Du côté de la diplomatie américaine, on justifie cette
opération par une réponse à l’activité militaire russe dans la
région. La Pologne partage notamment une frontière avec
l’Ukraine, dont la Crimée a été annexée par la Russie en 2014
et où Moscou a décidé de déployer un système de défense
antiaérien et antimissile en août dernier. Des bases
militaires et navales sont également installées sur la
péninsule de la mer Noire.
Une mesure de « dissuasion et de défense » qui encercle la
Russie
« Dans le cadre de l’opération ‘Atlantic Resolve’, il y a des
forces américaines qui reviennent en Europe, et c’est une
réponse à ce que fait la Russie », a annoncé l’Américaine Rose
Gottemoeller, secrétaire générale adjointe de l’Otan. « Le
déploiement de la brigade de 3500 soldats, 87 chars et 144
véhicules blindés est proportionné et mesuré ». Les chars
américains ont franchi la frontière germano-polonaise jeudi 12
janvier.
Cette unité, dont la présence a été décidée par Barack Obama,
effectuera des rotations entre les territoires de la Pologne,
la Lituanie, la Lettonie, l’Estonie, la Hongrie, la Roumanie
et la Bulgarie. Il s’agit d’une mesure de « dissuasion et de
défense », souligne la secrétaire adjointe de l’Otan. Il
s’agit de l’un des plus vastes déploiements militaires des
Etats-Unis en Europe depuis la fin de la guerre froide.
Comment se positionnera Donald Trump ?
Ainsi encerclée sur son flanc ouest, la Russie a rapidement
montré son énervement. « Nous considérons cela comme une
menace contre nous », a averti le porte-parole du Kremlin
Dmitri Peskov. Face à cette nouvelle étincelle dans les
relations électriques qu’entretiennent Washington et Moscou,
Rose Gottemoeller a malgré tout tenu à préciser qu’il existe
« des possibilités légitimes d’un futur dialogue » entre