Poutine valide la nouvelle doctrine militaire russe

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Daesh : Le Charles de Gaulle
se trouve désormais dans le
golfe
persique
«
Il
a
également à ses côtés la
frégate
de
défense
antiaérienne Chevalier Paul,
un
sous-marin
nucléaire
d’attaque »
Paré à lancer une attaque
contre les djihadistes de
l’EI
Le porte-avions français Charles de Gaulle a franchi le
détroit d’Ormuz le 15 février et navigue désormais dans le
golfe arabo-persique, où il pourrait théoriquement être
mobilisé pour des opérations en Irak contre l’Etat islamique,
indique aujourd’hui l’état-major des armées françaises.
Les quelque 2 600 marins de la Task Force 473 – le groupe
aéronaval français constitué autour du porte-avions Charles de
Gaulle -, opéreront « prochainement au sein de la Task Force
50, aux côtés du groupe aéronaval américain constitué autour
du porte-avions Carl Vinson », peut-on lire dans un
communiqué.
Lors de son appareillage en janvier de la base navale de
Toulon, l’état-major avait indiqué que le groupe aéronaval
français était « à tout moment en mesure d’adapter et modifier
son programme en fonction des évolutions de la crise au Levant
et des besoins de la coalition pour répondre rapidement aux
décisions des autorités politiques ».
Le Charles de Gaulle, qui a pour destination finale l’océan
Indien, est accompagné de douze avions de combat Rafale, neuf
Super-Etendards modernisés, un avion de guet Hawkeye et quatre
hélicoptères. Il a également à ses côtés la frégate de défense
antiaérienne Chevalier Paul, un sous-marin nucléaire d’attaque
et un pétrolier ravitailleur.
Le Figaro
La conjoncture mondiale 2015:
le risque d’une conflagration
« nucléaire » pointe de
nouveau à l’horizon « Je ne
sais pas comment sera la
troisième guerre mondiale,
mais je sais qu’il n’y aura
plus beaucoup de monde pour
voir la quatrième »
Au cours des dernières décennies une guerre économique
mondialisée sévit en affaiblissant, blessant et faisant
souffrir l’humanité et son environnement. Les maîtres de ce
monde la qualifient plutôt de crise économique due à des
facteurs conjoncturels. Elle est, dans les faits,
structurelle, programmée et conduite par le biais des firmes
multinationales et des gouvernements collaborateurs. Dans ce
contexte, les acteurs du contrôle et du maintien de
l’hégémonie de l’économie capitaliste qui mènent cette guerre
sont regroupés autour de trois composantes principales : Les
organisations politico-économiques mondiales, les forces de
sécurité et les gouvernements nationaux.
Les organisations internationales telles que la Banque
mondiale et le FMI voient à son bon déroulement et à son
expansion;
Les forces de sécurité correspondant aux forces armées
internationales et nationales, les agences de sécurité
et les forces policières veillent à la sauvegarde de
l’ordre établi;
Les gouvernements nationaux collaborent afin de
concrétiser les dispositions générales à l’échelle
régionale et locale.
C’est l’action de l’impérialisme qui s’étend sous toutes les
latitudes. C’est l’ « empire du capital » selon l’expression
du sociologue Claudio Katz. C’est la mondialisation de la
guerre selon l’expression de Michel Chossudovsky. Les victimes
de cette « guerre » se comptent par centaines de millions,
lesquels se retrouvent dans un état d’appauvrissement extrême
qui les conduit à la mort de façon prématurée. Les zones de
vie étant fortement, détériorées, dégradées et même détruites.
À chaque jour près de 30 000 êtres humains meurent de faim
dans le monde (Worldometers – Statistiques mondiales en temps
rée). C’est le massacre de la faim selon l’expression de Jean
Ziegler.
Depuis quelques années, à l’intérieur de ce panorama,
cependant, se présentent plusieurs indices ou signes, voire
des indications qui nous permettent de craindre la préparation
d’un conflit armé mondial, un conflit qui serait programmé et
préparé par l’OTAN et ce dans la perspective de maintenir
l’hégémonie de l’économie occidentale à l’échelle mondiale.
Deux événements majeurs ont déjà fait craindre le pire, soit
la crise économique déclenchée en 2008 avec le déclin constant
des économies occidentales et la menace de destruction de
l’Iran par l’Occident proférée en 2010 alors que le commandant
des forces étasuniennes en Irak et en Afghanistan, David
Petraeus, déclarait que Washington avait mis au point des
plans militaires concernant les installations nucléaires
iraniennes, dont des “bombardements” (lexpress.fr).
Au cours de la dernière année un grand nombre d’inquiétudes
ont été exprimées dans le monde. De nombreux intervenants ont
évoqué le risque du déclenchement d’une guerre mondiale
nucléaire. La seule pensée de cette éventualité fait frémir,
mais elle s’est retrouvée sur les lèvres ou sous la plume de
nombreux observateurs de la scène géopolitique mondiale (voir
plus bas la liste des références).
Dans une analyse proposée par Eberhard Hamer intitulée « les
signes annonciateurs d’une troisième guerre mondiale
s’accumulent » et dans le contexte de la menace d’une attaque
de l’Iran par les puissances occidentales l’auteur analysait,
en 2010, quatre signes annonciateurs d’un conflit armé
mondial: L’attitude guerrière du Premier ministre israélien,
le positionnement par Israël de sous-marins nucléaires en face
de l’Iran, le processus de diabolisation de l’Iran dans la
presse internationale et la plus grande concentration de
troupes au monde dans la région du Golfe persique
(mondialisation.ca).
Aujourd’hui, c’est autour du conflit
armé ukrainien que naissent les plus grandes appréhensions
avec un scénario similaire.
Dans cet exposé qui se veut une synthèse de cette conjoncture
de grande importance pour l’humanité, nous considérons cinq
éléments principaux qui nous semblent revêtir, dans ce
contexte global, une forte signification et qui peuvent se
résumer ainsi : L’intensification de la guerre économique, le
conflit armé en Ukraine ou la guerre du Donbass, l’expansion
de l’OTAN en Europe de l’Est, le confinement économique de la
Russie et les craintes du déclenchement d’une 3ème guerre
mondiale exprimées par plusieurs leaders mondiaux.
Nous traitons ces différents aspects de la conjoncture
actuelle en ayant à l’esprit les éléments suivants:
La crise économique et financière mondiale qui se prolonge et
même s’accentue avec des États gravement endettés et avec
l’instauration de mesures d’austérité; l’intervention de
l’OTAN en Ukraine visant à annexer de facto ce pays à
l’Occident; l’imposition de sanctions économiques et
politiques par l’Occident contre la Russie; la diabolisation
de V. Poutine et de son gouvernement sur toutes les tribunes;
une montée orchestrée
contre le monde musulman;
l’intensification de la présence des forces armées
occidentales dans cinq pays situés à proximité de la Russie;
la création par les pays de l’OTAN d’un sous commandement
britannique en Europe de l’Est; la création par l’OTAN d’une
force d’intervention rapide en Europe de l’Est; le déploiement
par l’OTAN d’un arsenal pour la Force de réaction dans les
pays baltes; une intensification du conflit armé entre Kiev et
les séparatistes pro-Russes;
le déploiement par l’OTAN
d’éléments de commandement en Europe de l’Est afin de rendre
la réaction de l’organisation plus opérationnelle;
l’élaboration par les États-Unis d’un plan pour une 3ème
guerre mondiale dans un document intitulé « Army Operating
Concept (AOC); les craintes exprimées sur la préparation et le
déclenchement d’une guerre mondiale par plusieurs leaders
mondiaux.
I. L’intensification de la guerre économique
La guerre que livre le grand capital dans l’ensemble mondial
se manifeste par l’affaiblissement de la majorité et
l’enrichissement d’une minorité de privilégiés. Tout est
orchestré pour assurer les forces d’accumulation de capitaux
dans les mains des mieux nantis. Les politiques macroéconomiques sont conçues dans cet esprit. Les entreprises
porteuses de ces capitaux développent des stratégies
d’accumulation sans fin et ce avec le concours des États
nationaux. Ainsi, les pouvoirs économiques et financiers
deviennent tellement forts qu’ils peuvent dicter le
comportement des États à leur avantage. Les peuples, dans ce
contexte, ne font que subir les effets pervers et nocifs de
l’hyper-concentration
de
l’accumulation:
pauvreté,
marginalisation, migrations forcées, chômage, maladies et
faim.
En 2015, voici le tableau de la situation mondiale en ce qui a
trait à la concentration de la richesse collective. Selon
Oxfam, les plus fortunés possèderont bientôt la moitié de la
richesse mondiale. Dans les faits, en 2014, 1% de la
population mondiale détient 48% des richesses (Le Monde.fr).
Les avoirs des familles David Rockefeller et de Jacob
Rothschild seraient estimés entre 340 et 350 milliards de
dollars. 80 personnes les plus riches au monde (Bill Gates,
Carlos Slim, Amancio Ortega, les frères Koch…) cumulent une
richesse dépassant celle des 50 % les plus pauvres de la
planète, soit 3,5 milliards de personnes, selon le classement
Forbes des milliardaires (liste des multimilliardaires dans le
monde en 2014). L’écart entre les très riches et les très
pauvres s’accentue fortement ces dernières années : en 2010,
il fallait additionner les richesses de 388 milliardaires pour
parvenir au patrimoine des 50 % les plus pauvres. En 2014, ils
sont quatre fois moins. Cette situation est amplifiée par le
fait que les plus puissants et ce dans tous les domaines de
l’activité économique se soustraient aux règles de droit en
recourant aux paradis fiscaux alors qu’une proportion
importante de leurs capitaux échappent au pouvoir des États.
Selon l’Observatoire des inégalités, « La pauvreté baisse dans
le monde. Un milliard d’individus – dont 15 millions dans les
pays riches – vivent cependant toujours avec moins de 1,25
dollar par jour, le seuil d’extrême pauvreté… En prenant un
seuil un peu plus élevé à deux dollars par jour, on compte
près de 2,1 milliards de personnes pauvres, soit un gros tiers
de la population mondiale en 2011, contre près de 70 % en
1981″.
C’est donc une guerre d’usurpation des biens collectifs par
les grands conglomérats qui n’hésitent pas à surexploiter la
main-d’œuvre et à détruire l’environnement afin de s’enrichir
davantage et ainsi d’augmenter leur puissance. Cette quête de
l’avoir rend les comportements collectifs complètement
obnubilés par l’appât du gain : délocalisations soudaines et
incontrôlées, corruption, évitement fiscal, expatriation
fiscale, spéculations foncières et financières, fraudes, etc.
Le professeur Chossudovsky, en 2008, qualifiait la crise
financière mondiale comme étant « la plus sérieuse depuis le «
crash » de Wall Street en 1929…Replacé dans son contexte
global, écrivait-il, et tenant compte de l’instabilité générée
par la spéculation, les implications de cette crise sont de
très grande envergure. La crise, cependant, n’a pas encore
d’aucune façon atteint son apogée. Elle a le pouvoir de
disloquer les fondations même du système monétaire
international. Les répercussions sur la vie des gens vivant en
Amérique et tout autour du monde sont dramatiques. La crise
n’est pas limitée à l’effondrement des marchés financiers.
L’économie réelle aux niveaux national et international, ses
institutions, ses structures de production sont aussi en
danger. Quand les valeurs de la Bourse s’effondrent, les
épargnes des ménages de toute une vie sont érodées, ainsi que
les fonds de pension. L’effondrement financier, inévitablement
se répercute sur les marchés de consommation, le marché de
l’habitation, et plus largement, sur le processus
d’investissement des biens et services » (gauchemip.org).
En bref, la crise se poursuit et se traduit par des déficits
budgétaires élevés et un endettement lourd des États dont
l’affaiblissement progressif entraîne toute une série de
conséquences néfastes pour l’économie réelle et la société :
taux de chômage général élevé, surtout chez les jeunes, ce
taux étant de 53,8% en Espagne le plus élevé en Europe en
2014, dislocation des familles, incertitudes grandissantes,
tensions sociales, conflits armés, etc.
Les effets du prolongement de la crise économique sur les
sociétés
Selon l’Observatoire de la pauvreté et de l’exclusion sociale
(ONPES), dans son rapport de juillet 2014, « la prolongation
de la crise accentue les risques de rupture sociale de
certains publics. La hausse du nombre de personnes en
situation de pauvreté monétaire, amorcée au milieu des années
2000, s’est nettement accélérée depuis 2008… La crise a aussi
entraîné une intensification de la pauvreté et des risques
d’irréversibilité des situations de pauvreté. En France, comme
en Europe, les personnes privées d’emploi, les familles
monoparentales et les jeunes sont les premières victimes de la
crise de longue durée avec un risque de pauvreté ou
d’exclusion sociale plus élevé que le reste de la population
».
Les risques d’un effondrement sont toujours là
Selon Rodrigue Tremblay, économiste, il y a encore aujourd’hui
un risque d’une crise financière et économique majeure : «
les méga banques américaines sont maintenant en mesure de
spéculer avec les dépôts assurés par le gouvernement. Quand un
tel château de cartes financier s’effondrera de nouveau est
impossible à prédire, mais on peut raisonnablement être
certain que cela arrivera, surtout si un choc politique ou
économique grave allait frapper l’économie ». S’ajoute à cette
situation celle de « l’Union européenne (UE), la plus grande
économie mondiale, laquelle est au bord du gouffre d’une
récession économique. Tant qu’à l’économie chinoise, la
troisième plus grande économie du monde, elle fonctionne
également au ralenti.
Il ajoute en concluant : « Un autre signe inquiétant est
l’effondrement de la vitesse de circulation de la monnaie aux
États-Unis, un phénomène ressemblant à celui connu à la fin
des années ‘20, juste avant le début de la Grande Dépression.
La vélocité de la monnaie est aujourd’hui à son niveau le plus
bas des vingt dernières années. Le fait que le secteur
gouvernemental et le secteur financier aux États-Unis soient
tous deux affaiblis est de nature à soulever des inquiétudes
pour les prochaines années » (mondialisation.ca).
II.
Le conflit armé en Ukraine ou la guerre du Donbass
(figure 1)
Le conflit armé en Ukraine aussi appelé guerre du Donbass a
pour origine l’intervention de l’Occident dans les affaires
intérieures de l’Ukraine (le Maïdan a été reconnu par le
Président étasunien lui-même) afin d’en prendre le contrôle
dans la perspective d’une présence militaire accrue des forces
armées de l’OTAN à la périphérie immédiate de la Russie. Ce
processus a été initié par la naissance du mouvement
Euromaidan et par la révolution de février 2014 aboutissant à
la destitution du gouvernement de Viktor Ianoukovytch et à
l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement pro-européen.
Figure 1. Les territoires sous le contrôle des séparatistes
pro-russes
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_du_Donbass
Devant cette situation, les populations de l’Est de l’Ukraine
manifestent leur refus du nouveau gouvernement provisoire de
Kiev et expriment leur désaccord dans une série de
manifestations dans toutes les grandes villes du Donbass. Cela
donne lieu au mouvement antimaïdan et à la proclamation de la
République populaire de Donetsk (7 avril), puis de la
République populaire de Lougansk (11 mai) qui fusionneront le
23 mai 2014.
Dès le deux mai, l’armée ukrainienne intervient dans l’est du
pays. C’est la poursuite des combats depuis en dépit des
premiers accords de Minks conclus le 5 septembre dernier. En
janvier 2015, ceux-ci s’intensifient et l’armée progresse sur
le terrain. Les 6 et 11 février derniers, les chefs d’états
Hollande et Merkel se déplacent en Russie chez Poutine pour
négocier un nouveau plan de paix bâti dans le cadre d’un
règlement global. Celui-ci en faveur d’un cessez-le-feu
semble très fragile, comme le premier accord, puisque les
combats se poursuivaient dans les derniers jours (lapresse.ca)
et même après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu
(courrierinternational.com).
« Le marathon de 17 heures de négociations qui vient de se
dérouler entre les parties, l’Allemagne, la France, la Russie
et l’Ukraine, a permis d’en arriver à un Accord pour un
cessez-le-feu devant entrer en vigueur le 15 février. Les
résultats semblent répondre aux demandes du Kremlin. L’accord
démontre la position de négociation de plus en plus faible de
l’Ukraine de même que le souhait de l’Allemagne d’éviter une
confrontation avec la Russie tout en essayant de sauver la
zone euro. On retrouve à l’intérieur de l’Accord quelques
dispositions concernant le cessez-le-feu, le retrait des
armements et quelques changements que l’Ukraine doit assumer
dans un contexte qui donne au Kremlin le contrôle des sections
importantes de l’Accord. La signature de l’Accord par le
Président de la Russie et sa participation directe aux
négociations soulignent la volonté du Kremlin d’arrêter
partiellement l’escalade de la guerre, du moins pour le moment
(stratfor.com).
Le 21 janvier, le ministre des Affaires étrangères de la
Russie, Sergueï Lavrov, implore les partenaires occidentaux…
d’exhorter les autorités ukrainiennes à empêcher un scénario
militaire de se reproduire. C’est l’objectif le plus
important”, (sputniknews.com).
Nous croyons que deux scénarios de règlement ont été
esquissés. Le premier, celui de la partition de facto de
l’Ukraine, projet qui ne serait jamais accepté par l’Occident
qui fonde ses interventions sur le principe de la souveraineté
et de l’intégrité territoriale du pays. Le second, inscrit
dans le dernier Accord de Minks, souligne la nécessité pour le
gouvernement ukrainien de promulguer une loi spéciale sur le
statut des provinces de Donetsk et de Lugansk, un régime qui
leur permettrait de former des milices locales et de
travailler de concert avec le gouvernement central pour la
nomination des procureurs et de formuler des mesures
économiques et sociales pour les régions (stratfor.com). La
création d’un comité de surveillance de la frontière composé
de Russes et d’Occidentaux, sous l’égide de l’OSCE, a aussi
été évoquée. Même si ce dernier scénario vient à prévaloir le
contentieux entre les blocs continuera de se développer dans
le contexte d’une confrontation militaire plus large qui tend
à s’intensifier. Pour la majorité des Ukrainiens, il s’agit
d’un combat fratricide et non pas d’une guerre de défense du
territoire contre un agresseur étranger. Ils se demandent
ainsi : Pourquoi dans ces conditions les autorités en place à
Kiev refusent-elles toute discussion avec les séparatistes et
privilégient-elles l’affrontement violent contre leur propre
population ?
III.
L’expansion de l’OTAN en Europe de l’Est (figure 2)
Dans la perspective d’un isolement progressif de la Russie
l’OTAN s’est engagée dans un processus de militarisation
intense de l’Europe de l’Est et ce en prenant comme
justificatif le conflit armé ukrainien et l’attitude dite
agressive de Moscou vis-à-vis de l’Ukraine et de l’Occident.
Tout ce processus se poursuit depuis l’annexion de la Crimée
à la Russie et s’est intensifié au cours des derniers mois. En
effet, l’OTAN a décidé, le 5 février dernier, « de renforcer
la défense de son flanc oriental en créant une nouvelle force
de 5000 hommes rapidement mobilisable et six centres de
commandement en Europe de l’Est. La France, l’Allemagne,
l’Italie, la Pologne, l’Espagne et le Royaume-Uni ont accepté
d’être les premiers pays à participer à cette nouvelle force
baptisée Fer de lance et qui devrait être opérationnelle en
2016.
Figure 2. Les bases militaires des États-Unis et de l’OTAN
entourent la Russie
Source
:
http://www.cubadebate.cu/noticias/2014/09/07/la-imagen-del-dia
-las-bases-militares-de-occidente-ya-rodean-rusia/
Selon l’OTAN, cette force exercera une présence permanente : «
Nous sommes convenus d’établir immédiatement six centres
multinationaux de commandement et de contrôle en Bulgarie,
Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne et Roumanie, a précisé M.
Stoltenberg. Si une nouvelle crise survient, ils garantiront
que les forces nationales et de l’OTAN en provenance de
l’ensemble de l’Alliance seront capables d’agir de concert dès
le début … Ces quartiers généraux serviront à faciliter le
déploiement de la force le cas échéant. Ils soutiendront aussi
la planification de la défense collective et aideront à
coordonner des exercices, a expliqué M. Stoltenberg.
L’Allemagne, le Danemark et la Pologne ont accepté de mettre
sur pied à Szczecin, dans l’ouest de la Pologne, le quartier
général qui coordonnera l’action des nouveaux centres de
commandement ».
« Pour le patron de l’OTAN, il s’agit du plus important
renforcement de sa défense collective depuis la fin de Guerre
froide. «C’est une réponse aux actions agressives de la
Russie, qui a violé la loi internationale et annexé la
Crimée», a-t-il expliqué, en insistant sur le caractère
défensif de ces décisions … Ce renforcement avait été esquissé
lors du sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’OTAN
au Pays de Galles en septembre dernier, dans la foulée de
l’annexion de la Crimée par la Russie, suivie par son
intervention dans l’est de l’Ukraine ( ledevoir.com).
IV.
Le confinement politique et économique de la Russie
Depuis quelques années, le comportement général de l’Occident
vis-à-vis de la Russie s’est développé de manière à réduire sa
puissance et son influence dans le monde. Le tout s’est
matérialisé au cours de la dernière année avec l’imposition de
sanctions politiques et économiques.
Diabolisation
Au cours de la dernière année, les médias mainstream se sont
acharnés sur la Russie et son président. Rien n’a été épargné.
Reportages nombreux exposant les comportements « agressifs »
de ce pays à l’égard de l’Occident et l’arrogance de son
président. L’élément déclencheur fut en partie l’annexion de
la Crimée à la Russie et, par la suite, l’explosion d’un avion
de la Malaysia Airlines au-dessus de l’Ukraine. Tous les tords
ont été portés sans aucun fondement avéré au président russe
dans ce cas et aussi dans le rôle qu’il a joué dans le
déclenchement et la poursuite du conflit armé dans le Donbass.
Poutine se comporte “comme un tyran du XXe siècle”
TRIBUNE.FR. 2015, le 7 février.
(LA
Les propos du secrétaire au Foreign Office, Philip Hammond,
vont dans le même sens en comparant le comportement
du
président en Ukraine à celui d’un
dernier ».
« dictateur du siècle
Les chefs d’État présents à Brisbane pour le Sommet du G20, le
15 novembre dernier, ont accueilli froidement le Président de
la Russie. David Cameron a déclaré à cette occasion: « La
Russie se comporte comme un « grand État agressant de plus
petits États en Europe ». D’autres ont condamné le déploiement
des forces navales russes dans le Nord de l’Australie et dans
le Pacifique Sud .
La danse des sanctions
En représailles contre les actions supposément posées par le
Kremlin, les États-Unis d’abord, puis l’UE suivie par les pays
alliés de l’Occident, ont tour à tour annoncé une pléthore de
sanctions à l’encontre de la Russie. C’est le 17 juillet que
les États-Unis et l’UE annoncent l’introduction de nouvelles
mesures punitives contre la Russie en raison de la crise
ukrainienne. Les autres pays alliés de l’Occident ont suivi
par la suite.
L’UE a imposé des sanctions à l’encontre de personnalités
criméennes, de personnalités politiques ou de hauts
fonctionnaires russes, de personnalités du monde des affaires
russes, de personnalités ukrainiennes ou impliquées sur le
territoire ukrainien et à l’encontre de certaines entreprises.
Ces sanctions et d’autres ont entraîné dans l’UE, selon le
ministre des Affaires étrangères de l’Espagne, José Manuel
Garcia-Magallo, des pertes de l’ordre de 21 milliards d’euros
en date du 9 février 2015 : « Il a également averti que
l’adoption de nouvelles mesures restrictives aurait un « coût
cinglant pour tout le monde » et a déclaré que l’Union
européenne a subi à ce jour des pertes de 21 milliards d’euros
en raison des punitions imposées à Moscou. » (cubadebate.cu).
En bref, l’ensemble des sanctions internationales à l’encontre
de la Russie par l’UE ont été effectuées dans les domaines de
l’économie, de la défense (embargo sur l’import et l’export
des armes et du matériel), des technologies et des énergies.
Des restrictions furent imposées pour la Crimée et Sébastopol.
Puis, la liste s’est allongée pour augmenter la pression sur
le Kremlin. Les sanctions de Washington ont porté contre «
des secteurs clés de l’économie russe », visant les secteurs
de l’énergie, de la défense et de la finance, avec la
suspension d’exportations, l’assujettissement de nouvelles
banques et entreprises du secteur de la défense aux sanctions
et la suspension formelle des crédits à l’exportation et des
financements du développement économique russe » (lemonde.fr).
Les sanctions n’auraient pas eu un caractère uniquement
punitif comme l’Occident le prétend. Selon Paul Graig Roberts,
« le véritable objectif des sanctions occidentales est de
rompre les relations économiques et politiques entre l’Europe
et la Russie » (sputniknews.com), le tout inscrit dans le
processus plus général de confinement du pays.
Les effets des sanctions sur l’économie russe
Selon les données présentées par Jacques Hubert-Rodier /
Editorialiste diplomatique Les Echos, le 18 novembre dernier,
« sur la scène internationale, la Russie ne peut que constater
son isolement. Surtout, économiquement, le prix à payer risque
d’être lourd. De janvier à octobre, selon des estimations du
centre d’analyse de la Chambre de commerce et d’industrie
France-Russie, le seul conflit ukrainien a coûté à la Russie
plus de 3 % de point de son PIB, soit 60 milliards de dollars.
A cette perte, il faudrait ajouter les conséquences de la
chute du rouble, la forte baisse de la Bourse de Moscou et des
cours du pétrole. Et les conséquences les plus dures des
sanctions, accélérant encore la fuite des capitaux, sont
encore à venir » (lesechos.fr).
La riposte de la Russie
Les sanctions imposées par la Russie à l’encontre du Bloc
occidental se sont matérialisées, entre autres,
par
l’interdiction totale d’importation de la plupart des produits
alimentaires en provenance des États-Unis, de l’Union
européenne, d’Australie, du Canada et de Norvège. À cela
s’ajoutèrent des mesures de rétorsion correspondant à des
restrictions aux importations de certains biens industriels
(Rfi. 2014. La riposte de la Russie aux sanctions
occidentales).
Selon Paul Graig Roberts,
«
l’actuelle modération des
contre-sanctions de la Russie contre l’UE s’explique par le
fait que le pays reste ouvert aux relations paritaires avec
l’Occident et ne représente aucune menace, contrairement à
Washington qui continue à faire pression sur la Russie au
détriment des intérêts de ses partenaires européens »
(sputniknews.com).
La semaine dernière, le Président Poutine menaçait Obama de
publier des photos satellitaires prouvant l’implication US
dans les attentats du 11/9. À cette occasion, on a de nouveau
évoqué que les tensions entre les deux pays, les plus graves
depuis la guerre froide, paraissaient au « vivre le calme
avant la tempête » (cameroonvoice.com).
V.
Les craintes du déclenchement d’une 3ème guerre
mondiale exprimées par plusieurs leaders mondiaux et les
appels pour la prévenir (figure 3)
L’intensification de la crise économique mondiale accentuée
par les programmes d’austérité, le conflit armé en Ukraine, le
processus de confinement accru de la Russie et le processus
actif de militarisation de l’Europe orientale par l’OTAN
correspondent aux principales menaces qui pèsent sur la paix
mondiale. Nous avons retenu quatre témoignages qui illustrent
les inquiétudes de la population mondiale vis-à-vis de ces
menaces, soit un rappel du Manifeste Russell-Einstein, l’Appel
de Fidel Castro, quelques conclusions de la 2ème conférence
sur l’impact humanitaire des armes nucléaires tenue au Mexique
en 2014 et
les craintes exprimées par M. Gorbatchev.
Figure 3. Les têtes nucléaires dans le monde en 2009
En
ligne
:
http://www.lefigaro.fr/assets/images/nucleaireproliferation.jp
g
Le Manifeste Russell-Einstein (1955)
« Vu que lors d’une future guerre mondiale les armes
nucléaires seront certainement utilisées et que ces armes
mettent en danger la poursuite de l’existence de l’humanité,
nous demandons aux gouvernements du monde de comprendre et
d’annoncer publiquement que leurs objectifs ne peuvent être
atteints par le moyen d’une guerre mondiale, et nous leur
demandons, en conséquence, de trouver des moyens pacifiques
pour régler tous les sujets sur lesquels ils sont en désaccord
» (Résolution du Manifeste Russell-Einstein, le 9 juillet
1955).
L’Appel de Fidel Castro (2010)
« Dans une guerre nucléaire, le dommage collatéral serait la
vie humaine, l’existence même de l’humanité…Ayons le courage
de proclamer que toutes les armes, nucléaires ou
conventionnelles, que tout ce qui sert à faire la guerre doit
disparaître
!
»
(Fidel
Castro,
(mondialisation.ca). (figure 3).
octobre
2010)
Quelques conclusions de la 2ème conférence sur l’impact
humanitaire des armes nucléaires tenue au Mexique (2014)
«Les effets de l’explosion d’une arme nucléaire se répercutent
au-delà des frontières nationales et il s’agit ici d’un thème
de profondes préoccupations partagées par tous. »
« En plus de la destruction et de la mort causées de manière
instantanée par une explosion, le développement socioéconomique se verrait affecté et l’environnement serait
endommagé. La souffrance serait généralisée et la population
dotée de peu de ressources et d’une plus grande vulnérabilité
serait la plus affectée. La reconstruction des infrastructures
et la reprise des activités économiques et commerciales, les
communications, les services de santé et d’éducation
prendraient des décennies à se reconstituer, causant un
dommage social et politique profond. » (Quelques conclusions
de la 2ème conférence sur l’impact humanitaire des armes
nucléaires, Nayarit, Mexico, 13-14 février 2014.
Inquiétudes de M. Gorbatchev (2015)
« Pour parler franchement, les États-Unis nous ont déjà
entraînés dans une nouvelle guerre froide en essayant
ouvertement de suivre leur idée de triomphalisme, » a dit
l’ancien dirigeant soviétique à Interfax. « Que va-t-il se
passer maintenant? Malheureusement, je ne peux pas être sûr
que la guerre froide n’en devienne pas une véritable. Je
redoute que [les États-Unis] en prennent le risque. » (Mikhaïl
Gorbatchev, janvier 2015 (mondialisation.ca).
Conclusion
Les Sommets mondiaux sur l’environnement et le développement
depuis Stockholm en 1972 en passant par celui de Rio en 1992,
celui du Millénaire en 2000 et, enfin, celui de Johannesburg
en 2002, ont tour à tour souligné la nécessité de reconvertir
l’économie mondiale en la replaçant dans un cadre
organisationnel et politique qui puisse respecter les
écosystèmes qui génèrent la vie tant terrestre que marine et
redonner aux économies régionales et locales leur droit
d’existence et leur autonomie de développement.
Ce bref aperçu de la situation géopolitique mondiale actuelle
nous fait comprendre encore une fois la grande impuissance des
peuples vis-à-vis du grand capital mondialisé qui subissent
les affres du capitalisme destructeur. Les révoltes se
multiplient devant le sort injuste qui est réservé à des
milliards d’habitants, mais celui-ci veille à les diviser et à
les contenir par la force et la violence armées.
Les messages sont maintes fois répétés dans le monde en faveur
de la paix bâtie par la justice sociale et la solidarité et
non par la dissuasion et l’imposition d’un ordre maintenu par
la force tel que l’appel lancé par les forums sociaux mondiaux
: « Un autre monde est possible ».
Nous ne pouvons qu’éprouver beaucoup d’inquiétudes devant le
grand réarmement planétaire, y compris nucléaire, qui ne cesse
d’attiser les tensions entre les grands ensembles
géopolitiques et ainsi entre les nations elles-mêmes. Ces
tensions donnent naissance à des conflits armés dont l’ampleur
est devenue intolérable, comme nous avons pu le constater à
l’intérieur des conflits armés en Afghanistan, en Irak, en
Syrie, en Côte d’Ivoire, en Libye, en Centrafrique, au Mali, à
Gaza et maintenant au Nigéria avec les pays circonvoisins. Les
bilans sont dressés. Des centaines de milliers de morts, des
millions de déplacés et des nations à toutes fins pratiques
détruites.
Regarder ce panorama sans réagir et sans se soucier de
l’avenir n’est
pas une attitude responsable. Il importe
d’abord de comprendre les raisons qui conduisent le système
politique et économique dans cette situation qui met en péril
la survie même de l’humanité. Il est possible ensuite
d’exercer des pressions sur les responsables politiques pour
qu’ils prennent les bonnes décisions, soit celles qui vont à
l’encontre des forces du capital totalitaire et en faveur de
celles d’une gouvernance donnant désormais priorité aux
besoins des peuples. Pour ce faire il est primordial de savoir
décrypter la bonne information à travers les discours de
propagande en faveur du système dominant. La plupart du temps,
les faits qui sont rendus publics ont pour objectifs de servir
les tenants du grand capital. Il importe donc de bien saisir
les intentions profondes qui l’animent.
Terminons en citant les propos de Chems Eddine Chitour,
professeur de l’École nationale polytechnique d’Alger, qui
écrivait en novembre 2014 : « Le monde est à un tournant et
Mikhaïl Gorbatchev a raison de nous prévenir de l’imminence
d’une troisième guerre mondiale qui est programmée et qui sera
d’autant plus probable au fur et à mesure de la rareté de
l’énergie des matières premières et des dégâts des changements
climatiques… ». (mondialisation.ca). Selon David North et Alex
Lanthier, « Il n’y a aucun moyen d’arrêter ce mouvement vers
la guerre si ce n’est par une intervention politique
consciente de la classe ouvrière. Quiconque croit qu’une
guerre nucléaire est impossible parce que les gouvernements
modernes, à l’opposé de ceux au pouvoir en 1914, ne
prendraient pas le risque d’une catastrophe, se fait des
illusions. Les régimes existant aujourd’hui sont peut-être
encore plus irresponsables que ceux de l’époque. Assaillis par
des problèmes économiques et sociaux pour lesquels ils n’ont
pas de solution progressiste, ils sont de plus en plus enclins
à voir la guerre comme un risque valant la peine d’être
encouru ».
Enfin, il est primordial de nous rappeler ces propos d’Albert
Einstein : « « Je ne sais pas comment sera la troisième guerre
mondiale, mais je sais qu’il n’y aura plus beaucoup de monde
pour voir la quatrième ». Cette simple pensée doit nous amener
à consacrer toutes les énergies possibles pour qu’elle ne
demeure qu’un cauchemar à éviter à tous prix.
Jules Dufour
Jules Dufour, Ph.D., géographe, est président de l’Association
canadienne pour les Nations Unies (ACNU) /Section SaguenayLac-Saint-Jean, professeur émérite à l’Université du Québec à
Chicoutimi,
membre du cercle universel des Ambassadeurs de
la Paix, membre chevalier de l’Ordre national du Québec.
Un numérologue déclare que la
Troisième Guerre Mondiale
débutera le 17 Février 2015
par une attaque nucléaire
Iranienne
le
12
Février
???!!! (video)
Pour l’instant nous avons tous les yeux tournés vers la Russie
et l’EI mais l’individu à l’origine de la vidéo ci-dessous
pense le contraire, pour lui tout se rejoint vers le 17
Février 2015 pour une guerre mondiale nucléaire.
Source: Before It’s News
Porochenko pris à la gorge
menace l’Europe de provoquer
une catastrophe nucléaire
En Ukraine, une catastrophe technique peut se produire. C’est
le président Piotr Porochenko qui l’a déclaré lors de la
conférence de Münich, transmet le correspondant d’UNN.
« La catastrophe aura des dimensions mondiales, car c’est une
des plus importantes usines atomiques d’Energodar, située à
280 km de Marioupol », a déclaré P. Porochenko.
Le chef du gouvernement a souligné qu’on avait ouvert la
boîte de Pandore.
« Il n’y a pas de résolution temporaire du conflit. Il n’est
pas question de le geler. Si l’Ukraine ne renforce pas son
intégrité territoriale, alors la catastrophe humanitaire et
technique, le terrorisme vont se poursuivre », a-t-il ajouté.
Rappelons que le 24 janvier, à la suite du bombardement
massif des quartiers résidentiels de Marioupol, ont péri 30
civils, près de 100 blessés .
« L’Iran ne se heurte pas à
des obstacles techniques pour
la production de
nucléaire » (USA)
la
bombe
« L’Iran ne se heurte pas des obstacles insurmontables pour
produire l’armée nucléaire », a prétendu
le contre-Amiral Steven Stewart, Chef du renseignement de la
défense des Etats-Unis. Il a prétendu, aussi, que l’Iran
tentait de produire l’armée nucléaire. « Les Etats-Unis et
d’autres puissances mondiales tentent de restreindre le
programme nucléaire iranien, mais l’Iran n’est pas confronté
à des obstacles infranchissables, pour produire l’arme
nucléaire », a-t-il, encore, prétendu. Il doit s’exprimer,
mardi, devant le comité des forces armées de la Chambre des
représentants. Cette allégation de ce responsable américain
intervient à un moment où l’Iran n’a cessé de souligner que
l’arme nucléaire n’avait aucune place, dans sa doctrine
défensive, et ce, à telle enseigne, que le Guide suprême de
la Révolution islamique a émis une Fatwa, considérant comme
interdite, « haram », toute sorte de production, de stockage
et d’utilisation de l’arme nucléaire. En outre, l’Iran a mené
une étroite coopération avec l’AIEA, l’Agence internationale
de l’Energie atomique, dont les inspecteurs ont confirmé
qu’il n’y a eu aucune dérive, dans les activités iraniennes,
en matière de nucléaire civil.
Netanyahu impliqué dans un
trafic de matériel nucléaire
aux USA!!
La nation américaine réclame l’ouverture d’une enquête, par
le FBI, sur le rôle du Premier ministre du régime sioniste,
Netanyahu, dans le trafic de nucléaire.
Selon le résultat d’un sondage, la plupart des Américains
sont d’avis que le FBI doit ouvrir une enquête, avant la
visite du ministre israélien, aux Etats-Unis, sur la
contrebande de matériel nucléaire, par ce dernier.
La diffusion des dossiers non-classifiés du FBI montrent que
Netanyahu, le Premier ministre du régime sioniste, était,
auparavant, impliqué dans le trafic de matériel nucléaire,
depuis les Etats-Unis, à destination d’Israël.
Ces dossiers datant de 2012 portent sur des enquêtes, sur la
contrebande de 800 détonateurs nucléaires, en provenance des
Etats-Unis, introduits en Israël.
Selon les documents, dont dispose le FBI, le ministre de la
Guerre d’Israël avait commandé, via des compagnes
intermédiaires, des lanceurs de missiles balistiques, des
détonateurs nucléaires et d’autres articles, dont
l’exportation était interdite.
Pyongyang prêt à une guerre
nucléaire contre les EtatsUnis
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a rejeté la possibilité
d’un dialogue avec les Etats-Unis
et s’est dit prêt à une guerre nucléaire, a rapporté dimanche
l’agence nord-coréenne KCNA. »Nous sommes prêts à faire face
à toute guerre, conventionnelle ou nucléaire », a indiqué Kim
Jong Un au cours d’une revue d’un exercice naval et aérien.
« Nous ne voulons pas nous mettre à la table des négociations
avec des chiens enragés », a ajouté M.Kim, réagissant
apparemment à l’évocation le 22 janvier par le président
américain Barack Obama d’un possible effondrement de son
régime.
New Dehli a testé le missile
nucléaire Agni V
Pour la première fois, New Dehli a testé le missile nucléaire
Agni V depuis
un lanceur mobile, avec succès. Sa portée de 5000 kilomètres.
L’Inde a réussi à utiliser un lanceur mobile pour lancer un
missile nucléaire à longue portée capable d’atteindre tout le
territoire de la Chine, son grand rival. Le test mené samedi
était le troisième pour le missile Agni V, mais c’était la
première fois qu’il était utilisé avec un lanceur mobile,
monté sur un camion.Cette capacité supplémentaire augmente la
souplesse de la force de frappe indienne. Développé par la
recherche militaire indienne, l’Agni V a été testé pour la
première fois en avril 2012. Sa portée de 5000 km. lui
permet, selon les experts, d’atteindre n’importe quelle cible
en Chine, y compris les installations militaires du nord-est
du pays.
Les
terroristes
et
la
poubelle nucléaire française
On a beau discuter du potentiel nucléaire de la Russie, on ne
parle jamais de ce qui en advient en France. Or la France
compte un cycle de production annuel d’uranium enrichi qui
peut se chiffrer à plus de 2.500 tonnes ce qui est peu de
chose par rapport de l’ex-URSS dans son intégrité (plus de
13.500 t) ou du Canada (8.900 t).
Même le Canada avec ses quelques 8.900 t ou l’Australie sans
parler des Etats-Unis (3.500 t) en font plus. N’empêche que
plus de 80% d’électricité produite par EDF est d’origine
nucléaire ce qui équivaut quand même pas seulement à la
présence des centrales requérant un périmètre de sécurité mais
aussi à la création des centres de traitement et de stockage.
A titre général, l’uranium est importé en Hexagone de
l’Afrique du Sud, de la Namibie, du Niger et du Gabon aussi
bien que du Canada. Il est également à noter que la Bretagne,
elle aussi, est riche en gisements d’uranium à ne citer que
les sites de Pontivy, ou ceux de Commanderie, Chardon ou
Escarpière. Un potentiel uranifère a été également découvert
dans le Massif Central avec, pour centre, Cerilly ou Saint
Pierre du Cantal. La Haute Provence aligne sa mine de Lodève.
On voit bien qu’à la différence de la grande Russie
continentale qui n’en possède que très peu sur une superficie
astronomique, la petite France est un concentré de mines,
gisements, centres, centrales, lieux de stockage et de
recyclage d’uranium, etc. Eton encore omis de citer
Pierrelatte, Eurodif, Romans ou Marcoule où le combustible est
recyclé après son extraction. Le tout épars sur un territoire
grand d’un millier de kilomètres allant du Nord vers le Sud ou
quelques 700 kilomètres sur l’axe Est-Ouest criblé de ces
centres et lieux de stockage ou traitement ! Eton n’a pas
encore cité les villes pourvues de centrales nucléaires
civiles : Paluel, Penly, Dampierre, Tricastin, Golfech, Chinon
ou Cruas Meysse.
Alors la question qui apparaît comme plausible, à nos yeux :
que fait la France pour assurer la sécurité de ses sites ? La
Russie a plein droit de le demander au nom de la sûreté
nucléaire à l’échelle internationale, car la sécurité
nucléaire de la France peut se trouver menacée par les
éléments destructeurs que sont les terroristes capables de
mener une guerre subversive sur le sol français. La
contamination, quant à elle, ne reconnaît pas les frontières
entre les Etats le Tchernobyl nous l’ayant appris à nos dépens
respectifs.
Il est tout de même à noter qu’hormis le cycle de vie,
l’uranium compte également le cycle de stockage à durée
indéterminée, car il reste nuisible sur une période de
plusieurs centaines d’années. Or personne ne saura vous dire
sur la place publique comment la France traite ses déchets
nucléaires. Beaucoup de choses ont filtré sur le compte de la
Russie qui, dans le Nord, garde ses produits nucléaires à
faible radioactivité même en état liquide et parfois à ciel
ouvert comme c’est le cas de la rivière Tetcha transformée en
centre de stockage. A ceux qui peuvent arguer sur le danger
évident que cela représente, on serait en mesure de répondre
que ce péril est pondéré par l’immense étendue territoriale
qui sépare les zones de ces bunkers et centres de traitement
des lieux habités. Il y a aussi un programme d’assainissement
du sol lancé par la Russie et le Kazakhstan à partir de 1989,
année du dernier essai nucléaire souterrain dans la région de
Semipalatinsk. Mais sur une période longue de plusieurs
dizaines d’années, aucune information crédible ne nous fut
donnée sur les centres de stockage français. Cependant cet
état des choses expose terriblement la population de la France
et ses voisins.
Selon certaines données qui ont tout de même percé à jour, il
y aurait eu plusieurs coups d’essai de stockage par immersion
dans l’Atlantique le long de la façade océanique de la France
qui se seraient avérés inefficaces la pression aquatique
détruisant les couches de métal par corrosion accélérée en
dégageant une forte radioactivité. Les Américains sont passés
par le même stade d’expériences dans le fossé de Marianne.
Selon d’autres sources, les Français auraient des centres de
stockage à La Hague et à Soulaines-Dhuys, dans l’Aube où
l’iode non radioactif serait distribué gratuitement à la
population locale pour neutraliser le danger de contamination
radioactive en provenance du sol.
Autre problème majeur pour les autochtones qui sont à court de
toute information pratique est l’état des lieux d’essai des
bombes A ou à hydrogène. L’atoll de Mururoa aurait son rez-dechaussée en gruyère ce qui nous expose au risque d’un
dégagement massif de radioactivité de façon spontanée avec
contamination des eaux du Pacifique. Le Fukushima nous a
appris à nous méfier de ces désastres, mais même le nombre des
explosions opérées par la France dans ce site serait classé
top secret. Ainsi on sait sciemment que le Kazakhstan fut le
théâtre de 456 essais nucléaires étalés sur une période de
1949 jusqu’à 1989. Mais qu’en est-il de Mururoa ? Mystère !
A nos yeux, deux problèmes seraient de mise : la défense d’un
territoire fragile et exposé au danger du terrorisme
international où n’importe quel site militaire ou civil
représente un danger de mort pour toute l’Europe, et en
deuxième lieu, une information complète sur le danger que
représentent les sites de stockage pour les citoyens français.
A l’heure où la Russie, les Etats-Unis et d’autres grands
Etats dévoilent ses mystères, la France devrait à son tour
sortir de l’ombre.
Poutine valide la nouvelle
doctrine militaire russe « la
menace d’une guerre mondiale
nucléaire a diminué, mais la
Russie
fait
face
à
de
nouveaux dangers et d’autres
conflits ».
Vladimir Poutine a signé la nouvelle doctrine militaire russe:
elle conserve son caractère défensif mais, selon le Conseil de
sécurité de la Russie, comprend d’autres articles et termes en
rapport avec le changement de « nature des dangers et des
menaces militaires », écrit lundi le quotidien Nezavissimaïa
gazeta.
Comme dans sa version précédente signée en 2010 par le
président Dmitri Medvedev, la nouvelle doctrine considère
l’activité de l’Otan comme un danger extérieur. La liste des
risques comprend toujours le « déploiement de systèmes
stratégiques de défense antimissile » ou encore « de systèmes
stratégiques conventionnels d’armes de haute précision ». Le
concept de frappe globale – partie intégrante de la stratégie
américaine de défense – est également présenté comme une
nouvelle menace.
Le Conseil de sécurité russe souligne toutefois que la
doctrine actualisée « garde son caractère défensif » et que la
Russie ne recourra à la force militaire qu’après avoir épuisé
« toutes les mesures non-violentes ». De plus, il reconnaît la
« nécessité d’entretenir un dialogue d’égal-à-égal avec l’UE
et l’Otan, et de concourir à la construction d’un nouveau
modèle de sécurité dans la région Asie-Pacifique ».
La nouvelle doctrine militaire introduit un nouveau concept:
la « dissuasion conventionnelle ». Selon le Conseil de
sécurité russe, cette nouveauté s’explique par la « nécessité
de maintenir une aptitude au combat très élevée au sein des
forces conventionnelles ». C’est apparemment pour cette raison
que la doctrine de 2014 évoque des dangers militaires
extérieurs liés au changement forcé de l’ordre
constitutionnel, au terrorisme ethnique et religieux, au
torpillage des traditions historiques, spirituelles et
patriotiques, etc. Ces interprétations pourraient être liées
aux événements actuels en Ukraine.
Par ailleurs la doctrine actualisée, tout comme le texte
précédent, souligne la faible probabilité du déclenchement
d’une guerre de grande envergure contre la Russie. Le document
souligne également que les « armes nucléaires resteront un
facteur important de prévention des conflits militaires
nucléaires et conventionnels ». Les principes de recours aux
forces armées et les conditions d’utilisation des armes
nucléaires restent identiques.
Les médias citaient hier le commentaire d’un haut responsable
de l’administration américaine, selon qui « la Maison blanche
soutient la position russe quant aux menaces de l’extrémisme
et des armes de destruction massive, mais n’est pas d’accord
avec les estimations des dangers potentiels représentés par
l’Otan ». Eric Chiriaev, professeur de relations
internationales et de psychologie politique à l’Université
Georges Mason, estime que « cette doctrine de Poutine n’est
pas un phénomène tout à fait nouveau: la menace d’une guerre
mondiale nucléaire a diminué, mais la Russie fait face à de
nouveaux dangers et d’autres conflits ».
french.ruvr.ru/
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