dissident, il va sans dire p i è c e e n d o u z e m o r c e a u x d e m i c h e l v i n av e r compagnie lavomatic 119, rue d’Avron - 75020 - Paris - [email protected] site : http://perso.wanadoo.fr/lavomatic Chargée de diffusion : Aude Giraud - 06 63 73 50 43 - [email protected] dissident, il va sans dire p i è c e e n d o u z e m o r c e a u x d e m i c h e l v i n av e r mise en scène adrien beal collaboration artistique lucie désert avec claire barbotin et david farjon scénographie muriel bétrancourt espace sonore jérémie poirier-quinot création du spectacle le 7 mai 2004 à l’université paris iii sorbonne nouvelle dans le cadre de la huitième fête théâtrale LA PIÈCE Hélène et Philippe habitent ensemble, mère et fils. Attachants l'un et l'autre. Attachés l'un à l'autre. Mais lui passe aussi son temps à se dégager. D'elle. De la société. Du monde. Dissident il l'est avec passivité. Une tranquille et formidable passivité. Il parle mais se délie des paroles qu'il prononce. Disons peut-être que chez lui il n'y a pas adhérence. Il va. Il va sans dire. Elle n'est pas immobile, elle va et dit le discours " des parents ". Elle le dit avec hésitation, ardeur, délicatesse, discrétion. Apparemment ça ne mène pas à grand chose. Ce qui se passe entre eux risque tout le temps d'être nul. Pourtant on n'est pas loin, entre eux deux, de ce qu'on pourrait appeler une passion, une intelligence. (extrait du 4e de couverture de l'édition de la pièce chez L'Arche.) Ecrite à la fin des années 70, Dissident, il va sans dire annonce avec une grande lucidité l'impact des évolutions de notre société sur un foyer ordinaire, la violence de la déshumanisation des grandes entreprises. Cette courte pièce est composée de douze morceaux, douze séquences qui nous montrent de manière à peine perceptible le glissement du fils, sa dissidence. Dissident, il va sans dire a été créé au Petit TEP, à Paris, dans une mise en scène de Jacques Lassalle et une scénographie de Yannis Kokkos, le 14 février 1978, avec Françoise Lebrun et Olivier Destrez. La pièce est éditée chez L'Arche (Paris, 1978) avec Nina, c'est autre chose dans un recueil intitulé Théâtre de chambre. “J’ai un sentiment comme si j de marginalité, ’étais une sorte d’accident dans le paysage du théâtre contemporain.1” L'AUTEUR Né en 1927 à Paris, Michel Vinaver est auteur dramatique, romancier et critique. Depuis maintenant une cinquantaine d'années, ses pièces ont une place importante dans la dramaturgie française, et sont montées régulièrement par des metteurs en scène tels que Jacques Lassalle, Alain Françon, Robert Cantarella ou Antoine Vitez. Par une écriture particulière faite de montages de dialogues simples, Vinaver met en jeu le monde contemporain et déjoue les modes de représentation habituels du théâtre. " Mon écriture, dit-il, ressortit au domaine de l'assemblage, du collage, du montage, du tissage. C'est par ce genre de processus, en partant de ce qui est a priori vide de tout intérêt, que je fais effraction dans le connaissable, dans l'intéressant “ (Ecrits sur le théâtre, 1982, pp. 123-124). 1..Ecrits sur le théâtre, p.291 Ci-contre extrait de Dissident, il va sans dire édition de L’Arche Parallèlement à sa carrière d'auteur, il enseigne quelques années à l'université Censier-Paris III, et surtout il occupe pendant un long moment un poste de directeur dans une grande entreprise, ce qui lui donne un regard particulier sur le monde de l'entreprise, sujet très présent dans son théâtre. Il consacre également une grande partie de son écriture au " théâtre du quotidien " avec des pièces comme Les Voisins, Nina, c'est autre chose ou Dissident, il va sans dire. Il y traite des difficultés des rapports humains et de leur place dans la société. 1 NOTE DU METTEUR EN SCÈNE Dissident, il va sans dire nous présente avec bienveillance deux personnages qui évoluent dans leur environnement, sans porter aucun jugement sur eux. Rien n'est stigmatisé. Hélène et Philippe, une mère et son fils, parlent de tout et de rien, du père absent, des disques qui traînent sur le tapis, ou de la mort de la grand-mère. Ils vivent simplement dans leur appartement, et c'est à l'intérieur de cet ordinaire que naît la complicité, mais aussi les malaises et l'incompréhension. Michel Vinaver est souvent considéré comme un auteur difficile, réservé à un public d'universitaires, parce que son écriture est inhabituelle. Sa particularité réside dans le montage et l'assemblage apparemment illogique des répliques, qui permettent l'apparition de ce que Vinaver appelle des " fragments de sens ", inattendus et essentiels. Il n'utilise pas son théâtre pour parler, exposer ses points de vue sur la politique ou les rapports humains. Ses pièces parlent d'elles-mêmes. Elles agissent presque à son insu. Il ne dicte rien, il produit simplement un matériau prêt à agir sur l'imaginaire et la réflexion du spectateur, dans une démarche d'humilité et de simplicité. Le passage au plateau de Dissident, il va sans dire poursuit ce principe. Nous présentons cette histoire avec notre subjectivité, mais sans jamais la juger. “Un but dans la vie il reste encore un peu de ce saucisson?2” L'espace de jeu représente un lieu facilement identifiable comme étant la cuisine de l'appartement d'Hélène et Philippe, sans pour autant reproduire un intérieur de classe sociale moyenne des années 70. Un lieu exigu rapprochant à l'extrême la pièce du spectateur autour des quelques éléments constituant le lieu de vie des personnages : les disques de Philippe, la porte de sa chambre, les sabots d'Hélène. A l'intérieur des courts extraits de leur quotidien apparemment banal, chaque dissonance, chaque frottement doit être capté. Il s'agit de créer une tension fragile, à fleur de peau, afin que le spectateur entende la cuillère tremper dans le bol de soupe, soit témoin de chaque faille. A partir de là, le spectacle maintient cet équilibre fragile entre le fait de montrer et celui de pointer du doigt. Nous voulons offrir au spectateur la plus grande liberté quant à sa perception et sa réception de la pièce. Bien sûr la particularité de l'écriture qui induit une particularité dans le jeu n'empêche en rien la cohérence, mais permet d'ouvrir le champ des sens. Le travail des comédiens consiste à investir chaque réplique, indépendamment les unes des autres. L'acteur ne peut donc pas s'appuyer sur une évolution de la tension dramatique puisqu'elle est rompue régulièrement. Rupture renforcée par une exploration de ce qui se joue entre les scènes (les "morceaux"), où la frontière comédien/personnage devient ambiguë. Comme Michel Vinaver, nous tenons à restituer cette parole à la fois simple et déroutante, drôle et effrayante, pour créer chez le spectateur des chocs microscopiques. 2. Dissident, il va sans dire , morceau onze Photos : Morceau 12 (haut) 2 Morceau 4 (bas) NOTE DE LA SCÉNOGRAPHE La vision d'un immeuble la nuit, avec ses fenêtres éclairées, nous offre des morceaux de vie juxtaposés. Dissident, il va sans dire, pièce en 12 morceaux, expose des fragments du quotidien d'une mère et son fils à travers une pièce de leur appartement, la cuisine. Une pièce étriquée, tout en longueur qui se termine par un mur entre-ouvert, derrière lequel on devine la chambre de Philippe, lieu du secret, de l’intimité dont Hélène est exclue. La cuisine est simplement suggérée par deux chaises et une table, et seuls les accessoires nécessaires à la scène sont présents, afin d'éviter un certain réalisme. Une découpe de lumière délimite l'espace de jeu, l'imaginaire du spectateur peut prolonger les lignes. Et tout autour de cet espace confiné, le vide. Car cette cuisine est comme un îlot, une pièce de puzzle qui ne s'emboîte pas. Les personnages évoluent dans un espace ouvert de toutes parts; le seul obstacle est le mur où viennent se heurter les questions, l'incompréhension, à l'instar du texte qui ne propose aucune ponctuation, hormis des points d'interrogation. Ce cocon inconfortable, au milieu de nulle part est pourtant enserré dans une réalité sociale, une histoire qui se déroule au dehors. Entre chaque morceau, rumeurs d'immeubles, de la rue, bruits du quotidien, etc. rythmés en une composition sonore, contrastent avec le silence des scènes et viennent accentuer l'idée de cadence répétitive. Ainsi, les "noirs" sont exprimés en son et en lumière : l'espace de jeu s'éteint, le "hors-jeu" s'éclaire. Les comédiens, en sortant de la cuisine, quittent leurs personnages, emportent les accessoires qui n'ont plus lieu d'apparaître, puis mettent en place les objets qui " joueront " dans la scène suivante. Au-delà de la reproduction fidèle d’un intérieur des années 70, la scénographie explore la contrainte, le décalage, les ellipses afin de proposer aux acteurs comme auxspectateurs un réel espace de recherche et de liberté. FICHE TECHNIQUE Dimension plateau 7x7m Lumière : 8 projecteurs 1 jeu d’orgue Son : 1 lecteur cd 2 enceintes 1 console mixage Croquis : espace de jeu (haut) espace “hors-jeu” (milieu) Photos : répétition au Studio de l’Ermitage (bas) fragment de papier-peint 3 L’ÉQUIPE ARTISTIQUE 4 Adrien Beal, metteur en scène Lucie Désert, collaboratrice artistique David Farjon, comédien Titulaire d'une licence Arts du Spectacle-option Théâtre à Paris III, Adrien Beal a également participé à de nombreux projets, notamment dans le domaine de l'improvisation théâtrale. Il pratique aussi la musique depuis plusieurs années, mais son attirance pour le théâtre , et plus particulièrement pour la mise en scène l'a poussé vers un choix : se consacrer entièrement à cet art. Dissident, il va sans dire de Michel Vinaver est donc la première pièce qu'il met en scène, même s'il a été à l'initiative de nombreux autres projets. En effet, de 2000 à 2004, il encadre des ateliers de théâtre dans un lycée professionnel à St Germain en Laye et crée plusieurs spectacles de fin d’année dans une démarche pédagogique et culturelle. Il monte également L'Atelier de JeanClaude Grumberg avec un groupe d'étudiants de L'Institut National d'Agronomie. Depuis la rentrée 2004, il est comédien pour la compagnie "Entrées de Jeu", spécialisée dans le théâtre-forum, et dirigée par Bernard Grosjean. Il travaille également sur une adaptation pour marionnettes de Big Shoot de Koffi Kwahulé, en collaboration avec la compagnie François Lazaro. Après une formation d'animatrice socio-culturelle, Lucie Désert se tourne vers le théâtre en suivant une formation de comédienne à l'Atelier International de Théâtre Blanche Salant et Paul Weaver. Elle y découvre également la direction d'acteurs et la mise en scène en faisant travailler ses partenaires. Elle complète ensuite son expérience par plusieurs stages de clown (Mylène Lormier, Hervé Langlois - Clown Angelus - et compagnie “La Fourmi qui tousse”). Depuis février 2004, elle fait également partie de la compagnie "On a marché sur les planches" dirigée par Didier Ismard. A 19 ans, après neuf ans de pratique théâtrale amateur, David Farjon s'inscrit, d'une part à l'Atelier International de Théâtre de Blanche Salant et d'autre part à l'institut d'études théâtrales de Paris III. D'octobre 2002 à mai 2003, il joue le rôle d'Edgar Marc dans Mille francs de récompense de Victor Hugo, pièce mise en scène par Françoise Spiess et représentée au théâtre du Nord-Ouest. Puis en septembre 2003, à la suite d'un stage intensif de trois semaines dirigé par Barbara Nicollier, Gilles David et David Tuaillon, il participe à la création d'une pièce encore jamais représentée ni traduite en France : Les Mondes d'Edward Bond, au Théâtre National de la Colline. En 2003-2004, il poursuit sa formation dans l'école de Patrick Bonnel, parrainée par Jean-Pierre Darroussin et Ariane Ascaride. Depuis la rentrée 2004, il est inscrit au conservatoire du XIXème arrondissement de Paris et anime un atelier d’improvisation théâtrale dans un lycée parisen. L’ÉQUIPE ARTISTIQUE Claire Barbotin, comédienne Muriel Bétrancourt, scénographe Jérémie Poirier-Quinot, concepteur Claire Barbotin décou vre le théâtre en 1999 grâce à un professeur passionné : Lilian Jolliot. La même année elle joue dans Le parc, de Botho Strauss, m-e-s par Elza Oppenheim au centre d'animation des Peupliers (Paris 13ème).Ces rencontres la décident à se former et elle entre en 2000 à l'Atelier International de Théâtre Blanche Salant et Paul Weaver, où elle restera jusqu'en 2003. Depuis, elle s'est familiarisé avec la caméra : elle a joué dans des courts métrages (C'est maintenant ou jamais, Confiture-déconfiture, Look and Cook) et a eu son premier petit rôle pour la télévision en 2005 (La Famille réalisé par Pascal Légitimus pour France 2). Elle a aussi intégré la compagnie " On a marché sur les planches ", avec laquelle elle travaille sur une création - Les Echappés - pour la saison 2005/2006. Pratiquant également la danse contemporaine, elle participe au spectacle Corps et Ames d'Anna Ventura, et travaille depuis 2002 à des improvisations dansées avec Nathalie Hervé. En 1997, Muriel Bétrancourt termine un cycle d'études théâtrales à Paris III ainsi qu'une formation d'art dramatique (dispensée par Flaminio Corcos). Par la suite, elle se spécialise en scénographie dans le cadre d'un atelier dirigé par Daniel Louradour. En 1999/2000, elle se joint à la compagnie Bavazaka et collabore à la création de spectacles pour enfants, tant au niveau du jeu que de la scénographie. Grumeau au pays des Contes ainsi que Le Sultan Jaloux seront joués dans divers écoles et hôpitaux de la région parisienne, ainsi qu'au Théâtre de la Ville (Noël CE 1999 et 2000). En 2001, elle est assistante-décorateur pour On s'était dit rendez-vous dans dix ans de Vincent Azé, m-e-s Smaïn, au Théâtre Rive Gauche (Paris) et maquilleusecostumière pour Chroniques Mercenaires de Gilles Sampieri, au théâtre du Colombier (Bagnolet). En 2002/2003, elle élabore la scénographie pour Othello de Shakespeare, m-e-s Gaëtan Kondzot, au Théâtre de la Bastille (Paris). En 2004/2005, elle crée sur une scénographie pour Médée de Sénèque, m-e-s Zakariya Gouram, aux théâtres Le Vanves et au Rutebeuf, à Clichy (92) espace sonore De formation classique (1er prix de flûte traversière, solfège, musique de chambre et analyse-harmonie) Jérémie Poirier-Quinot, titulaire d’un diplôme d’état d’enseignement de la flûte traversière, travaille depuis quatre ans à l’école de musique de Montigny-le-Bretonneux. En outre, il s’oriente vers la musique électronique et fonde le groupe Hypernut. En 2003/2004, il compose la musique de deux documentaires sur les ressources pétrolières planétaires pour la Cité des Sciences et de l’Industrie. Il travaille actuellement sur un projet d’accompagnement musical pour le film Le Docteur Caligari. Il collabore également avec la troupe de slam Pilot le Hot. 5 LAVOMATIC n.m.: 1. Lieu insolite de brassage social et de rencontres urbaines 2. fig. Métaphore d'un théâtre éphémère qui durerait le temps d'une machine La compagnie est née en 2003 de la rencontre de jeunes comédiens formés à l'Atelier International de Théâtre Blanche Salant et Paul Weaver et de leur désir d'une création collective.Le projet initial, en cours d'écriture, mettait en scène des personnages en marge, désorientés, en panne de désir, évoluant dans un lavomatic. Cette création a donné son nom à la compagnie. L'association s'est aujourd'hui enrichie et diversifiée avec l'arrivée de nouveaux membres : metteur en scène, scénographe, clown. Nous souhaitons, à travers notre pluralité élargir notre champ d'action et de réflexion. Le théâtre n'est pas la vie mais une invitation à la regarder autrement, à la rêver. C'est la rencontre et la confrontation d'idées, d'émotions, de fantasmes, de peurs d'images et d'imaginaires. C'est un mouvement en deux temps : d'abord celui du processus créatif puis celui de la représentation. Notre richesse naît de l'addition de nos regards. Les divers chemins empruntés par chacun, nos différences culturelles, nos sensibilités plurielles font de la compagnie un terreau de création. Nous souhaitons acheminer notre travail vers des publics : interpeller, faire réagir, proposer un échange au delà de la représentation. Le théâtre est une utopie concrète, une révolution éphémère. 6 REVUE DE PRESSE LA COMPAGNIE 7 Cie Lavomatic 119, rue d’Avron 75020 Paris [email protected] Chargée de diffusion : Aude Giraud - 06 63 73 50 43 [email protected]