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LUNDI 23 SEPTEMBRE 2013 SUDPRESSE 9
Un samedi sur deux, Michel Van-
deneuker et son équipe se re-
trouvent à la Maison de l’Entre-
prise de Binche. Ils y accueillent
les producteurs, préparent les
commandes, les emballent et les
distribuent à leurs clients.
« À
l’heure actuelle, nous nous re-
joignons deux fois par
mois, commence-t-il.
Mais, nous espé-
rons réussir à
proposer un ren-
dez-vous hebdo-
madaire ».
Ils
sont sept à tra-
vailler sur ce
projet qui a vu le
jour, dans notre ré-
gion, grâce à la nais-
sance de la petite fille de
Michel.
«Quand ma fille est née,
j’ai commencé à lire les étiquettes
des produits de supermarché, ra-
conte le jeune papa. Je ne voulais
pas lui donner n’importe quoi à
manger. Je me suis rendu compte,
par exemple, qu’il existait des
yaourts sans lait ! J’ai donc voulu
trouver des alternatives à un sys-
tème de production et de distribu-
tion basé sur le profit et non sur la
qualité ».
De plus, Michel voulait
se nourrir de produits locaux.
Pendant des années, il a donc été
chercher directement ses mar-
chandises chez des producteurs
de la région.
« Un jour, je me suis
dit que si j’allais chercher des pro-
duits pour ma famille, je pouvais
également les proposer à mon en-
tourage. J’ai tout d’abord deman-
dé à un ami si ça l’intéressait, puis
à un deuxième, puis à un troi-
sième… ».
Et, c’est comme ça que
l’idée du Groupement d’Achat
Commun a gambergé dans la
tête de l’indépendant. Finale-
ment, le 10 août dernier, Michel
Vandeneuker et six autres habi-
tants de la région du Centre ont
distribué les premiers paniers.
PLUS DE 100 KG DE PRODUITS
Aujourd’hui, deux mois plus
tard, le GAC rassemble une sep-
tantaine d’adhérents. Tous les
quinze jours, ce sont plus de
quinze familles qui viennent
chercher leurs marchandises.
«En moyenne, nous distribuons
un peu plus de 100 kilos de pro-
duits chaque quinzaine »
, précise
l’initiateur du projet.
Et, nous ne
comptons pas s’arrêter là ! »
. En ef-
fet, l’équipe du GAC de la région
du Centre veut étendre son
offre. Actuellement, il n’est pos-
sible de commander que des lé-
gumes, des fruits, de la viande,
des œufs, du poulet et du fro-
mage.
«Nous proposerons bien-
tôt du poisson
, explique
Michel. De plus, nous
allons nous lancer
dans des produits
dérivés comme de
la paëlla préparée
par le poisson-
nier lui-même et
de la confiture
faite maison ! »
Manger sain, local et
de saison, voilà le mot
d’ordre des sept amis ! Mais
attention, pas à n’importe quel
prix. L’équipe du GAC assure que
leur panier ne coûte pas plus
cher qu’un panier de produits si-
milaires d’une grande surface.
Bien au contraire, il permettrait
de faire des économies! A bon
entendeur… l
MAÏTÉ HAMOUCHI
CENTRE / MAISON DE L’ENTREPRISE DE BINCHE
Manger sain et local !
Un Groupement d’Achat Commun basé à Binche a vu le jour cet été dans notre région
Fruits, légumes, viande,
œufs, poulet et fromage.
Voici ce que vous pouvez
actuellement acheter en passant
par le Groupement d’Achat
Commun (GAC) de la région du
Centre. Tous ces aliments sont
produits par de petits agriculteurs
du Hainaut qui cultivent de
manière raisonnée. Un concept
connu dans notre pays et que
Michel Vandeneuker a voulu
transposer dans notre région.
Marie Myrtille Janssens
AGRICULTRICE À FONTAINE L’ÉVÊQUE
Comment avez-vous commencé à
fournir le GAC en fruits et
légumes ?
J’ai rencontré Michel Vande-
neuker lors des Journées
Fermes Ouvertes.
Nous avons discuté.
Il a vu mes produits et com-
ment je les cultivais. Il m’a
alors demandé de travailler
avec eux.
Comment trouvez-vous le projet ?
J’aime beaucoup l’aspect
convivial du projet.
De plus, les membres du GAC
le gèrent de manière profes-
sionnelle.
C’est, pour moi, le principal.
Concrètement, comment les
membres du GAC commandent-ils
chez vous ?
Je fournis au GAC une liste de
fruits et de légumes de saison.
Ils la transmettent aux clients
puis me la retournent.
Je fais quelques réductions en
fonction des quantités car
pour moi, ce genre de projet
est surtout une sécurité pour
le futur.
Vous êtes une jeune agricultrice.
Il y a cinq ans, nous avons
hérité de la ferme des parents
de mon mari.
Je suis bio-ingénieure de for-
mation.
Avant cela, j’ai travaillé à
différents endroits.
Aujourd’hui, je cultive des
fruits et des légumes de façon
raisonnée. l
« Je fais quelques
réductions »
Marie Myrtille Janssens est
agricultrice depuis avril 2012. Elle
apporte les fruits et légumes au
Groupement d’Achat Commun de
la région du Centre. Elle organise
également des visites dans sa
ferme « Les Jardins de Myrtille »
ENTRETIEN
par
Maïté Hamouchi
JOURNALISTE
Ils sont sept à être membres ac-
tifs du Groupement d’Achat
Commun de la région du
Centre. Michel Vandeneuker,
Béatrice Bouchez, Sigismond De-
broise, Isabelle Giorgi, Alexan-
der de Muylder, Fabrice Rossi-
gnol et Judith Hardenne cher-
chaient à manger sainement
tout en cuisinant des produits
locaux. Ils se sont donc rassem-
blés, chacun avec leurs envies et
leurs préoccupations, pour lan-
cer leur GAC.
« Personnellement,
depuis mes 25 ans, je consomme
des produits issus de l’agriculture
biologique »
, raconte Béatrice
Bouchez, infirmière et déléguée
commerciale. Cette femme de
55 ans a eu de graves problèmes
de santé durant les vingt-quatre
premières années de sa vie.
« J’avais des problèmes au niveau
des reins. Un jour, je me suis ren-
du compte que l’alimentation
avait une incidence sur ma santé,
continue-t-elle. J’ai décidé de deve-
nir végétarienne et de consommer
de façon raisonnée ».
Béatrice
connaissait beaucoup de pro-
ducteurs chez qui elle s’approvi-
sionnait personnellement.
« Nous sommes, encore aujour-
d’hui, à la recherche de nouveaux
partenariats,
explique-t-elle.
Nous
sélectionnons les producteurs,
dans un premier temps, sur Inter-
net. Ensuite, nous les rencon-
trons ».
Isabelle, quant à elle,
aime cuisiner les bons produits
locaux. Alors, lorsque Michel lui
a proposé de se joindre au pro-
jet, c’est tout naturellement
qu’elle a accepté.
« Avec le GAC, je
combine le plaisir de bien manger
et de mieux consommer tout en
respectant l’environnement et
l’économie, développe-t-elle. C’est
un véritable plaisir ». T
ous les
membres de l’équipe sont égale-
ment les premiers clients du
GAC. Toutes les deux semaines,
ils achètent leur propre panier.
« Pour 68 euros, j’ai acheté des
fruits et des légumes pour plus
d’une semaine, des œufs, du pâté,
du boudin et du jambon »
,
conclut Isabelle. l
M.HA.
« La santé dépend de l’aliment »
L’ÉQUIPE DU GAC
Béatrice Bouchez, Judith Hardenne et Michel Vandeneuker. lM.HA.
Plus de 15 familles viennent chercher leur panier à Binche lMHA
Vous voulez vous inscrire au
Groupement d’Achat Commun
de la région du Centre ?
Il n’y a rien de plus simple ! Le
GAC du Centre est sur les ré-
seaux sociaux et possède un
blog.
« Nous avons fait une petite
publicité via les réseaux sociaux,
explique Michel Vandeneuker,
l’initiateur du projet.
De cette
manière, les clients potentiels
peuvent nous trouver facile-
ment ».
En effet, en seulement
un clic, vous tombez sur la page
Facebook du GAC, qui a déjà, à
son actif, plus de 250 likes.
DANS LES ÉCOLES
Ensuite, il suffit d’envoyer un
mail à Michel et… hop, le tour
est joué !
L’inscription est gratuite et sans
engagement.
« Les clients commandent des pro-
duits quand ils le souhaitent. Ils
ne sont pas obligés de prendre un
panier toutes les deux semaines ».
L’équipe du GAC envoie deux
fois par mois un bon de com-
mande que les adhérents
doivent remplir et leur renvoyer.
Enfin, un samedi sur deux,
l’équipe, les clients et les produc-
teurs se donnent rendez-vous à
la Maison de l’Entreprise de
Binche.
« Le GAC, c’est aussi un lieu de ren-
contre,
développe Michel.
Au-
jourd’hui, Marie Myrtille, notre
agricultrice, est venue se présen-
ter auprès des clients ».
Sans oublier que l’équipe du
GAC du Centre ne propose pas
seulement des produits mais
également des activités telles
que des dégustations, des ré-
coltes…
« Bientôt, j’espère distribuer gra-
tuitement des fruits dans les
écoles,
raconte Michel Vande-
neuker.
C’est une manière de se
faire connaître tout en proposant
des fruits de qualité aux en-
fants ».
l
M.HA.
L’inscription facile et gratuite et sans engagement
UN MOT, UN GESTE…
Des produits locaux pas plus chers pour autant lMHA
Deux samedis par mois, l'équipe distribue les marchandises lMHA
Ala
naissance de
ma fille, j’ai
commencé à lire
les étiquettes
des aliments
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