Vendredi, 18 mai 2012
Débats
Les réseaux de soins représentent l’avenir du système de santé en Suisse. Un modèle
qui recueille le soutien de deux tiers des parlementaires tous partis confondus, du
Conseil fédéral, de la Conférence suisse des Directeurs de la santé publique, de l’as-
sociation Médecins de famille Suisse, de la Fédération suisse des patients ou encore
de la Fédération romande des consommateurs. Un tel engouement pour un projet qui
peut paraître complexe s’explique pourtant facilement.
Le principe central est simple: chaque patient qui a choisi librement de rejoindre un
réseau de soins s’adresse d’abord à son médecin de premier recours, généralement
son médecin de famille, en cas de problème de santé. Et il est tout à fait possible de
garder son médecin actuel. Ce dernier pilote l’entier de la prise en charge: il coor-
donne les soins reçus par le patient, l’envoie si nécessaire voir un ou plusieurs spécia-
listes, qui n’ont pas l’obligation d’appartenir au réseau. D’autres prestataires de soins
peuvent être intégrés, comme les pharmaciens, les diététiciens, etc. C’est également
le médecin de famille qui vérie que les médicaments reçus sont adaptés, qu’il n’y a
pas d’interaction néfaste entre eux. Finalement, les différents médecins se concer-
tent régulièrement pour améliorer leurs pratiques et les soins apportés aux patients.
Bref, cela permet une prise en charge de meilleure qualité, plus sûre et qui améliore
l’espérance de vie des malades. Une coordination exemplaire est primordiale pour les
personnes souffrant de maladies chroniques ou de maladies multiples. L’exemple du
réseau Delta est révélateur lorsqu’on sait que 80% des personnes atteintes du sida
à Genève en font partie.
Les réseaux de soins ne sont d’ailleurs pas une nouveauté en Suisse: ils existent
depuis plus de vingt ans et réunissent actuellement 1,3 million d’assurés. Ils ras-
semblent plus de la moitié des médecins de famille en Suisse ainsi que plus de 400
spécialistes. Principalement développés en Suisse alémanique, ces réseaux sont éga-
lement présents en Romandie; le plus important est le réseau Delta à Genève qui est
actif depuis vingt ans et compte actuellement 100 000 assurés. Plus jeune, le Réseau
de soins neuchâtelois est en 2010. De 800 assurés au départ, il en dénombre ¬ac-
tuellement 6000; un succès fulgurant justié par la qualité de la prise en charge des
patients et des prestations dispensées.
Actuellement, chaque médecin traite directement avec les caisses maladie pour le
remboursement de ses prestations. Seul face à l’assureur, il doit lutter contre les
contestations et remplir toujours plus de paperasse, limitant son temps et son éner-
gie disponibles pour ses patients. En revanche, au sein d’un réseau, ce même méde-
cin bénécie de l’appui d’économistes et de juristes compétents: il devient ainsi
PRESSE
Tél. : 022 879 50 55 E-mail : [email protected]
Adresse : Réseau de soins Delta 3 route de Loex - 1213 Onex
un interlocuteur dont le poids est bien plus important face aux assurances et peut se
consacrer exclusivement à ses patients.
Les réseaux de soins connaissent le succès pour deux raisons principales: d’une part,
la coordination induite entre médecins permet d’éviter les examens inutiles et les
traitements doublons. D’autre part, il leur est possible d’offrir des prestations non in-
cluses dans la LAMal (programme pour diabétiques par exemple), l’accès aux presta-
tions LAMal étant, lui, en tous les cas, assuré. Nous sommes donc bien loin de l’image
de rationnement des soins qu’essaient de nous vendre les opposants au projet! Par
exemple, le Réseau de soins neuchâtelois rembourse les cours de gymnastique aux
personnes du troisième âge, an de diminuer les risques de mauvaise chute: ces
cours sont bien moins onéreux, pénibles et dangereux qu’une opération de la han-
che ou du col du fémur! Cela favorise la prévention plutôt que des soins chers. Les
réseaux de soins favorisent donc un changement dans les incitations: le but est de
garder en priorité le patient en bonne santé donc de maintenir la meilleure qualité de
vie possible. Ils présentent ainsi un autre avantage important: permettre de maîtriser
l’explosion des coûts de la santé, qui ont augmenté de 45% depuis 2000 et qui conti-
nuent de croître de 1 milliard de francs par année!
En conclusion, les réseaux de soins améliorent la prise en charge médicale en coor-
donnant les différentes étapes de traitement; et ils permettent de renforcer la sé-
curité des soins et de lutter contre le gaspillage. Tout cela en laissant à l’assuré une
totale liberté de choix quant à sa caisse maladie, son type d’assurance, sa franchise,
sa durée de contrat, son réseau, son médecin.
En outre, l’adhésion à un réseau de soins sera encouragée à l’avenir par une quote-
part comprise entre 0 et 10% des coûts une fois la franchise dépassée et par une
participation plafonnée à 500 francs au lieu de 700 francs comme actuellement. Cela
est tout bénéce pour les patients souffrant en particulier de maladies chroniques
telles le diabète. Pour ces raisons, je vous invite à voter oui aux réseaux de soins le
17 juin.
Guy Parmelin
PRESSE
Tél. : 022 879 50 55 E-mail : [email protected]
Adresse : Réseau de soins Delta 3 route de Loex - 1213 Onex
1 / 2 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !