L’EST DE L’ISLANDE
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ment le visiteur étranger. On appréciera en revanche la galerie de sculptures
de l’artiste Ríkarður Jónsson (1888-1977), adepte du travail du bois et inspiré
par les personnages historiques et les sagas.
Maisons en bois – Remarquez, autour du port, Faktorshús (peinte en noir)
en contrebas, Geysir (en gris) construite en 1900 et Tritón sur la rive opposée.
Gleðvík – En suivant Vikurland, la rue qui longe la côte à l’ouest de L angabúð,
on atteint cette crique qu’anime un curieux alignement de trente-quatre
reproductions agrandies d’œufs d’oiseaux de la région.
Péninsule de Búlandsnes
Juste derrière l’hôtel Framtíð, du haut de la colline de Bóndavarða, très belle
vuea sur le village, les reliefs imposants du fjord, dont le mont Búlandstindur,
et l’extrémité de la péninsule de Búlandsnes.
z 1h ou plus- tous niveaux. Un chemin traverse la péninsule, une région
humide faite de jolies collines herbeuses, de tapis spongieux, d’îlots et de
plages. Tout en profitant du paysage, le promeneur croise quelques repré-
sentants de la faune locale –les barges et leurs gorges rouges, divers canards,
les pluviers comédiens, des plongeons effilés, etc.– qu’il peut observer à
loisir dans l’une des deux cabanes prévues à cet effet. En outre, un dépliant
fourni à l’hôtel ou au centre culturel présente les oiseaux, innombrables en
période de nidification.
a Île de Papey
Départ du po rt de Djúpivogur (informations à l’o ce du tourisme ou t 862 4399/
478 8183)- de juin à mi-sept. tlj 13h -5 800kr. Excursion guidée de 4h dont 3h sur
place. Les billets sont en vente dans la petite cabane blanche sur le port.
Un autre paradis des oiseaux vous attend à 11 km de la côte. L’Islande, comme
la Bretagne, a donc son « île aux Moines ». Son nom vient des papar, ces
ermites irlandais qui se seraient installés sur les côtes islandaises avant l’arrivée
des Vikings (T p. 72). L’île fut habitée jusqu’en 1966, comme en témoignent
quelques vestiges d’une ferme, le phare de 1922 et une petite église en bois
datant de 1807, l’une des plus petites et anciennes du pays. Plus de 120 espèces
de plantes poussent dans ce milieu humide et 30000couples de macareux
nichent aux côtés de guillemots et autres eiders. Les phoques apprécient les
eaux qui baignent l’île. Quant aux elfes, ils a ectionnent tout particulière-
ment le rocher de Kastali.
De retour à Djúpivogur, quittez le village p ar la route 1 (dir. Breið dalsvík / Egilsstaðir).
Le long du fjord
La route longe l’étroit et profond ord gardé par la pyramide parfaite du
Búlandstindur (1 069m), le «pic du pays des fermes». En un cortège hypno-
tisant, divers monts accompagnent le ord vers l’océan, crête ciselée au nord,
chapeaux géants au sud. Du noir, du rouge, des pentes abruptes et quelques
fermes qui s’accrochent à la mince frange d’herbe le long de la côte découpée
en petites criques et en plages de galets noirs. La route perd son asphalte sur
6km, le temps de bifurquer vers l’est.
On change d’horizon, un œil sur Djúpivogur, si loin si proche, avant d’atteindre
la charmante ferme et église de Berunes qui abrite l’une des plus agréables
auberges de jeunesse du pays. La bande littorale est ici plus douce, arrosée
de cascades et prisée des moutons. La route fait ensuite face à l’océan via la
côte rocheuse de Streitshvar f où un phare domine des formations basaltiques.
a BREIÐDALUR ET STÖĐVAFJÖRÐUR B2
Ñ Breiðdalsvík se trouve à 64km de Djúpivogur – Comptez une quarantaine de
kilomètres pour e ectuer le tour du ord par la route côtière.
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Comme son nom l’indique, Breiðdalur («vallée sauvage») n’est pas un ord
mais une baie largement ouverte.
Entourée de monts rhyolitiques et bordée par la plage de Meleyri, elle est
irriguée par la rivière Breiðdalsá qui capte des dizaines de torrents dévalant
des montagnes.
Depuis longtemps parsemée de fermes, la vallée a attiré les pirates algériens
lors de leur raid de 1627 que la population parvint à fuir (Tp. 76).
Aujourd’hui partiellement boisée (forêt de Jórví k), la région est prisée par les
rennes, les pêcheurs de saumons, les randonneurs qui apprécient les sentiers
pédestres entre lacs, cascades et montagnes, et les cavaliers montés sur les
petits chevaux islandais.
Breiðdalsvík
200 hab.
Situé sur la rive nord de la baie, ce village serait l’un des plus récents du pays.
Car si la coopérative de Gamla K aupfélagið est ancienne, la paisible localité ne
s’est développée qu’à partir des années 1960 quand le port a été consolidé.
On y trouve un hôtel-restaurant et une station-service.
Gamla Kaupfélagið – t 470 5565 - www.breiddalssetur.is - été 13h-17h. Dans la
maison en tôle écrue à toit rouge (1909) d’une ancienne coopérative sont logés
une petite exposition historique et géologique ainsi que l’office de tourisme.
Vous pouvez rejoindre Egilsstaðir (à 80 km) par la route 1. Sinon, pour poursuivre
le circuit côtier, empruntez la route littorale 96.
Stöðva örður
Ouverte seulement en 2002, la route 96 passe le phare de Kambanes et
débouche sur Stöðva örður, un ord peu profond, encadré par des reliefs
compliqués.
Comptant 190 âmes, la localité du même nom est dominée par une minuscule
chapelle bleu ciel où l’on peut passer la nuit.
Sur Fjarðabraut, la rue principale, autour de Brekkan, sont groupés quelques
galeries d’art, un occasionnel marché au sein d’une usine à poisson désa ec-
tée et Steinsasafn Petru, la principale curiosité du hameau.
Brekkan– Cœur du hameau sur Fjarðabraut, ce café est aussi l’o ce de tou-
risme, l’épicerie et l’arrêt de bus à lui tout seul.
Steinsasafn Petru – t 475 8834 - www.steinapetra.is - mai-sept. 9h-18h,
oct.-avr. sur rdv - 900 kr. Dans une maison particulière, du sol au plafond et
jusque dans le jardin, ont été accumulés des milliers d’échantillons de roches
et de minéraux. Ils sont si nombreux qu’on ne sait s’il faut passer la journée à
les détailler ou deux minutes pour saluer au moins le travail de la collection-
neuse Petra Sveinsdóttir, née en 1922.
La plupart des spécimens de cette collection privée, l’une des plus impor-
tantes du monde, proviennent de la région, riche en curiosités géologiques.
Vallée de Jafnadalur – Après s’être informés à Brekkan (cartes à disposi-
tion), les marcheurs peuvent rejoindre cette vallée que ferme Einbúi un roc
curieusement isolé.
Poursuivez le circuit par la route 96 qui permet de rejoindre le ord grandiose de
Fáskrúðs örður.
a FÁSKRÚÐSFJÖRÐUR B2
Ñ À 45km de Breiðdalsvík – Comptez une quarantaine de kilomètres pour e ec-
tuer le tour du ord par la route côtière.
LES FJORDS DE L’EST