Information délivrée aux patients explorés par une TEP-TDM d’indication oncologique - Enquête nationale Sandra Gonzalez Interne de médecine nucléaire au CHU Timone - Marseille Résumé du travail réalisé pour le master 2 "Ethique, sciences, santé et société". Co-directeurs : Pr Pierre Le Coz et Dr David TAIEB Contexte : La relation médecin nucléaire – malade est très spécifique. D’une part parce que cette consultation est souvent unique (pas de suivi) et que le médecin nucléaire possède peu d’informations personnelles sur le patient (personnalité, profil psychologique, entourage). D’autre part, parce qu’ayant reçu un produit radioactif, le patient expose le médecin nucléaire à des rayonnements ionisants au cours de la consultation d’annonce. Alors faut-il, et si oui comment, délivrer un résultat pouvant être potentiellement défavorable d’un examen si déterminant lors d’une consultation unique et rapide (consignes de radioprotection) ? Objectif : L’objectif de notre étude a été d’étudier les pratiques des médecins nucléaires français concernant l’information délivrée aux patients réalisant une Tomographie par Emission de Position (TEP) d’indication oncologique, en particulier lors de l’annonce du résultat de l’examen. Méthode : Un auto-questionnaire informatisé a été réalisé et envoyé entre le 25 juin 2015 et le 20 juillet 2015 à l’ensemble des médecins nucléaires et internes de 3ème et 4ème année français par le biais de la Société Française de Médecine Nucléaire et des coordonateurs régionaux de la spécialité. Communication Multimédia Le 2 novembre 2015 1/2 Résultats : 250 médecins nucléaires et internes ont été inclus (taux de réponse de 31.3%). Il ressort de notre étude que les médecins nucléaires français ont des pratiques très hétérogènes vis-à-vis de l’information orale des patients réalisant une TEP d’indication oncologique. En effet, 63 % des médecins adaptent leur attitude au cas par cas, 24% ne donnent jamais de résultat et 13% le délivrent systématiquement. Les facteurs influençant de façon statistiquement significative l’annonce des résultats étaient l'âge, le nombre d'années d'exercice, l'établissement d'exercice (public, privé) et le moment de la consultation (avant et/ou après la TEP). Pour 80% médecins, il apparaissait que les recommandations actuelles n’étaient pas assez claires pour leur pratique. Conclusion : L’hétérogénéité des pratiques résulte probablement d’une absence de recommandation claire et de formation des médecins nucléaires français. Ainsi, une réflexion collégiale impliquant les sociétés savantes, pluridisciplinaire et éthique reste à mener pour aider les médecins nucléaires dans leur pratique quotidienne au bénéfice du patient. Communication Multimédia Le 2 novembre 2015 2/2