqués, - Symptômes psychotiques - Hallucinations auditives et paranoïa fréquents L’infanticide • Symptômes chez la mère : dépersonnalisation, déni, dissociation, hallucinations, amnésie intermittente durant l’accouchement, histoire d’abus • Les mères psychotiques en postpartum sont plus à risque - Ruminations obsessives sur le bébé - Risque de suicide ( 5%) d’infanticide ( 4 %) • néonaticide : les premières 24 heures de vie de l’enfant Knopps, Post grad Med. 1993 Spinelli, 2001 7 Ménopause Nombre record de ♀ baby-boomer atteignent la cinquantaine USA : 1 adulte sur 5 est une femme > 50 ans Interface Gynéco - Psychiatrie Dre Michelle Dumont Psychiatre Ménopause Ménopause • • Changements hormonaux • Conflits psychologiques • Changements d’humeur Beaucoup de controverses !!! • Problème le plus fréquent : - dépression sous-diagnostiquée Hormones et Ménopause • • • • • • • • Époque de grande confusion Passions et controverses Sujet devenu presque tabou Sentiments d’incompréhension et de culpabilité Terreur post étude WHI Hormones féminines : vision négative Testostérone associée à force, énergie, virilité… Ménopause : Naturelle mais à quel prix? • Renouveler son rôle, lâcher prise sur le contrôle de la famille • Colère, besoin de s’affirmer et de redéfinir son identité • Enthousiasme pour des activités laissées en plan, besoin de vivre ses passions • Dans les pays occidentaux, les femmes passeront 40% de leur vie en ménopause Perception sociale des menstruations (suite) • Attributions et interprétations ambivalentes de la ménopause: – Libéré des aspects négatifs des menstruations – Accès à un statut social – Expérience négative des Σ physiques et psychologiques • Statut social élevé en post ménopause: régions islamiques, indiennes et certaines régions africaines. Plus qu’une hormone sexuelle ! Estrogènes: propriétés neurotrophiques • Stimule la croissance des cellules gliales • Augmente le nombre de connexions nerveuses et la production de neurotransmetteurs • Augmente la réceptivité des neurones aux neurostéroïdes Donc Améliore mémoire, humeur, sommeil, libido, etc… 8 Biologie de la périménopause • Transition hormonale complexe • PAS clairement un temps de déclin de la fonction ovarienne • Les ovaires produisent des niveaux élevés et erratiques d’œstradiol : douleur aux seins, rétention liquide, migraines, saignements dysfonctionnels, ↑ PMS • ↑ FSH Ménopause et dépression • Chevauchement des symptômes : insomnie, plaintes somatiques, fatigue, irritabilité, anxiété, tr. concentration • Plusieurs considèrent ces symptômes comme « normaux » et dépression sous-diagnostiquée • Ovulations inconsistantes Dépression, Périménopause ou ménopause ? Ménopause et dépression • Périménopause : ↑ risque de dépression Dépression humeur ↓ intérêts ↓ culpabilité agitation ralentissement idées suicidaires ↓ énergie ↓ concentration Insomnie gain de poids ↓ Libido comorbidité médicale Périménopause et ménopause • bouffées de chaleur • sécheresse vaginale • 30 % des femmes ont des symptômes de dépression majeure ou tr. anxieux • Symptômes dépressifs sont 4,6 fois plus fréquents en présence des bouffées de chaleur • Ménarche précoce : 2,4 x plus de dépression Massachusetts Women’s Health study; Joffe, 2000; Soares, 2001. Périménopause : Fenêtre de vulnérabilité à la dépression Niveaux fluctuants d’hormones peuvent avoir un impact sur la capacité d’œstrogène à synthétiser et augmenter les effets du système mono-aminergique dans le système limbique, hippocampe, amygdale (région de l’humeur) Stahl, J. Clin. Psychiatry 2001; 62 : 317-318 Périménopause : Fenêtre de vulnérabilité à la dépression • Study of Women’s Health Across The Nation (SWAN) – du risque de dépression en périménopause • Les Σ vasomoteurs, les épisodes dépressifs reliés au cycle reproducteur et une longue périménopause augmentent les risques de dépression • Bromberger, J. Affect Disord 2007; 103 : 267-272. • Soares, Menepause 2008; 15 : 207-209. • Boyd, Clin Obstet Genycol 2004; 47 : 515-526. 9 Morbidité psychiatrique et ménopause Morbidité psychiatrique et ménopause Harvard Study of Moods and Cycle National Comorbidity Survey • Prévalence à vie de dépression chez femmes d’âge moyen : 23% • 45 à 59 ans : prévalence de troubles anxieux 35% • Bouffées de chaleur associées avec des symptômes de l’humeur négatifs Woods 2008, Menopause; 15 : 223-232. Bromberger 2007, J. Affect Disord 2007; 103: 267-272. Freeman – Menopause 2005; 12: 258-266. Soares – Menopause 2008; 15: 207-209. • Femmes en péri ménopause sans histoire antérieure de dépression ont 2 fois plus de risque de développer dépression qu’en pré ménopause • Durée plus longue de péri ménopause taux de dépression • Dépression reliée aux fluctuations hormonales (SPM, grossesse, post partum) risque à la péri ménopause Cohen, Arch Gen Psychiatry 2006; 63: 385-390 Les hormones ovariennes modulent la neurotransmission 5HT et NE Traitement de la dépression pendant ménopause • Les données initiales de l’étude WHI ont eu un impact négatif sur les perceptions de la sécurité de HRT • En Ontario des prescriptions de HRT en parallèle avec marquée des AD aux femmes > 40 ans – Mc Intyre, CMA J. 2005; 172: 57-59. • 17 β-estradiol transdermique 50-100µg 6 à 12 semaines efficace dans la dépression en péri ménopause avec taux de rémission de 70 à 80% – Soares, Arch Gen Psychiatry 2001; 58: 529-534. Analyse secondaire des résultats de l’étude WHI – 2007 Répercussions de l’Étude WHI • • • • • Campagne anti-hormones qui dure Messages ambivalents Les femmes souffrent inutilement Signes et symptômes traités à la pièce Coûts engendrés par la surconsommation de médicaments et produits naturels • Innocuité et interactions inconnues Résumé des effets cardiovasculaires de l’HT Plus de 20 études d’observation appuient la conclusion que l’hormonothérapie est bénéfique sur le plan cardiovasculaire chez les femmes ménopausées jeunes. Des essais contrôlés randomisés sur l’HT amorcée à un stade avancé de la ménopause montrent des effets défavorables sur les maladies coronariennes. Rossouw J et al. JAMA 2007;297(13):1465-77. L’HT entraînerait peu de risques de MCV et serait bénéfique si elle est amorcée au début de la ménopause, selon les études d’observation et les essais contrôlés randomisés. 10 HTS et cancer du sein messages à retenir Effets antidépresseur des oestrogènes • L’hormonothérapie simple ou combinée < 5ans: – Peu d’influence sur le risque de cancer du sein. • Une HT combinée >5ans: – augmentation du risque équivalant à une première grossesse tardive, à une ménarche précoce ou à une ménopause tardive ou encore à l’absence d’allaitement • Est-ce que l’HT provoque le cancer ou favorise la détection d’une tumeur existante? La question demeure sans réponse. • Il y a lieu de conseiller les femmes au sujet des habitudes de vie (manque d’exercice, alcool, tabagisme, gain de poids après la ménopause). Antidépresseur et ménopause • Taux de rémission de la dépression et bouffées de chaleur : – Citalopram (®Celexa) 86.6% – Escitalopram (®Cipralex) 75% • HRT + Mirtazapine (®Réméron) 87.5% • HRT + Citalopram 91.6% • SNRI : - Duloxétine (®Cymbalta) 78.6% (dépression post ménopause) - Desvenfaxine (®Pristiq) 75% (bouffées de chaleur) • Joffe, J Clin Psychiatry 2007; 68 : 943-950. • Speroff, Obstet Gynecol 2008; 111 : 77-87. Troubles psychotiques et ménopause • 17 β-estradiol peut être utile chez SCZ en péri ménopause • Psychose rapportée avec clomiphène et tamoxifène (antagonistes des récepteurs à oestrogènes) • Oestrogènes peut l’efficacité de certains antipsychotiques • Femmes SCZ sont négligées au plan médical Kulkarni. Arch. Gen. Psychiatry 2008; 65: 955-960. Riecher – Rössler. Estrogen Effects in Psychiatric Disorders 2005, 31-52 Chua: Estrogen for SCZ – Cochrane Database Systematic Rev 2005; 4- 17β-estradiol 50-100µg pour 6-12 sem. (quelques études randomisées) – Efficace dans dépression en périménopause 68 à 80% – Pas efficace en post ménopause • • • • Soares. Menopause 2008; 15 : 207-209. Soares. Arch Gen Psychiatry 2001; 58 : 529-534. Schmidt. An J Obstetr Genycol 2000; 183 : 414-420 Morrison. Biol Psychiatry 2004; 55 : 406-412. Troubles psychotiques et ménopause • Oestrogènes ont des activités neuro et psycho protectrices • Péri ménopause risque d’un premier épisode de psychose • SCZ chronique se détériore après la ménopause • Ménopause prématurée due aux antipsychotiques Kulkarni. Arch. Gen. Psychiatry 2008; 65: 955-960. Riecher – Rössler. Estrogen Effects in Psychiatric Disorders 2005, 31-52 Chua: Estrogen for SCZ – Cochrane Database Systematic Rev 2005; 4- Estradiol et SCZ • Études randomisées à double aveugle : Ajout d’Estradiol transdermique : diminution significative des symptômes positifs et psychopathologiques généraux Kulkarni, Arch Gen Psychiatry 2008; 65 : 955-960. • Post ménopause : étude 14 femmes SCZ estradiol + progestérone : amélioration significative de symptômes négatifs en 6 mois Good KP., Schizophr Res 1999; 12 : 131. 11 Estradiol et SCZ (suite) • Case Reports de résultats positifs d’HRT en post ménopause chez femmes SCZ • recevant HRT ont besoin de doses moyennes d’antipsychotiques plus faibles et ont des Σ négatifs moins sévères Bergemann, J Clin Psychopharmacol 2007; 27 : 717-720. Problèmes sous estimés chez SCZ • Hyperprolactinémie causée par la SCZ ou le stress ou secondaire aux antipsychotiques • Ménopause précoce et conséquences: ostéoporose, risque cardio-vasc, troubles congitifs • Potentialisation avec HRT • Interactions : – Estrogènes peut l’efficacité de chlorpramazine, phénothiazines et autres antipsychotiques Donc doses à réviser ! Conclusion sur SCZ et ménopause • Ménopause : risque accru d’un 1er épisode de SCZ • Post ménopause : symptômes plus sévères • Bénéfices potentiels HRT et interventions psychosociales • Études prometteuses des effets neuroprotecteurs des estrogènes • HRT : Évaluation des risques bénéfices en collaboration avec gynécologues et psychiatres Massachusetts General Hospital www.womensmen talhealth.org 12