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partie [4]
Liens environnement - santé
La qualité de l’environnement est un des principaux dé-
terminants de la santé humaine. Cela est établi depuis
fort longtemps pour un certain nombre de facteurs
environnementaux, en particulier ceux liés à l’hygiène,
aux conditions de travail, aux pollutions accidentelles
ou à la sécurité alimentaire.
Grâce aux mesures prises pour améliorer la qualité
de l’environnement et à l’efcacité des mesures de
contrôle, ce ne sont plus tant les problèmes de toxicité
aiguë liés à l’exposition ponctuelle à des doses mas-
sives d’un facteur donné (agent pathogène, polluant,
rayonnement…) qui préoccupent aujourd’hui, mais
bien les effets de toxicité chronique liés à l’exposition
continue ou répétée à de faibles doses. Cela concerne
un nombre sans cesse croissant de nouveaux facteurs
de risques.
Ces effets sont difciles à mettre en évidence : leur
occurence est faible, l’estimation rétrospective de l’ex-
position est délicate, des temps de latence parfois très
longs séparent l’exposition des troubles de santé. En
dépit de leur faible occurence, leurs impacts en termes
de santé publique peuvent être importants, car la taille
des populations exposées est le plus souvent considé-
rable. L’évolution des conditions de vie, de production,
de consommation et de travail a entraîné en effet une
diffusion massive et rapide des expositions.
Parallèlement à cette évolution, la perception par la
population des risques que présente l’environnement
pour la santé a changé : les risques non choisis sont
de moins en moins acceptés socialement ; des mesures
sont exigées pour prévenir leurs conséquences sur la
durée et la qualité de la vie.
Risques multiples et souvent incertains, population
exigeante, difculté à communiquer sur des sujets sen-
sibles et sur l’incertitude… les autorités compétentes
en matière de santé et d’environnement ont de fameux
dés à relever. Au niveau international, plusieurs ins-
titutions (OMS-Europe, UE…) ont joué un rôle moteur
dans le développement d’actions en santé environne-
mentale. En Belgique, un accord de coopération entre
les niveaux fédéral, régionaux et communautaires a
été signé en 2003 pour l’exécution d’un Plan d’Action
National Environnement-Santé 2004-2010 (NEHAP),
dénissant un cadre dans lequel sont lancés des pro-
jets pilotes associant les autorités fédérales, régionales
et communautaires compétentes en environnement et
santé. En Région wallonne, la Plateforme Environne-
ment-santé (PenSa), active de 2003 à 2006, a proposé
un set d’indicateurs pertinents et préparé une liste
d’actions régionales (LARES). La Task Force Environne-
ment-Santé a pris le relais de la PenSa dans la gestion
des problèmes régionaux ponctuels de santé environ-
nementale, probablement dans l’attente de la création
d’une nouvelle structure.
Si les données environnementales sont nombreuses en
Région wallonne et si l’acquisition des données de san-
té rattrappe son retard (registre du cancer, données de
mortalité par causes), les données de santé environne-
mentale (exposition, impacts) restent rares. Elles sont
le plus souvent ponctuelles dans le temps et l’espace
et ne sont pas acquises dans le cadre d’une stratégie
régionale globale visant la santé environnementale.
Certaines données disponibles ont été mises en avant
dans ce chapitre en ciblant plus particulièrement trois
thèmes prioritaires : la pollution atmosphérique, la
pollution intérieure et les substances chimiques préoc-
cupantes. Les données relatives aux sources de bruit
et à l’effet des nuisances sonores sur la santé ont été
présentées dans une dernière section.
introduction
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