SPÉCIALISTE DU PATIENT adulte dans sa
globalité, l’interniste travaille conjointe-
ment avec tous les autres professionnels
de la santé. Avec un revenu moyen de
219 080 $, ses honoraires se situent
sous la moyenne des revenus des
médecins spécialistes à 237 098 $.
Peut-on dépasser ces moyennes en opti-
misant sa facturation? Certainement.
Voici quelques points à considérer.
>>Le paiement de l’honoraire de la vviissiittee
pprriinncciippaalleeà l’interne pour les patients
hospitalisés dépend, entre autres, de la
facturation des collègues puisqu’elle est
permise au plus une fois par hospitalisa-
tion par patient pour l’ensemble des
internistes. Il est essentiel de connaître
les exceptions à cette règle afin d’éviter
le refus des visites des collègues et
d’obtenir un paiement optimal des
demandes. Entre autres, les visites prin-
cipales facturées à l’urgence, en urgence
et aux soins intensifs sont exclues de
cette règle. Il faut donc utiliser le bon
code d’établissement (se terminant par
le 7 pour l’urgence ou par le 6 pour les
soins intensifs et coronariens) ou inscrire
le modificateur approprié (mod 103, 102
ou 104) pour les soins d’urgence. En
plus de permettre le paiement d’une pre-
mière visite principale faite en urgence,
l’utilisation du « mod » permettra une
majoration de 50 à 100 % par acte.
>>La ccoonnssuullttaattiioonnest une visite princi-
pale à laquelle on ajoute un supplément.
Elle est donc contrainte à la règle de
base de la visite principale. De plus, la
consultation est permise seulement
deux fois par an par patient par
interniste en clinique externe et en
bureau privé, contrairement à la visite
principale, qui n’est pas limitée en nom-
bre ni en intervalle de temps. Elle peut
être facturée à nouveau en clinique
externe et en cabinet privé s’il y a recon-
sidération du diagnostic ou nouvelle
consultation pour une autre pathologie.
>>Les ttoouurrnnééeess ddeess mmaallaaddeesset les vviissiitteess
ddee ccoonnttrrôôllee sont à maximiser le plus pos-
sible. L’interniste est limité à 2 950 visites
par semestre. Un patient peut avoir un
maximum de 2 visites de contrôle par
jour. Ce nombre exclut les tournées des
malades le week-end en unité corona-
rienne ou aux soins intensifs (code
0029). La facturation des visites dans
cette unité est majorée. Afin de la ma-
ximiser, on doit inscrire le code d’éta-
blissement approprié (se terminant par
6) et utiliser le code 0028 ou 0029.
>>La vviissiittee ddee ddééppaarrtt(code 0024) est
permise 72 heures suivant la première
visite principale lors de l’hospitalisation
du patient en médecine interne.
Pécuniairement intéressante, elle ne doit
pas être négligée et doit être facturée
aussi souvent que permise. Elle est par-
ticulièrement intéressante pour l’in-
terniste à la rémunération mixte. Ces
médecins ont accès aux consultations et
aux codes de réanimation (à 43 % de la
valeur de l’acte) ainsi qu’à la visite de
départ (à 80 % de sa valeur). Dans cer-
tains hôpitaux, l’autorisation du départ
par l’interniste n’est pas chose courante.
Il serait peut-être à votre avantage de
l’exiger. C’est aussi bien cliniquement
qu’économiquement : pourquoi ne pas
faire d’une pierre deux coups?
>>Plusieurs départements en ssooiinnss iinntteenn--
ssiiffsssont reconnus selon l’annexe 29 et
donnent droit à des actes de prise en
charge du patient et de l’unité. Il est pri-
mordial de bien lire cette annexe afin
d’optimiser ce style de pratique. Cette
annexe est disponible sur le site de la
RAMQ en cliquant sur le lien de la
brochure no1.
En terminant, la polyvalence du boulot
de l’interniste l’amène à poser des aacctteess
ddiiaaggnnoossttiiqquueess eett tthhéérraappeeuuttiiqquueessdivers. Il
est donc amené à facturer des actes
selon plusieurs sections du manuel.
Voilà pourquoi il est essentiel de toujours
se demander si l’acte que l’interniste
pose est payable, restrictif et d’en trouver
le bon code. Plusieurs d’entre eux, plus
fréquents, méritent de ne pas être
oubliés. Par exemple, les ponctions, la
visite en inhalothérapie, l’électrocardio-
gramme, le constat de décès, la perfu-
sion d’insuline, la thérapie de communi-
cation, les codes de réanimation, etc.
Particulièrement vrai pour les spécia-
listes en médecine interne, mais aussi
pour tous les médecins, connaître les
moindres détails de sa facturation
demande du temps et de la volonté,
mais assure une optimisation de ses
honoraires professionnels.
Facturation spécialisée
Spécialistes en médecine interne
Une vision globale de leur facturation
Nous remercions Suzanne Dorion de
Médidor / Facturation.net
pour sa collaboration à la
rédaction de cette chronique
SANTÉ INC. SEPTEMBRE 2005
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