
Les  Etats  sont  appelés  à  donner  une  vraie  chance  aux  réseaux  de  soins
SANTE. C’est la bonne idée dont tout le monde parle mais que presque personne n’applique. 
Le managed care, un moyen de maîtriser les coûts? La balle est dans le camp des sénateurs.
C’est, beaucoup d’acteurs du champ de la santé en sont persuadés, la solution de l’avenir. Mais ce n’est pas 
celle du présent. En Suisse, moins d’un patient sur dix est pris en charge dans un réseau de soins. 
L’un des réseaux les plus intégrés économiquement se trouve à Genève. Le réseau Delta rassemble une 
cinquantaine de médecins rémunérés à l’acte selon le Tarmed. Les caisses partenaires, toutefois, ne payent 
pas ce tarif mais un forfait par patient. C’est le réseau qui assume le risque économique résultant de cette 
double clé de facturation.
Un modèle du même genre est appliqué dans quelques réseaux  alémaniques.  Le  réseau  Medix  à  Zurich 
fonctionne comme un cabinet de groupe assurant, par ailleurs, des permanences le soir et les week-ends.
Le principe est le même: les patients qui choisissent un médecin de premier recours au sein du réseau et 
s’engagent à passer systématiquement par lui pour tout problème de santé obtiennent une réduction de leurs 
primes. Mais les réseaux eux-mêmes ne visent pas avant tout les économies. Ils mettent l’accent sur une 
amélioration de la qualité de la prise en charge, faisant le pari que cette amélioration entraînera des écono-
mies.
Cela semble marcher. Seul à avoir procédé à une évaluation systématique, le réseau Delta consacre plus de 
temps, en moyenne, à ses patients que la moyenne des généralistes. Mais il génère moins d’examens lourds 
- et coûteux. Une conséquence, estiment ses promoteurs, de la pratique des cercles de qualité qui permettent 
aux médecins de mieux maîtriser leurs doutes et d’afner leur raisonnement clinique.
Cette unique estimation, estime Luc Schenker, professeur à l’Institut d’économie et de management de la 
santé de l’Université de Lausanne, ne suft pas pour tirer des conclusions générales sur l’économicité des 
réseaux. «Ces derniers tendent à recruter des patients plus conscients. On ne sait pas ce que donnerait une 
généralisation de la formule.» La qualité, en revanche, semble au rendez-vous. Dans ces conditions, le fait 
que d’autres évaluations n’aient pas suivi est pour lui avant tout le signe du faible intérêt de ceux qui de-
vraient être les premiers concernés: les assureurs.
Les caisses sont nombreuses à faire gurer au nombre de leurs offres un réseau de médecins de famille qui 
peut compter presque tous les praticiens concernés ou quelques individus seulement. Mais il s’agit le plus 
souvent de réseaux très informels, dont les membres ont très peu ou pas de contacts entre eux.
PRESSE
Adresse : Réseau de soins Delta 3 route de Loex - 1213 Onex