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A faire
L’agitation ne doit pas provoquer de l’agitation au sein de l’équipe de soignants, sinon il
y a inévitablement amplification de la situation. Devant toute agitation il faut donc
doux
. C’est à dire s’approcher dans le calme, sans précipitation. Il ne faut pas hésiter à
utiliser le contact, le toucher
. Le contact doit être rassurant, contenant. Cela veut dire
que l’on peut, si on a le sentiment que cela va aider, embrasser la personne, ou lui chanter
une chanson. Mais ce n’est pas toujours simple à réaliser. L’essentiel reste d’
rassurant et sécurisant
. Il faut toujours tenter de
discuter ou d’orienter le résident vers
une autre idée
. On peut encore
faire diversion
. Mais attention la diversion doit être bien
amenée et ne pas tomber comme un cheveu sur la soupe, c’est à dire venir en totale
contradiction avec l’état de la personne. Si la personne est très angoissée, comment lui
annoncer qu’il fait un très beau soleil dehors ? Cela pourrait être très déplacé et ne pas
reconnaitre la personne dans sa légitimité d’éprouver un sentiment d’angoisse. Par
contre, il est plus aisé quelquefois de
proposer une activité ou une promenade
changera peut-être les idées au résident. Pour prévenir l’agitation vous pouvez aussi
établir des routines quotidiennes
. Elles sont rassurantes parce qu’elles reviennent
inexorablement aux mêmes heures tous les jours. Elles servent de repères dans le temps
et l’espace. Il est important de
repérer les moments de fatigue et d’agacement
de l’agitation. Avec un peu d’expérience et d’écoute, on peut facilement intervenir avant
que la crise explose en calmant les personnes autour, en apaisant l’environnement. Il est
parfois nécessaire d’aller jusqu’à
limiter le nombre et la durée des visites,
peuvent être source de fatigue et de stress.
Assurer une présence permanente au
moment du crépuscule
peut aussi aider à éviter les angoisses qui adviennent à l’approche
de la nuit. La solitude de la nuit fait peur, et avec le grand âge la nuit devient quelquefois
synonyme de mort. Enfin, lors d’agitations importantes, il peut s’avérer bénéfique d’
le résident
de façon à ce qu’il soit en dehors de toute source de stress. Encore faut-il
éventuellement ne pas l’enfermer ou le laisser seul, cela serait tout à fait néfaste à son
état d’angoisse. Se souvenir que l’agitation est toujours l’expression d’une angoisse.
A ne pas faire
Il est donc fondamental de toujours
garder son sang froid
, c’est-à-dire agir sans
réactions brutales, agressives
. Il faut pour cela souvent prendre sur soi, surtout quand ce
type d’agitation est fréquente à la fois dans le service et souvent chez la même personne.
Pensez aussi faire attention de ne pas
générer une ambiance anxiogène
bruit
environnant, de la
lumière
trop forte, des rires intempestifs et de
tout ce qui peut devenir source de panique ou de mal-être. Ensuite, il ne faut surtout pas
solliciter le résident de façon incessante
car cela irait à l’inverse de l’effet recherché. Les
sollicitations, même si elles sont de bonne volonté, sont souvent difficilement
supportables dans les moments d’angoisse. Enfin, dans la situation d’agitation, et surtout
s’il y a confusion, il faut absolument éviter d’
utiliser des moyens de contentions
feront que décupler l’agitation jusqu’à l’anéantissement de la volonté du résident, par la
force, ce qui est exactement à la source de la prochaine crise, voire des prochaines crises
d’agitation. Contenir l’agitation physiquement génère de l’agitation...