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A partir de la seconde moitié des années 1990s,
une forme du virus ayant de fortes capacité de
recombinanaison et nommée
East African cassava
mosaic virus
(EACMV) a été identifiée suite à des
épidémies dévastatrices qu'elle a causées dans
plusieurs pays d'Afrique de l'est (Zhou
et al
., 1997).
Les particules virales ont les mêmes
caractéristiques physiques que celles de l'ACMV.
Au cours de ces dernières années, la mosaïque du
manioc causée par l'EACMV s'est propagée
rapidement pour atteindre plusieurs pays d'Afrique
de l'ouest comme le Togo et le Burkina Faso
(Adjata
et al
., 2009; Tiendrébéogo
et al
., 2009).
L'ACMV seul peut provoquer des pertes de
récolte de 30-40% tandis que l'EACMV induit des
pertes de atteignant 68%. En cas de co-infection
associant l'ACMV et l'EACMV, les pertes
atteignent 82% (Owor, 2002).
Diagnostic de la maladie
La mosaïque du manioc est facilement
reconnaissable par les symptômes de mosaïque. Le
diagnostic courant est réalisé par sérologie mais ce
moyen n'est pas spécifique à cause de l'existence de
parenté sérologique entre les bégomovirus.
L'identification formelle des virus de la
mosaïque du manioc est réalisée par détection de
tout ou partie du génome viral par réaction de
polymérisation en chaîne (PCR) ou plus souvent,
par séquençage complet du génome viral. C'est
cette dernière méthode qui permet aussi
l'identification des recombinaisons éventuelles.
Recommandations pour la gestion de la maladie
Du fait du rôle des boutures dans la
propagation de la maladie, le choix de boutures
provenant de plants sains est une méthode de lutte
de grande importance. Elle est seulement limitée par
le fait que l'infection peut parfois être latente et les
symptômes ne s'expriment pas. Cela rend difficile
le choix des plants sains.
La lutte génétique a permis de diffuser plusieurs
sources de résistance dont TMS 4(2)1425, TMS
30337, TMS 91934, TMS 30001, TMS 60142 et
TMS 30572.
Des variétés transgéniques résistantes ont été
obtenues. Par exemple, une variété très sensible
nomméeTMS 60444 a été utilisée pour produire une
variété transgénique résistante tout en gardant les
avantages agronomiques et de préférence des
producteurs. La variété obtenue a été trouvée
hautement résistante même en cas d'infection mixte
ACMV/EACMV (Legg et Fauquet, 2004).
Références bibliographiques
Adjata KD, Muller E, Peterschmitt M, Traoré O, Gumedzoé
YMD ( 2009). Molecular Evidence for the Association of a
Strain of Uganda Variant of East African Cassava Mosaic
Virus to Symptom Severity in Cassava (Manihot esculenta
Crantz) Fields in Togo. American Journal of Biochemistry and
Biotechnology
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Fargette D (1985). Epidemiologie de la Mosaïque africaine du
manioc. Thèse de doctorat, Université des Sciences de
Montpellier, Montpellier,France, 201 p.
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Africa. Plant Molecular Biology 56: 585–599
Owor B (2002). Effect of cassava mosaic geminiviruses
(CMGs) on growth and yield of a cassava mosaic disease
(CMD) susceptible cultivar in Uganda and cross protection
studies. M.Sc. Thesis, Makerere University, Kampala,
Uganda, 134 p.
Tiendrébéogo F, Lefeuvre P, Hoareau M, Traoré VSE, Barro N,
Reynaud B, Traoré AS, Konaté G, Traoré O, Lett J-
M (2009). Occurrence of East African cassava mosaic virus-
Uganda (EACMV-UG) in Burkina Faso.
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58: 783.
Zhou X, Liu Y, Calvert L, Munoz C, Otim-Nape GW,
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Uganda has arisen by interspecific recombination. J. Gen.
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