Charges surfaciques C’est une modélisation pour un système de faible épaisseur ε comme une feuille de papier. On passe d’une distribution volumique à une distribution surfacique en faisant ε → 0 . La charge d2q = ρ(M )εd2 S 2 2 s’écrit alors d q = σ(M )d S avec σ = lim (ρε) , ce qui entraîne ε →0 que pour une telle modélisation, ρ → ∞ ε →0 σ(M , t ) s’appelle densité surfacique de charges (en C ⋅ m-2 ) Charges linéiques C’est une modélisation pour un système de faible section S comme un fil. On passe d’une distribution volumique à une distribution linéique en faisant S → 0 . La charge dq = ρ(M ) S dl s’écrit alors dq = λ (M )dl avec λ = lim (ρS ) , ce qui entraîne que S →0 pour une telle modélisation, ρ → ∞ S →0 λ (M , t ) s’appelle densité linéique de charges (en C ⋅ m-1 ) Courants surfaciques Ce sont en réalité des courants volumiques qui traversent une surface εdl orientée par le r vecteur normal N :r r r r r r r r dI = J ⋅ dS = J ⋅ εdlN = ρvεdlN = ρεv ⋅ dlN On passe d’une distribution volumique à une distribution surfacique en faisant ε → 0 : r r On a donc dI = σv ⋅ dlN car σ = lim (ρε) ε →0 r r r r Finalement dI = J S ⋅ dlN avec J S = σv vecteur densité surfacique de courants ( A ⋅ m-1 ), tangent par construction à la surface qui porte les courants. Courants linéiques (circuits filiformes) r Ils traversent en réalité une surface S orientée par le vecteur normal N : r r r r r r I = J ⋅ S = J ⋅ S N = ρS v ⋅ N On passe d’une distribution volumique à une distribution linéique en faisant S → 0 . r r On a donc I = λv ⋅ N = λv car λ = lim (ρS ) S →0 4. CONTINUITÉ / DISCONTINUITÉ SPATIALE DES CHAMPS À LA TRAVERSÉE D’UNE DISTRIBUTION SURFACIQUE DE CHARGES ET DE COURANTS r 4.1 Champ électrique E — Dans une modélisation surfacique, la charge volumique ρ → ∞ , ce qui ne permet pas r ρ d’utiliser l’équation de Maxwell-Gauss divE = . On revient donc à une distribution volumique ε0 d’épaisseur ε que l’on fait tendre vers 0 : Dans ce passage à la limite, le champ peut subir une discontinuité spatiale selon z (mais pas selon x ni y). — M.G fournit : On en déduit ε→0 : r ∂E z → ∞ : il y a discontinuité de la composante normale de E , et lorsque ∂z ε →0 ε ε E z z = − Ez z = − ∂E z 2 2 ρ ε ε ρε = ≈ ⇒ Ez − Ez − = et par passage à la limite ε → 0 : ε ε0 ∂z 2 2 ε0 σ E z (0 + ) − E z (0 − ) = puisque σ = lim (ρε ) . ε →0 ε0 On note ainsi : E 2N − E1N r r E = E (z = 0− ) σ 1 où EN est orienté de 1 vers 2 et r = r ε0 E2 = E ( z = 0 + ) r r ∂B fournit : — M.F rot E = − ∂t → ∂E y ∂E x et sont bornés : il y ∂z ∂z r a continuité de E x et E y donc continuité de la composante tangentielle de E , ce que l’on Les termes bornés quand ε → 0 sont soulignés. Il en résulte que note E2T = E1T . r r σ r N1→ 2 , que l’on appelle — En résumé, on peut écrire la formule intrinsèque E 2 − E1 = ε0 relation de passage. r 4.2 Champ magnétique B — Dans une modélisation surfacique, la charge volumique ρ → ∞ soit J = ρv → ∞ , ce qui ne r → r r ∂E permet pas d’utiliser l’équation de Maxwell-Ampère rot B = µ0 J + ε0 . On revient donc à ∂t une distribution volumique d’épaisseur ε que l’on fait tendre vers 0 : Dans ce passage à la limite, le champ peut subir une discontinuité spatiale selon z (mais pas selon x ni y). — M.A fournit : ∂By → ∞ : il y a discontinuité de la composante tangentielle By z ε →0 ∂ r r (orthogonale à J S ) de B , et lorsque ε → 0 : On en déduit ε ε By z = − By z = − ε ε 2 2 − ≈− = µ0ρv ⇒ By − By − = −µ0ρεv et par passage à la ∂z ε 2 2 limite ε → 0 : ∂By By (0 + ) − By (0 − ) = −µ0σv = −µ0J S puisque σ = lim (ρε ) et que J S = σv . ε →0 r ∂Bx On en déduit aussi que est borné, donc que la composante tangentielle Bx de B selon ∂z r J S est continue. r — M. Φ divB = 0 fournit : ∂Bz est borné : il y a continuité de Bz donc continuité de la composante ∂z r r B1 = B( z = 0 − ) r normale de B , ce que l’on note B2N = B1N , avec r r B2 = B( z = 0 + ) Il en résulte que r r r r — En résumé, on peut écrire la formule intrinsèque B2 − B1 = µ 0J S ∧ N1→ 2 , que l’on appelle relation de passage. r r r r r r r r On a en effet en utilisant la base ( ex , ey , ez ) : B2 − B1 = µ0J S ex ∧ ez = −µ0J S ey r r r Bx (0 + ) = Bx (0 − ) (B2 − B1) ⋅ ex = 0 r r r ⇒ (B2 − B1) ⋅ ey = −µ0J S soit ⇒ By (0+ ) − By (0 − ) = −µ0J S r r r + − (B2 − B1) ⋅ ez = 0 Bz (0 ) = Bz (0 ) Ces relations sont bien celles trouvées plus haut.