accru à court terme de mort subite pendant
l’effort physique proprementdit.Cerisque est
particulièrementimportantchezles sujets non
entraînésayant un profil àhaut risquecardio-
vasculaire[12].Onattend donc aujourd’hui (à
justetitre dans une certaine mesure) que notre
médecine moderne,forte de sesmoyens tech-
niques,développe des stratégiesadaptéespour
dépisterprécocementce genrederisque.
De nombreusesétudes statistiquesont révélé les
principalescausesdescomplicationsmortelles
non accidentellesde lapratiquesportive[9].En
simplifiant,on peut résumerainsi: chezlesindivi-
dus jeunes(<35ans),lesanomaliescongénitales
méconnues,tellesqu’une cardiomyopathie hyper-
trophique obstructive,une sténoseaortique,des
malformationscoronariennesetdes troublesde
la conduction,sontlesprincipalescausesde mort
subite. Chezlespersonnesde plus de 35ans,on
trouvesurtout desocclusionscoronariennesdans
le cadre d’une coronaropathie athéromateuse
occulte etde complicationsd’une coronaropathie
préexistanteconnue. On évoque parmi lesméca-
nismespathogéniques une ischémie dumyocarde,
maisaussi lastimulation adrénergique etl’aug-
mentation de latension artérielle survenant
durantl’effort.Lesmyocardites se développant
dansle cadre d’infections viralesbanalespeu-
venten outre passerinaperçuesàn’importe quel
âge etconstituer un facteur de risquetransitoire
d’arythmiespotentiellementfatales.Lesperfor-
mances sportivesde haute intensité etlescom-
pétitionslors d’un étatfébrile ne sontdoncpas
sansdanger!
Ils’agitparconséquent,lors d’une appréciation
de l’aptitude àlapratiquesportive,de dépister
despathologiescausaleschezdes sujets appa-
remmenten bonne santé , à l’aide de méthodes
de screening aussisimplesque possible etàun
prixaussiraisonnable que possible. Chezlesin-
dividus atteints de maladiesconnues ,il n’est
en revanche plus question de screening,mais
bien plus d’unbilanspécifique, axé en priorité
sur ladétermination de latoléranceàl’effort,
doncforcémentplus extensif. Pour l’évaluation
d’un patientavecune cardiopathie connue,il faut
connaître lesexigencesposéesparlesefforts
envisagésetadapterles recommandationsen
conséquence (parex. le saut àlaperche oule saut
en parachute par rapport augolf ouaujeu
d’échecs)[3].
Aspects médicaux généraux
Pour l’interniste,il convientde tenircompte non
seulementdesaspects strictementcardiovascu-
laires,maisaussi d’autreséléments déterminants
pour l’appréciation de l’aptitude àlapratiquespor-
tive. On peut penseraux troublesmétaboliques,
aux maladiesneurologiques, à l’asthme, aux aller-
giesetaux anémies.On n’oublierapasd’intégrer
l’étatnutritionnel,le type constitutionnel etles si-
gnes suggérantla consommation de substances
nocivesdansl’anamnèse etl’examen clinique.
Diabète
Tous lesdiabétiquesdevraientpratiquer une acti-
vité physiqueadaptée àleur âge etàleurs goûts
durantaumoins une demi-heure parjour.L’éven-
tail desactivitésappropriéesest trèslarge et va
de simplespromenadesàde véritablescompéti-
tions sportives.Dupointde vue ducontrôle de la
glycémie,l’idéalseraitque l’activité physiquesoit
programmée plus oumoinsaux mêmesheures
chaque jour.
Le principal problème chezlesdiabétiques spor-
tifs relève deshypoglycémies .Chezlesdiabéti-
quesnon insulinodépendants,une activitéspor-
tive intensive peut être gérée parla consomma-
tion de collations supplémentaires.
Lesdiabétiquesinsulinodépendants pratiquant
desactivités sportivesintensesetirrégulières
contrôlerontaumieux leur glycémie àl’aide d’un
système de type Base-Bolus.
Epilepsie
Lesdisciplines sportivesimpliquant un danger
particulierpour le pratiquantlui-même oupour
lesautres(parapente,varappe) sontàdécon-
seillerouéventuellementàdiscuteravecle neu-
rologue quisuitle cas.En principe, cesontles
mêmescritèresquis’appliquentqueceux aux-
quelson seréfère pour l’appréciation de l’apti-
tude àla conduite de véhiculesautomobiles(un
bon contrôle médicamenteux de lamaladie,deux
années sanscrise,unEEG normalisé).
Asthme
L’anamnèsecomporteraun interrogatoireàla
recherche de symptômesd’asthme,en particulier
d’unasthme àl’effort peut-être pasencore diag-
nostiqué. Encasde doute,on procèdera à une
évaluation de lafonction pulmonaire,éventuel-
lementcomplétée par une spirométrie àl’effort.
Unasthme ne justifie jamais une interdiction de
pratiquesportive. Ils’agitplutôtde traiterles
patients correctement(traitementprolongé par
inhalation avecdes sprays combinésassociant
desbêtamimétiquesetdescorticostéroïdesplus,
le caséchéant,desinhalationsde bêtamiméti-
quesà courte durée d’action immédiatement
avantl’effort). Danslescaslégers, cette dernière
forme de traitementpeut suffire. Lescompéti-
teurs aurontalors besoin d’uncertificatmédical
cabinet Forum Med Suisse 2007;7:889–894 890
%The best wayof combating the dangerof myocarditis-associated complica-
tionsisa ban on competitivesports during acuteviral infections,whichshould
bevalid forall sportspeople.
%Inaddition, attention should focus on specific conditionsin otherorgansys-
tems which impose limits on physical effort or requiretreatmentadaptations.
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