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Changez d’alimentation, Professeur Henri Joyeux.
Fiche de lecture Elodie Dupré-Lailler
6ème édition, 2008. Collection Ecologie Humaine
1. Choix de l’ouvrage et appréciation générale
Choix et attentes vis-à-vis de l’ouvrage
Je me suis tournée vers ce livre car je suis très intéressée par la nutrition et la diététique
d’un point de vue santé.
L’alimentation, ‘carburantdu corps est une des sources principales de la santé et du bien -
être (avec la psychologie et l’exercice physique). J’ai donc souhaité approfondir mes
connaissances sur le sujet et plus précisément sur la thématique de la prévention des
maladies de civilisation (diabète, obésité, cancers, maladies auto-immunes…) que je vois se
multiplier autour de moi et dont le Professeur Joyeux est expert.
Face aux nombreuses informations, parfois contradictoires que l’on peut recevoir, j’attends
de cet ouvrage des repères solides ; qu’il fasse un point clair et précis de « ce qu’il faut
faire » et « ce qu’il ne faut pas faire » avec son alimentation et pourquoi, des explications,
des preuves, pour avoir de solides arguments qui me serviront dans ma future profession de
conseiller en hygiène de vie - Naturopathe.
Mes attentes : partiellement satisfaites
Les « + » :
- Une mise à jour, actualisation des connaissances en matière de lien nutrition/cancer,
études scientifiques à l’appui, un livre pointu
- Des tableaux très complets (liste d’aliments et leurs apports en nutriments)
- Un langage simple, un prose facile à lire et à comprendre, des études bien
‘vulgarisées’
- Une approche pragmatique qui me plaît personnellement, de l’applicable au quotidien,
des recommandations concrètes (ex. chapitre IV : comportements alimentaires à
conseiller, mais aussi : les 16 « conseils du docteur bon sens »)
- Un discours de fond assez naturo « les maladies se construisent lentement , il faut
commencer dès maintenant à prendre soin de soi, s’y mettre sans tarder, pour une
efficacité santé-bien-être dans les semaines qui suivent ».
Les « - » :
- Sur le fond : Une approche « unique » : tout le monde aurait semble-t-il les mêmes
besoins. Il est nécessaire d’appliquer notre approche naturopathique sur ces
indications pour l’ « homme moyen » dans le but de faire de la santé personnalisée.
Par ailleurs il n’est pas question ici des combinaisons alimentaires pourtant si
importantes en nutrition naturo …
- Sur la forme : Plan un peu complexe, impression qu’il y en a « dans tous les sens »,
beaucoup de chapitres, cousu…on ne s’y retrouve pas facilement, la lecture n’est
pas fluide.
Mon avis général
Très (trop ?) détaillé, un livre dense qu’on ne lit pas de A à Z en linéaire mais en « piochant »
en fonction des questions du moment, comme un guide pratique.
L’avantage étant qu’il apporte des réponses précises et fouillées sur des sujets pointus.
D’autres passages nous sont familiers en raison de notre première approche avec le cours
de nutrition en année 1 et nos connaissances à l’issu de la 1ère année isupnat.
Note : ++
Recommandations de lecture
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J’invite ceux qui souhaitent approfondir leurs connaissances en nutrition à emprunter le livre
(je me propose de vous le prêter). Je recommande la lecture du 1er chapitre « 2002-2012 des
progrès ininterrompus » qui est tout l’intérêt de cette dernière édition enrichie et mise à jour :
des infos fraîches sur le lien alimentation / santé et les dernières découvertes en la matière.
L’intérêt que je trouve à l’avoir acheté et de l’avoir toujours chez soi est pour son utilisation
« guide pratique » (cf. à partir du chap. 4 « comportements alimentaires à conseiller ») qui
peut largement nous aider dans notre future activité naturopathique.
2. Approche détaillée
Présentation du contenu / plan du livre :
(en vert les passages qui m’on semblés les plus intéressants)
1. Chapitre I. : 2002-2012. Des progrès ininterrompus
Les 23 nouveautés dans les relations entre nutrition et maladies de civilisation,
études scientifiques à l’appui
2. Relations entre alimentation et cancers
& place de l’agriculture biologique dans l’alimentation
Les preuves d’une « efficacité santé-bien-être » dans la consommation Bio
3. Relations « alimentation et cancers » : notions scientifiques
Approche scientifique, éléments techniques sur la question
4. Comportements alimentaires à conseiller
Les bases d’une ‘bonne’ alimentation
5. Comment conserver les aliments ?
Le point précis sur les différents modes de conservation, leurs avantages et
inconvénients
6. Comment préparer les aliments ?
Le point précis sur les différents modes de cuisson, leurs avantages et
inconvénients
7. Que boire pendant les repas et en dehors des repas ?
Revue détaillée des différents liquides
8. Régimes et conseils diététiques
Bons et mauvais régimes, pourquoi (explications)
9. Les cancers liés aux aliments
Les différents cancers vus un par un
10. Nutrition méditerranéenne et prévention des cancers
Données actuelles sur prévention des cancers du côlon, du rectum, du sein et des
maladies cardiovasculaires + conseils pratiques
11. Derniers conseils
5 conseils alimentaires anti-cancer et 16 conseils du « Docteur Bon Sens ».
Approche très pratique et concrète pour savoir s’alimenter au quotidien
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ANNEXES
Intéressant à consulter pour creuser encore davantage certains points précis
(ex. : le micro-ondes, …)
Critiques + et sur certains passages
En noir les infos du livre, souvent intéressantes, en vert mes remarques (compléments ou
vision naturo).
Extrait de la partie « Comportements alimentaires à conseiller »
Besoin quotidien en eau de l’adulte : env. 2.5L.
Il faut boire 1.5L de liquide par jour
! Nous ne sommes pas tous égaux, n’avons pas tous les mêmes constitutions et
tempérament ! Ne pas généraliser donc : car une personne qui a des problèmes de reins ne
doit pas trop les fatiguer.
Viande : 2 fois par semaine seulement.
Manger de la viande tous les jours est une erreur alimentaire, même pendant la
croissance ; les viandes apportent trop de graisses.
Manger des légumes secs (haricots, lentilles, pois-chiches) peut remplacer la
consommation de viande car riches en protéines dont la composition en acides aminés
se rapproche de celle de la viande.
Le tofu est très digeste et peut remplacer la viande, les œufs, le poisson ou le fromage
dans une alimentation normale ou chez une personne qui veut perdre du poids.
Attention toutefois aux études récentes qui mettent en cause l’excès de concommation de
produits à base de soja. En effet, le soja est œstrogène-like et dans certains cas pourrait se
comporter comme certaines hormones (et ainsi faire croire des tumeurs par ex.).
Par ailleurs, A. Rousseaux a tendance à dire que si nous n’avons pas été habitués à manger
du soja jeune, nous n’avons certainement pas les enzymes pour le digérer correctement.
Poisson : 2 à 3 fois par semaine.
La chair du poisson contient autant de protéines (20g pour 100g) que les viandes, mais
les poissons gras sont plus maigres que les viandes maigres ; de plus les poissons
apportent une quantité importante d’iode, de vitamines du groupe B et de vitamines E et
F. de plus, la teneur en cholestérol de la chair des poissons est inférieure à celle des
viandes.
4 fruits frais par jour, 6 c’est mieux
! Manger les fruits en dehors des heures de digestions. Vers 17h par ex. ou alors vers 11h30.
1 ou 2 crudités par jour
! Attention si individu fragile des intestins car trop de fibres irritent les parois. Ces crudités
peuvent être consommés alors sous forme de jus de légumes.
Pour les autres, A. Rousseau recommande des crudités à chaque repas car ce sont, avec
les fruits et légumes crus (biologiques, évidemment), les aliments les plus vitalogènes.
Les apports de ce livre vs l’enseignement d’ISUPNAT et les thèmes qui
pourraient y être incorporés
Ce livre, je le répète, est très complet et précis.
Lalimentation étant une des techniques majeures en naturopathie, je pense qu’il est
indispensable d’être un bon expert en la matière et que ce type d’ouvrage permet d’aller plus
loin dans les connaissances actuelles en matière d’impact alimentaire sur la santé.
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Il pourrait être intéressant d’intégrer à l’enseignement d’ISUPNAT une partie spécifique sur
l’alimentation biologique et les preuves de ses bienfaits. En effet, nous avons peut-être
tendance à affirmer que le bio est mieux que le conventionnel comme un fait incontestable
sans toujours avoir des arguments très précis pour le défendre.
Ainsi, à la page 104, un point fait état des résultats d’une étude scientifique très sérieuse qui
conclue après comparaison de différents produits que les aliments issus de l’agriculture
biologique sont de meilleure qualité nutritionnelle que les aliments classiques.
Cela doit absolument être diffusé dans nos discours, notamment car en ce moment on lit
largement dans la presse une étude qui dément la valeur ajoutée du bio (cf. étude
commandée par l’Agence britannique des normes alimentaires et parue fin juillet dans
l’American Journal of Clinical Nutrition qui conclue : « l’analyse des données ne révèle
aucune différence en teneur nutritionnelle entre les aliments issus de l’agriculture biologique
et ceux issus de l’agriculture conventionnelle » alors qu’en réalité il n’est pas du tout mesuré
le taux de pesticides et autres produits chimiques ni leur impact néfaste. Par ailleurs, le
Mouvement pour le droit et le respect des générations futures a mis en lumière qu’une
grande partie des résultats prônant le bio n’a pas été pris en compte dans les conclusions
finales !)
Citation d’un passage que j’ai particulièrement apprécié
Voici un passage que je vous cite car je trouve qu’il dit les choses de manière très
compréhensible et que cela peut être une bonne formulation à réemployer en cabinet de
naturo lorsqu’on veut faire prendre conscience à un individu que veiller à son alimentation,
c’est très directement faire de la prévention anti-maladie.
Par ailleurs, il a le mérite d’introduire la notion de « bonne digestion » et de mettre l’accent
sur cet élément essentiel dont les gens n’ont souvent pas conscience : il ne suffit pas de
manger des produits de qualité, encore faut-il pouvoir les assimiler !
« Pourquoi une mauvaise alimentation peut induire des maladies de l’immunité, du cancer
aux maladies auto-immunes ?
Une mauvaise alimentation est source de mauvaise digestion, car les aliments sent sur
l’estomac et les enzymes de la salive et du liquide gastrique peuvent être débordés. Au-delà
de la digestion, on va logiquement observer des troubles de l’absorption au niveau de
l’intestin.
C’est, en effet, la digestion, sous l’effet d’enzymes spécifiques, qui transforme les aliments
en nutriments, lesquels, simplifiés sous forme de fines molécules, passent la barrière
intestinale pour se diluer dans le sang qui va vers le foie, puis vers leur et, de là, à tous
les organes. Les plus grosses molécules (lipoprotéines) passent par les lymphatiques et
rejoignent le cœur par le système lymphatique, puis veineux.
Si la barrière intestinale est agressée par les aliments ou nutriments, des molécules
« anormales ou toxiques » peuvent passer et se porter sur tel ou tel organe de notre corps,
jouant le rôle d’antigène auquel l’organe répond localement par la formation d’anticorps.
C’est le complexe antigène-anticorps qui est à l’origine d’une inflammation locale, puis d’une
réaction immunitaire locale, puis générale. Celle-ci crée alors des anomalies organiques qui
peuvent être à l’origine d’une maladie chronique, surtout si l’intoxication persiste de manière
chronique. »
Question suite à la lecture de cet ouvrage
- Etant donné qu’il a été prouvé que la surconsommation de gluten (particulièrement
dans les pâtes, pizzas…) favorise le développement de cancer du reins, dispose-t-on
de chiffres qui montreraient que les italiennes sont plus sujettes à cette maladies par
rapport à d’autres populations ?
3. Annexes : autres notes prises intéressantes
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* Lait maternel : idéal nutritionnel pour santé Mère+bébé
! seulement 57% des jeunes mères allaitent !
France : mère reconnue dans son choix d’allaitement 3 mois
Reco OMS : 6 mois
Composition du lait maternel ( !mère bonne alimentation) = Eléments nécessaires à la
croissance de l’enfant :
- sucres de lactose (glucose+galactose)
- acides aminés essentiels pour la fabrication des protéines
- acides gras importants pour construction du système nerveux central (cerveau) et
périphérique (moelle épinière)
Développement cérébral de l’enfant allaité nettement meilleur (augmentation significative de
4pts de QI !)
Moins de maladies car dans lait maternel = immunoglobulines A le protègent des infections
du tube digestif et stimulent son système immunitaire pour qu’il fabrique ses propres IgA.
(dans lait maternel, il y a aussi 85% de ferments lactiques spécifiques vs 10% dans lait
vache maternisé)
Diminution du risque cancer sein ou ovaire pour la mère allaitant environ 6 mois
* Gluten (avec son constituant essentiel, la gliadine) consommé en excès avec le pain
blanc, augmente risque cancer du rein
Gluten présent dans pain, pates, pizzas.
L’organisme le considère comme un antigène ou allergène et réagit contre lui,
tant au niveau du système digestif (dans les zones d’absorption de l’intestin grêle), qu’au
niveau de la filtration rénale des déchets. maladie coeliaque ou anomalie au niveau de la
fonction de la filtration des reins.
Une étude publiée à Milan en 2006 met en évidence la corrélation entre consommation
excessive de pain et cancer du rein et :
Association avec conso de produit à IG élevé (=ont des facteurs de croissance des cellules
et tissus) aggravation du nbr cas
Association avec fruits et légumes (contiennent des micronutriments ; caroténoïdes,
flavonoides et phytostérols, tous anti-oxydants) protègent du cancer et des maladies auto-
immunes
Commentaire [E1]: Protéines jouant un
rôle essentiel dans la défense de l'organisme
contre les agressions. Les IgA se trouvent
essentiellement dans les sécrétions comme
la salive, le suc intestinal, la sueur et le lait
maternel. Le rôle essentiel des
immunoglobulines A. est d'empêcher les
agents pathogènes de se lier à la cellule et
plus spécifiquement aux cellules de
recouvrement constituant les muqueuses et
l'épiderme (couche superficielle de la peau).
Commentaire [E2]: Substance
visqueuse qui reste quand on a ôté l'amidon
de la farine de céréale
Commentaire [E3]: La gliadine est une
protéine extraite de certains végétaux . Rôle
pathogène important dans la maladie
coeliaque = malabsorption intestinale des
nutriments, provoquée par une intolérance à
la gliadine
Commentaire [E4]: Substance
étrangère à l'organisme capable de
déclencher une réponse immunitaire visant
à l'éliminer
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