Si le médicament est avant tout une chance pour le malade, il représente aussi un risque. Le sujet âgé est le plus important consommateur de médicaments. Porteur le plus souvent d’une poly pathologie, il se trouve donc poly médiqué. Ces prises diversifiées de médicaments peuvent être à l’origine d’accidents très graves. ils sont source de Interaction médicament (IAM), Effets indésirables (E II), Pathologies iatrogènes (IP) Échec du traitement Dépenses et problèmes de santé publique. Pourtant ces conséquences sont évitables si on tient compte du patients, de la pathologie et des médicaments. Si on calcul le rapport bénéfice risque et on tient compte de la Pharmacocinétique et de la Pharmacodynamique. BENEFICE RISQUE La poly pathologie est définie comme étant l’existence de trois pathologies chez un même patient. Polypathologie: syndrome multifactoriels, défaillances multiviscérales conséquences multiples cause unique. Atteintes liées à l ’âge, liées à la maladie de l ’organe, liées à un autre organe. Addition de maladies ? Intrication de maladies ? les patients à risque peuvent être non poly pathologique (sujet âgé malade ou hospitalisé) et même ne présentant pas de pathologie évidente (sujet âgé fragile) une seule pathologie mais à fort risque de mal supporté les médicaments (diabétique, insuffisance rénale hépatique). Etats morbides: dénutrition et le taux d’albumine, obésité Hémoconcentration et déshydratation Maladie du système nerveux Co morbidité: constipation, allergie, Un diagnostic plus difficile Interprétation des signes cliniques et examens complémentaires Anomalies multifactorielles, polypathologie Antécédents peut donner anomalie Symptômes : d ’emprunt, qui manquent, oubli, non exprime, non ressenti en trop, névrose, hystérie, hypochondrie, trompeurs incidentalome, fixation, utile Symptômes multifactoriels : confusion, dyspnée, Des prises de décision en situation d ’incertitude diagnostique: Test diagnostique traitements symptomatiques E II // âge et nombre de médicaments Atteinte liées au traitement, nosocomiale, gestes Dg, allitement Pathologie Iatrogène 10% Hospitalisation; 20% à 80 ans E II sont favorisés par Pharmacocinétique et Pharmacodynamie Polymedication Automédication Pathologies aiguës et chroniques Le manque d ’essais thérapeutique La mauvaise observance interaction médicamenteuse Diminution de la vidange G :gastroparésie Augmentation du PH: RGO médicaments Diminution de la motilité GI: constipation,pullulation microbienne DISTRIBUTION TRANSPORT Diminution de l ’eau; médicament HS Augmentation de la MG; médicament LS Diminution : de la MM ,de l ’albuminémie et sites de récepteurs donc FL augmentée surtout pour médicament basique ( AVK ) Diminution de alpha GP pour médicament basique ( B- , lidocaine) Phase 1 oxydation, réduction, Phase 2 conjugaison : même Métabolisme hépatique des médicaments diminue Variation d ’un médicament à un autre Variation génétique Flux hépatique diminue Diminution de la clairance hépatique La notion de vieillissement hépatique ne justifie pas à elle seule la modification de la posologie Bilan hépatique systématique SA ? Diminution : FGR; sécrétion et réabsorption tubulaire et de la Cl Augmentation de la 1/2 vie, Adaptation des doses pour médicament à élimination rénale MDRD Equation MDRD «175» Scr : µmol/l ; âge : année. COCKCROFT F: (140-Age)xP(Kg)/Cr(µmol) H:(140-Age)xP(Kg)x1.25/Cr certains organes sont particulièrement sensibles et cela dépend du nombre et de la qualité des récepteurs le cerveau au psychotropes, benzo la vessie aux anticholinergiques le système nerveux autonome dont les mécanismes de contre régulation sont moins performants. La barrière hémato-encéphalique devient plus perméable à nombreux produits actifs. Altérations Capacités de la transmission neurochimique et aptitudes cognitives réduites Cardio-Vasculaire barorécepteurs réponse - du cœur au catécholamines digitoxine+++ car outre les facteurs cinétiques (augmentation du taux sérique, augmentation de la 1/2 vie d ’élimination) il y a autres facteurs peu connue . Les signes cliniques de toxicité sont différents Effets indésirables Selon l ’OMS EII d ’un médicament se lit « Toute réponse nuisible et non recherchée qui se manifeste à des doses utilisées chez l ’homme à des fins prophylactiques, thérapeutiques et diagnostiques Effets indésirables EII se divisent en E II et E toxiques HS et idiosyncrasie imprévisibles EII 2 à 7 fois élevés à 65 ans, Femmes+++ Posologie et nature Quels médicaments sont en cause? (Pirmohamed M et coll. Adverse drug reaction as cause of admission to hospital. BMJ, 2004) Admissions Médicaments à l’origine de l’admission Réactions indésirables aux médicaments/Total 1 225/18 820=6,5% (16% d’interactions pharmaceutiques) Décès dûs à des réactions indésirables à des médicaments Réactions indésirables aux médicaments/Total 28/1 225=2,2% FANS (29,6%) Diurétiques (27,3%) Warfarine (10,5%) Décès causés par: FANS 67,8% Warfarine+FANS 10,7% mauvaise connaissance du patient: exemples démence anticholinergiques insuffisance cardiaque ou artériopathie et bêta bloquant, insuffisance rénale chronique et digoxine, insuffisance hépatique et anticoagulants, dysthyroidies et amiodarone. Antitussif et UGD Antitussif et glaucome Antitussif et hypertrophie de la prostate Antidiarréhique et hypertrophie de la prostate Antidiarréhique et glaucome hypertrophie de la prostate et anticholinergiques La symptomatologie Elle est parfois évocatrice : hémorragie sous AVK, coma hypoglycémique, éruption cutanée sous antibiotique. Le plus souvent elle est atypique : anorexie et nausées ( AINS et UGD) incontinence urinaire et prise de benzodiazépines. SYMPTOMATOLOGIE générales : asthénie, anorexie, fièvre, LES MALAISES : HTAO; hypovolémie,B- récepteurs adrénergique, BR anti HTA centraux; VDAV nitrés TROUBLES DU RYTHME ET/ OU DE LA CONDUCTION respiratoires, toux (IEC) pneumopathies (cordarone) rhumatologiques: algodystrophies (gardenal), myopathies ( corticoïdes, statine) troubles NP: troubles du sommeil, vigilance,… troubles du goût et de l’appétit source d’anorexie et de dénutrition: AINS , digitaline, diurétique, IEC tube digestif,AINS, AC, cause sous jacente SYMPTOMATOLOGIE SYMPTOMATOLOGIE TROUBLES HE IR LES ACCIDENTS DE SEVRAGE LES SYMPTOMES ANTI-CHOLINERGIQUES la survenue d’une modification du bilan biologique hépatique, rénale hématologique et de la coagulation doivent faire rechercher une étiologie médicamenteuse EN PRATIQUE TOUT EVENEMENT INHABITUEL OU NOUVEAU Gardez toujours ceci à l’esprit “Tout symptôme constaté chez une personne âgée doit être considéré comme l’effet secondaire d’un médicament, jusqu’à preuve du contraire.” ( De nombreux syndromes dont souffrent les personnes âgées sont en fait les conséquences de thérapies pharmaceutiques : confusion mentale emploi de neuroleptiques médicaments anticholinergiques, opiacés) (par ex. chutes et fractures benzodiazépines, médicaments contre l’hypertension incontinence urinaire diurétiques : INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES IAM est la réponse clinique ou pharmacologique à l ’administration de plusieurs médicaments // de celle que l ’on pouvait attendre des effets connus des deux médicaments pris séparément. Effets toxique Induction enzymatique Inhibition enzymatique Compétition de fixation sur récepteurs + ou Principales interactions médicamenteuses Les interactions les plus souvent retrouvées sont : L’association de plusieurs anti-hypotenseurs ou d’un hypotenseur et d’un dérivé nitré. L’association d’un AINS et d’ un IEC L’association de diurétique et anti arythmiques et de laxatifs L’association de psychotropes et d’ antihypertenseur. L’association d’anti-vitamine K et de AINS. “Une interaction médicamenteuse commence à avoir des conséquences pour le patient et le praticien lorsqu’elle influe sur l’efficacité attendue d’un traitement ou lorsqu’elle réduit l’innocuité de celui-ci” Le risque d’interactions potentielles augmente de façon quasi exponentielle avec l’âge et le nombre des médicaments consommés. Le risque d’interaction est multiplié par trois chez les patients qui reçoivent des prescriptions de deux praticiens en même temps. Aliments et médicaments: jus de pamplemousse… Benzodiazépine ASC, Concentration maximale renforce les effets de la BDZ Bloqueurs de canaux calciques Niveau hématique (maux de tête, hypotension, tachycardie) Statines Immunodépresseurs Effets indésirables néphrotoxicité, maladie hépatique ASC (16 fois) céphalée, myopathie Arythmie, antihistaminiques Nombre de maladies hépatiques QT long Antidépresseurs tricycliques Nombre de maladies hépatiques Interactions médicaments-aliments les plus fréquentes Aliments riches en K+: bananes, oranges, légumes-feuilles Inhibiteurs de l’ECA Substances diurétiques Sartans Médicaments contenant de la vitamine K+ Aliments riches en Ca2+: lait, yaourt, fromage Digoxine Substances diurétiques Aliments riches en vitamine K: pommes, épinards, noix, kiwis, brocolis, choux Hormones thyroïdiennes Certains antibiotiques Warfarine MILLEPERTUIS: warfarine, digoxine, antidépresseurs, anxiolytiques, œstrogènes, antiviraux, immunodépresseurs, anti-tumoraux, anesthésiants, théophylline. AIRELLES: warfarine GINKGO: warfarine, bloqueurs de canaux calciques, antiinflammatoires, antidépresseurs, acide salicylique. AIL: warfarine, inhibiteurs de l’ECA, antiviraux, antiinflammatoires. GINSENG: warfarine, antiagrégants, antidépresseurs, anticonvulsants. THE VERT: warfarine. 40 à 60% Traitement est mal expliqué ou souvent mal compris Formes galéniques ( TV, TA, tremblements, arthrose, préhension) Troubles cognitifs Coût élevé, isolement Mauvaise connaissance du malade Méconnaissance des EII Prescription injustifiée Difficulté pour interrompre le traitement ( Dig-Diu-IC) Absence de surveillance clinique et biologique un relâchement de la surveillance clinique et biologique. Ordonnance longue et complexe source d’erreurs Ordonnances multiples Il faut toujours Réactualiser Éviter au maximum les traitements symptomatiques, traiter toujours les étiologiques, le traitement préventif est le meilleur choix. Favoriser le traitement non pharmacologique (nutrition, physique, rééducation…) Polythérapie et adhésion à un traitement : un vrai problème Adhésion = “adéquation entre le comportement du patient et l’ordonnance du médecin” Prise de médicaments incorrecte Modification de la périodicité ou de l’horaire de prise des doses par le patient 40 à 60% des personnes âgées ne se conforment pas aux prescriptions médicales (Vik SA et coll. Ann Pharmacoter, 2004) Polythérapie et adhésion à un traitement quelle solution? Polythérapie et interactions: quelle solution? Traiter les pathologies par ordre de priorité. Prescrire des médicaments seulement quand c’est nécessaire pour réduire les risques. Demander aux patients s’ils utilisent des médicaments en vente libre ou des médicaments à base de plantes. Informer le patient sur les aliments contre-indiqués. Surveiller régulièrement la réponse de l’organisme au traitement et dépister l’apparition d’effets indésirables. Revoir le traitement régulièrement. Raisons pour ne pas suivre une prescription à la lettre …le nombre de médicaments pris polythérapie …la périodicité des doses …le coût du médicament …la relation médecin-patient L’effet iceberg Traitements et médicaments connus Médicaments en vente libre Produits naturels Aliments spécifiques Alcool elle est fréquente chez le sujet âgé et polypathologique ; les patients de 70 ans et plus prennent en moyenne 4 à 5 médicaments par jour ; 12 à 15 gélluies (étude personnelle). Elle est favorisée par : la polypathologie et la polymorbidité le nomadisme médical avec possibilité de multiples qui s’ignorent« B- » prescriptions la superposition de traitements symptomatiques une demande insistante de médications par la personne âgé et sa famille pour des raisons parfois physiques ( dépendance), souvent psychiques, et sociales. Nouveau produits . AINS HCT MACROLIDE HYPERTENSION MEDICAMENT CONTRE L’HYPERTENSION AINS GOUTTE ARYTHMIE HYPERTENSION MEDICAMENT CONTRE L’ARYTHMIE Pour neutraliser les effets indésirables du dernier médicament que je vous ai prescrit, prenez celui-ci, et si vous ressentez des effets indésirables, je vous prescrirai un 3e médicament pour vous aider à supporter les deux premiers… Vous ne pourriez pas plutôt me rendre ma maladie? Cette polymédication majore le risque › d’effets indésirable des médicaments, › de mauvaise observance des médicaments Sélection aléatoire , échecs des traitements Augmentation du coût économique Maladies chroniques Auto médication elle est fréquente chez le sujet âgé. Les médicaments les plus souvent impliqués sont l’aspirine, les antiinflammatoires non stéroïdiens et les laxatifs, Anti tussifT; ATB Vente sans ordonnance « over the counter » (OTC) Autoprescription+++ Autoprescription des examens de radiologie (PC) Conseils S ’ automédiquer pour un temps courts Éviter les associations Respecter la mise en garde Informer le médecin Effets toxique des médicaments sur le foie ( furosémide, colchicine, aspirine, contraceptifs, sulfamides AINS…) Maniement des médicaments chez le malade atteint de pathologie hépatique Tranquillisants chez les cirrhotiques avec augmentation de la sensibilité cérébrale AINS et antalgique Corticoïde chez les cirrhotiques Les médicaments cardiovasculaire B- Cascades de maladies ? Femme âgée de 80 ans Fievre ; dehydratation Hospitalisation Allitement Phlebite/ EP Décompensation cardiaque: ACFA Complications du décubitus DCD Hyperthyroïdie L'immobilisation: traitement de certaines affections Dans les premières heures: thromboemboliques Prévention Une héparine de bas poids moléculaire à titre préventif Le massage-drainage des membres inférieurs; le lever, la contention élastique du pied à la cuisse. Les escarres de décubitus : prévention: surveillance quotidienne et Soins des zones à risque: Les pansements de décharge ;L'hygiène ; des changes L'application d'huiles peroxydées. Une bonne nutrition hydratation. supports anti-escarres. (matelas, lit, coussin) Constipation fécalome un régime riche en fibres, largement hydraté, des massages réflexes de l'intestin. Des mucilages doux, des évacuations au doigtier, si nécessaire des lavements, parfois des suppositoires; Les infections respiratoires La lutte contre le reflux gastrique, l'éviction des fausses routes par l'eau gélifiée une alimentation mixée Une bonne hygiène buccale et des soins de bouche limite le risque d'infection pulmonaire et lutte contre l'hyposialie iatrogène (anticholinergique). Une kinésithérapie respiratoire doit compléter ces mesures. Avant la prescription écouter, examiner s ’assurer du diagnostic s ’ assurer que la plainte EII connaître les pathologies connaître les médicaments hiérarchiser les pathologies en fonction de la gravité et de l’évolution Connaître le P et la T, FR FH, TA couché debout, état d ’hydratation et de nutrition Connaître les fonctions cognitifs, le degré d ’autonomie et de dépendance Projet du patient à court, moyen et long terme S ’assurer du consensus thérapeutique Connaître les paramètres PD et PC Choisir le médicament moins EII marge de sécurité large 1/2 vie courte simple à prendre Voie d ’administration et forme galénique la plus adaptée Adaptation à la FR et FH Éviter les nouveaux médicaments Manier avec prudence Éviter le double emploi Lors de la prescription Expliquer le choix , le but, les modalités, les risques potentiels, les EII, les IAM et arrêt brutal… Rédiger une ordonnance lisible S ’assurer que le traitement est bien compris Tenir compte des autres soins nécessaires et indispensable sur ce terrain++++ Le carnet de santé Après la prescription Évaluer le traitement Son efficacité Sa tolérance Poursuivre Arrêter Programmer une surveillance LA POLYPATHOLOGIE EST UN GRAND SYNDROME GERIATRIQUE MAIS ELLE NE DOIT PAS ENTRAINER LA POLYMEDICATION LES VARIATIONS INDIVIDUELLES EXIGENT DU PRESCRIPTEUR UN EFFORT CONSTANT, AFIN D ’ AJUSTER L ’ORDONANCE MEDICAMENTEUSE D ’UNE PERSONNE AGEE. LA FREQUENCE D ’APPARITION D ’EFFETS INDESIRABLES INDUITS PAR LA POLYMEDICATION, SOUVENT INCONTOURNABLE EN GERIATRIE, PEUT ETRE REDUITE PAR UNE PRESCRIPTION RIGOUREUSEMENT ADAPTEE A LA PERSONNE AGEE ET PAR UNE FIDELITE AU REGIME THERAPEUTIQUE sujet âgé et médicaments « Si un bon médecin ne guérit pas toujours de sa maladie un homme affaibli par l’âge, au moins le préserve-t-il d’un mauvais médecin, aggravant le mal, le rendant incurable, précisément en ce qu’il ignore ce qu’est le malade »