Qu'est-ce que la naturopathie ?
Définition :
Il en existe environ 27 !!! En voici 2 qui peuvent expliquer ce qu’est la naturopathie :
« La Naturopathie est l’ensemble des méthodes de soins faisant partie des médecines
douces et visant à renforcer les défenses de l’organisme par des moyens considérés
comme naturels : diététique, massage, phytothérapie… »
Définition officielle de FENAHMAN Fédération Française de Naturopathie :
« Fondée sur le principe de l’Energie Vitale de l’organisme, la naturopathie rassemble
les pratiques issues de la tradition occidentale et repose sur les 10 agents naturels de
santé. Elle vise à préserver et optimiser la santé globale de l’individu, sa qualité de vie
ainsi qu’à permettre à l’organisme de s’auto régénérer par des moyens naturels. »
Origine :
Il existe des racines partout dans le monde car depuis la nuit des temps, les hommes ont tenté
de découvrir les meilleurs moyens pour se soigner et se maintenir en bonne santé :
Il y a 40 000 ans, les aborigènes d’Australie utilisaient déjà les feuilles de
Mélaleuque à des fins médicinales
Depuis des millénaires, les médecines traditionnelles chinoises et ayurvédiques ont
établi des référentiels solides, qui font encore preuve de leur efficacité à l’heure
d’aujourd’hui.
En Occident, dans l’Antiquité, la pratique de la médecine était essentiellement le fait
de prêtres decins. On retrouve des traces de leur existence dans les premières
écritures cunéiformes sumériennes et dans les hiéroglyphes égyptiens. Ceux qui
pratiquaient la médecine pharaonique connaissaient déjà les huiles essentielles
( embaumement et soins).
La civilisation grecque fut particulièrement prospère dans le développement des
méthodes de soins : avec Pythagore ( 580-498 av JC), père du vitalisme et de
l’humanisme, décrivant les 4 éléments universels : le feu, l’air, l’eau et la terre. Platon
(425- 348 av JC), révélant le pneuma ou « souffle vital » qui prévaut sur toute forme
de vie animale ou humaine.
Mais c’est Hippocrate De Cos( 459- 377 av JC) qui fut le plus grand médecin de
l’Antiquité. Pédagogue, il synthétisa remarquablement l’ensemble des connaissances
antiques grecques. Dans l’ensemble de son œuvre, le Corpus hippocratum, il énonce
de précieux principes médicaux. Il introduit les notions de caractères (chaud, froid,
sec, humide), d’humeurs ( sang, lymphe, bile, atrabile) , en correspondance avec les 4
éléments de Pythagore. De la prédominance de telle ou telle caractéristique, selon
chaque individu, apparaît le concept de constitution hippocratique (bilieux, nerveux,
sanguin, lymphatique). Chaque constitution a des particularités qui lui sont propres,
des points forts et des points faibles. Leur connaissance permet d’orienter au mieux les
choix thérapeutiques.
Le XVIIe siècle, avec l’émergence de la pensée rationnelle, berceau de la pensée
matérialiste qui prédomine aujourd’hui dans notre monde occidental, la naturopathie
va subir un déclin d’intérêt et de progrès.
Les découvertes scientifiques en physique- chimie de Newton, Descartes et plus tard De
Lavoisier vont profondément bouleverser les fondements de la médecine occidentale.
L’approche cartésienne, soucieuse de tout analyser et de tout démontrer, va créer une scission
entre le matériel et le spirituel. Tout ce qui est montrable existe, tout ce qui n’est pas
scientifiquement démontré est supposé ne pas exister !
Au XVIIIe siècle, sous l’impulsion de Hahnemann ( 1775-1843), naît
l’homéopathie, relayée par Kent (1849-1916), père de l’homéopathie uniciste.
Au cours du XIXe siècle, Claude Bernard ( 1819-1879), grand savant physiologiste,
développe la notion fondamentale de « terrain », relayé par Béchamp et Tissot.
Au début du XXe siècle, de nombreux médecins ( Rouhet, Desbonnet..) et
hygiénistes( Lindlar, Lust, Tilden) vont créer les bases de ce que deviendra la
naturopathie.
C’est Pierre Valentin Marchesseau qui, en 1935, fonde la naturopathie orthodoxe,
structurant ainsi l’essentiel des enseignements vitalistes et hygiénistes de son époque.
En 1988, Daniel Kieffer apporte une dimension supplémentaire à la naturopathie
orthodoxe en créant son propre courant, la Naturopathie holistique. Son enseignement
rappelle, avec plus d’insistance, l’impérieuse nécessité de considérer l’homme dans sa
globalité (physique, énergétique, psychique, spirituelle, socioculturelle et
relationnelle).
1986 voit la création de la FENAHMAN devenue la Fédération Française de
Naturopathie unissant les différentes écoles sérieuses formant des naturopathes.
La naturopathie s’articule autour de :
5 grandes notions :
1. Le Vitalisme : chacune de nos cellule est animée par une énergie intelligente et
formatrice, nommée « force vitale » (le Pneuma de Platon, la natura medicatrix
d’Hippocrate). Les manifestations de cette force vitale auto guérisseuse sont
nombreuses : croissance, cicatrisation de coupure, recalcification osseuse après
fracture…
2. L’Humorisme : aucune de nos cellules n’est réellement séparée d’une autre. Notre
corps est constitué de plus de 60% d’eau avec le sang, la lymphe et le liquide
interstitiel. Cet ensemble est souvent nommé « terrain humoral ». Dans ce milieu
transitent des éléments qui entrent et d’autres qui sortent, après avoir été transformés.
Une mauvaise alimentation, la sédentarité et la pollution nuisent à la qualité de notre
terrain humoral.
3. L’Hygiénisme : application des techniques naturelles de santé préventive. L’analyse
des relations de cause à effet conduit tout naturellement à la nécessité d’une réforme de
l’hygiène de vie. Des corrections individualisées peuvent être apportées pour restaurer
la libre circulation de la vie en nous.
4. Le Causalisme : il existe toujours plusieurs causes à l’origine du déclenchement
d’une pathologie. Un terrain humoral surchargé ou carencé, une vitalité défaillante par
surmenage, des problèmes psychologiques et relationnels sont autant d’exemples de
facteurs qui affaiblissent un organisme et le rendent vulnérable aux agressions virales,
microbiennes. L’obtention d’une guérison durable implique souvent une réflexion sur
la méthode de compréhension de la maladie.
5. L’Holisme : système de pensée globale. Notre être n’est pas seulement composé
d’un corps physique. Comme chacun peut le constater, nous sommes aussi constitués
d’énergie, d’instincts, d’émotions, de pensées, de spiritualité. Notre corps physique est
seulement l’aspect le plus facilement perceptible par nos sens. Tout blocage ou entrave
à la libre circulation de la vie entre eux a forcément des répercussions sur notre santé.
2 grandes branches :
1. Hygiéniste : on revient sur la notion d’hygiène de vie. « Mieux vaut prévenir que
guérir ». La naturopathie suit cet adage et fait de la prévention. Il est important de
donner à la personne qui consulte des explications lui permettant de mieux se
connaître, notamment en l’aidant à décoder les signaux d’alarme, parfois subtils, que
son corps lui envoie. On parle d’éducateur de santé. Des modifications, des conseils
donnés par le naturopathe permettront à la personne de savoir, comprendre et corriger
sa manière de vivre pour garder l’équilibre nécessaire à sa bonne santé.
2. Thérapeutique : il s’agit de l’accompagnement de l’auto guérison avec la mise en
place de cures, de stratégies individualisées et spécifiques à la personne ainsi que du
soutien (psychologique notamment) dans les changements et les prises de conscience
parfois difficiles de la problématique.
Complémentarité du triangle médical
Aujourd’hui, les différentes approches de santé occidentales semblent irrémédiablement
séparées. En fait, malgré des points de vue radicalement différents, il existe bel et bien un
riche potentiel de complémentarité entre l’allopathie (médecine classique), les médecines
douces, parallèles ( homéopathie) et la naturopathie. Chaque approche a des avantages et des
inconvénients. L’idéal serait d’élaborer un partenariat entre ces 3 démarches, dans l’intérêt du
patient.
L’approche de la maladie selon les 3 démarches :
L’Allopathie : médecine institutionnelle, classique, réservée aux médecins DE.
Maladie = Symptôme = syndrome. A l’aide de connaissance en sémiologie (étude des
symptômes), on établie un diagnostic et on choisi un traitement adapté : traitement anti
symptomatique avec risque de iatrogénie. La guérison est la disparition des
symptômes.
Avantages : Médecine parfaite pour l’urgence, adaptée au secteur lésionnel, quand il y
a danger vital, quand la maladie a pris le dessus sur le malade.
L’Homéopathie : médecine réservée au docteur en médecine DE.
Prise en compte globale du patient, écoute du patient : Diagnostic personnalisé et
Choix du traitement adapté anti symptomatique non iatrogène. La guérison est la
suppression des symptômes et/ou restauration du terrain sain.
Avantage : médecine du fonctionnel, de la petite urgence (tous les cas la
naturopathie est impraticable et l’allopathie inutile).
La Naturopathie : approche globale de l’individu (avec utilisation de l’iridologie,
morpho-psychologie, pulsologie,…), écoute attentive du consultant, démarche
préventive et établissement du Programme d’Hygiène Vitale avec les cures à installer.
L’enseignement, la responsabilité, prise en charge, correction du terrain et réforme en hygiène
vitale sont nécessaires. Il faut donc une démarche volontaire du patient pour l’obtention de
résultats.
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