Environnement
© Pour la Science - nº413 - Avril 2012
(Fictif)
LES PRATIQUES
ALIMENTAIRES
Les pratiques alimentaires des êtres
humains peuvent être déterminées par
les ressources disponibles mais aussi par
les habitudes individuelles et collectives.
Elles ont d’importantes conséquences sur
l’environnement.
Les produits hors saison
Dans les pays développés, les
consommateurs sont habitués à avoir
une vaste gamme d’aliments disponibles
quelle que soit la saison. Cependant, si on
consomme une pomme entre août et
octobre, elle peut avoir été produite en
France, alors que si on la consomme
entre février et avril, elle peut provenir
du Chili. Dans ce dernier cas, la
consommation d’énergie et l’émission de
gaz à effet de serre est plus importante. Il
faut donc favoriser les marchés locaux et
éviter la consommation de fruits et
légumes hors saison.
La viande et les produits
laitiers
Actuellement, dans les pays
occidentaux, la consommation en viande
est en moyenne de 80 kg par an, elle est
de 95 kg pour France. Or le bétail
consomme des céréales qui auraient pu
être utilisés pour alimenter d’autres
humains, 350 millions d’hectares de
cultures céréalières sont utilisées pour
nourrir les animaux. De plus, les
émissions de gaz à effet de serre sont
très élevées pour la production d’un kg
de viande de bœuf, de mouton mais
surtout d’agneau de lait et de veau.
*en kg équivalent carbone (unité qui
reflète la quantité de carbone dégagée
par les gaz à effet de serre)
Le gaspillage
Dans le pays développés, 30% de la
nourriture est jetée surtout dans les
poubelles des restaurants et des
consommateurs. Il faut donc éviter ce
gaspillage en réduisant la portion,
souvent trop grande, de nourriture par
assiette et faisant attention lors des
courses.
Les produits congelés et les
plats préparés
Ces produits utilisent une grande
quantité d’énergie lors de leur
fabrication et de leur conservation (ils
doivent se maintenir frais). De plus,
l’utilisation de plastique pour leurs
emballages nui l’environnement.
LE DEFI DU
DEVELOPPEMENT
DURABLE
De façon à faire face à la
vulnérabilité des ressources, comme
l’eau et les terres arables, qui permettent
de fabriquer la biomasse destinée à
nourrir l’Homme, de nombreuses
recherches ont eu lieu. Elles
permettraient d’améliorer la production
végétale sans nuire l’environnement et
de préserver la biodiversité
Des techniques alternatives
Suite à plusieurs comparaisons entre
différentes techniques, il a été mis en
évidence qu’une réduction du labour
limiterait l’entrée d’intrants puisqu’elle
permettrait le retour de plus de matière
organique dans le sol. Cependant les
rendements resteraient plus faibles.
L’irrigation au goutte-à-goutte
permet une meilleure utilisation de l’eau
que la pulvérisation dans l’air puisque,
dans ce dernier cas, une importante
partie de l’eau s’évapore.
Pratiques culturales
Le système de culture associée,
consistant à cultiver plusieurs espèces
végétales sur la même parcelle, permet,
dans le cas du blé et du trèfle, de piéger
l’azote de l’air de façon à le transformer
en azote minéral qui sera utilisé par le
blé.
Les bandes enherbées en bordure
d’un cours d’eau limitent le ruisselement
d’engrais vers celui-ci et donc diminuent
les risques de pollution du cours d’eau.
4. Culture associée (maïs et soja)
Utilisation de la biodiversité
génétique et des interactions
entre organismes
Les généticiens travaillent sur la mise
au point de variétés plus productives et
plus rustiques des différents organismes
de façon à augmenter leur tolérance aux
parasites et aux « stress » comme la
sécheresse. Il s’agit des OGM
(organismes génétiquement modifiés).
Le mycorhize permet une
augmentation du rendement et un
meilleur des sels minéraux du sol.
Ces deux faits permettent de limiter
l’utilisation d’intrants, d’eau et
l’appauvrissement du sol.
De façon à faire face au défi et à
éviter que l’humanité soit incapable de se
nourrir, nous devons adapter nos
pratiques alimentaires et transformer les
pratiques culturales utilisées en
cherchant à obtenir les meilleurs
rendements possibles en respectant
l’environnement, sans surexploiter le sol
et les ressources disponibles, comme
l’eau et les terres arables, qui sont
limitées.
Éviter la mort de milliers de
personnes, la sous-alimentation d’autres
se trouve à portée de main.
Comment peux-je aider à relever
ce défi ?
- Manger moins de viande
- Ne pas consommer des fruits et légumes
hors saison
- Faire attention aux produits que l’on achète
(biologiques, respectueux avec
l’environnement…)
- Éviter le gaspillage d’eau et d’aliments
Viandes
Céréales
(en kg)
Eau (en
litres)
Gaz à effet
de serre*
Poulet 2,3 3 900 0,5
Porc 6 4 800 1,0
Agneau 6 10 000 10,5
Bœuf 15 13 500 4,5