d’un agent pathogène dans l’organisme. L’alimentation du patient, son état psychologique
importent peu. Ce dogme (aujourd’hui remis en question par de nombreux médecins) a conduit à
la vaccination massive, considérée comme le seul rempart efficace contre les agressions
extérieures (de la grippe au cancer, en passant par les maladies infantiles).
Le naturopathe, lui, ne combat pas la maladie mais va chercher à consolider le terrain, pour
redonner au corps ses moyens d’action naturels, en favorisant l’élimination de la « toxémie »,
cette accumulation de déchets qui gênent le fonctionnement de l’organisme.
Que soigne la naturopathie ?
Tout ou presque. C’est une médecine de terrain qui prévient les pathologies lourdes, tout comme
elle aide le malade à améliorer le fonctionnement de son corps pour renforcer ses défenses
immunitaires.
Il n’y a pas de diagnostic médical mais un bilan de vitalité. La guérison est considérée comme
acquise lorsque les causes de la maladie ont été supprimées.
Quoique opposées dans leurs principes, la complémentarité entre médecine naturelle et médecine
conventionnelle pourrait être idéale si on reconnaissait au naturopathe sa compétence dans la
prévention et dans les maladies chroniques, tandis que l’allopathie se révèle précieuse dans les
situations d’urgence (inflammations aiguës, infections pouvant entraîner des séquelles, dans les
traumatismes accidentels et, bien sûr, dans la chirurgie).
Le naturopathe intervient avec succès, quoique moins rapidement mais plus durablement, sur les
infections récurrentes (cystites), les migraines, la constipation ou la diarrhée, les sinusites, les
affections ORL, les troubles hormonaux, etc. Mais il orientera le client vers un médecin en cas de
pathologie aiguë. Seul le médecin est alors capable de poser un diagnostic et d’évaluer l’urgence
de la situation.
En fait, le naturopathe ne prétend pas guérir, seulement redonner au patient les clés de sa santé,
vers plus d’autonomie, par l’application progressive des principes de la naturopathie et leur
intégration dans le quotidien.
Comment le naturopathe intervient-il ?
Par la rectification des erreurs alimentaires en regard de notre constitution (innée) et de notre
terrain (acquis). Le naturopathe ne conçoit pas de règles diététiques valables pour tous. Si de
grands principes alimentaires demeurent incontournables, chaque individu doit déterminer son
mode d’alimentation. Par exemple, on déconseillera la prise trop importante de crudités en hiver
à une personne frileuse et de corpulence fine. En revanche, elles seront recommandées en toute
saison pour un « sanguin », l’un des quatre tempéraments d’Hippocrate (avec le nerveux, le
bilieux et le lymphatique), c’est-à-dire une personne ayant tendance à l’embonpoint, présentant